François Cevert

François Cevert est un pilote automobile français né le à Paris (France) et mort le sur le circuit de Watkins Glen lors des essais qualificatifs du Grand Prix des États-Unis.

François Cevert
François Cevert en 1973
Biographie
Nom complet Albert François Cevert Goldenberg
Surnom « Le petit prince »
Date de naissance
Lieu de naissance Paris 13e, France
Date de décès
Lieu de décès Watkins Glen, États-Unis
Nationalité France
Carrière
Qualité Pilote automobile
Parcours
AnnéesÉcurie0C.0(V.)
Tyrrell
Statistiques
Nombre de courses 46 (F1)
Podiums 13 (F1)
Victoires 1 (F1)

Biographie

Les débuts

Après son service militaire au 5e régiment de hussards, à Weingarten, en Allemagne en 1965, il devient lauréat du Volant Shell en 1966 devant Patrick Depailler. François Cevert devient champion de France de Formule 3 en 1968 sur une Tecno-Ford. Il court en Formule 2 en 1969 toujours chez Tecno (troisième du championnat d'Europe) et remporte le Grand Prix de Reims de Formule 2, devant Jackie Stewart ; Ken Tyrrell le remarque dès lors.

Famille

Sa sœur, Jacqueline Cevert, a épousé Jean-Pierre Beltoise[1],[2]. Ils ont eu deux enfants, Anthony Beltoise et Julien Beltoise, tous deux devenus aussi pilotes automobile.

Formule 1

Les deux côtés du casque de François Cevert.

En 1970, quand Johnny Servoz-Gavin abandonne la compétition, Tyrrell, qui fait alors courir des March Engineering en championnat du monde de Formule 1, choisit Cevert pour le remplacer dans son écurie, tant pour ses talents de pilote que pour plaire à son commanditaire français Elf Aquitaine.

Aux côtés de son coéquipier britannique Jackie Stewart qui joue le rôle de mentor pour le jeune Français, Cevert montre rapidement son talent. En 1971, première année où Tyrrell fait courir ses propres voitures, Cevert termine troisième du championnat du monde des pilotes et participe activement au titre de champion du monde des constructeurs de l'écurie. En fin d'année, il remporte, à Watkins Glen, son premier succès en Formule 1, mettant fin à une période de treize ans sans victoire française. Il est lauréat du Prix Roland Peugeot de l'Académie des sports du plus bel exploit automobile français de l'année en 1971. Jeune, beau, cultivé, très populaire, François Cevert est le symbole du renouveau du sport automobile français.

François Cevert au volant de sa Tyrrell 006 (no 6) derrière Carlos Pace (no 24), Jackie Stewart dans la Tyrrell 005 no 5 et Ronnie Peterson (no 2) au Grand Prix des Pays-Bas 1973.

La saison 1972 est mitigée, avec toutefois deux deuxièmes places. Cevert revient au plus haut niveau en 1973 où il termine six fois deuxième, dont trois fois derrière Stewart, jouant ainsi le rôle du coéquipier modèle puisque, de l'aveu du pilote britannique, Cevert aurait pu lui contester la victoire. La retraite de Stewart à l'issue de la saison 1973 étant un secret de polichinelle, beaucoup d'observateurs s'accordent à faire de Cevert le futur leader de Tyrrell et l'un des favoris de la saison 1974. Le 6 mai 1973, il remporte le 33e Grand Prix de Pau en Formule 2.

Lors des essais qualificatifs de la dernière manche de la saison de Formule 1, le Grand Prix des États-Unis sur le circuit de Watkins Glen, où il a gagné deux ans auparavant, il se tue lors d'une sortie de route dans le virage du « S du Club House » le samedi peu avant midi, à l'âge de 29 ans. L'équipe Tyrrell se retire de la course et Jackie Stewart ne courra jamais son centième Grand Prix.

Champion des champions de L'Équipe en 1973, à titre posthume, François Cevert est enterré dans le village de Vaudelnay en Maine-et-Loire.

Endurance

François Cevert au Nürburgring en 1973, au volant de la Matra 670 qu'il partageait avec son beau-frère, Jean-Pierre Beltoise.

En parallèle à sa carrière en Formule 1, François a aussi couru en Sport-prototypes, sur Matra ; deuxième des 24 Heures du Mans 1972, il a longtemps détenu le record du tour sur le circuit du Mans.

En 1973, il participe à l'ensemble de la saison du championnat du monde des voitures de sport au cours de laquelle il réalise six pole positions et mène quasiment toutes les courses avant d'abandonner sur casse mécanique. Il remporte cependant les 6 Heures de Vallelunga le . Il a couru également dans le championnat américain CanAm, remportant également une course.

Hommages

Résultats

Résultats en championnat du monde de Formule 1

Saison Ecurie Châssis Moteur Pneus GP disputés Meilleurs tours Podiums Victoires Points inscrits Classement
1970Tyrrell Racing OrganisationMarch 701Ford-Cosworth V8Dunlop9000122e
1971Elf Team TyrrellTyrrell 002Ford-Cosworth V8Goodyear11141263e
1972Elf Team TyrrellTyrrell 002
Tyrrell 006
Ford-Cosworth V8Goodyear12020156e
1973Elf Team TyrrellTyrrell 006
Tyrrell 005
Ford-Cosworth V8Goodyear14170474e

Victoire en championnat du monde de Formule 1[5]

# Année Manche Date Grand Prix Circuit Position de départ Écurie Voiture Résumé
1197111/11États-UnisWatkins Glen International5eElf Team TyrrellTyrrell 002Résumé

Résultats aux 24 Heures du Mans[6]

Année Équipe Voiture Équipier Résultat
1970 Équipe Matra Simca Matra Simca MS650 Jack Brabham Abandon
1972 Équipe Matra Simca Shell Matra Simca MS670 Howden Ganley 2e
1973 Équipe Matra Simca Shell Matra Simca MS670B Jean-Pierre Beltoise Abandon

Résultats aux 12 Heures de Sebring

Année Équipe Voiture Équipier Résultat
1970 Équipe Matra-Elf Matra Simca MS650 Dan Gurney 12e

Palmarès

François Cevert lors de la Rothmans World Championship Victory Race en 1971.

Notes et références

Bibliographie

  • Jackie Stewart, François Cevert, Paris, Solar, coll. « Sports 2004 », , 110 p. (OCLC 868311)
  • Jean Claude Hallé, François Cevert : la mort dans mon contrat, Paris, Flammarion, coll. « Aventure vécue », , 247 p. (OCLC 1272871)
  • Jacqueline Cevert-Beltoise et Johnny Rives, François Cevert : pilote de légende, Saint-Cloud, L'Autodrome Editions, , 207 p. (ISBN 978-2-910434-33-5, OCLC 872401139).

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