François Pignon

François Pignon est un nom commun à plusieurs personnages de fiction créés par Francis Veber. Le nom apparaît pour la première fois en 1971, dans la pièce de Francis Veber Le Contrat, le rôle étant interprété au théâtre par Jean Le Poulain. La pièce est adaptée au cinéma deux ans plus tard sous le titre de L'Emmerdeur, Jacques Brel devenant le premier comédien à incarner François Pignon au cinéma. Par la suite, plusieurs comédies, dont Veber est réalisateur, scénariste, mettent en scène un personnage portant ce nom. D'autres films du même auteur mettent en scène des personnages appelés François Perrin, qui constituent une variante de François Pignon, les deux noms désignant dans l'esprit de leur auteur un même type de personnage[1].

Pour les articles homonymes, voir Pignon, François Perrin et Perrin.

Le point commun de ces personnages, qui font désormais partie du folklore du film français, est de se trouver face à une situation qui les dépasse, voire dont ils n'ont même pas conscience ; dans un certain nombre de cas, les Pignon/Perrin se démarquent par leur candeur (parfois à la limite de l'idiotie), leur grande naïveté et leur gentillesse. Francis Veber évoque ainsi ce nom récurrent : « Pourquoi ai-je choisi de l'appeler François Pignon ? Je l'ignore. Et pourquoi me suis-je attaché à ce nom au point de le faire porter par sept comédiens différents ? Je n'ai pas d'explication non plus. Toujours est-il que Pignon, personnage imaginaire et composite, a tenu plus de place dans ma vie que la plupart des gens « réels » que j'ai pu rencontrer. [...] Qu'il fût suicidaire dans L'Emmerdeur, malchanceux dans La Chèvre ou con dans Le Dîner, c'était toujours le même petit homme dans la foule, plongé dans une situation qui le dépassait et dont il parvenait à se sortir en toute inconscience[2]. »

Le nom de François Pignon apparaît pour la deuxième fois au cinéma dans Les Compères (1983), où il est porté pour la première fois par Pierre Richard. À partir de cette époque, il prend le pas sur François Perrin, lequel n'est plus utilisé jusqu'en 1996, date à laquelle il est attribué à Patrick Bruel dans Le Jaguar. Francis Veber considère qu'il est alors tombé « amoureux » du nom de François Pignon « au point de le garder dans tout ce que j'ai pu écrire par la suite, que ce soit pour le théâtre ou pour le cinéma. Seule exception, Tais-toi ! où Depardieu s'appelle Quentin, parce que je n'étais pas l'auteur de l'idée originale. Pourquoi Pignon ? Je ne sais pas. On m'a souvent posé la question et je n'ai jamais trouvé de réponse satisfaisante. Je crois que c'est simplement parce que j'aime le nom et que j'ai fini par le considérer comme un porte-bonheur »[3].

En manière de clin d'œil à la variante François Perrin, l'acteur Francis Perrin, quand il coécrit le film Le Débutant (1986) avec Daniel Janneaule, décide de donner le nom de « François Veber » à son personnage (il avait également créé le personnage de « François Pépin » dans Ça n'arrive qu'à moi).

Les François Pignon

Les François Perrin

Les autres François(e) de Francis Veber

Autres noms et prénoms récurrents dans l'univers de Veber

Box-office en France

Un million d'entrées et plus :

Titre Année Entrées
Le Dîner de cons 1998 9 247 001
La Chèvre 1981 7 080 137
Le Placard 2001 5 317 828
Les Compères 1983 4 847 229
Les Fugitifs 1986 4 496 827
Le Grand Blond avec une chaussure noire 1972 3 471 266
L'Emmerdeur 1973 3 354 756
La Doublure 2006 3 087 562
Le Jaguar 1996 2 390 580
Le Retour du grand blond 1974 2 195 219
Le Jouet 1976 1 249 452

Notes et références

  1. Francis Veber, Que ça reste entre nous, Robert Laffont, 2010, pages 98, 186
  2. Francis Veber, Que ça reste entre nous, Robert Laffont, 2010, pages 95-98
  3. Francis Veber, Que ça reste entre nous, Robert Laffont, 2010, page 209

Voir aussi

  • Portail du cinéma français
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.