Gérald Bronner

Biographie

Né le à Nancy[1], Gérald Bronner grandit en banlieue dans un quartier sensible de Vandoeuvre-lès-Nancy. Il est issu d'un milieu populaire. Il accepte le concept de transclasse pour se qualifier tout en étant critique envers ce concept[2].

Après avoir rédigé une thèse sous la direction d'Alain Pessin sur les enjeux sociologiques de l’aversion à l'incertitude (qui a donné lieu à la publication d’un « Que sais-je ? », L’Incertitude) Gérald Bronner est nommé maître de conférences à Nancy en 1998.

En 2003, il publie, aux Presses universitaires de France (PUF), L'Empire des croyances, qui est couronné d'un prix par l'Académie des sciences morales et politiques. En 2004, il rejoint la Sorbonne, où il codirige avec Jean-Michel Berthelot, le Centre d'études sociologiques. C'est à cette époque qu’il est nommé au comité de rédaction de L'Année sociologique et que les Éditions Hermann lui demandent de fonder et diriger la collection « Société et Pensées »[3]. Il soutient, en 2006, une habilitation à diriger des recherches (HDR) dont le sujet est l'importation de la notion de biais cognitif vers la sociologie.

En 2007, il est nommé professeur à l'université de Strasbourg[4]. En 2008, il est nommé membre junior de l'Institut universitaire de France[5], et poursuit ses travaux sur le continent américain.

En 2010, il reçoit le prix européen d'Amalfi pour la sociologie et les sciences sociales pour son livre La Pensée extrême (Denoël, 2009)[source insuffisante].

Depuis 2012, il est professeur à l'université Paris-Diderot devenue Université de Paris, où il est codirecteur du Laboratoire interdisciplinaire des énergies de demain (LIED)[6] et assure un enseignement de « sociologie cognitive des enjeux énergétiques »[7].

En 2013, il publie La Démocratie des crédules aux Presses universitaires de France, livre pour lequel il reçoit le prix de la Revue des Deux Mondes ainsi que le prix Sophie Barluet[8]. Cette même année, il devient directeur éditorial aux éditions PUF[2], reçoit pour ses travaux le prix de l'Union rationaliste et, en , le prix Procope des Lumières[9].

Il a publié dans plusieurs revues académiques parmi les plus anciennes de la sociologie, comme la Revue française de sociologie[10], L'Année sociologique fondée par Durkheim (dont il a coordonné un numéro[11] et fait partie du comité de rédaction[12]) et la Revue européenne des sciences sociales[13].

Il collabore à des revues grand public (Cerveau&Psycho, Le Nouvel Observateur, Sciences humaines, Pour la science, Le Nouveau Magazine littéraire, …).

Le , il est élu membre de l'Académie des technologies[14]. De 2014 à 2015 il participe au conseil scientifique d'Areva[2].

À partir de , il travaille au Centre de prévention, d’insertion et de citoyenneté (CPIC) de Pontourny, plus connu sous le nom de « centre de déradicalisation »[15]. En juillet 2017, le gouvernement décide de fermer ce centre, qui a accueilli neuf pensionnaires au total et n'en accueille déjà plus aucun[16],[17]. Bronner analyse, sur le ton d’un témoignage, la difficulté à faire entendre raison aux personnes radicalisées et les ambivalences des pouvoirs publics par rapport à cet objectif dans son ouvrage Déchéance de rationalité (2019)[18],[19].

Le , il est élu membre de l’Académie nationale de médecine[20]. Le , il y fait une conférence intitulée : Résultats scientifiques et phénomènes d’opinion[21].

En janvier 2021, il publie Apocalypse cognitive aux PUF.

Selon Rachel Sarg, il est au début du XXIe siècle l'un des principaux représentants du courant de la sociologie cognitive[22].

En 2022 sort sur Netflix une adaptation filmée d’un roman qu’il a écrit en 2007, Comment je suis devenu super-héros[23],[24].

Commission « Les Lumières à l’ère du numérique »

Fin septembre 2021, il est nommé à la tête d'une commission, la « commission Bronner », chargée de rendre un rapport fin décembre 2021 sur le complotisme, les contenus haineux sur internet et les fake news[25]. La composition de cette commission suscite rapidement des controverses, sur la thématique abordée et la nomination du chirurgien Guy Vallancien[26]. À l'occasion de la sortie de son ouvrage Apocalypse cognitive lors d'une interview dans L'Express en avril 2021, il observe et propose une catégorisation des personnes dites « complotistes », qui serait surreprésentées notamment au Rassemblement national et La France insoumise dont le raisonnement serait renforcé par un trouble mental. Il explique : « Dans chacune de ces controverses, que ce soit avec les gilets jaunes, l’hydroxychloroquine ou les vaccins, on voit réapparaitre cette cartographie qui a des relents de complotisme, c’est-à-dire une vision paranoïde du monde ». Il suggère également que les médecines alternatives peuvent être une porte d'entrée vers un raisonnement complotiste[27][source secondaire souhaitée].

Idées défendues

Son ouvrage Le Danger sociologique vise, selon Mediapart, « à délégitimer les sciences sociales critiques, notamment quand elles abordent les domaines de l'alimentation, de la santé, de l'environnement ou de la sécurité, au motif qu'elles seraient toujours orientées politiquement à gauche et insuffisamment fondées scientifiquement »[28].

Dans Apocalypse cognitive, paru en 2021, il fait le constat qu'avec la montée en puissance des réseaux sociaux, l'information est partout mais qu'elle n'est plus hiérarchisée ; le relativisme dominant conduit à ce que la parole d'un professeur d'université vaille celle d'un gilet jaune. Pour lutter contre ce relativisme des idées, il conclut, selon une analyse des Échos, « qu'il faut imaginer réguler le marché des idées : une instance internationale qui ne devrait pas chercher à ordonner ce qui relève du beau ou du bien mais seulement ce qui relève du vrai en s'appuyant sur le consensus scientifique. »[29]. De même, il considère que l'internet est un objet technique, qui via le filtrage des algorithmes, amplifie la désinformation et les théories complotistes (ou conspirationniste) en accentuant le biais de confirmation, l'autoenfermement cognitif (ou « bulles de filtrage »). De même, la liberté d'opinion et d'expression médiatisés par les réseaux sociaux des personnes considérés comme minoritaires et non-professionnels de l'information ont accentué ce phénomène en déclarant « ces points de vue marginaux existaient avant, mais ils étaient confinés dans des espaces de radicalité et étaient refoulés à l'entrée du marché de l'information, par les professionnels de ce domaine. Ce marché est devenu dérégulé, ce qui permet à tous les points de vue de s'exprimer sur la place publique »[30].

Critiques

La théorie du « précautionnisme » de Gérald Bronner est critiquée pour son utilisation par des grandes entreprises et des mouvements idéologiques anti-démocratiques proclamant la supériorité des experts sur les citoyens et tentant de délégitimer les sciences sociales critiques, notamment dans les domaines de l'alimentation, de la santé, de l'environnement ou de la sécurité [31].

Le danger sociologique, co-écrit avec Étienne Géhin, est critiqué pour son titre équivoque qui ravive une polémique dans le milieu de la sociologie française[32]. Bernard Lahire reproche à cet ouvrage de réactiver un vieux débat entre Raymond Boudon d'un côté et Pierre Bourdieu de l'autre[33]. Le sociologue Arnaud Saint-Martin estime que Bronner présente une argumentation biaisée et superficielle[34]. Dans cette polémique, cependant, Gérald Bronner reçoit le soutien de sociologues français comme Pierre Michel Menger, Nathalie Heinich, Olivier Galland ou encore Dominique Schnapper [source insuffisante].

Haïti, centre de traitement du choléra, 2011.

D'autres critiques notent que dans deux de ses livres, Bronner relaie sans en être conscient deux fausses informations comme quiconque qui utilise des exemples tirés de la vie quotidienne et des informations non validées circulant sur Internet, ce que Bronner reconnaît d’ailleurs par la suite :

  • Dans La Planète des hommes - Réenchanter le risque, il fustige « la ronde des atermoiements précautionnistes » dans la lutte contre l'épidémie de choléra à Haïti en 2010, qui aurait retardé l'utilisation d'eau de Javel pour traiter les eaux contaminées. Après vérification par un journaliste du journal Le Monde, cette histoire s'est révélée fausse. Selon le journaliste, cette erreur montre que Gérald Bronner n'est pas à l'abri du « biais de confirmation » qu'il dénonce chez les autres[35].
  • Au tout début de La Pensée extrême, il mentionne un « jeune artiste japonais » qui se serait jeté du haut d’un immeuble sur sa toile, éclaboussée de sang « qui fut léguée au musée d’art moderne de Tokyo ». Cet exemple, tiré d’un livre de Nathalie Heinich[36], sociologue spécialiste de l’art contemporain, est totalement imaginaire. Le musée d’art moderne de Tokyo n’a jamais accepté un legs aussi embarrassant. Aucun peintre ne s’est suicidé de la sorte. C’est une légende urbaine, qui ne circule d’ailleurs pas sur le web japonais[37].

Dans L'Inquiétant Principe de précaution (2010) et La Planète des hommes : Réenchanter le risque (2014), Bronner pointe les dérives possibles du principe de précaution, c’est à dire lorsqu’il s’agit d’une « application maximaliste » de ce principe[38],[39]. Les journalistes Stéphane Foucart, Stéphane Horel et Sylvain Laurens consacrent une partie importante de leur ouvrage Les Gardiens de la Raison : Enquête sur la désinformation scientifique (2020) au cas de Gérald Bronner. Ils lui reprochent précisément de remettre en cause le principe de précaution, « d'une importance cardinale pour les firmes du tabac, de la chimie, des pesticides et des énergies fossiles ». Mais au-delà de ce point précis, ils l'accusent de pratiquer ce qu'il reproche aux autres, c'est-à-dire de faire preuve de militantisme caché, lorsqu'il défend ses convictions sans les confronter aux travaux récents de ses pairs[40].

À propos de Apocalypse cognitive, le sociologue Dominique Boullier dénonce une reductio ad cerebrum[41], c'est-à-dire une réduction du comportement humain à de supposées caractéristiques du cerveau, à la base d'une conception toute personnelle de Bronner sur la « nature humaine ». Selon les chercheurs Jean-Michel Hupé (neurosciences) et Jérôme Lamy (histoire des sciences), Arnaud Saint-Martin (sociologie des sciences), les idées de Gérald Bronner s'appuient sur des interprétations souvent abusives, parfois erronées, de certaines études et expériences de psychologie cognitive et de neurosciences[42],[43].

Ouvrages

  • L’Incertitude, Paris, PUF Que sais-je ? »), 1997 (traduction en arabe : Éditions Oueidat, Beyrouth, 1999)
  • L’Empire des croyances, Paris, PUF Sociologies »), 2003 — Prix Adrien Duvand, Académie des sciences morales et politiques, 2004
  • Manuel de nos folies ordinaires (avec Guillaume Erner), Paris, Mango, 2006
  • Vie et mort des croyances collectives, Paris, Éditions Hermann, 2006
  • L’Empire de l’erreur. Éléments de sociologie cognitive, Paris, PUF Sociologies »), 2007
  • Comment je suis devenu super héros, Les contrebandiers éditeurs, 2007 (roman)
  • Coïncidences. Les représentations sociales du hasard, Paris, Vuibert, 2007 (2e édition Paris, Vuibert, 2009)
  • La Pensée extrême. Comment des hommes ordinaires deviennent des fanatiques, Paris, Denoël, 2009 (ISBN 978-2207260654), puis Presses universitaires de France, 2015, nouvelle édition augmentée (ISBN 978-2-13-073360-7) (European Amalfi Prize For Sociology and Social Sciences – traduction en italien : éditions Piemme, Rome, 2011).
    • Réédition 2016 (ISBN 978-2130733607)
  • L’Inquiétant Principe de précaution (avec Étienne Géhin), Paris, PUF Quadrige »), 2010
  • The Future of Collective Beliefs, Oxford, Bardwell Press, 2011
  • La Démocratie des crédules, Paris, PUF, 2013 — Prix de la Revue des Deux Mondes 2013[44].
  • Croyances et imaginaires contemporains, Paris, Manucius, 2013, 49 pages.
  • La Planète des hommes. Réenchanter le risque, Paris, PUF, 2014 (ISBN 978-2130631682)
  • avec Étienne Géhin, Le Danger sociologique, Paris, PUF, 2017[28].
  • Cabinet de curiosités sociales, Paris, PUF, 2018 (ISBN 978-2130810285)
  • Déchéance de rationalité, Paris, Grasset, 2019 (ISBN 978-2246812807)
  • Apocalypse cognitive, Paris, PUF, 2021 (ISBN 978-2130733041)
  • Comme des dieux, Grasset, 2022, 304p. (ISBN 9782246823117)

Distinctions

Notes et références

  1. Bibliopoche.com : Gérard Bronner.
  2. Simon Blin, « Peut-on croire au Bronner ? », Libération, (lire en ligne)
  3. Y ont été publiés une vingtaine de livres et des auteurs aussi différents que Jean Baechler, Michel Forsé, Maxime Parodi, Nathalie Bulle, Robert Leroux, Michel Messu, Pierre Moessinger, Dominique Guillo et une traduction inédite de textes d'Alfred Schutz.
  4. Gérald Bronner - La sociologie à l'université de Strasbourg - Faculté des sciences sociales.
  5. Institut universitaire de France, « Gérald Bronner », sur iufrance.fr (consulté le )
  6. - Gérald Bronner sur le site du LIED, université Paris-Diderot.
  7. LIED, université Paris-Diderot : UE7 Sociologie cognitive des enjeux énergétiques.
  8. « prix Sophie Barluet »
  9. « Le Prix Procope des Lumières ».
  10. « La résistance au darwinisme, Revue française de sociologie »
  11. « L'Année sociologique, numéro sur les croyances collectives »
  12. « L'Année sociologique »
  13. « Bronner, Ce qu'Internet fait à la diffusion des croyances »
  14. « Gérald Bronner - Académie des technologies », sur www.academie-technologies.fr (consulté le )
  15. Maddy Crowell, « Déradicalisation. L'échec retentissant du modèle français », Courrier international n°1406 (précédemment dans The Atlantic de Washington), 12 octobre 2017 (28 septembre 2017 aux usa), p.20
  16. « Fermeture de l’unique centre de « déradicalisation » de France », sur Le Monde,
  17. Les raisons de l'échec du centre de déradicalisation en France, telquel.ma, 28 août 2017
  18. « Déchéance de rationalité de Gérald Bronner : livre à découvrir sur France Culture », sur France Culture (consulté le )
  19. Victorine de Oliveira, Déchéance de rationalité | Philosophie magazine, (lire en ligne)
  20. « Université Paris Diderot | Recherche | Gérald Bronner élu à l’Académie Nationale de Médecine », sur recherche.univ-paris-diderot.fr (consulté le )
  21. « Séance du 13 février 2018 – Académie de Médecine », sur www.academie-medecine.fr (consulté le )
  22. Rachel Sarg, « Bronner (Gérald), La démocratie des crédules », Revue française de sociologie, vol. 55, no 3, , p. 592.
  23. « Comment je suis devenu super-héros, d'après le roman de Gérald Bronner, sur Netflix », sur ActuaLitté.com (consulté le )
  24. « Les super-héros français existent bel et bien, et depuis longtemps », sur www.20minutes.fr (consulté le )
  25. « Pourquoi et comment Emmanuel Macron a décidé de s'attaquer au complotisme », sur LExpress.fr, (consulté le )
  26. « Pourquoi la commission Bronner connaît-elle des débuts chaotiques ? », sur www.20minutes.fr (consulté le )
  27. « Gérald Bronner : "Les médecines parallèles, une étape possible vers le complotisme" », sur LExpress.fr, (consulté le )
  28. « La post-vérité, tombeau incertain des démocraties », sur mediapart.fr, (consulté le ).
  29. Mathieu Laine, « Gérald Bronner, le mousquetaire de la raison », sur Les Echos, (consulté le )
  30. Gérald Bronner, « Il faut réguler le marché de l'information sur Internet », sur Pourlascience.fr (consulté le )
  31. « La post-vérité, tombeau incertain des démocraties », sur mediapart.fr, (consulté le )
  32. Nicolas Walzer, « La sociologie est-elle en danger ? », sur Sciences Humaines (consulté le )
  33. « Les sept péchés capitaux de la sociologie : une vieille histoire », France Culture, (lire en ligne, consulté le )
  34. Arnaud Saint-Martin, « Le danger sociologique ? Un feu de paille », Zilsel, vol. 3, no 1, , p. 411 (ISSN 2551-8313 et 2553-6133, DOI 10.3917/zil.003.0411, lire en ligne, consulté le )
  35. « Le chlore aux temps du choléra », Le Monde, 14 octobre 2014.
  36. Heinich, Nathalie., Le triple jeu de l'art contemporain : sociologie des arts plastiques, Éditions de Minuit, (ISBN 2-7073-1623-7 et 9782707316233, OCLC 300457220, lire en ligne), p. 106
  37. Recension de La Pensée extrême sur le site de l'AFIS.
  38. Cf. quatrième de couverture de l’ouvrage de Bronner, L’inquiétant principe de précaution, mais n’est pas opposé à son usage modéré.
  39. Stéphane Foucart, Stéphane Horel et Sylvain Laurens, Les Gardiens de la Raison, Editions de la Découverte, , « 11. Gérald Bronner, l’intellectuel rationaliste de synthèse », p. 287 à 317
  40. Foucart, S., Horel, S. & Laurens, S. (2020). 11. Gérald Bronner, l’intellectuel rationaliste de synthèse. Dans : , S. Foucart, S. Horel & S. Laurens (Dir), Les gardiens de la raison: Enquête sur la désinformation scientifique (pp. 287-317). Paris: La Découverte. lire en ligne.
  41. Dominique Boullier, « Le biais Bronner ou la reductio ad cerebrum », sur SHS 3G (consulté le )
  42. Jean-Michel Hupé, Jérôme Lamy, Arnaud Saint-Martin, « Effondrement sociologique ou la panique morale d’un sociologue », Politix, (lire en ligne [html])
  43. Jean-Michel Hupé, Jérôme Lamy, Arnaud Saint-Martin, « Annexe de la lecture critique : « Effondrement sociologique ou la panique morale d'un sociologue » parue dans le n° 134 (vol. 35) de Politix (2021) », HAL, (lire en ligne)
  44. « Deux Mondes pour Gérald Bronner », sur livreshebdo.fr, (consulté le ).
  45. « chevalier de la Légion d'honneur »,
  46. « Gérald Bronner — Docteur honoris causa — Rentrée académique 2021-2022 », sur www.uliege.be (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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