François-Joseph de Gratet

François Joseph de Gratet, vicomte du Bouchage, né à Grenoble le et mort le à Paris, est un général d'artillerie et homme politique français, ministre de la Marine en 1792 et de 1815 à 1817, ministre des Affaires étrangères en 1792.

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François Joseph de Gratet
vicomte du Bouchage

Naissance
Grenoble (Isère)
Décès
Paris
Origine Français
Allégeance Royaume de France
 Royaume de France
 Royaume de France
Arme Artillerie
Grade Général de division
Distinctions Commandeur de Saint-Louis
Autres fonctions Ministre d'État
Ministre de la marine
Ministre des Affaires étrangères
Pair de France

Biographie

Naissance

Né dans une famille noble du Bugey établie en Dauphiné depuis le XVIe siècle, il est le quatrième enfant de Claude-François de Gratet, comte du Bouchage, avocat à la cour et chevalier d'honneur au parlement du Dauphiné.

Carrière

Comme son frère Marc-Joseph (1746-1829), François-Joseph embrasse la carrière militaire en entrant en 1763, à l'âge de 14 ans, dans l'artillerie de France. Officier brillant, il est nommé chef de brigade le lors de la création du corps royal de l'artillerie des colonies. De ce fait il passe dans la marine, qu'il ne va plus quitter.

Deux ans plus tard, au , il est sous-directeur à Brest de l'artillerie de marine. Devenu directeur au début de la Révolution, il publie en 1791 un mémoire sur l'organisation des troupes de marine qui inspire les législateurs pour leur décret du [1]. Une réponse du chevalier de Fautras à ce mémoire laisse entendre qu'il n'est toujours à cette date que sous-directeur.

Maréchal de camp et inspecteur général de son arme le , il accepte après deux rebuffades le le portefeuille de ministre de la Marine après le renvoi de Roland, puis celui de ministre des Affaires étrangères[réf. nécessaire].

Il est destitué le comme contre-révolutionnaire : il conseillait à Louis XVI à la résistance. Il préfère se retirer au sein de l'Assemblée : « le vicomte du Bouchage l'y accompagne donnant le bras à la Reine et tenant Madame par la main »[réf. nécessaire].

Le , il quitte Paris, mais n'émigre pas.

Il est arrêté quelques jours en 1805, soupçonné d'avoir des intelligences avec Londres.

Nommé commandeur de Saint-Louis en 1814, il reste inactif en apparence pendant les Cent-Jours.

Il est à nouveau ministre de la Marine le  : il a l'idée de créer une école de marine à Angoulême ; il rétablit la caisse des Invalides.

Il se montre contraire à l'ordonnance du [Quoi ?], et par suite de cette opposition, doit remettre son portefeuille au comte Molé, le .

Il est nommé pair de France par ordonnance du roi du [2] et le même jour ministre d'État et membre du conseil privé, avec 20 000 francs de traitement.

Mariage

Il épouse Charlotte Roland de Saulx en 1787, morte en 1804, sans enfants.

Mort

Il meurt le à Paris et est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (22e division)[3].

Notes et références

  1. Le décret du dissout les deux corps des canonniers-matelots et de l'artillerie des colonies et crée deux régiments d'artillerie, trois compagnies d'ouvriers d'artillerie et quatre compagnies d'apprenti-canonniers.
  2. Bulletin des lois, VII, no 161, no 2337, p. 532-533.
  3. Bauer 2006, p. 384.

Annexes

Bibliographie

Articles connexes

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