François Alexandre Thevenez d'Aoust

François Alexandre Thevenez d’Aoust, né le à Guise (Aisne), mort le à Paris, est un colonel français de la Révolution et de l’Empire.

François Alexandre Thevenez d’Aoust

Naissance
Guise (Aisne)
Décès  61 ans)
Paris
Origine France
Arme Cavalerie
Grade Colonel
Années de service 17831818
Distinctions Baron de l'Empire
Commandeur de la Légion d'honneur
Chevalier de Saint-Louis

États de service

Il entre en service le , comme soldat au régiment des Dragons du Roi, et le , il passe au 1er régiment de chasseurs à cheval, où il devient brigadier fourrier le , et maréchal des logis-chef le 22 mai suivant.

Affecté à l’armée de Sambre-et-Meuse, il est nommé sous-lieutenant le , et il se distingue le , à la bataille de Siegburg, où il est blessé d’un coup de feu à la cuisse gauche. Elevé au grade de lieutenant le 7 septembre 1796, il fait les campagnes de l’an V à l’an XI, à l’armée du Rhin, et reçoit son brevet de capitaine le .

Le , lors du passage du Rhin, il s’empare avec son escadron d’un village défendu par un bataillon d’infanterie et une division de hussards autrichiens. À la bataille de Hohenlinden le 3 décembre 1800, quoique blessé de huit coups de sabre, il se dégage des ennemis qui l’entourent, et traversant plusieurs corps autrichiens, il ramène des prisonniers au camp, parmi lesquels se trouve un lieutenant-colonel de Manfredini. Pour ces faits d’armes remarquables, il reçoit, un sabre d’honneur le .

Passé avec son grade dans les chasseurs à cheval de la Garde des Consuls le , il est fait chevalier de la Légion d’honneur le , et il est nommé major le 22 décembre suivant au 4e régiment de chasseurs à cheval. Il est élevé au grade d’officier de la Légion d’honneur le .

De l’an XII à 1806, il est affecté à l’armée d’Italie, et le , il arrive sur l’Adige. Le , il est sous les ordres du général Verdier, et il attaque un poste d’infanterie à Furina près de Venise, le culbute et ramène 60 prisonniers dont 2 lieutenants.

Il est nommé colonel en second le , et de 1811 à 1813, il sert en Espagne. Le 21 juillet 1811, il est avec le général Bonet dans le Nord de l’Espagne, et il effectue une charge extrêmement brillante contre l’infanterie de l’armée de Galice, et il a un cheval tué sous lui. Le 14 octobre suivant, il est appelé au commandement du 11e régiment de dragons, et il se distingue le , lorsqu’il reçoit l’ordre de secourir la division Taupin, qui est vivement pressée par un fort contingent anglais. La manœuvre hardie et habile qu’il entreprend entre les 2 brigades du général Taupin, arrête le corps ennemi et fait prendre la fuite à sa cavalerie. Le 23 octobre 1812, au combat de Villodrigo, étant à la poursuite des anglais, il a les yeux blessé par l’effet du ricochet d’un boulet qui l’incommode pendant plus d’un mois.

Le , il se trouve dans le pays de la Puebla à la tête de 120 dragons, lorsqu’il rencontre une colonne de 120 cavaliers espagnols, et il lui en fait perdre 100 dont 45 à 50 tués. Le 21 juin 1813, à la bataille de Vitoria, il est gravement blessé au cou par un éclat d’obus, et il est créé baron de l’Empire le 4 décembre 1813.

De retour en France, il participe à la campagne de 1814, au sein de la Grande Armée, et lors de la première restauration, il est fait chevalier de Saint-Louis par le roi Louis XVIII le 8 juillet 1814. Le , lors de la réorganisation de l’armée, il reçoit le commandement du régiment des dragons de Berri, et il est fait commandeur de la Légion d’honneur le .

Mis en demi-solde le 16 mai 1815, il reste dans cette position jusqu’au , date de son admission à la retraite.

Il meurt le à Paris.

Armoiries

Figure Nom du baron et blasonnement
Armes du baron François Alexandre Thevenez d’Aoust et de l'Empire, décret du , lettres patentes du , commandeur de la Légion d'honneur

D'or au chevron de gueules accompagné en chef de deux molettes d'éperon et en pointe d'un sabre de dragon, de sable ; au comble de sinople chargé de deux étoiles d'argent ; franc-quartier des barons tirés de l'armée, brochant au neuvième de l'écu - Livrées les couleurs de l'écu, le verd en bordure seulement.

Sources

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