François Langlois (architecte)
François Langlois, architecte français du XVIIe siècle, il fait partie d'une famille d'architectes français, les Langlois, originaire du comté de Laval.
Pour les articles homonymes, voir Langlois et François Langlois (homonymie).
Origine et famille
Dans la première moitié du XVIIe siècle, les deux frères Jean Langlois, sieur de Villeneuve, et Michel Langlois, exercent à Laval la profession d'architecte. Ils sont fils de Michel Langlois, maître-boulanger, et de Jeanne Geslot. Leur famille était alliée à la famille d'architecte Bellier-Martinet[1]; peut-être avaient-ils reçu ses leçons. Il est aussi possible qu'il soit lié par des liens familiaux à Simon Hayneufve[2]. Les Langlois sont aussi affiliés au navigateur François Pyrard.
- Langlois[3]
- François Langlois, époux de Marie Pyrard[4]
- Renée Langlois[5], épouse de Michel Turpin, « marchand vitrier » et sans doute peintre verrier
- Michel Langlois, époux de Jeanne Geslot
- Jean Langlois, sieur de Villeneuve
- Michel Langlois
- François Langlois, sieur de la Butte, marchand, époux de Marie Frin[6]
- Jean Langlois, sieur de la Butte, qui fait son apprentissage chez l'orfèvre Jean Briceau, épouse Adenette Beudin et donne naissance à une lignée d'orfèvres
- Jean Langlois, sieur de Gevaignon. Marchand orfèvre à Laval.
- François Langlois, Maître orfèvre à Laval.
- Michel, maître vitrier, marié à Charlotte de la Porte
- François, époux de François Le Royer, puis de Renée Godais[7], fille de feu Jean Godais, sieur de la Maillarderie, et de Marguerite Prudhomme[8].
- François
- Marie
- Renée, épouse de Nicolas Pinson
- Jean
- Philippe
- Perrine, née en 1695, épouse de J.-P. Vossion architecte à Angers
- Françoise
- Julien, marchand tissier, époux de Renée Pichot, inhumé le 9 avril 1690
- Jeanne (1679)
- Rose (1685), épouse de Joseph Le Breton, marchand tissier
- Julien (1689),
- Renée, mariée à Pierre Cosnier, éperonnier
- Jean Langlois, sieur de la Butte, qui fait son apprentissage chez l'orfèvre Jean Briceau, épouse Adenette Beudin et donne naissance à une lignée d'orfèvres
- François Langlois, époux de Marie Pyrard[4]
Biographie
Michel Langlois a alors auprès de lui, comme élève, son neveu François Langlois que Marie Frin, veuve de François Langlois, sieur de la Butte, lui avait alloué en apprentissage le 7 juillet 1659[9]. Michel Langlois était mort en 1662[10]. Pour Jacques Salbert, François Langlois se contente le plus souvent de reproduire ou d'adapter les modèles de retables de La Chapelle-d'Aligné et de Neau.
Cerisy
François Langlois est jeune[11], lorsque le 24 juillet 1662 il passe par devant Julien Seigneur[12], un marché avec les religieux Prémontrés de l'Abbaye de Belle-Étoile, près de Cerisy, en Normandie aux termes de cet acte, il s'engage à mener à bonne fin la construction d'une contretable au grand autel de trente pieds de hauteur et dix-neuf de largeur suivant et conformément au plan et dessin qui leur en a été montré par ledit Langlois.[13]. Ce travail doit être terminé en 1663 : l'année suivante Michel Rochereau, marchand marbrier, se rend à Angers acheter du tuffeau pour Langlois qui doit lui payer ses frais de voyage, de transport et d'acquisition du tuffeau « à proportion qu'il le prendra et emploiera», et Langlois s'engage à n'en point employer d'autre avant le complet épuisement de cette provision.
Olivet, Fontaine-Daniel
En 1664, il élève le maitre-autel d'Olivet daté oar l'inscription Ex dono pris VII et popvli 1664 et signé Langlois fecit. Les religieux cisterciens de l'Abbaye de Fontaine-Daniel veulent à leur tour confier à François Langlois la construction du retable de leur maître-autel : l'architecte signe en 1665 une convention avec François Bouslain[14],[15]. Il est peut-être ensuite l'architecte du retable de Parcé en 1668, et des deux retabkes construits en 1671 à Louvigné-du-Désert. Le 7 septembre 1673, Louis de Baradat, abbé de Clermont pose la première pierre du maître-autel[16] de Ruillé-le-Gravelais[17]. Il est possible que le retable de Saint-Cyr-le-Gravelais[18] soit de la même époque.
Jacobins de Laval
En 1676 et peut-être auparavant, François Langlois avait construit le maître-autel de l'église des Jacobins de Laval qui passait pour être une des plus belles églises élevées en France par les Dominicains[19]. Langlois habitait alors en la paroisse de Saint-Vénérand de Laval.
Luitré
François se marie vers 1677 avec Renée Godais[20]. Il élève un autel latéral à Princé en 1678 ou au début de 1679. Dans les derniers mois de 1679, le jeune ménage est installé à la Celle à Luitré, tout près de Dompierre-du-Chemin[21] De nombreuses commandes, d'importants travaux doivent retenir François Langlois dans cette région, et aux environs de Luitré et de Dompierre-du-Chemin, dans les paroisses voisines de la Bretagne et du Comté de Laval, on devrait retrouver la trace du séjour prolongé de l'architecte lavallois. Il travaille à Luitré à la construction d'un retable aujourd'hui disparu.
En mai 1679, François Langlois achète à sa mère, Marie Frin[22] 40 livres de rente constituée au prix de 800 1. t.
Le 28 octobre 1681, il est à la Maillarderie et s'engage à montrer à son jeune beau-frère Jean Godais l'art de architecte, le mieux qu'il luy sera possible pendant trois années consécutives il le logera, nourrira, blanchira, et recevra pour tous ces soins 90 livres par an que lui payera sa belle-mère Marguerite Prudhomme[23].
Courbeveille
En 1683, il est à Courbeveille, construisant le retable[24] de l'Église Saint-Sulpice de Courbeveille le 31 décembre 1683[25]. Il construit ensuite au moins deux autels à Luitré.
Il se déclare alors habitant de la paroisse de la Trinité de Laval, et achète[26] à Charles Cordier, maître marbrier, quatre colonnes de marbre noir et deux de marbre jaspé[27], deux autres de marbre noir[28] et une croix de marbre rouge[29], et deux ovales de marbre noir[30], le tout devant être livré au village de la Gueslinière à la Toussaint 1684. Il est possible qu'il soit le constructeur en 1683 du retable de Noyal-sur-Seiche[31].
Vaiges, Saulges
Cette fourniture était sans doute destinée à une église bretonne, car nous retrouvons notre architecte à Luitré en 1685. En 1686, Langlois termine le maître autel de La Selle-en-Luitré ainsi qu'un autel latéral dédié à Saint-Pierre[32], puis en 1687 l'autel de Notre-Dame-de-Bon-Secours qui porte sa signature.
En 1688, Langlois est installé à Vaiges où l'avait appelé la construction du retable de l'église[33]. Il se transporte en 1689 à Sainte-Gemme-le-Robert[34].
Il s'engage avec René Aveneau, sieur de la Grantière, marchand, à construire un autel en l'église de Saulges, et, par acte du 13 août 1689, il en confie l'exécution à l'architecte lavallois Michel II Lemesle qui vient d'édifier le retable de Sacé. Le 10 septembre 1692, le procureur de la fabrique donne à Langlois décharge de son travail, se réservant de poursuivre par voie de justice les sommes d'argent qu'aurait touchées en trop l'architecte Lemesle, « ouvrier dudit sieur Langlois ».
Hambers
Pendant que Lemesle construisait sur ses plans et sous sa direction l'autel de Saulges, François Langlois accepte d'élever l'autel de Hambers et s'acquitte lui-même de cette commande[35]. Le retable est terminé en 1691.
François Langlois habite la Maillarderie en 1693, puis Laval dans les dernières années du XVIIe siècle[36]
Saint-Vénérand de Laval
Le 13 avril 1695, une convention est signée entre les marguilliers de Saint-Vénérand et François Langlois. Celui-ci s'engageait à parachever d'architecture, inassonail et pourfisseure, la chapelle qui est encommencée à l'église de Saint-Vénérand[37]
C'est sa dernière œuvre de réelle importance : on le retrouve encore dans ces dernières années de sa vie élevant et signant un petit autel en la chapelle Sainte-Anne sur la route de Juvigné, près de Saint-Hilaire-du-Maine (1695).
Jacques Le Clerc, sieur de la Ferrière, écuyer, avait fait à l'Hôpital et Chapelle Saint-Julien de Laval un legs important à la charge de faire construire un autel dans la chapelle dudit hospital[38]. François Vignier réalise cet autel en compagnie de l'architecte François Langlois[39].
Il s'installe à Saint-Martin-de-Connée en 1686-1699 pour y élever le maître-autel et l'autel Sainte-Barbe. L'église de Saint-Martin-de-Connée conserve encore un autre retable identique à celui de Sainte-Barbe et daté de 1701 sous la statue de Saint-Sébastien.
En 1700, il s'occupe du retable de Vimarcé, où il a des problèmes avec les habitants qui lui demandent des dommages et intérêts pour ne pas avoir fourni le tuffeau prévu pour le retable. En 1702, il construit le retable, aujourd'hui détruit, de l'Église Saint-Martin de Deux-Évailles. Le 2 juillet 1702, il s'engage à élever un petit autel de Saint-Joseph à Bazougers[40]. Il réalise le maître-autel de Gesnes où il commande deux statues à Mathurin Bodard, un sculpteur lavallois.
Il meurt le 2 septembre 1706 à Laval, dans la paroisse de Saint-Vénérand.
Décès
Il meurt à le 2 septembre 1706. Sa veuve, Renée Godais, lui survécut peu de temps le 24 novembre 1707 on dressait l'inventaire de leur commun mobilier et le 13 décembre on l'adjugeait aux enchères[41].
Descendance
Des nombreux enfants de François Langlois, aucun ne parait avoir suivi avec quelque succès les traditions paternelles. Son beau-frère Jean Godais, qui avait été son élève, mourut jeune peut-être ou émigra du pays lavallois. Son fils François était entré en apprentissage, à l'âge de onze ans, en 1694, chez le maître-chirurgien Jean Pichot dans divers actes relatifs à des affaires d'intérêt, datés de 1716 et 1719, il se qualifie de maître architecte, demeurant en la paroisse de la Trinité mais ses travaux, s'il en exécuta, restent inconnus.
Jean, frère de l'architecte François, élève de l'orfèvre Jean Briceau, eut d'Adenette Beudin, sa femme, deux fils Jean et François, qui tinrent au XVIIIe siècle un rang honorable parmi les orfèvres lavallois.
Nicolas Pinson
Sa fille Renée épousa en 1718 Nicolas Pinson, sculpteur.
Notes et références
- Sa parenté est attesté par un acte notarié de 1639 qui mentionne Michel et François comme proches parents des enfants mineurs de deffunts Jean Martinet et Renée Bellier. « François Langlois (architecte) », dans Alphonse-Victor Angot et Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, Goupil, 1900-1910 [détail des éditions] (lire en ligne), tome II, p. 794. Un acte notarié du 31 octobre 1639 à Laval place ses enfants mineurs sous conseil de tutelle constitué par Michel Langlois, marchand boullanger, Jean Cailliez l'aîné marchand, Jean Sorin, sieur de Chantepye, François Langlois, maître boullanger, et Michel Bellier architecte, touus demeurant en cette ville et forsbourg et proche parents des enfants mineurs de deffunts Jean Martinet et René Bellier.
- Parmi les témoins présents à la signature du contrat de mariage de Renée Langlois et Michel Turpin, on trouve Julien Hayneufve, mari de Françoise Journée, arrière-tante maternelle de Renée Langlois. Il y a aussi la présence comme témoins d'Antoine Agenyau et de Jean Martinet, alliés à cause de leur femme.
- Le nom de Langlois est assez répandu à Laval au XVIIe siècle. Parmi les familles qui le portent, on peut signaler : les Langlois, sieurs du Frauchet, lavandiers à Changé.
- La descendance concerne les Langlois, maîtres tailleurs, qui descendent de François Langlois, « tailleur d'habits suivant la cour, demeurant rue du Marais, paroisse de Saint-Sulpice à Paris, » en 1605, se qualifiant en 1614 de « valet de chambre et tailleur de la reine Marguerite »
- Elle n'était pas la sœur des architectes Jean et Michel Langlois, mais leur cousine, contrairement à ce qu'indique l'abbé Angot, et J.-M. Richard.
- Elle épousa en secondes noces Julien Seigneur, notaire.
- Le mariage a lieu à Changé
- La famille Godais était parmi les plus honorables de Changé Jean Godais, le père de la jeune « demoiselle Langlois, » figure parmi les notables aux assemblées de la paroisse, et lorsqu'il meurt, en 1669, on l'enterre dans l'église devant le Crucifix. Il laissait six enfants vivants en 1679 : Renée, femme de François Langlois ; Françoise, mariée en 1677 à Yves Moride, marchand tissier ; Maurice, qui prend du service au régiment de Piémont ; Jean ; Michel et Marguerite, mineurs. La fortune ne parait pas avoir été très considérable, et les objets remis au jeune ménage par Marie Prudhomme sont plus utiles que luxueux.
- Son apprentissage devait durer quatre ans; Michel Langlois devait « l'instruire à son mestier d'architecture à son possible », le blanchir, nourrir, loger et lui donner « tous soins honnestes et raisonnables », pour le prix une fois payé de 100 livres tournois.
- Le 7 août de cette année Madeleine Bodin est qualifiée de veuve dans un acte notarié.
- Il est né en 1644.
- Notaire du comté de Laval.
- Il s'engage en outre à ajouter audit dessin « deux piliers de marbre aux deux côté du cadre, lequel sera aussi en marbre, avec quelques pentes et fleurs, tant entre chacune des-dites colonnes et celle qui la suit, que entre les deux dernières colonnes et la parroy, et deux frontons jetant en feston des fruicts sur le milieu du cadre et dans l'admortissement du milieu, et au lieu des deux termes qui y sont figurés, il y posera deux colonnes de marbre. » Pour ce travail qui devait commencer à la Toussaint de l'année 1662 et être poursuivi sans interruption par François Langlois aidé de trois ouvriers, les religieux avaient alloué une somme de mille livres, plus le logement, la fourniture de deux pipes de cidre et six charretées de bois, plus les matériaux « tant marbre que chaux.»
- Religieux de l'abbaye, bachelier en théologie de l'Université de Paris
- L'œuvre devait être importante si l'on en juge par ses dimensions, par les quelques détails inscrits dans l'acte notarié, par le prix élevé attribué à l'auteur. La hauteur devait être de quarante-cinq pieds, et la largeur telle que « les deux côtés d'architecture dudit autel advanceront de telle façon qu'ils joindront les deux piliers qui soutiennent ladite église aux deux côtés dudit autel » Langlois y devait employer huit colonnes de marbre (quatre noires et quatre rouges) de huit pieds de hauteur six autres colonnes, formant l'étage supérieur, deux rouges « dans le milieu hautes de six pieds, et les quatre autres noires « des deux côtés » de quatre pieds et demi enfin, tout en haut, deux petites colonnes noires hautes de trois pieds « avec deux petites boules de marbre en costé noires de grosseur de 6 à 7 poulces », et tout naturellement ledit autel devait être « enrichy des ornemens et architectures » conformément au dessin accepté par les religieux. Ceux-ci devaient donner à Langlois la somme de 4.550 livres et lui fournir la pierre de maçonnerie et le sable les autres matériaux, marbre, tuffeau, plâtre, etc., étaient à la charge de l'architecte qui promettait de commencer son travail au lendemain des fêtes de la Pentecôte 1665 et de le continuer sans interruption jusqu'à complet achèvement.
- Aujourd'hui détruit.
- « François Langlois (architecte) », dans Alphonse-Victor Angot et Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, Goupil, 1900-1910 [détail des éditions] (lire en ligne). Le registre paroissial indique que le retable est construit par Langlois, et qu'il réside à Ruillé jusqu'en mai 1674. L'église de Ruillé conserve 2 retables de bois et de marbre qui sont inspirés des imitations du maître-autel de Langlois.
- « François Langlois (architecte) », dans Alphonse-Victor Angot et Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, Goupil, 1900-1910 [détail des éditions] (lire en ligne), tome III, p. 528.
- Les religieux se montrèrent satisfaits de l'œuvre de François Langlois, et pour lui en témoigner leur reconnaissance, ils lui concédèrent à titre gracieux, le 6 janvier 1677, « une bancelle avec son devant et un petit agenouiller qui est situé devant la chesre prédicatoire de l'église dudit couvent, pour en jouir et disposer pendant sa vie et celle de sa femme, sy aucune il épouse, et de ses enfants ladite concession ainsy faite pour aucunement recognoistre ledit Langlois des peines extraordinaires qu'il a eues pour la construction du maistre autel d'icelle église, outre ses salaires et fourniemens. »
- Sa sœur Marguerite Godais est l'épouse de Rene Préoleau. René est le frère de Marie Préoleau, épouse de René Lemesle
- Le registre des baptêmes de Luitré mentionne la naissance de plusieurs enfants de François Langlois et de Renée Godais : Marie, baptisée le 11 février 1680 ; Renée le 4 février 1681 ; Jean le 5 décembre 1684 ; Philippe le 5 décembre 1685.
- Veuve du notaire Julien Seigneur.
- Quelques semaines plus tard, le 26 novembre, il signe avec Gabriel Méhaignerie, notaire, l'acte d'échange de sa propriété de la Maillarderie contre le lieu du Marest du Pin en la paroisse de Dompierre-du-Chemin. Un acte du 1er mai 1682 nous révèle encore sa présence à la Maillarderie à cette époque il est probable qu'il ne fut pas donné suite au projet d'échange de l'année précédente il baille à ferme en effet à son beau-frère Yves Moride, le 30 mai 1683, à titre de rente foncière et perpétuelle ce que sa femme possédait au lieu de la Maillarderie.
- Le 15 décembre 1682, le registre paroissial indique sa présence à la pose de la première pierre.
- Le curé de Courbeveille commande à Charles Dufresne un tableau de la grandeur de l'emplacement qui est au grand autel
- Pour 119 livres tournois.
- Longues de cinq pieds.
- De trois pieds et demi.
- Hute d'un pied et demi.
- Longues de six pouces
- Hypothèse de P. Maloubier-Tournier.
- Daté par l'inscription Divo Petro 1686
- Le retable est aujourd'hui disparu.
- Une délibération des paroissiens autorisent leur procureur fabricier, Etienne Le Bariller, à traiter avec des charretiers pour voiturer les marbres du maître-autel de leur église, suivant la convention passée avec Langlois
- Les marbriers Jean Gaullier et Philippe Cuvellier lui fournissaient six colonnes de cinq pieds et demi (quatre noires et deux rouges) à raison de 13 1. 10 s. chacune; quatre colonnes de quatre pieds de haut (deux noires et deux rouges) à 9 livres seize balustres de marbre rouge de dix-huit pouces de hauteur à5 1. 10 s. chacune, ce qu'il « souhaitera de marbre plat avec un cadre de marbre noir » à 30 sous le pied. Le marbre noir devait venir des carrières d'Argentré, le marbre rouge de celles de Saint-Berthevin le marbre plat et le cadre devaient être polis, les colonnes et balustres seulement passées au rabot et les prix s'entendaient des marbres à prendre à Laval et à Argentré.
- Dans la rue du Pont-de-Mayenne, vers le carrefour du Puits-Rocher, puis en la rue Sainte-Anne. Le 5 avril 1695, ses deux filles jumelles Perrine et Françoise reçoivent le baptême en l'église de Saint-Vénérand.
- Pour augmenter et élargir la dite église et la faire et parfaire tout ainsy que la chapelle Saint-Laurent vis-à-vis, faire une arcade pareille à celle qui est proche l'autel Saint-François, monter les deux costières qui sont encommencées de la mesme haulteur de ladite chapelle, déposer le grand vitrail et le replacer sur le pignon neuf au bout (fors le verre et plombure qui seront déposés et reposés par un vitrier que choisiront les marguilliers à leurs despens, et sera tenu ledit Langlois de garder les mesmes mesures des vitres sans augmentation ny diminution), parachever ledit pignon neuf, faire les deux chevrons brisés de tuffeau sur le pignon et ledit entablement le long des costières, faire un petit vitrail de tuffeau pareil de celuy qui est à l'autre costé au droit de l'autel Saint-Laurent, le tout conformément à ladite chapelle Saint-Laurent, qui sert de desseing et patron à ladite convention et outre de faire un mur de reffent pour closreladite chapelle neufve dessoubs l'arcade en attendant que l'on puisse continuer une autre chapelle vis-à-vis de celle de saint Hyerosme. Il est entendu que Langlois ne sera pas responsable de ce qui pourrait arriver si les ondations étaient mauvaises « l'ouvrage n'ayant pas été par luy encommencé » on lui fournira le bois pour échafauder et tous les matériaux nécessaires mais il devra utiliser les pierres du pignon où se trouve le grand vitrail et tout le sable qu'il en pourra tirer il recevra 550 livres tournois. Un ancien compte de la fabrique, conservé dans les minutes du notaire René Chevalier, porte que Langlois lut chargé de « faire et continuer l'ouvrage du nouveau croison sur les fondemens qui auront esté pris et eslevés à hauteur (le douze à quinze pieds, déposer le grand vitrail et le reposer sur le pignon neuf qui seroit basti par ledit Langlois, faire un vitrail neuf de tuffeau et une arcade pareille à celle qui est entre l'autel Saint-François et Saint-Jérosme, » etc.
- Sa veuve, Marie Emond, transigea moyennant la somme de 20 000 livres les administrateurs signèrent alors une convention, le 21 avril 1698, avec François Vignier qui se chargea de faire cet autel, en fournissant tous les matériaux nécessaires, pour le prix de 1 800 livres. Les marbriers Julien Loriot ou Lorier et Jacques Desron lui apportèrent des colonnes de marbre noir de Sablé et de marbre rouge de Saint-Berthevin.
- Il avait peut-être fourni le plan, car il reçoit 10 livres portées au registre du comptable l'autel était terminé en 1700, et François Vignier qui avait reçu divers à-compte donne quittance définitive le 28 juin 1700 au trésorier Pierre Duchemin du Tertre.
- Conforme et semblable à celluy de Saint Rocq et Saint Sébastien qui sont faits en icelle. Ils avaient été réalisés par François III Houdault en 1688.
- Il contenait les outils du métier, compas de diverses dimensions, scies et haches pour tailler le tuffeau, porte-crayons, ciseaux, règles, outils pour graver sur marbre quelques tableaux de la Vierge, de saint François, une « image en bosse de la Vierge » quelques livres, un traité de blason, un traité d'architecture, l'Invitation, les Mystères de la Foi, un lot de « plusieurs livres et dessins en carton pour la profession d'architecteur
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article..
- Jules-Marie Richard, Les constructeurs de retables, Bulletin de la Commission historique et archéologique de la Mayenne, 1906.
- Jacques Salbert, Ateliers de retabliers Lavallois aux XVIIe et XVIIIe siècles : Etudes historiques et artistiques, Presses universitaires de Rennes, 1976.
Voir aussi
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