Frédéric Ier (grand-duc de Bade)
Frédéric Ier de Bade (en allemand : Friedrich I von Baden), né le à Karlsruhe et mort le sur l'île de Mainau, est grand-duc de Bade de 1858 à 1907.
Frédéric Ier | |
Titre | |
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Grand-duc de Bade | |
– (49 ans, 8 mois et 6 jours) |
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Prédécesseur | Louis II |
Successeur | Frédéric II |
Biographie | |
Dynastie | Maison de Zähringen |
Nom de naissance | Friedrich Wilhelm Ludwig |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Karlsruhe (Grand-duché de Bade) |
Date de décès | |
Lieu de décès | Île de Mainau (Grand-duché de Bade, Empire allemand) |
Sépulture | Chapelle funéraire grand-ducale de Karlsruhe |
Père | Léopold Ier |
Mère | Sophie de Suède |
Conjoint | Louise de Prusse |
Enfants | Frédéric II Louis de Bade Victoria de Bade |
Religion | Luthéranisme |
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Grands-ducs de Bade | |
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Famille
Il est le fils du grand-duc Léopold Ier et de Sophie de Suède (petite-fille de Charles-Louis de Bade, demi-frère aîné de Léopold Ier).
Frédéric Ier de Bade épouse en 1856 la princesse Louise de Prusse (1838 – 1923), nièce du roi de Prusse Frédéric-Guillaume IV et fille du prince de Prusse Guillaume (le futur Kaiser) et d'Augusta de Saxe-Weimar-Eisenach.
Trois enfants sont nés de cette union :
- Frédéric (1857 – 1928), qui lui succède, épouse en 1885 la princesse Hilda de Nassau, fille du grand-duc Adolphe Ier de Luxembourg ;
- Victoria (1862 – 1930), épouse en 1881 le roi de Suède Gustave V ;
- Louis (1865 – 1888).
Biographie
Un lourd passé
En 1787, le margrave Charles-Frédéric de Bade avait contracté en secondes noces une union morganatique avec une demoiselle de quarante ans sa cadette, qu'il fait titrer par l'empereur comtesse de Hochberg. Les enfants issus de ce mariage, s'ils étaient légitimes, n'étaient pas dynastes au regard de la tradition germanique. Ils avaient reçu le titre de leur mère, comtes et comtesses de Hochberg. Le margrave, que son alliance avec Napoléon Ier avait fait grand-duc, est mort respecté de tous et chargé d'ans en 1811, laissant le trône à son unique petit-fils Charles-Frédéric de Bade, marié à une fille adoptive de l'empereur des Français, Stéphanie de Beauharnais, qui régna sous le nom de Charles II.
Ses deux fils étant décédés au berceau, le grand-duc Charles II, qu'une vie de débauche condamna à une fin précoce, décréta en 1817 avec l'accord de la Diète, que ses oncles, les comtes de Hochberg, à défaut de princes légitimes, seraient dynastes. Il mourut l'année suivante, et son oncle (et mauvais conseiller) lui succéda sous le nom de Louis Ier. Il était le dernier des princes de Bade. Le nouveau grand-duc était débauché jusqu'à la perversion. C'est lui qui avait initié son neveu à la vie désordonnée qui le perdit et mit fin à sa dynastie ; des rumeurs prétendaient qu'il avait même été l'amant de sa belle-mère, la comtesse de Hochberg et qu'il était le véritable père de ses demi-frères. Il est possible que la comtesse le faisait chanter, ce qui explique qu'il ne se maria pas et que la dynastie légitime s'éteignit avec lui. Son demi-frère Léopold de Hochberg devait donc lui succéder sous le nom de Léopold Ier. Pour renforcer ses droits, on le maria prestement à une arrière-petite-fille du défunt et populaire grand-duc Charles Ier, la princesse Sophie de Suède. La mère de la princesse était une princesse de Bade, sœur aînée du feu grand-duc Charles II. Son mari, le roi Gustave IV de Suède, avait été déposé en 1809. Reine en exil, elle ne pouvait refuser l'alliance avec les Hochberg. Ce faisant et malgré sa jeunesse, le fiancé était le grand-oncle de sa future femme. Les souhaits de l'ambitieuse veuve du grand-duc Charles Ier se réalisaient. La future mariée, qui de princesse en exil devenait princesse héritière, l'était tout autant. En 1830, le grand-duc Louis Ier mourut et Léopold de Hochberg, écrasé par les ambitions de sa mère et de son épouse, monta sur le trône de Bade.
La comtesse de Hochberg mourut dès 1832 mais sa famille, bien qu'elle ait accédé au trône grand-ducal de Bade, n'en était pas moins marquée par l'étrange affaire Kaspar Hauser qui mourut assassiné en 1833. La grande-duchesse Sophie fut soupçonnée d'être l'instigatrice du meurtre.
Le grand-duc Léopold, qui refusait de régner, sombra dans l'alcoolisme. Il mourut en 1852. Son fils aîné et successeur Louis II sombrait dans une folie caractérisée par la haine qu'il vouait à sa mère. Frédéric, prince mélancolique, dut assurer la régence de 1852 à 1858, date du décès prématuré de son frère. Il devint alors grand-duc de Bade (1858). La grande-duchesse Sophie mourut en 1865.
Règne
En 1856, le grand-duc épousa la princesse Louise de Prusse, nièce du roi Frédéric-Guillaume IV. Cette union était nécessaire au roi de Prusse qui voulait accroître son influence dans le sud de la Confédération germanique au détriment de l'empire d'Autriche (pour les mêmes raisons, Napoléon Ier avait marié cinquante ans plus tôt le grand-duc Charles II à sa fille adoptive Stéphanie de Beauharnais laquelle, décédée en 1860, estimait fort le grand-duc Frédéric).
Prince protestant, marié à une princesse de la maison de Hohenzollern, partisan d'une "Petite Allemagne", Frédéric Ier prit naturellement parti pour la Prusse contre l'Autriche en 1866 et participa également à la guerre contre la France en 1870.
Aussi lors de la proclamation de l'Empire allemand dans la Galerie des Glaces du château de Versailles le 18 janvier 1871, Frédéric Ier, gendre du nouvel empereur allemand Guillaume Ier, fut-il personnellement présent.
Nonobstant, il fut considéré par ses contemporains comme un défenseur de la monarchie constitutionnelle, opposé au conservatisme et à l'autoritarisme militariste prussien et politiquement proche de son beau-frère, le prince héritier Frédéric-Guillaume.
Sa politique religieuse, développée dès les années 1860, inspira le Kulturkampf du chancelier Bismarck.
L'année 1888 fut une année de deuil. Au cours du premier semestre, le grand-duc perdit successivement son fils cadet, le prince Louis-Guillaume, son beau-père le Kaiser Guillaume Ier et son beau-frère, le libéral Frédéric III qui mourut avant d'avoir pu pendre les mesures nécessaires à la démocratisation de l'Allemagne.
Durant le règne, le mariage civil fut adopté dans le grand-duché de Bade ainsi que les élections directes à la chambre du parlement badois (1904).
Frédéric Ier de Bade décéda en 1907, à l'âge de 81 ans, dans sa résidence d'été située sur l'île de Mainau. Aujourd'hui Mainau est la propriété des héritiers du prince Lennart Bernadotte, l'arrière-petit-fils du grand-duc Fréderic Ier qui est lui aussi décédé sur l'île en 2004.
Frédéric Ier de Bade est issu de la quatrième branche de la maison de Bade, elle-même issue de la première branche de la maison ducale de Bade ; il appartient à la lignée de Bade-Durlach dite ligne Ernestine fondée par Ernest de Bade-Durlach. Cette lignée toujours existante est actuellement représentée par le prince Maximilien de Bade.
Annexes
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Liens externes
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