Friesen
Friesen [fʁizən] est une commune française rurale située dans la circonscription administrative du Haut-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Pour les articles homonymes, voir Friesen.
Friesen | |
La mairie. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Haut-Rhin |
Arrondissement | Altkirch |
Intercommunalité | Communauté de communes Sud Alsace Largue |
Maire Mandat |
Claude Geiger 2020-2026 |
Code postal | 68580 |
Code commune | 68098 |
Démographie | |
Gentilé | Friesenois |
Population municipale |
650 hab. (2019 ) |
Densité | 77 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 33′ 57″ nord, 7° 09′ 03″ est |
Altitude | Min. 345 m Max. 417 m |
Superficie | 8,42 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Masevaux |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Ses habitants portent le nom de Friesenois.
Géographie
Friesen est un village situé au cœur de la vallée de la Largue, sur la route allant de Seppois-le-Bas à Dannemarie. L'altitude du village va de 345 à 417 mètres. Il se situe à 12 km d'Altkirch, la capitale du Sundgau. Friesen est également limitrophe de la région Bourgogne-Franche-Comté, et proche de la frontière suisse.
Les communes à proximité de Friesen sont Hindlingen (1,1 km), Ueberstrass (1,5 km), Largitzen (2,86 km), Strueth (2,9 km) et Fulleren (3,1 km)[1]. La grande ville la plus proche est Mulhouse, située à 24,6 km de Friesen.
Le village est à proximité du parc naturel régional des Ballons des Vosges ainsi que du bois de Hirtzbach (4,2 km).
Urbanisme
Typologie
Friesen est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (54,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (56,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (36 %), terres arables (29,6 %), prairies (15,8 %), zones agricoles hétérogènes (9,4 %), zones urbanisées (5,7 %), eaux continentales[Note 2] (3,6 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Hydrographie
Friesen est traversée par la rivière La Largue, la rivière La Suarcine et le Largitzerbach, ruisseau de Largitzen, le ruisseau de l'Étang et le Bas ruisseau de l'Étang Krumm.
Histoire
Le camp fortifié romain de Larga signalé comme une étape de la table de Peutinger[9] se trouvait sur l'actuel territoire de la commune de Friesen, au lieu-dit Goldigberg. Il fut découvert par l'archéologue badois Karl Gutmann[10].
Pendant le Moyen Âge, Friesen faisait partie de la « mairie de la Largue », qui regroupait une dizaine de villages, administrés par un « maire » nommé par la Seigneurie d'Altkirch. Celle-ci dépendait du comté de Ferrette (devenu hasbourgeois à partir de 1324). Certaines publications citent le château de Friesen. Tout porte à croire qu'il s'agissait d'une « maison forte », mentionnée au début du XIVe siècle, c'est-à-dire d'un bâtiment construit en pierre, protégé par un fossé rempli d'eau.
Les guerres de Religion du XVIe siècle ont épargné le Sundgau habsbourgeois et catholique. Par contre, Friesen et les trois villages limitrophes formant la paroisse éponyme connurent les horreurs de la guerre de Trente Ans. À la fin de la guerre, il ne restait que 110 habitants dans les quatre communautés, alors qu'ils étaient 640 auparavant. Ceux qui avaient échappé aux massacres s'étaient réfugiés surtout en Suisse. Le Sundgau devint français en 1648. Louis XIV favorisera l'immigration pour redonner vie au pays dévasté. Dans la vallée de la Largue, la plupart des immigrants fut d'origine suisse. C'étaient bien souvent des gens fuyant leur pays pour des raisons religieuses (anabaptistes, protestants), politiques ou économiques (la survie y était difficile). On trouvera ainsi de nombreux domestiques, bergers, charbonniers, qui sauront très vite s'intégrer et se fondre dans la population locale.
Héraldique
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Les armes de Friesen se blasonnent ainsi :
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Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[14].
En 2019, la commune comptait 650 habitants[Note 3], en augmentation de 4,17 % par rapport à 2013 (Haut-Rhin : +1,1 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Infrastructures
Friesen dispose d'infrastructures multiples. Outre une caserne de pompiers, on peut y trouver une Hall des Sports (la plus grande salle de la vallée), une école, une église, une maison forestière et un presbytère. Côté loisirs, la commune dispose d'un terrain de tennis, d'un terrain de pétanque et d'un stade de foot. En 2010, un Bike Park a également vu le jour. De plus, la commune est traversée par une piste cyclable qui relie Pfetterhouse à Mulhouse et par un sentier de Grande Randonnée.
Lieux et monuments
Friesen a conservé une cinquantaine de bâtiments à pans de bois, dont la construction s'échelonne entre 1497 et 1878. La ferme monobloc de 1497-1500, située au cœur du village au no 49 de la rue Principale, représente, expertisée par dendrochronologie, la plus ancienne maison paysanne d'Alsace.
La commune de Friesen, la communauté de communes du canton de Hirsingue et un établissement bancaire ont permis d'éditer un guide de visite du patrimoine bâti. Élaboré par Daniel Rouschmeyer et Maurice Gross, cet opuscule, disponible en français et en allemand, décrit vingt-quatre maisons à colombages qui illustrent les différents styles de construction.
À noter
Friesen compte deux piscicultures, ce qui fait du village la « capitale de la carpe frite », spécialité du Sundgau.
La commune fait partie des villes et villages fleuris. Une fleur lui a été décernée.
Musée proche aux alentours de Friesen
* Le Musée Sundgauvien d'Altkirch.
Monuments Historiques aux alentours de Friesen
* À Réchésy : la chapelle du cimetière qui date du Moyen Âge et une ferme du XVIIIe siècle, propriété privée.
* À Dannemarie : la motte féodale dite motte de Manspach, du Moyen Âge, propriété privée.
* À Hirtzbach : le château de Reinach, de la première moitié du XVIIIe siècle et du premier quart du XIXe siècle, ainsi que le parc de Reinach, propriétés privées.
* À Courtelevant, le moulin Marion, qui date du milieu du XIXe siècle, propriété privée.
* À Altkirch :
- l'ancienne maison du Bailli qui date du XVIe. Elle est remarquable pour son garde-corps en fer forgé, ses toitures et sa tourelle avec escalier en vis. Elle appartient à la commune.
- l'église Saint-Morand, construite aux XIIe, XIVe, XVIe et XVIIIe siècles. C'est la propriété de la commune.
- la Fontaine de la Vierge date du XVe et XIXe siècles, propriété de la commune.
- l'hôpital Saint-Morand, du troisième quart du XVIIIe siècle et du deuxième quart du XIXe siècle, qui est la propriété de la commune.
- l'Hôtel de Ville, de la fin de XVIIIe siècle.
- Différentes maisons du XVIe et XVIIe siècles, dont l'une a un motif sculpté au-dessus de la porte dans la tourelle d'escalier.
- la Vieille porte de ville qui date du quatrième quart du XVIIIe siècle et du XIXe siècle.
Appellation d'origine contrôlée (AOC) et label IGP
Sur le territoire de la commune, on a l'AOC pour le munster ainsi que les indications géographiques protégées (IGP) pour les volailles d'Alsace, le miel d'Alsace, la crème fraîche fluide d'Alsace et les pâtes d'Alsace[17].
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- http://www.cartesfrance.fr/carte-france-ville/68098_Friesen.html
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Pierre Gangloff, « La cadastration ancienne de Larga », Espace géographique, t. XXi, no 1, , p. 55.
- « Le Castel de Larga », sur L'Alsace Romaine, (consulté le ).
- Archives Départementales du Haut-Rhin
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- http://www.annuaire-mairie.fr/mairie-friesen.html
Liens externes
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