François-Joseph Gamon
François-Joseph Gamon, né à Antraigues-sur-Volane le et mort dans la même ville le , est un homme politique français.
François-Joseph Gamon | |
Fonctions | |
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Député de l'Ardèche | |
– (8 mois et 17 jours) |
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Gouvernement | Assemblée législative |
Député à la Convention nationale | |
– (3 ans, 1 mois et 21 jours) |
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Député au Conseil des Cinq-Cents | |
– (2 ans, 4 mois et 14 jours) |
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Député à la Chambre des Cent-Jours | |
– (2 mois et 2 jours) |
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Conseiller général de l'Ardèche | |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Antraigues-sur-Volane (Ardèche) |
Date de décès | |
Lieu de décès | Antraigues-sur-Volane (Ardèche) |
Nationalité | Française |
Parti politique | Modérés Gauche |
Profession | Avocat Magistrat |
Distinctions | Chevalier de la Légion d'honneur |
députés de l'Ardèche | |
Biographie
Jeunesse et formation
Issu d'une famille protestante originaire de Savoie, François-Joseph Gamon est le fils de Joseph Gamon et d'Anne Bosc. Il fait ses études de droit à Toulouse, puis devient avocat dans cette même ville. Il y acquiert une certaine notoriété grâce à de flamboyants plaidoyers.
Carrière politique
Engagé en faveur des idées révolutionnaires, Gamon est élu en 1791 à la Législative suppléant du député élu Valadier, pour le département de l'Ardèche. Après la démission de Valadier, non acceptant, Gamon le remplace à l'Assemblée à partir du . Son action y est très discrète, et il semble se ranger du côté des députés du centre modéré.
Malgré cette inertie, il est réélu le à la Convention nationale avec 319 voix sur 392 votants. Gamon se range cette fois-ci clairement du côté des Girondins. Au procès de Louis XVI, il demande que l'accusé soit entendu avant la promulgation du décret d'accusation à son égard, et vote pour la mort avec sursis.
Il est l'un des députés les plus hostiles aux Montagnards et aux extrémistes de la Commune de Paris. Le , il monte à la tribune de la Convention pour dénoncer les complots organisés contre la Gironde et reproche aux Montagnards de faire remplir les tribunes de l'Assemblée par leurs partisans. Il s'attire ainsi la haine de Marat.
Épargné dans un premier temps par les journées du et du , il combat avec véhémence ce coup de force de la Montagne en signant une pétition de protestation avec 75 députés girondins. Il est bientôt décrété d'accusation par la Convention. Toutefois, il échappe à la proscription qui frappe ses collègues pétitionnaires d'une manière rocambolesque. À l'instant où le décret d'arrestation le frappant va être voté, il quitte la séance de la Convention prétextant un « besoin naturel » à satisfaire et s'enfuit ainsi de Paris pour gagner la Suisse. Il reste dix-huit mois en pays helvétique, et en profite pour se marier.
Après le 9 thermidor, Gamon est rappelé à la Convention. Il se rallie alors à la politique de réaction de la majorité. Il demande ainsi la restitution des biens des condamnés et réclame un châtiment sévère pour les responsables de l'insurrection de prairial an III. Il entre peu après au comité de salut public le , comme chargé des fournitures en armes et en poudres. Il y est aussi un des représentants du courant le plus conservateur. Il est même suspecté de royalisme après que son nom a été découvert dans les papiers d'un agent du comte de Provence nommé Lemaître. Il parvient à se justifier, mais il semble bien avoir été à la solde de Provence dès cette époque.
Sous le Directoire, Gamon est réélu au Conseil des Cinq-Cents, où il siège jusqu'en l'an VI aux côtés des modérés malgré des accointances avec les royalistes. D'après Georges Lefebvre, Gamon aurait à cette époque touché de l'argent du gouvernement britannique et aurait été en contact avec l'agent royaliste le comte d'Antraigues[1].
Fonctions sous Napoléon
Gamon occupe ensuite les fonctions de membre du tribunal de cassation, puis de juge à la cour d'appel de Nîmes après le 18 brumaire.
En 1804, il reçoit la Légion d'honneur et devient président de la cour criminelle de l'Ardèche. Deux ans plus tard, il conduit une délégation de son département pour féliciter Napoléon Ier. Ce dernier le nomme conseiller général de l'Ardèche en 1808, puis président à la Cour de Nîmes en 1813. En 1812, il est élu à l'Académie du Gard[2].
Renvoyé par la Première Restauration, il retrouve ses fonctions avec les Cent-Jours. Le , l'arrondissement de Privas l'élit à la Chambre des représentants par 32 voix sur 44 votants. Au cours de la session de cette Assemblée, il ne prend la parole qu'à une reprise, après la bataille de Waterloo. Il propose de rétablir la Constitution de 1791, sans préciser toutefois qui prendrait alors la Couronne de France. Dans son esprit, il s'agit des Bourbon. Ce discours fait une assez grande impression sur les députés, mais n'aura aucune incidence sur la suite des événements.
Fin de vie
De nouveau démis de ses fonctions avec le retour sur le trône des Bourbon, qu'il a pourtant servis à de nombreuses reprises depuis la Convention, Gamon se retire d'abord dans sa ville natale avant d'être frappé par la loi de 1816 bannissant les régicides du royaume. Il se réfugie en Suisse, mais parvient à rentrer en France dès 1819 grâce à la protection de son ami Boissy d'Anglas.
Il meurt totalement oublié en 1832, à 65 ans.
Sources
- « François-Joseph Gamon », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
- Base de données historiques sur le site de l'Assemblée nationale
- Georges Lefebvre, La France sous le Directoire (1795-1799), Paris, Éditions sociales, 1977
Notes et références
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