Fosse Saint-Mark

La fosse Saint-Mark de la Compagnie des mines d'Anzin est un ancien charbonnage du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à Escaudain. Les travaux commencent en 1830. Les terrils nos 149 et 149A sont édifiés à côté du carreau de fosse. La fosse La Pensée cesse d'extraire en 1871, elle assure alors l'aérage de la fosse Saint-Mark. Un puits Saint-Mark no 2 est commencé sur le carreau en 1887 et est productif à partir de . Il assure alors seul l'extraction tandis que le puits no 1 est affecté au service et à l'aérage. Des cités sont bâties à Escaudain et à Abscon. La fosse est détruite durant la Première Guerre mondiale. Elle est reconstruite avec des chevalements en béton armé. La fosse Casimir-Perier est concentrée en 1935.

Fosse Saint-Mark

La fosse Saint-Mark en 1960. Le puits no 2 est à gauche, le puits no 1 à droite, et le terril no 149 à l'arrière-plan.
Puits Saint-Mark n° 1
Coordonnées 50,338103, 3,314481[BRGM 1]
Début du fonçage 1830
Profondeur 856 mètres
Arrêt 1889 (extraction)
(service et aérage)
Remblaiement ou serrement 1969
Puits Saint-Mark n° 2
Coordonnées 50,338142, 3,315125[BRGM 2]
Début du fonçage 1887
Mise en service
Profondeur 858 mètres
Arrêt 13 juin 1968 (extraction)
Remblaiement ou serrement 1969
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Nord
Commune Escaudain
Caractéristiques
Compagnie Compagnie des mines d'Anzin
Groupe Groupe de Valenciennes
Ressources Houille

Géolocalisation sur la carte : Nord
Géolocalisation sur la carte : France

La Compagnie des mines d'Anzin est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe de Valenciennes. Les deux puits de la fosse Saint-Mark sont ravalés en 1956 et la fosse Audiffret Pasquier est également concentrée. La fosse exploite à la profondeur de 1 010 mètres, ce qui est un record dans le bassin minier à l'époque. La fosse ferme le , les puits sont comblés l'année suivante, et les installations sont détruites. Les terrils sont quasiment intégralement exploités. Quelques maisons sont également détruites.

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes des puits Saint-Mark nos 1 et 2. Les cités ont été rénovées, et les sites des terrils sont devenus des espaces verts.

La fosse

Fonçage

La fosse Saint-Mark est commencée par la Compagnie des mines d'Anzin en 1830, à Escaudain[A 1], près des limites avec Abscon. Elle porte le prénom de Mark Jennings, agent général de la compagnie[A 1]. Une fosse Jennings est ouverte sept ans plus tard à environ 700 mètres à l'est-sud-est[note 1].

Plan de la fosse Saint-Mark avant le fonçage du second puits.
La fosse Saint-Mark vers 1911.

Le diamètre du puits est de 2,80 mètres. Le terrain houiller est atteint à la profondeur de 105 mètres[A 1].

Exploitation

La fosse Saint-Mark commence à extraire de la houille grasse à la profondeur de 312 mètres[A 1]. La ligne de Somain à Péruwelz traverse le carreau de fosse dans sa partie sud. La fosse La Pensée, sise à Abscon à 732 mètres à l'ouest[note 1], cesse d'extraire en 1871[LA 1], elle assure alors l'aérage pour la fosse Saint-Mark[A 2]. Le puits Saint-Mark no 2 est commencé en 1887 à 45 mètres à l'est[note 1] du puits no 1[A 1]. Il commence à extraire en . Grâce à un diamètre de cinq mètres, il assure seul la remonte de la production, alors que le puits no 1 assure l'aérage et le service[A 1].

La fosse est détruite durant la Première Guerre mondiale[A 1]. Elle est reconstruite avec des chevalements en béton armé, d'un modèle typique de la Compagnie d'Anzin[1]. Un nouvel étage est ouvert à la profondeur de 733 mètres en 1935, la fosse Casimir-Perier, sise à Somain à 1 628 mètres à l'ouest-nord-ouest[note 1], est alors concentrée sur la fosse Saint-Mark et cesse d'extraire[A 1].

La Compagnie des mines d'Anzin est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe de Valenciennes[B 1]. Le puits no 1 est approfondi à 850 mètres en mai 1956 et le puits no 2 est ravalé à 858 mètres. Les accrochages sont établis à la profondeur de 850 mètres[B 1]. La même année, la fosse Audiffret Pasquier, sise à 2 303 mètres à l'est-nord-est[note 1], est concentrée à son tour sur la fosse Saint-Mark. Celle-ci exploite en 1964 jusqu'à la profondeur de 1 010 mètres, il s'agit alors de l'exploitation la plus profonde du bassin minier à l'époque. Pour y parvenir, un bure a été foncé de 850 à 930 mètres, et une descenderie permet d'attendre la plus grande profondeur[B 1].

La fosse cesse d'extraire le . Cette fermeture entraîne également celle des lavoirs d'Escaudain, du rivage de Denain, et du mélangeur de l'Ermitage. Les puits nos 1 et 2, respectivement profonds de 856 et 858 mètres, sont remblayés en 1969. L'ensemble des installations est détruit[B 1].

Catastrophe du 28 juillet 1934

Un éboulement de galerie sur une trentaine de mètres cause la mort de deux mineurs polonais Wadislaw Kosick et François Zybeck. Trois autres mineurs sont grièvement blessés[2]

Reconversion

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes des puits Saint-Mark nos 1 et 2. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[3]. Il ne reste rien de la fosse[4].

Les terrils

Deux terrils résultent de l'exploitation de la fosse[5].

Terril no 149, Saint Mark Sud

Le terril Saint Mark Sud.
Le terril Saint Mark Nord.
50° 20′ 13″ N, 3° 19′ 01″ E

Le terril no 149 est situé à Escaudain, il a été alimenté par la fosse Saint Mark des mines d'Anzin. Il s'agissait d'un terril conique haut de 96 mètres qui a totalement été exploité, bien qu'il soit considéré comme ayant disparu[6].

Terril no 149A, Saint Mark Nord

50° 20′ 24″ N, 3° 18′ 55″ E

Le terril no 149A est situé à Escaudain, il a été alimenté par la fosse Saint Mark des mines d'Anzin. Il s'agissait d'un terril plat qui a totalement été exploité, bien qu'il soit considéré comme ayant disparu. Il était à l'origine de bien plus petite taille que le terril Saint Mark Sud[7].

Les cités

Des cités ont été bâties près de la fosse, à Abscon et Escaudain, elles ont été partiellement détruites.

Notes et références

Notes
  1. Les distances sont mesurées grâce à Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne.
Références
Références aux fiches du BRGM
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I,
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome II,
Références à Émile Vuillemin, Les mines de houille d'Aniche : Exemple des progrès réalisés dans les houillères du nord de la France pendant un siècle, Paris, Dunod éditeur,
  1. Vuillemin 1878, p. 323

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines à 1939-45, t. I, , 176 p., p. 19, 21. 
  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : De 1946 à 1992, t. II, . 
  • Émile Vuillemin, Les mines de houille d'Aniche : Exemple des progrès réalisés dans les houillères du nord de la France pendant un siècle, Paris, Dunod éditeur, , 323 p. 
  • Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais
  • Portail du Nord-Pas-de-Calais
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