Frontière entre l'Albanie et la Grèce
La frontière entre l'Albanie et la Grèce constitue également l’une des frontières de l'Union européenne.
Frontière entre l'Albanie et la Grèce | |
Caractéristiques | |
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Délimite | Albanie Grèce |
Longueur totale | 282 km |
Historique | |
Création | Traité de Florence (1913) |
Tracé actuel | 1920 |
Histoire
La frontière entre la Grèce et l'Albanie a été mise en place par les « grandes puissances » européennes au moment de la création de ce dernier État, lors du traité de Florence à la suite des guerres balkaniques. Elle a été immédiatement contestée par un mouvement nationaliste de la minorité grecque en « Épire du Nord » ou « Albanie du sud ». La frontière a été confirmée, avec une légère modification en faveur de l'Albanie lors de la « Conférence des ambassadeurs » qui fit suite au traité de Rapallo de 1920[1]. Durant la Seconde guerre mondiale la Grèce a essayé d'annexer militairement l'Épire du Nord après que l'armée Italienne fut repoussée de la zone mais tout comme en 1916, la tentative est un échec et l'Albanie garde l'Épire du Nord.
Description
Sa partie terrestre est longue de 247 km. Elle part du littoral de la Mer Ionienne pour remonter vers le nord-est à travers les Monts Grammos vers le Lac Prespa où elle rejoint la Frontière entre la Grèce et la Macédoine du Nord à un point appelé Triethnes (« trois nations »)[1].
Aspects stratégiques
La petite partie de la frontière albano-grecque qui est proche du littoral est assez facile à défendre pour la Grèce grâce aux forces aéronavales grecques basées à Corfou qui peut couvrir les parties qui ne sont pas très hautes. Cependant le reste de la frontière est assez montagneux possédant des sommets de parfois plus de 2 000 m d’altitude. Ce qui veut dire que pour envahir l'autre pays il faut gravir des sommets pour ensuite les redescendre et le terrain est tellement accidenté que les véhicules n'ont presque aucune chance de passer. D'autant plus que les routes sont très rares voire inexistantes dans certains secteurs. Ce qui explique que déjà, en 1940, lors de leurs tentatives d’invasion du pays, les troupes italiennes, mieux équipées et plus nombreuses à l’époque que leurs homologues grecques, n'avaient pu la franchir[1].
Passages
Points de passages routiers
En raison du caractère montagneux et de l'histoire récente de l'Albanie, il existe peu de points de passages routiers traversant la frontière.
Les principaux points de passage terrestres entre la Grèce et l'Albanie sont :
- Kakavia (Grèce) est le principal point de passage [1]
- Krystallopigí (Grèce) près du lac Prespa, face à Bilisht (Albanie)
- Sagiada (Grèce) face à Konispol (Albanie)
Le tableau ci-dessous reprend ceux concernant les routes européennes, de l'ouest vers l'est.
Route européenne | Route d'Albanie | Villes desservies | Point de passage | Villes desservies | Route de Grèce |
---|---|---|---|---|---|
E 853 | Kakavia | Ioannina | |||
E 86 | Tirana - Elbasan - Pogradec | Bilisht / Krystallopigi | Flórina - Vévi - Gefyra (Thessalonique) |
Points de passages ferroviaires
Il n'existe pas de point de passage ferroviaire entre ces deux pays.
Notes et références
- Georges Prévélakis, p. 21.
- Les villes desservies sont celles citées dans le document de référence « ACCORD EUROPEEN SUR LES GRANDES ROUTES DE TRAFIC INTERNATIONAL(AGR) : Version consolidée » [PDF], Commission économique pour l'Europe des Nations unies, (consulté le ).
Voir aussi
Bibliographie
- De Rapper Gilles, Sintès Pierre, «Composer avec le risque : la frontière sud de l’Albanie entre politique des États et solidarités locales », Revue d'études comparatives Est-Ouest, n° 4 vol. 37, 2006, p. 243-271.
- Georges Prévélakis, Géopolitique de la Grèce., Complexe, Paris, 2006. (ISBN 2804800733)
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