Grande-Synthe

Grande-Synthe (en néerlandais : Groot-Sinten[1]) est une commune française située dans le département du Nord, en région Hauts-de-France.

Grande-Synthe

Mairie de Grande-Synthe.

Blason
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Nord
Arrondissement Dunkerque
Intercommunalité Communauté urbaine de Dunkerque
Maire
Mandat
Martial Beyaert (PS)
2020-2026
Code postal 59760
Code commune 59271
Démographie
Gentilé Grand-Synthois
Population
municipale
22 522 hab. (2019 )
Densité 1 050 hab./km2
Géographie
Coordonnées 51° 00′ 50″ nord, 2° 18′ 10″ est
Altitude Min. 0 m
Max. 17 m
Superficie 21,44 km2
Type Commune urbaine et littorale
Unité urbaine Dunkerque
(banlieue)
Aire d'attraction Dunkerque
(commune du pôle principal)
Élections
Départementales Canton de Grande-Synthe
(bureau centralisateur)
Législatives Treizième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Grande-Synthe
Géolocalisation sur la carte : France
Grande-Synthe
Géolocalisation sur la carte : Nord
Grande-Synthe
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Grande-Synthe
Liens
Site web www.ville-grande-synthe.fr

    Avec ses 22 522 habitants, Grande-Synthe est la principale ville de la périphérie de Dunkerque, dont elle abrite d'ailleurs une partie du port.

    Géographie

    Situation

    Une entrée de Grande-Synthe.

    Frontalier de l'ouest de Dunkerque, à km de son centre, Grande-Synthe est située sur la façade maritime du triangle le plus densément peuplé, urbanisé et équipé de voies de communication du continent européen [réf. souhaitée]. En effet, Grande-Synthe est reliée à Lille par l'autoroute A25, au Tunnel sous la Manche via Calais et à Bruxelles par l'A16.

    Cette proximité maritime confère un climat océanique tempéré. La ville a été amenée à renoncer à sa côte naturelle pour mieux accueillir les bateaux du monde entier grâce au port en eau profonde de Dunkerque.

    Dans la Flandre française s'achevant sur les monts d'Artois, Grande-Synthe dispose d'un tissu d'axes de communication diversifié : autoroutes gratuites sur de longues distances, gare TGV à Dunkerque mettant Paris à 1 h 30 de la côte, proximité du tunnel sous la Manche, voies navigables intérieures, première gare de triage de France en volume traité, etc.

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Grande-Synthe
    Dunkerque Mer du Nord Dunkerque
    Loon-Plage
    Craywick Spycker Armbouts-Cappel

    Capitale mondiale de la biodiversité 2010

    La commune est l'une des premières de l'ancien Nord-Pas-de-Calais et de France à avoir largement appliqué les principes de la gestion différentiée de ses espaces verts pour y restaurer une certaine biodiversité. Elle dispose de plusieurs milieux importants pour la trame verte locale, dont le « Puythouck » (130 ha incluant 3 ha de verger pédagogique) et le « Prédembourg » (81 ha). Bien que très industrialisée, la commune voit aussi passer de très nombreux oiseaux en migration, grâce à sa position sous un corridor de migration d'importance paneuropéenne.

    Ceci lui a permis d'obtenir le titre de Capitale française de la biodiversité[2], décerné par NatureParif, lors du 1er concours pour ce titre lancé en 2010, année mondiale de la biodiversité.

    La commune a ainsi pu co-représenter la France au Japon lors de la Conférence mondiale sur la biodiversité de Nagoya (2010)[3].

    Étude CUBA

    Grande-Synthe et le proche site industriel d'ArcelorMittal-Dunkerque sont aussi et pour 3 ans (à partir de 2012) le lieu d'une étude scientifique pluridisciplinaire sur la biodiversité. Cette étude, dite « CUBA », financée par le Conseil régional et sélectionnée avec le soutien de la FRB (Fondation pour la recherche pour la biodiversité) a été lancée dans le cadre d'un appel à projet Biodiversité.

    L'acronyme CUBA signifie « les Corridors de l'Un sont les Barrières des Autres », car il s'agit ici d'étudier plus finement (échelles des micro-paysages) l'intégrité écologique d'un territoire et la fonctionnalité du maillage des corridors via les interactions entre corridors biologiques naturels ou semi-naturels. Un des sujets d'étude est le fait qu'un corridor pour une espèce peut être une barrière écologique (voire quand il s'agit d'un milieu artificiel, un piège écologique) pour une autre ; dans un même environnement (urbain en l’occurrence), certaines espèces ont des besoins différents voire contradictoires (espèces aquatiques et terrestres, par exemple). Les chercheurs tenteront ici de mesurer la fonctionnalité de la trame verte à l'échelle communale en étudiant la distribution et les déplacements de quelques espèces animales indicatrices, aux exigences écologiques connues et contradictoires en termes d’habitats, de gestion et de sensibilité à la fragmentation. Différents taxons de papillons, amphibiens, oiseaux et mammifères seront suivis à différentes échelles (individus, populations et communautés d'espèces), avec « analyse critique des méthodes de suivi […] état de référence et recommandations en termes d’aménagement et de gestion »[4].

    Pour cela, de nombreux scientifiques et ingénieurs vont in situ étudier ces interactions, sur la base d'observations des déplacements de la faune dans le paysage communal et du site industriel (Le porteur du projet est le BE Biotope, en partenariat avec le Muséum national d'histoire naturelle, l'Université d'Angers, le Centre d'écologie fonctionnelle et évolutive de Montpellier et l'Université de Lille 1 (sciences et technologies), avec aussi les bagueurs locaux de Cap Ornis Baguage et des ONGE spécialisées dans le domaine de la biodiversité et de l'écologie[5].

    Futur écoquartier

    Une « écomaison » préfigure aussi un écoquartier de 400 logements écologiques intégrant un souci de mixité sociale[6], conçu avec les concepteurs de BedZED. C'est une maison « zéro carbone » (à émissions de CO2 très réduites et compensées par une production d'énergie) construite par les auteurs du quartier de BedZED en Angleterre (Zedfactory) et Claude Debrock[7]. C'est l'ancienne « maison témoin » d'une foire expo qui joue ici un rôle de vitrine, préalable à l'un des écoquartiers qui naissent dans la région. Le public peut la visiter en semaine[8].

    Projet de ferme urbaine

    En , le maire de la ville, Damien Carême, (élu EELV) annonce qu'il souhaite implanter des fermes urbaines bios dans le centre-ville de Grande-Synthe[9]. Ces fermes fourniront les cantines de l'école et les légumes seront également vendus aux habitants. Dans cette stratégie, la commune a mis à disposition de ses habitants des chevaux pour le transport, et utilise l’éco-paturage pour entretenir ses zones vertes.

    Coopérative de transition écologique

    En , Grande-Synthe est la première commune à lancer le Revenu de transition écologique. Lors d'une conférence de presse, le , la mairie annonce qu'« il s'agit de verser une aide financière et d'offrir un accompagnement à toutes les personnes ayant une activité à incidence écologique et sociale ». Cela se fait sous l'égide de la Coopérative de transition écologique qui est chargée d'accompagner les projets et de déterminer les critères de leur éligibilité. L'outil juridique en est une société coopérative d'intérêt collectif (SCIC) dont le nom est TILT. Elle a été créée le [10].

    Voies de communication et transports

    Le réseau de transports en commun de la communauté urbaine de Dunkerque, DK'Bus, dessert la commune avec les lignes C1, C2, C4, 15, 17, 18, 19 et 23. Le réseau est entièrement gratuit. Le pôle d'échange Grande-Synthe Puythouck situé à l'ouest de la commune centralise toutes ces lignes. Les lignes Chrono (Lignes C..) ont une fréquence de 10 minutes du lundi au samedi, 15 minutes pendant les vacances d'été, et 30 minutes les dimanches et jours fériés[11].

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[12]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[13].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[12]

    • Moyenne annuelle de température : 10,7 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,7 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 0,7 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 13,9 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 711 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,6 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,9 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[16] complétée par des études régionales[17] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Dunkerque », sur la commune de Dunkerque, mise en service en 1917[18] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[19],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,3 °C et la hauteur de précipitations de 697,8 mm pour la période 1981-2010[20]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Boulogne-sur-Mer », sur la commune de Boulogne-sur-Mer, dans le département du Pas-de-Calais, mise en service en 1947 et à 58 km[21], la température moyenne annuelle évolue de 10,6 °C pour la période 1971-2000[22] à 10,8 °C pour 1981-2010[23], puis à 11,2 °C pour 1991-2020[24].

    Urbanisme

    Typologie

    Grande-Synthe est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[25],[26],[27]. Elle appartient à l'unité urbaine de Dunkerque, une agglomération intra-départementale regroupant 8 communes[28] et 166 021 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[29],[30].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dunkerque, dont elle est une commune du pôle principal[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 66 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[31],[32].

    La commune, bordée par la mer du Nord, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[33]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[34],[35].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (74,9 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (68,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (48 %), zones urbanisées (21,7 %), zones agricoles hétérogènes (11,3 %), eaux continentales[Note 8] (8,4 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (5,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,7 %), terres arables (2,6 %)[36].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[37].

    Histoire

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    Origines de la ville

    Avant la ville contemporaine, il y avait un village rural de fermes entourées de champs gagnés sur la mer au fil des siècles. Première mention des Synthes en 648. À partir du VIIIe siècle, les connaissances et le travail des Bénédictins permettent de canaliser les eaux en ayant recours aux wateringues qui s’écoulent dans les fleuves comme l’Aa ou directement dans la mer.

    De nouvelles terres sont ainsi rendues cultivables par les seigneurs et abbayes car la puissance, le pouvoir, venait de la terre, de sa possession, de sa capacité à nourrir les familles. Et bien qu’habitant un village côtier, les Synthois sont longtemps restés des agriculteurs à l’abri des dunes. Le village s'appelle Sentinas au IXe siècle.

    Avant la Révolution française, la paroisse était incluse dans le diocèse de Thérouanne, puis à la disparition de celui-ci dans le diocèse de Saint-Omer[38].

    Le comte Jean fait édifier une première digue dès 1280 au niveau de l’actuelle rue qui porte son nom. Mais il est bien difficile de prospérer au calme quand on fait partie de la Flandre maritime : alliances, mariages, successions, hégémonies cycliques d’abbayes diverses, enjeu stratégique entre les trois grandes puissances des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles : Espagne (qui occupe alors les Pays-Bas), Angleterre et France. Combien de batailles en Flandre ont décidé du sort des Synthois… Le , Dunkerque et les bourgades environnantes changent de nationalité trois fois dans la même journée : espagnole le matin, française à midi, anglaise le soir. En 1662, Louis XIV rachète la place aux Anglais. Grande-Synthe, qui dépend du châtelain de Bergues, entre dans le territoire de Dunkerque.

    Dunkerque représentait un port intéressant dans cette zone aux frontières fluctuantes et son histoire est riche et glorieuse. Après 1870 et son épidémie de choléra arrivée par bateau au port et particulièrement meurtrière, la fin du XIXe siècle fut une époque plus stable et prospère pour les familles synthoises. Las, Dunkerque allait se retrouver aux premières loges dans le théâtre des opérations lors des deux conflits mondiaux…

    Début du XXe siècle

    Lors de la Première Guerre mondiale, les rives de l’Yser sont une ligne de front moins célèbre en France aujourd’hui que le chemin des Dames. Malgré les efforts des Allemands, Dunkerque ne « tombe » pas et sert même de « camp retranché ». Les plages permettent d’amener les troupes du Commonwealth grâce aux aérodromes aménagés autour de la ville. En 1916 jusqu'en , Grande-Synthe placée sous l'autorité du commandement d'étapes (service de l'armée organisant le stationnement et le passage de troupes, en arrière du front), de Gravelines, de même que Bourbourg-ville et Bourbourg-Campagne, Saint-Pierre-Brouck, Cappelle-Brouck, Loon-Plage,... est le lieu de passage et de cantonnement de troupes, soldats français et belges de répartition entre les communes concernées de travailleurs agricoles (136 à 143 selon les moments), de décision de fermetures temporaires d'établissements, notamment les cabarets ayant servi à boire aux soldats en dehors des heures réglementaires, etc. À Grande-Synthe, se trouve un parc de bétail pour l'ensemble du commandement d'étapes. En , la distillerie Trystram, située au pont de Spycker, bénéficie de l'arrivée de dix prisonniers allemands sous la garde d'un brigadier et de deux hommes[39]. La commune dépend à partir de du commandement d'étapes de Spycker puis Steene[39], puis en 1917-1918 de ceux de Petite-Synthe transféré à Coudekerque-Branche et de celui de Téteghem[39].

    Dès le retour de la paix, la première usine locale sort de terre le long du canal de Bourbourg. Le groupe Carel et Fouché y fabrique des péniches, avec jusqu’à 400 salariés entre les deux guerres, alors que la ville comptait moins de 3 500 habitants. La « cité des Deux-Synthe » est construite pour héberger ouvriers et contremaîtres.

    Grâce à l'arrivée de l'électricité en 1923, la prospérité du village est de retour puisqu’elle permettait la transformation des produits agricoles et une substantielle valeur ajoutée…

    Seconde Guerre mondiale

    La Seconde Guerre mondiale bouleverse Grande-Synthe de façon irrémédiable. Elle débute par la drôle de guerre mais l’offensive allemande par la Meuse et la Somme encercle les troupes anglo-françaises dans la poche de Dunkerque. Elle se termine avec l’extraordinaire opération Dynamo qui permet à de nombreux soldats britanniques et français de réembarquer pour l’Angleterre sur une flottille hétéroclite mais héroïque dont le 60e anniversaire fut célébré en 2000 à Dunkerque. Freinés par l’ouverture des vannes qui inondent les sols inférieurs au niveau de la mer, les Allemands retiendront le stratagème quant à leur tour ils se replieront sur la ville en 1944. Ils ne se rendront qu'une fois Berlin tombée, un jour après la signature de l'armistice, le .

    Entre-temps, pendant l'Occupation, le « terrain d’aviation » présente un intérêt aux yeux des envahisseurs. Ils transforment la ferme du petit Prédembourg en Kommandantur. Les Anglais bombardent quelquefois le village afin de détruire ces aéroports, d'où décollaient des avions allemands participant au blitzkrieg contre l'Angleterre. Après le débarquement de , l’espoir renaît dans la population mais la percée alliée après la fin de la bataille de Normandie va se heurter ici à un ennemi sur la défensive, prêt à tout pour conserver sa position dunkerquoise. Les Grand-Synthois ont tous en mémoire la nuit du . Les villageois encore présents à ce moment-là furent chassés de leur domicile en quelques heures n’emmenant que bien peu de choses et cherchant alors à se loger dans la famille, plus à l’intérieur des terres, déjà libéré. 239 des 371 maisons de la commune furent complètement détruites ainsi que l’église, dynamitée. 132 furent sinistrées et aucune maison ne resta intacte.

    De retour 8 mois plus tard, les habitants ne peuvent que constater qu’il n’y a plus rien. Ils doivent repartir de zéro et les années qui suivent sont difficiles. Ils peinent à rebâtir leur domicile, accaparés par l’urgence de rendre la terre cultivable de nouveau, traumatisés par ceux qui sont morts à cause des mines en voulant remettre leurs champs en état. Les marraines de guerre américaines et canadiennes envoient des chèques et des colis,  : venue du Général de Gaulle dans le cadre de la libération celui-ci accorde au village une « croix de guerre » mais au quotidien, tout fait défaut… et déjà, le village n’est pas rebâti suivant les fondations ancestrales.

    De 1950 à nos jours

    Le séisme n’est pas fini puisque malgré ce lien vital qui unit les Grand-Synthois à leur terre, la France désire retrouver son rang de puissance économique, tournée vers l’avenir. Pour cela il faut entre autres de l’acier issu d’une usine performante : elle s’implantera précisément sur les terres synthoises avec les premières expropriations qui ont lieu à la fin des années 1950, (ArcelorMittal Dunkerque).

    Les états d’âme des maraîchers et agriculteurs, qui ont tant donné d’eux-mêmes pour se relever, ne pèsent pas lourd dans ces enjeux de dimension européenne car autour du site industriel, il faut bâtir une véritable ville pour loger ceux qui le créent et y travailleront. Une ville-champignon va ainsi sortir de terre.

    C’est alors une génération de pionniers qui viendra projeter Grande-Synthe dans une ère moderne. Foin du passé, on découvre des vestiges de galions en creusant les fondations de l’usine ? Qu’à cela ne tienne ! C’est demain qui importe. Les logements sont à peine achevés qu’ils sont déjà occupés : en « cité » ou en HLM. Tous, Grand-Synthois de souche et nouveaux arrivants, ont alors en commun que leur vie est faite de ruptures… toutes les familles abandonnent un « ailleurs » forcément rassurant pour un eldorado en perpétuel chantier dans la ville la plus septentrionale de France. Tous déracinés, et surtout les femmes qui suivent leurs maris sans autres motivations que celle d’épouse et de mère.

    La ville champignon a besoin d'infrastructure : en 1965 inauguration du stade de football Jean-Deconninck, de l'église Saint-Jacques et de la gare de triage.

    L’infrastructure portuaire favorise alors l’implantation d’autres groupes industriels en Flandre maritime, profitant et générant à leur tour des flux en tous genres : transports, énergies, main-d’œuvre… jusqu’à un point d’inflexion qui se situe vers 1975, conséquence du choc pétrolier mais aussi du début d’une réflexion pour s’intéresser à l’amélioration du cadre de vie, à l’aspiration d’un retour à la nature. Ceci se vérifiera dans le quartier de Courghain, conçu pour valoriser le « bien-être familial dans un paysage respectueux de la Flandre » tout en étant moderne et innovant et par la décision de créer artificiellement un « poumon vert » au Puythouck. Beaucoup de jeunes adultes se souviennent d’avoir planté « leur » arbre en classe. Le travail de sensibilisation à la nature commençait déjà.

     : le quartier de l'Albeck, qui dépendait de Dunkerque, est rattaché à Grande-Synthe. Le progrès est un peu myope et l’urgence faisait loi mais, dès 1982, des HLM construits 20 ans auparavant sont détruits. Arrivé à un point de rupture de sa croissance constante, la ville doit apprendre à « souffler », à trouver son rythme. Grâce à une utilisation optimale de financements gouvernementaux dans le cadre du plan Développement social des quartiers, la ville se transfigure et lance les axes qui sont les fondamentaux de la ville aujourd’hui.

    Ainsi, Grande-Synthe est devenue une ville verte, qui recherche l’équilibre indispensable pour réussir le XXIe siècle.

    Installation d'un camp de réfugiés dans le quartier de Basroch

    Depuis 2006[40], la ville est touchée par la crise des migrants voulant rejoindre l'Angleterre : un camp de réfugiés se forme dans la pépinière de Le Basroch. En décembre 2015, 2 400 réfugiés vivent à Basroch. Les travaux publics Setra allant déménager à Saint-Pol-sur-Mer[41], le maire de Grande-Synthe, Damien Carême, et Stéphane Roques, directeur général de Médecins sans frontières, décident, le , de transférer le camp sur ce site de 5 hectares coincés entre les km 8 et 9 de la voie ferrée et les km 290 et 291 de l'A16.

    Le camp de La Linière aura une capacité de 2 500 places, 500 tentes chauffées, plusieurs douches, plusieurs sanitaires, une collecte des déchets et un centre de soin, pour un coût de 2 millions d'euros pris en charge par MSF et de 400 000 euros par la municipalité[42]. Une fois les migrants partis de la forêt de Basroch, un écoquartier de 500 logements y sera construit.

    Toutefois la mairie a accordé en un permis de démolir concernant les bâtiments désaffectés des terrains de La Linière[43], ainsi qu'une suppression des sanitaires installés préalablement, une action dénoncée par Médecins du monde[44].

    Politique et administration

    La ville est membre de la communauté urbaine de Dunkerque (Dunkerque grand littoral).

    Grande-Synthe dans son canton et son arrondissement.

    Liste des maires

    Maire en 1802-1803 : Joseph Cocquillier[45], membre du conseil d'agriculture et de commerce de Dunkerque, chargé de conseiller le Préfet dans les domaines d'attribution du conseil (il existe également un conseil à Lille et un à Valenciennes[46]).

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1823 1826 Jean Hamerel   Propriétaire, cultivateur
    1871 1890 Emile Maegherman[47]    
    1890 1919 Théophile Lefebvre[48],[49],[50]   Adjoint puis maire
    1919 1945 Jules Codron[51]   Cultivateur
    1945 1947 Alfred Grujon[52]    
    1947 1965 Julien D'Hulster    
    1965 mars 1971 Dr. Michel Duhem   Médecin généraliste
    Vice-président de la CUD chargé des transports urbains (1968 → 1971)[53]
    mars 1971 1992 René Carême[54] PS Électricien dans la sidérurgie
    Vice-président de la CUD[55]
    1992 mars 2001 André Demarthe PS 1er vice-président de la CUD (1992 → 2001)[56]
    mars 2001 3 juillet 2019 Damien Carême PS puis EELV[57] Député européen (2019 → )
    Conseiller régional du Nord-Pas-de-Calais (2004 → 2015)[58]
    Vice-président de la CUD (2001 → 2019)[59]
    3 juillet 2019[60] en cours Martial Beyaert
    Réélu pour le mandat 2020-2026[61]
    PS Vice-président de la CUD chargé de l’environnement et de l’énergie depuis le 3 juillet 2019[62]

    Politique de développement durable

    La ville a engagé une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21 en 2004[63].

    Jumelages

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[64],[Note 9]

    En 2019, la commune comptait 22 522 habitants[Note 10], en augmentation de 5,42 % par rapport à 2013 (Nord : +0,49 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    4824515125981 0001 1081 1701 2601 292
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 5101 5721 739724753782821887936
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    9811 0191 0441 1751 3421 3331 4049161 551
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    2 87512 55924 25026 23124 36223 24721 40820 93323 294
    2019 - - - - - - - -
    22 522--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[65] puis Insee à partir de 2006[66].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 46,9 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 18,9 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 11 657 hommes pour 11 120 femmes, soit un taux de 51,18 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,23 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[67]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,2 
    90 ou +
    0,5 
    4,7 
    75-89 ans
    6,1 
    11,2 
    60-74 ans
    15,4 
    14,1 
    45-59 ans
    16,6 
    19,0 
    30-44 ans
    18,8 
    28,3 
    15-29 ans
    17,6 
    22,6 
    0-14 ans
    25,0 
    Pyramide des âges du département du Nord en 2018 en pourcentage[68]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5 
    90 ou +
    1,3 
    5,1 
    75-89 ans
    8,1 
    14,3 
    60-74 ans
    15,6 
    19,2 
    45-59 ans
    18,6 
    19,6 
    30-44 ans
    18,7 
    20,7 
    15-29 ans
    19,1 
    20,7 
    0-14 ans
    18,5 

    Enseignement

    Grande-Synthe compte quatre collèges : Collège Anne Frank, Collège Jules Verne, Collège du Moulin, Collège René Bonpain et trois lycées : le lycée du Noordover, le lycée des Plaines du Nord, et le lycée automobile.

    Grande-Synthe compte également 17 écoles : Federico García Lorca, René Bonpain, Jacques Brel, Buffon, Chabrier, Clemenceau, Pierre-et-Marie Curie, Julie-Daubié, Francisco Ferrer, Jules Ferry, Célestin Freinet, Victor Hugo, Blaise Pascal, Paul Verlaine, Jean Moulin, Jacques Prévert, Des Deux-Synthe.

    Manifestations culturelles et festivités

    Le Syndicat d'Initiative de Grande-Synthe accueille les visiteurs et leur présente les activités possibles[69].

    Un festival de blues, le Bay Car Blues Festival, a lieu chaque année en septembre/octobre à Grande-Synthe.

    Un festival de Musiques du Monde, le Festival des Mondes Pluriels, a lieu chaque année en avril/mai à Grande-Synthe.

    Sports

    Grande-Synthe compte, en 2005, 6 327 licenciés sportifs, soit 20,8 % de la population. 33 disciplines pratiquées grâce à 42 sections sportives. La ville, propose 17 248 m2 de surface couverte et 68 500 en extérieur. Le ministère des sports a décompté 83 équipements sportifs sur le territoire de la commune en 2013[70].

    • 6 stades : stade Jean-Deconinck (2 terrains de football), stade André-Calcoen (3 terrains de football), stade Debussy (1 terrain de football), stade du Moulin (2 terrains de football, 1 terrain de rugby), Stadium du litorral : 3 terrains de rugby dont un en synthétique, 2 terrains de football.
    • 3 terrains multisports, 2 dans le quartier du moulin, un dans l'Albeck
    • 12 gymnases : gymnase Buffon, gymnase Chabrier, gymnase Clemenceau, gymnase Dupailler, gymnase Du Basroch, gymnase du Moulin, gymnase Léo-Lagrange, gymnase Jean-Marc-Bobeuf, gymnase Victor-Hugo, halle de sports Debussy, halle de sports Dufour, halle de sports du Noordover

    Équipements sportifs spécifiques grand-synthois :

    • Base de voile, boulodrome, salle de boxe, vélodrome, halle de sports du Noormeulen (spécialisée pour le volley), salle d’haltérophilie, dojo, salle de gymnastique, complexe de tennis, amicale canine, terrain de tir à l'arc (20 m, 30 m, 50 m, 70 m, 90 m ; 6 blasons 120 cm max)
    • 1 espaces jeunes : Albeck avec gymnase et activité divers
    • Piscine Léo-Lagrange (25 m) spécialisée dans le water polo, grand et petit bassin.

    La ville propose également un circuit pédestre de 10 km « Grande Synthe, grandeur nature » pour découvrir sa diversité[71].

    Médias

    Une chaîne de télévision locale, l'Association synthoise pour la télévision locale, peut être regardée à Grande-Synthe mais aussi sur internet (voir lien plus bas) et sur la Freebox. Il s'agit de la première télévision associative de France, créée par Patrice Vermeersch.

    Cultes

    • Église St-Jacques
    • Église St-Joseph
    • Plusieurs mosquées

    En 1965, la cloche de l'église de Paul-Robert actuellement Taougrite en Algérie, ramenée en France par le secours catholique, est installée dans l'église Saint-Joseph de Grande Synthe[72].

    Économie

    La polyclinique de Grande-Synthe.

    Simple hameau au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, elle doit son essor rapide à partir des années 1960 au développement de l'industrie sidérurgique.

    Proximité immédiate avec l’ensemble des villes de la Communauté urbaine de Dunkerque, grands axes routiers en liaison directe avec Bruxelles, Lille, Calais, liaison rapide, directe et privilégiée avec les ports de Dunkerque et le port de Loon-Plage, autant d’atouts qui procurent à Grande-Synthe une large ouverture sur le littoral Nord de la France, mais aussi sur la Grande-Bretagne et la Belgique.

    Terre d’accueil de la métallurgie et de ses corollaires, richement dotée d’équipements sportifs et culturels, Grande-Synthe regroupe des activités économiques liant tradition et modernité.

    Grande-Synthe a vu la première étude en France sur les potentialités de l'écologie industrielle, menée avec le soutien d'entreprises comme Gaz de France. L'expérience est pilotée par l'association Ecopal, qui rassemble 200 entreprises de la région de Dunkerque. Les objectifs de l'étude étaient d'identifier des opportunités pour un meilleur usage des ressources, et d'élaborer une méthodologie d'étude pour une zone industrielle française standard[73].

    Deux marchés ont lieu chaque semaine sur la commune : le mardi matin et le jeudi matin.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    La Seconde Guerre mondiale a eu raison de la mairie en brique de sable, de style flamand, aux pignons caractéristiques, typique de la région. Les volets et boiseries étaient souvent repeints de couleurs pimpantes pour Pâques. Elle se situait entre le cimetière et le Crédit agricole, avec l'école.

    Totalement détruite pendant la guerre, la municipalité, à l'image de beaucoup de Grand Synthois, se contenta alors d'un chalet anglais provisoire qui symbolise bien la vie difficile qui s'organisa dans ces baraquements de fortune, faits de bois et de carton bitumé, désignés UK100… (UK pour United Kingdom et 100 pour le nombre de pièces constituant le chalet).

    Les lignes modernes des années 1950/60 caractérisent la nouvelle mairie inaugurée en 1958 par Julien d'Hulster. Elle fut rapidement le théâtre d'un bouleversement total puisque l'arrivée d'Usinor allait « booster » le village de façon très artificielle. Elle sert désormais aux réunions des associations.

    Sa taille, répondant aux nécessités d'un village, n'était plus adaptée à la ville moderne qui a vu la population décupler et son centre déplacé autour de l'actuelle maison communale conçue par le cabinet d'architectes Allain et Prieur (voir photo). Elle a connu un petit agrandissement au deuxième étage qui n'a pas dénaturé l'ensemble.

    • L'histoire des églises Synthoises

    L'église Saint-Jacques de Grande-Synthe : il ne reste que quelques clichés de l'église trapue de style roman construite en 1757 et dynamitée avec 600 kg d'explosifs par les Allemands la nuit du 1944. Seule une partie du bronze de la cloche a pu être récupérée pour fondre la « Jacqueline » qui résonne à l'église Saint-Jacques de Grande-Synthe. Point de passage d'un des chemins vers Compostelle au XIe siècle en raison notamment de la légende du Kruysbellaert, cette particularité justifie le saint qui donne son nom à l’église. D'ailleurs un autre vestige de l'ancienne église  une statue en bois représentant saint Jacques  est enchâssé dans l’actuelle. Une autre reproduction plus contemporaine décore la façade principale.

    Les vitraux sont d'une époque qui dura peu[pas clair] et pourraient intéresser les futurs historiens de l'art : ils sont l'œuvre d'un 1er prix de Rome et consistent en une représentation des personnages saints avant que l’abstraction ne se généralise dans les églises modernes.

    L'église Saint-Joseph de Grande-Synthe : l'église moderne Saint-Joseph a été construite dans la moitié orientale du territoire par l'évêché qui voyait la population synthoise augmenter. Avec ses volumes et l'usage du béton typique des années 1970, et à l'inverse de certains bâtiments de cette époque, elle traverse bien le temps et garde une forte personnalité même si elle est désormais inutilisée.

    • La digue du Braek qui protège sur 6 kilomètres les installations industrielles, érigée en 1965, est un haut lieu du tourisme industriel. Elle permet une vision unique et très impressionnante sur le site portuaire et industriel dunkerquois et Grand Synthois.

    Patrimoine naturel

    • À partir de classiques massifs de rosiers, il y a 30 ans, les jardiniers municipaux ont, au fur et à mesure des années, acquis une connaissance technique qui a favorisé une reconnaissance de leur travail et la notoriété de la ville en matière de gestion différenciée. Grande-Synthe s'est agrandie en préservant et améliorant le cadre de vie de ses habitants : 220 000 fleurs y sont plantées chaque année. La nature est présente partout dans cette ville de Flandre aux maisons de briques, parcourue par un réseau de canaux et jalonnée de jardins. De nombreux itinéraires ont été créés pour une découverte originale de la ville.
    • Un sentier de randonnée urbain de 10 km au fil de l'eau.
    • La gestion différenciée de l'espace naturel est une spécialité reconnue de la ville de Grande-Synthe, exportée partout en France, qui est un des modes de gestion recommandée pour la Trame verte régionale.

    La ville de Grande-Synthe a obtenu de nombreuses récompenses pour ses efforts environnementaux :

    • Grand prix national du fleurissement en 1991, 1994, 1997, 2000, 2003, 2006 et 2007[74] ;
    • Label quatre fleurs des villes fleuries depuis 1991[75] ;
    • Prix national de l'arbre en 1992 et en 2005 ;
    • 1er prix du concours Transmanche en 1993 ;
    • Prix de l'association internationale des producteurs et horticulteurs pour l'innovation, la qualité et la diversité des espaces verts du fleurissement en 2000 ;
    • Ville Capitale de la Biodiversité en 2010.

    Équipements culturels

    La médiathèque Nelson-Mandela est un des lieux privilégiés de partage de la culture. Elle compte pas moins de 4 700 adhérents et organise régulièrement des animations comme des lectures publiques, des contes…

    La galerie Robespierre propose une dizaine d'expositions d'arts plastiques par saison culturelle : peintures, sculptures, vidéo, photographies, installations. Les œuvres des artistes locaux et professionnels s’y croisent. Des visites guidées des expositions sont possibles pour les groupes. Des stages d'arts plastiques ainsi que des conférences ont également lieu dans une perspective de sensibilisation à l'art moderne et contemporain.

    Le cinéma Le Varlin programme des films « grand public » et met en place des actions de sensibilisation à l’image : projections débat, expositions, projections vidéo, diaporamas… Les habitants peuvent intégrer la commission du Varlin afin de proposer de nouveaux projets et bénéficier d’un accompagnement professionnel dans la mise en œuvre d'actions.

    L'école municipale des arts de la scène et lieu musical, située à l'Atrium, accueille des cours de danse classique, modern-jazz, hip hop et contemporain, formant des danseurs qui depuis des années ont su se faire remarquer dans divers concours régionaux, nationaux et internationaux.

    Le Palais du littoral a été reconstruit entièrement et inauguré en 2007, il comporte désormais une grande salle de Théâtre et une grande salle de concert de 3 000 places.

    L'Atrium a été construit et inauguré en 2006 dans le quartier de l'Albeck, nouvelle maison de quartier, il comporte une grande salle de réception disponible pour les mariages et autres évènements, une salle de danse, une salle de musique, des bureaux, une garderie pour tout-petits.

    La ville compte plusieurs lieux de culture scientifique et techniques :

    - le Musée de la mine, créé par d'anciens mineurs venus travailler dans les usines sidérurgiques.

    - le Musée de la Sidérurgie, crée par d'anciens sidérurgistes d'Usinor

    - L'Aquavivarium, créé par l'association terrariophile de la ville, qui permet de découvrir entre autres : poissons, tortues, araignées, phasmes, serpents... ainsi que de récolter de précieux conseils pour le bien-être des animaux.

    Dans le domaine sportif

    Dans le domaine artistique et culturel

    Héraldique, devise, drapeau et logotype

    Les armes de Grande-Synthe se blasonnent ainsi :

    « D'azur à une fleur de lis d'or, au chef d'argent chargé d'un lion léopardé de sable. »


    La ville de Grande-Synthe possède son propre drapeau : il est « divisé en deux verticalement et d'azur et d'or »[76].

    Notes et références

    Notes

    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[14].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[15].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    8. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    9. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
    10. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. Centre de Recherche généalogique Flandre-Artois
    2. « Grande-Synthe, Capitale française de la biodiversité 2010 », et plaquette de présentation.
    3. Olivier Tartart, « Industrielle, Grande-Synthe ? Non ! Capitale française de la biodiversité ! », La Voix du Nord, 17 octobre 2010.
    4. Source Projets retenus par l'AAP Région/FRB Biodiversité 2011. (Voir le chapitre consacré au programme « CUBA »).
    5. « Grande synthe ; Quand la commune se retrouve sous la loupe des chercheurs », La Voix du Nord, article publié 2012-03-31.
    6. Ville de Grande-Synthe et ZedFactory : présentation de l'écomaison et du projet d'écoquartier, PDF, 16 p.
    7. Guide de l'écoconstruction en Caps et Marais d'Opale, syndicat mixte du Parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale, 2010.
    8. Visite de l'écomaison (consulté 28 novembre 2008).
    9. Jessica Gourdon, « Grande-Synthe, victime de la crise industrielle, veut devenir une ferme urbaine », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
    10. Agnès Sinaï, « La ville de Grande-Synthe lance un revenu de transition écologique », Actu environnement, 9 mai 2019 lire en ligne
    11. « Dk'BUS », sur DK'BUS (consulté le )
    12. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    13. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    14. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    15. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    16. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    17. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - », sur www.observatoireclimat-hautsdefrance.org (consulté le )
    18. « Station Météo-France Dunkerque - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    19. « Orthodromie entre Grande-Synthe et Dunkerque », sur fr.distance.to (consulté le ).
    20. « Station Météo-France Dunkerque - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    21. « Orthodromie entre Grande-Synthe et Boulogne-sur-Mer », sur fr.distance.to (consulté le ).
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    23. « Station météorologique de Boulogne-sur-Mer - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    24. « Station météorologique de Boulogne-sur-Mer - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
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    37. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
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    47. Annuaire Ravet Anceau Département du Nord Année 1883
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    57. Grande-Synthe : « Damien Carême officialise son entrée chez les écologistes d’EELV », La Voix du Nord, consulté le 18 janvier 2015.
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    64. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    65. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    66. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    67. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Grande-Synthe (59271) », (consulté le ).
    68. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département du Nord (59) », (consulté le ).
    69. « SI Grande-Synthe », sur www.si-grandesynthe.fr (consulté le )
    70. « Recensement des équipements sportifs, espace et sites de pratiques - détail par communes - », sur Site ministériel du recensement des équipements sportifs (consulté le ).
    71. « Grande Synthe, grandeur nature », sur Cirkwi (consulté le ).
    72. Voix du Nord, 16/10/1965
    73. Élisabeth Laville, L'entreprise verte, Village Mondial, page 175
    74. Source : Villes et Villages Fleuris
    75. Site des Villes et Villages Fleuris
    76. Cyber flag.

    Voir aussi

    Vidéographie

    • Grande-Synthe (sous-titre : La Ville où tout se joue), documentaire réalisé par Béatrice Camurat Jaud et sorti en 2018.

    Articles connexes

    Liens externes

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