Houdault (architectes)
François I, II et III Houdault sont des architectes français du XVIIe siècle, membres d'une famille d'architectes français et originaires du comté de Laval.
Origine et famille
Gilles et Marie Corbineau ont pour mère Marie Beaugrand, qui s'est mariée en deuxièmes noces avec Pierre Corbineau. Elle est la veuve d'un architecte François Houdault (François I Houdault)[1]. Marie Beaugrand avait apporté en dot à Pierre Corbineau de maigres biens et deux enfants mineurs[2]. François II Houdault est l'époux de Françoise Fayau. Ils ont 6 enfants, dont 3 filles, et 3 garçons[3].
- Étienne Corbineau, architecte
- Pierre Corbineau (1600-1679), architecte, époux de Marie Beaugrand, veuve de François Houdault
- Gilles Corbineau (1625-1668), architecte, époux de Françoise Pouétard
- Marie Corbineau
- François Corbineau
- Elisabeth Corbineau
- Marie Corbineau, religieuse aux Ursulines de Château-Gontier
- François Houdault, architecte, demi-frère, fils de François Houdault et de Marie Beaugrand, époux de Françoise Fayau
- François Houdault-Dufresne, architecte (mort à La Rochelle en 1693)
- Pierre Houdault
- Adrien Houdault
- Catherine Houdault, épouse de François Huguet, architecte
- Jean-François Huguet (1679-1763), ingénieur du roi, connu principalement pour ses dessins
- Marie Houdault
- Anne Houdault, demi-sœur, épouse de François Beaucé
- Gilles Corbineau (1625-1668), architecte, époux de Françoise Pouétard
- Pierre Corbineau (1600-1679), architecte, époux de Marie Beaugrand, veuve de François Houdault
Sa fille Catherine, épouse le , en l'église de la Trinité de Laval François Huguet, fils de feu Jean Huguet et de défunte Anne Vilarde. De François Huguet et Catherine Houdault naquit Jean-François Huguet, baptisé le , il est « ingénieur du Roy ».
François II Houdault
Il apprend son métier d'architecte avec Gilles Corbineau dans les ateliers de son beau-père Pierre Corbineau. Sous son nom de François Houdault, sieur du Fresne, il exécute des travaux d'architecture, mais il devient difficile à partir de 1675 de le distinguer de son fils, nommé lui aussi François Houdault, sieur du Fresne (François III Houdault).
François II est dans un marché de marbre de 1642 passé par Pierre Corbineau pour 26 balustres probablement destinées au château de Thouars[4]. François II habite Château-Gontier en 1646. Les habitants de Parigné[5] lui demande alors de construire le maître-autel de leur église suivant et conformément au dessein représenté par luy et sur lequel il avait déjà marchandé un autre autel en l'ezglise de Saint-Berthevin[6].. L'élèvement des deux retables doit être simultané en termes de date. Houdault élève à Saint-Berthevin[7] un deuxième autel[8] dédié à la Vierge. Il n'y a pas d'éléments qui indiquent l'activité de François Houdault de 1647 à 1659[9].
Il est établi dans la paroisse Saint-Laurent de Rennes, en 1659. En 1659, il conclut un marché avec la Confrérie de la Congrégation des Hommes pour la construction d'un autel dans la chapelle établie dans le Collège des Jésuites de Rennes[10]
Il termine en 1666 à Mayenne le maître-autel de l'église Saint-Martin[11]. Il réalise à Alexain[12] deux petits autels[13]. Il réalise en 1667 le maître-autel de La Gouesnière[14] pour Thomas Porée[15], chanoine de Saint-Malo. Il travaille à Mayenne et à La Gouesnière avec le sculpteur Gervais Delabarre.
En 1668, il est maitre architecte demeurant en ceste ville, paroisse de la Trinité de Laval[16]. En 1669, il passe marché avec les paroissiens de Grenoux pour la construction d'un autel de tuffeau et de marbre[17]. Il réalise l'autel Saint-Antoine de l'église des Cordeliers de Laval[18] en 1669. À la demande de la Confrérie de l'Immaculée-Conception, il édifie un autel de la Vierge dans l'église Saint-Martin de Vitré[19].
Il assiste au mariage de sa fille Catherine avec l'architecte François Huguet en 1675[20]. Il est de retour à Rennes où il ouvre de nouveaux chantiers[21]. Le contrat signé par lui et son fils François en 1673 concerne le retable lavallois de l'église Toussaints de Rennes[22]. Cette construction est difficile : le , une sentence du Présidial de Rennes condamne les deux architectes à respecter leurs engagements. Le travail est achevé avant , date du règlement définitif et de la quittance réciproque.
- Le retable du maître-autel de l'église de La Gouesnière.
- Le retable sud de l'église Toussaints de Rennes.
En 1673 et 1674, les Houdault travaillent sur les deux autels latéraux de l'église des Jésuites de Rennes, et à la construction du maître-autel de Gennes-sur-Seiche[23] entre 1675 et 1676. il est terminé en 1678[24]. François II Houdault meurt entre 1677 et 1679.
Le retable de l'église paroissiale de Vergéal[25] est attribué par Jacques Salbert à François II Houdault.
François III Houdault
Il est le seul avec son beau-frère Huguet à reprendre le métier familial d'architecte. Il collabore tout d'abord avec son père. En 1682, il élève le maître-autel de la chapelle des Carmélites de Ploërmel[26]. En 1683, revenu à Laval[27]. Il construit pour l'église de la Trinité de Laval un cul-de-lampe de marbre noir posé au bas de la niche qui est à l'Autel de la Vierge de l'église de ladite paroisse, pour recevoir la statue ou la figure de la Vierge, faicte de marbe blanc qui a esté donnée par le sieur Julien Fardeau, marchand...'.
En 1684, il élève à Montjean des autels à l'entrée du chœur. Il aurait aussi construit selon P. Maloubier-Tournier un petit autel à Piré-sur-Seiche, dans la chapelle du cimetière. Le , il signe un marché de deux autels latéraux avec les paroissiens de Bazougers[28].
En 1693, Houdault habite alors la paroisse Saint-Germain de Rennes[29]. Le , il commande[30] 16 colonnes de marbre et 3 tours de niches qui doivent être livrés à Nantes pour la Fête-Dieu. Le , Pierre et Françoise Houdault comptaient aux marbriers Cuvelier et Gaullier 120 livres pour prix de « certains ouvrages de marbre » fournis à Nantes à leur frère et dont l'évaluation avait donné lieu à un procès.
François Houdault décède à La Rochelle[31] le . Il est possible qu'il est travaillé alors pour les Cordeliers de La Rochelle. Il meurt sans enfants de sa femme Françoise Hoyau.
Notes et références
- Il était architecte et a travaillé au début du XVIIe siècle.
- Anne qui épouse un arquebusier, et François II Houdault.
- Adrien sera soldat, Pierre chirurgien, et François architecte.
- Voir Pierre Corbineau.
- Ce retable existe toujours. Parigné ne doit pas être confondu avec Parigné en Ille-et-Vilaine.
- Retable aujourd'hui disparu.
- Les registres paroissiaux de Saint-Berthevin indiquent que Les autels de cette paroisse ont esté construit par François Houdault, architecdte, en l'année 1647 ; ledit grand autel donné par vénérable et discret maître Jean Tarot, curé de ladite paroisse, celui de Notre-Dame donné par les habitants de la fabrique.
- Qui existe toujours, et qui est actuellement l'autel dédié à Notre-Dame-de-Bon-Secours.
- Il est possible qu'il participe au chantier du Palais du Parlement de Bretagne suivi par Pierre Corbineau.
- Cette construction devait couter 2600 livres.
- Pour une rétribution de 1600 livres. Il est détruit depuis.
- Le registre paroissial d'Alexain indique que on alla de Alexain à Mayenne en 1665 parler au faiseux d'authel qui vint l'année suivante travailler dans l'église.
- Disparus depuis.
- Retable du maître-autel de La Gouesnière
- Les Porée sont une famille importante d'armateurs.
- Acte de partage de la succession de sa mère.
- Pour la somme de 280 livres. « Houdault (architectes) », dans Alphonse-Victor Angot et Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, Goupil, 1900-1910 [détail des éditions] (lire en ligne), tome IV, p. 474.
- Il est transporté à l'église de la Trinité de Laval au début du XIXe siècle.
- L'autel est égal et conforme à l'autel de Sainct Anthoine du dit Laval (Archives paroissiales de Saint-Martin-de-Vitré, 30 mai 1670.
- « Houdault (architectes) », dans Alphonse-Victor Angot et Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, Goupil, 1900-1910 [détail des éditions] (lire en ligne), tome II, p. 445. Ce dernier construit en 1686 le maître-autel de Boistrudan, et son fils Jean-François Huguet (1679-1763) devient ingénieur du roi.
- Il n'a pas contrairement à ce qu'indique Paul Banéat et d'autres auteurs commencé en 1673 l'édification du maître-autel des Jésuites de Rennes, avec son fils François III. Le retable principal de l'église Toussaints de Rennes date de 1653 et est attribué par Jacques Salbert à Charles Trumel.
- Paraphé le 20 avril 1673, il prévoyait la construction d'un maitre-autel imposant au prix de 10 000 livres
- - Retable du maître-autel de Gennes-sur-Seiche
- Il est offert par Madeleine Le Page, dame de la Pécotière, comme le mentionnent deux inscriptions gravées dans le marbre dans la partie supérieure du retable.
- Ce marché est attesté par une commande au marbrier Tugal Rochereau dans laquelle la destination des colonnes et pièces de marbre est formellement indiquée.
- Il réside alors à La Guinoisellerie, l'un des biens acquis par Pierre Corbineau
- Il s'agit des autels de Saint-Roch et de Saint-Sébastien, construits pour la somme de 800 livres. Une commande de marbre est passée à Philippe Cuvelier le 18 février pour deux autels que ledit sieur du Fresne doit construire en la dite église de Bazougers"".
- Il est mentionné « comme demeurant à Rennes, paroisse de Saint-Germain, en la maison de Pierre Morillon »
- À Philippe Cuvelier et Jean Gaullier, maîtres marbriers. Ceux-ci s'obligent à livrer chez Mathurin Bidault, « rue Vallée-Misère, proche la Fosse de la ville de Nantes », seize colonnes de marbre noir hautes de cinq pieds et « trois tours de niches sans aucuns détours, entendu un boudin seulement de largeur de 3 pouces régnant autour des dites niches sans travers en bas » ils doivent aussi fournir « tout le marbre en plaque suivant les calibres qui seront envoyés par ledit Houdault », une table de marbre noir, un mortier et quatre piscines en ovale « avec une queue pour les tenir en mur » de marbre rouge jaspé, le tout livré à Nantes le jour de la Fête-Dieu prochaine.
- Et non à Nantes, comme l'indique J.-M. Richard.
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article..
- Jules-Marie Richard, Les constructeurs de retables, Bulletin de la Commission historique et archéologique de la Mayenne, 1906.
- Jacques Salbert, Ateliers de retabliers Lavallois aux XVIIe et XVIIIe siècles : Études historiques et artistiques, Presses universitaires de Rennes, 1976.
Voir aussi
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