Géographie de Wallis-et-Futuna

Cet article présente la géographie de Wallis-et-Futuna, collectivité d'outre-mer française du Pacifique. L'appellation « archipel » appliqué à Wallis-et-Futuna est impropre car les deux îles sont distantes d'environ 250 kilomètres, sans unité géographique ou historique avant l'arrivée des missionnaires catholiques puis de l'administration française. Néanmoins, tant par la population que par la géographie, ces îles possèdent des points communs : ce sont des îles volcaniques au climat tropical, marquées par l'insularité.

Localisation

Wallis-et-Futuna est situé dans l'océan Pacifique. Cette collectivité est constitué de Wallis (île principale entourée d'un lagon et de plusieurs îlots) et des îles Horn (Futuna et Alofi). Leur superficie totale est de 255 km2[1].

Géologie

Carte de Wallis-et-Futuna

Wallis-et-Futuna sont des îles au relief volcanique et aux côtes très découpées. Protégées par une ceinture de récif, elles sont difficiles d'accès. Wallis-et-Futuna possèdent 106 km de côtes au total[2].

Wallis

Les îles Wallis (77,9 km2)[3], au nord-est, sont composées d'une île principale, Uvéa, et de plusieurs îlots coralliens. C'est un ancien volcan qui a commencé à s'enfoncer, laissant ainsi apparaître un récif corallien et un lagon ouvert sur l'océan par quatre passes dont seule une est navigable pour les navires de gros tonnage (passe Honikulu, au sud)[4]. Son point culminant, le mont Lulu, est peu élevé (151 mètres). Bien que dépourvue de ruisseaux, l'île est ponctuée de lacs de cratère dont le plus grand est le lac Lalolalo, et qui constituent de précieuses réserves d'eau douce pour l'île. Le lac Lanutavake et le lac Lano sont également importants[4].

Futuna et Alofi

Futuna et Alofi vues depuis l'espace.

Les îles Horn (64,3 km2)[3], au sud-ouest, sont composées de deux îles principales : l'île de Futuna et sa voisine immédiate, l'île d'Alofi (plus petite, au relief plus accidenté, plus élevé et ne comportant pas de récif corallien)[4]. Elles sont ouvertes sur l'océan Pacifique. En effet, leur existence est liée à un volcanisme plus récent. Leur point culminant, le mont Puke sur Futuna, est à 522 mètres environ[4]. Elles sont traversées de ruisseaux apportant de l'eau douce et qui ont creusé des vallées. Futuna est ceinturée de récifs frangeants, mais dépourvue de lagon[4]. Les montagnes de Futuna sont sujets aux glissements de terrain, et bordées par une étroite bande littorale[4].

Un bras de mer de 1,8 km et de 200 m de profondeur, le Vasa, sépare Futuna de Alofi. Cette dernière île est composée de plateaux étagés au versant nord, culminant avec le mont Kolofau (417 m), tandis que son versant sud est constitué de falaises surplombant des plages[4].

Volcanisme sous-marin

En 2010, un large volcan sous-marin, dénommé Kulo lasi, a été découvert par l'Ifremer au sud-est de Futuna. Cette zone (qui fait partie de la zone économique exclusive de la France) ainsi que plusieurs autres sites explorés contiennent des métaux rares et constituent un intérêt stratégique pour la France[5].

Climat

Le climat de l'archipel est du type tropical maritime, avec une très importante humidité se situant la plupart du temps au-dessus des 80 %, et d'assez fortes températures, toujours comprises au-dessus des 25 °C, ne variant pas tellement entre le jour et la nuit[6].

Le climat de l'archipel peut se décliner en deux principales saisons[7]. La première, qui s'étale approximativement de mai à septembre, est généralement fortement balayée par les alizés, qui participent au rafraîchissement des températures. La seconde, qui comprend les mois d'octobre à avril est, quant à elle, surtout caractérisée par de hautes températures et de très fortes précipitations pouvant parfois être accompagnées par des cyclones.

Utilisation de l'espace à Wallis

Côte fertile

Photo satellite du centre et du nord de Wallis. Les villages sont concentrés sur la côte est, tandis que les zones cultivés se situent à l'ouest.

Historiquement, les Wallisiens ont toujours habité sur la côte[8], en particulier sur la côte est et le sud. En effet, « l'île est cernée d'une étroite bande de terre fertile »[9] constituée de terrains argileux. On trouve en bord de mer de nombreuses sources d'eau douce, ce qui permet l'horticulture. D'autre part, la présence des alizés en juillet et août rend la température plus clémente, et l'habitat côtier permet un accès facile au lagon[10]. Des tarodières se trouvent à proximité de la mer, tandis que les jardins des habitants et les plantations (ignames...) se situent plus à l'intérieur des terres[11]. Les rivages sont constitués de mangroves, en particulier sur la côte ouest[12].

Le taro est cultivé sur la côte est et nord-est, tandis qu'au sud l'agriculture est centrée autour de l'igname, le kape, le bananier et l'arbre à pain[9].

Toafa

Carte du toafa (d'après les données de Géoportail de l'Université de Nouvelle-Calédonie[13])

À l'inverse, le centre et le plateau nord de l'île, dénommé toafa désert » en wallisien[14]), est un maquis peu propice aux cultures[11]. Constitué de fougères, pandanus, Hibiscus tiliaceus et Casuarina equisetifolia, il n'a jamais été habité de manière durable, notamment à cause du manque d'eau (pas de rivières ni de sources)[9].

Néanmoins, depuis les années 1970, il a été peu à peu aménagé et des habitations y ont été construites, afin de faire face à l'augmentation de la population et la raréfaction de l'espace en bord de mer[15]. Des routes ont été construites, les maisons ont été reliées en eau et électricité et la perception de cet espace a changé[16] : « ce sont surtout des jeunes couples qui s'installent au toafa, qui veulent construire une maison moderne, et profiter du calme et de la distance de la famille »[8].

Forêt

Enfin, au sud-ouest de l'île, autour du lac Lalolalo, se trouve une forêt tropicale (va’o matu’a ou vao tapu), sous l'autorité du roi (Lavelua) de l'île. Ce dernier peut autoriser son exploitation en cas de besoin[17].

Espace vécu

Une habitation traditionnelle (fale) sur l'îlot de Faioa.
Pose des derniers rangs de pandanus durant un chantier de réfection de la couverture de feuilles de pandanus d'un fale familial à Vaisei, Sigave, Futuna, juin 2017.

D'après Elizabeth Worliczek, l'espace dans lequel évoluent les habitants est constitué de la manière suivante. Autour de l'habitation familiale (fale) se trouvent le parc à cochons, un abri pour faire la cuisine (paito), ainsi que des jardins. Cette maison se trouve dans un village, lui-même présent dans l'un des trois districts de l'île. Le « centre », Mata Utu (où se situe l'administration, le palais royal et les principaux magasins), est également un lieu important que les habitants fréquentent régulièrement. Enfin, on trouve les îlots (motu), qui appartiennent aux différentes familles wallisiennes. Parfois cultivés, ce sont surtout des endroits où l'on va pour se détendre et se reposer[18].

La vie quotidienne est ainsi orientée vers l'est et les habitants vont « vers l'arrière » (muli) lorsqu'ils se rendent dans les plantations situées à l'ouest de l'île[19].

Organisation administrative

Wallis-et-Futuna forme depuis 2003 une collectivité d'outre-mer à part entière. L’État français y est représenté par un administrateur supérieur qui a le rang de préfet. Wallis abrite la circonscription d'Uvea (qui assure des services similaires à ceux remplis en métropole par les communes, plus des responsabilités coutumières)[20], et Futuna abrite une délégation du préfet[21].

Royaumes coutumiers

Wallis-et-Futuna est découpé en trois royaumes coutumiers : Uvea, qui correspond à l'île de Wallis, et à Futuna les royaumes d'Alo et de Sigave. Les souverains, choisis parmi les familles nobles, sont reconnus par l’État français et ont autorité sur le foncier, les affaires coutumières, la gestion des ressources, et plus généralement le maintien de l'organisation sociale et le respect de la coutume (les valeurs fondamentale de la société, les dons et cérémonies associées, et la chefferie chargée de faire respecter ces traditions)[22]. Les rois sont assistés de ministres coutumiers (six à Wallis), qui portent des titres précis selon leur rang et leur fonction ; cela forme la « grande chefferie »[22].

Districts

Wallis est divisée en trois districts: Hihifo (nord), Hahake (centre), Mu'a (sud).

Wallis compte trois districts : Hihifo au nord, Hahake au centre, Mu'a au sud. Hihifo signifie « ouest » ou « descente », Hahake signifie « est, orient, montée » et Mu'a se traduit par « le premier, marcher en tête, en avant ». Pour Worlizcek, cette dénomination vient en partie du mouvement du soleil : « les gens de Mu'a voient le soleil se lever en premier le matin. Les gens de Hahake voient la montée, et les gens de Hihifo voient la descente »[23]. Ainsi, dans la vision wallisienne, le sud est en avant. Cette perception de l'espace est l'héritage de la conquête de l'île par les Tongiens, qui ont fortifié le sud de l'île (Mu'a) pour résister au nord (Hihifo), demeuré indépendant[24]. D'autre part, Worliczek fait remarquer que le nom des trois districts fait écho à la situation aux Tonga : Mu'a, la demeure du Tu'i Tonga, se trouvait à Hahake (à l'est de Tongatapu) tandis que le district de Hihifo était son adversaire[15].

Les districts ont été fixés à la fin du 19e siècle par les autorités françaises dans le cadre du protectorat de Wallis-et-Futuna, en « [s'appuyant] sur une division territoriale ancienne »[22], qui fait l'intermédiaire entre le territoire et le village. Chaque district est dirigé par un chef, faipule, nommé par le roi[25]. Il est doté de pouvoirs de police et de justice[22].

Villages

Route d'entrée dans le village de Falaleu à Wallis.

Wallis-et-Futuna ne comportent pas de communes, mais sont constituées de villages : 21 à Wallis, 9 à Alo et 6 à Sigave. Ils sont dirigés par des chefs de village (pule kolo), chargés de gérer la vie quotidienne. Ils sont « souvent jeunes et instruits, parlant le wallisien [ou le futunien] et le français, [et] jouent aujourd’hui un rôle important auprès de la population »[22].

Transports

Réseau routier

Un pick-up Toyota sur une route à Wallis.

La première route à Wallis est tracée par l'armée américaine durant la Seconde Guerre mondiale : d'une largeur de douze mètres, elle traverse l'intérieur de l'île[26]. Après le passage au statut de territoire d'outre-mer en 1961, Wallis-et-Futuna bénéficie de nombreux investissements menés par l’État français. « 86,2 km de voies territoriales et 24 km de routes secondaires » sont améliorées ; une route traversant Futuna est créée[27]. Les routes sont d'abord faites de cailloux, avant d'être bitumées dans les années 1980 (la première route goudronnée est celle reliant l'aéroport de Hihifo à Mata Utu)[27]. De 1985 à 1988 est construite une route qui fait le tour de Futuna[27].

Une route en bord de mer dans le village de Vailala à Wallis.

Le réseau routier de Wallis est constitué de 65 routes territoriales (80 km au total[28]), dont trois principales. La RT1 fait le tour de l'île du nord au sud et passe par toutes les communes de l'île, la RT2 part du village de Alele, dessert l'aéroport de Hihifo puis traverse le centre de l'île jusqu'à Fineveke, près de Mala'etoli. La RT3 part de Mata Utu et traverse l'île d'est en ouest jusqu'à rejoindre la RT1 avant Ahoa[29]. Viennent ensuite les routes de district, puis les routes de village[28].

Une route territoriale, la RT1, fait le tour de Futuna, et dessert les différents villages. En , l'île a été équipée de panneaux de signalisation, quasi inexistants jusque-là[30].

La plupart des routes sont bitumées, mais certaines (notamment une portion de la RT1 à l'ouest de l'île) n'ont pas de revêtement[29]. Les routes territoriales et de district sont entretenues par les Travaux Publics locaux et leur financement est assuré par l'Assemblée territoriale de Wallis-et-Futuna, via les dotations de l’État français[28].

Le mauvais état du réseau routier provoque le mécontentement des habitants sur les deux îles. « Cela fait plus de 30 ans que l’état de la route circulaire de Futuna est déplorable. Une route jonchée de nids de poules (...) »[31]. Parfois, les habitants eux-mêmes assurent l'entretien des routes - une situation qui était commune dans les années 1980[32]. En , une pétition recueille plus de 1400 signatures à Wallis demandant l'amélioration des routes[33].

Les intempéries (fortes pluies) et les cyclones endommagent régulièrement les routes de Wallis-et-Futuna. Ainsi, après le passage du cyclone Thomas en 2010, il n'était plus possible de faire le tour de Futuna en voiture[34].

Aviation

Le DHC-6 Twin Otter "Ville de Paris" relie l'aérodrome de Futuna Pointe Vele à l'aéroport de Wallis-Hihifo depuis 1986. La liaison inter îles a été ouverte au début des années 1970.

Wallis possède un aérodrome situé dans le district de Hihifo. Ancienne piste construite par l'armée américaine durant la Seconde Guerre mondiale en 1942, elle est réhabilitée en 1957 et devient l'aéroport de Wallis-Hihifo[35]. Les liaisons aériennes ont lieu vers Futuna et Nouméa, via Nadi aux Fidji. Des liaisons ont également existé vers la Polynésie française. À Futuna, l'aérodrome de la Pointe Vele créé autour de 1968 permet des liaisons aériennes avec Wallis[36]. Les vols sont assurés par la compagnie Aircalin.

Transport maritime

Wallis compte un wharf à Mata Utu et au sud à Halalo. Futuna, dépourvue de lagon, est plus difficile d'accès ; le seul wharf est situé à Leava, dans l'anse de Sigave[37].

Frontières maritimes et zone économique exclusive

Frontières

Cinq frontières de la France sont délimitées par les eaux territoriales de Wallis-et-Futuna : avec les Fidji, les Samoa, la Nouvelle-Zélande (Tokelau), les Tonga et les Tuvalu[38]. Wallis-et-Futuna est d'ailleurs le territoire français d'outre-mer qui génère le plus de frontières, devant la Nouvelle-Calédonie (quatre frontières) et la Polynésie française (trois frontières)[39].

De par sa situation insulaire, Wallis-et-Futuna dote la France d'une zone économique exclusive de 266 000 km2[40]. Cette ZEE a été établie en 1978 par un décret, en même temps que les ZEE de Nouvelle-Calédonie et de Polynésie française[41].

La méthode de l'équidistance a été utilisée pour déterminer l'étendue de la zone économique exclusive autour de Wallis-et-Futuna. Une partie de cette zone a été fixée par des accords : en 1980 avec Tonga, en janvier 1983 avec Fidji, Tuvalu en 1985 (puis 2014) et la Nouvelle-Zélande en juin 2003[38]. Seule la frontière avec les Samoa n'a pas été délimitée[42]. Le nord de la ZEE de Wallis-et-Futuna, entre celle des Tuvalu et celle de Tokelau, n'a de frontière avec aucun territoire et donne sur les eaux internationales[38].

En 2012, la France dépose une demande d'extension du plateau continental auprès de la Commission des limites du plateau continental (CLPC), conjointement avec la Nouvelle-Zélande et Tuvalu[43] ; la réponse peut prendre de nombreuses années à arriver, en raison des nombreuses demandes déposées par les États auprès de cette commission, dans un contexte d'intérêt stratégique des fonds marins pour les ressources potentielles qui s'y trouvent[44]. L'extension serait de 17 000 km2, à partager entre la France, Tuvalu et la Nouvelle-Zélande[45].

La montée des eaux induite par le changement climatique pourrait provoquer une modification de ces frontières maritimes pour de nombreux archipels du Pacifique, y compris Wallis-et-Futuna[46].

Pêche

Pêche à l'épervier à Futuna.

La pêche à Wallis-et-Futuna est essentiellement artisanale et se pratique majoritairement dans le lagon ou sur le récif frangeant, il n'existe pas de flotte de pêche industrielle[4]. En 2010, un thonier-palangrier est subventionné par l’État français pour alimenter le marché local en thon, mais s'avère rapidement un échec commercial. Les pouvoirs publics durcissent alors les conditions pour attribuer des aides à la construction de bateaux[47].

En 1991, des accords de pêche sont passés avec les États-Unis pour l'exploitation de la ZEE. Ces accords prennent fin au début des années 2000, et depuis les ressources halieutiques sont peu exploitées[48]. En 2015, un nouvel accord franco-américain est annoncé et suscite de vives réactions parmi les autorités locales, qui estiment que les contreparties financières sont trop faibles[49].

La zone économique exclusive de Wallis-et-Futuna est régulièrement surveillée par des navires de la marine nationale française afin de repérer d'éventuels navires de pêche illégaux[50],[51],[52].

Ressources minières sous-marines

Les fonds marins de la ZEE de Wallis-et-Futuna intéressent l’État français, car des ressources telles que les nodules polymétalliques pourraient y être exploitées. En 2010 et 2012, trois campagnes d'exploration sont menées par un consortium public-privé (Ifremer, Technip et Eramet)[53] et détectent d'importants gisements à une soixantaine de kilomètres de Futuna[54]. Toutefois, il n'y a pas de cadre juridique en place et une extension du code minier français à Wallis-et-Futuna est nécessaire pour délivrer des permis d'exploitation de ces ressources[54].

Le statut de 1961 prévoit que la gestion du foncier soit dévolue aux autorités coutumières (il est ainsi impossible d'acheter des terres à Wallis-et-Futuna). Cette situation juridique particulière provoque un conflit d'interprétation sur la question du droit des fonds marins. Les chefferies coutumières refusent que la France s'attribue la propriété des eaux territoriales et des fonds marins[54], arguant que leur autorité sur les terres s'étend également aux fonds marins ; tandis que pour la France, le droit coutumier n'y est pas applicable[55]. Outre la question de la propriété, les coutumiers mettent en avant des préoccupations environnementales et un risque de « brader nos ressources »[56].

En 2015, l'Assemblée territoriale se dit favorable à l'extension du code minier, ce qui ouvrirait la voie à une exploitation[56]. Certains élus y voient une opportunité économique (« c'est une manne pour le territoire »[56]).

En 2018, une mission d'information de l'Institut de recherche et de développement (IRD) vient échanger avec les habitants et les autorités. La délégation comprend un géologue, un hydrologue, mais également un anthropologue et une sociolinguiste, afin de discuter sur les enjeux coutumiers et culturels[57]. À cette occasion, les deux royaumes de Futuna réitèrent leur opposition à toute exploitation sous-marine, et estiment que l’État français doit négocier avec eux et non pas avec l'Assemblée territoriale[55].

La question des ressources minières sous-marines apparaît étroitement liée au débat sur la réforme du statut de Wallis-et-Futuna de 1961[53].

Bibliographie

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Références

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