Marc Joseph de Gratet Dubouchage
Marc Joseph de Gratet, comte Dubouchage[1] (ou du Bouchage), est un baron d’Empire, né le dans le Dauphiné et mort le à Valence[2]. Il fut préfet des Alpes-Maritimes (de 1803 à 1814) puis préfet de la Drôme (de 1815 à 1823).
Pour les articles homonymes, voir de Gratet du Bouchage.
Marc-Joseph de Gratet | ||
Marc Joseph de Gratet en grande tenue de préfet d'Empire. Portrait exposé au musée Masséna à Nice. | ||
Fonctions | ||
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Préfet des Alpes-Maritimes | ||
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Prédécesseur | Alexandre de Châteauneuf-Randon | |
Successeur | Fighiéra | |
Préfet de la Drôme | ||
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Biographie | ||
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Grenoble | |
Date de décès | (à 82 ans) | |
Lieu de décès | Valence | |
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Biographie
Jeunesse
Marc Joseph de Gratet naît le , probablement à Grenoble (baptisé en l'église Saint-Louis)[3] alors que son père est conseiller au parlement de Grenoble[4]. Il est issu d'une vieille famille du Bas-Dauphiné[4].
Carrière militaire et administrateur dans l'Ancien Régime
Capitaine dans le génie[4] en 1771, Marc Joseph de Gratet devient procureur général syndic de la noblesse des états de Dauphiné de à , aux assemblées de Vizille et Romans[4], époque de l’organisation de la province en département. Son frère François-Joseph est en 1792 le dernier ministre de la marine de Louis XVI[4].
Bref exil pendant la Révolution puis retour dans l'administration préfectorale pendant le Consulat
Pendant la Révolution, Marc Joseph de Gratet quitte l'armée et se retire sur ses terres ; il émigre brièvement mais il apparaît au conseil de la préfecture de l'Isère sous son nom républicanisé « Dubouchage »[4], le 9 germinal an VIII ()[3] ; au moment de l'Empire, il signe parfois DuBouchage[4]. Il succède à Alexandre de Châteauneuf-Randon comme préfet des Alpes-Maritimes le 26 ventôse an XI ()[4] avec une entrée probable en fonction le 4 prairial ()[3]. Il est alors âgé de près de 57 ans.
Préfet sous le Premier Empire et la Restauration
Fait baron d'Empire et chevalier de la Légion d’honneur par Napoléon Ier, Dubouchage est un excellent administrateur aux dires de ses contemporains[5]. C'est pendant son exercice que la route de la Grande Corniche (de « Paris à Rome ») est tracée : il utilise ses anciennes compétences dans le génie pour formuler des avis ; pour les autres projets dont il formule le souhait, il n'est pas suivi ou très laborieusement par l'État (percement du tunnel de Tende, nombreux chemins à rendre carrossables dans l'arrière-pays)[6]. Selon ses attributions, il participe à la désignation des maires des communes du département, il écarte notamment Romey, le maire de Nice, avec lequel la coopération est mauvaise[4]. Il a aussi la sagesse de conserver auprès de lui des hommes sérieux et estimés, Benoît Bunico (oncle d’un autre Benoît Bunico 1801-1863), secrétaire général et Jean-Baptiste Sauvaigo (ou Sauvaigue), conseiller de préfecture. Malgré les difficultés des dernières années de l’Empire dans les Alpes-Maritimes, il sait se faire aimer des Niçois puisque, le peu avant son départ, la municipalité de Nice décide de frapper une médaille en son honneur[7]. Le suivant[8], il transmet ses pouvoirs à l’intendant général Fighiéra, dans le cadre de la restauration sarde. L'année suivante, il devient préfet de la Drôme[9] : à compter du et jusqu'au [3]. Dès le lendemain, le , quittant sa dernière fonction publique active à plus de 76 ans, il est nommé conseiller d’État[3], ce qui le fait bénéficier d'une pension de six mille francs[3]. Il meurt six ans plus tard à Valence le .
Descendance
De son mariage, il a quatre enfants : Antoine-Louis-Joseph-Flodard de Gratet, comte du Bouchage, capitaine en second dans les lanciers de la garde ; François-Louis-Gustave de Gratet, vicomte du Bouchage, sous-préfet à Castelnaudary ; Éléonore-Julie de Gratet du Bouchage, épouse du comte Armand de Reynaud de Villevert ; Albine de Gratet du Bouchage, tous domiciliés à Grenoble en 1829.
Hommages
À Nice, le boulevard Dubouchage, situé dans le quartier Carabacel, perpétue le souvenir de son ancien préfet.
Distinctions
- Chevalier de la Légion d'honneur, 17 messidor an XII ().
- Officier de la Légion d'honneur, le .
Notes et références
- Derlange 1969, p. 120 et 123.
- Lamoussière et Laharie 1998, notice « Gratet Du Bouchage (Marc, Joseph de) », p. 363.
- Archives nationales.
- Derlange 1969, p. 123.
- Derlange 1969, p. 121.
- Derlange 1969, p. 123 et 139-141.
- Derlange 1969, p. 121 et 145.
- Derlange 1969, p. 119.
- Derlange 1969, p. 143.
Voir aussi
Bibliographie
- Christiane Lamoussière, Patrick Laharie (revu et complété par) et Patrick Laharie (introduction), Le personnel de l’administration préfectorale, 1800-1880 (répertoire nominatif), Paris, Centre historique des Archives nationales, , 774 p., 27 cm (ISBN 2-86000-271-5).
- Michel Derlange, « L'administrative préfectorale de Dubouchage dans les Alpes-Maritimes ( - ) », Nice Historique, Paris, no 52, , p. 119-145 (lire en ligne, consulté le ).
Liens internes
Liens externes
- Archives nationales, « Salle des inventaires virtuelle : fonctionnaires de l'administration préfectorale "Gratet du Bouchage, Marc Joseph de" », sur siv.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le ).
- Ressource relative à la vie publique :
- Portail du Premier Empire