Gajac

Gajac est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Gironde (région Nouvelle-Aquitaine).

Cet article possède un paronyme, voir Gaillac.

Pour les articles homonymes, voir Gajac (homonymie).

Gajac

La mairie (sept. 2011).
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Gironde
Arrondissement Langon
Intercommunalité Communauté de communes du Bazadais
Maire
Mandat
Pascal Losse
2020-2026
Code postal 33430
Code commune 33178
Démographie
Gentilé Gajacais
Population
municipale
373 hab. (2019 )
Densité 30 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 26′ 15″ nord, 0° 07′ 43″ ouest
Altitude Min. 36 m
Max. 144 m
Superficie 12,28 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Bazas
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Sud-Gironde
Législatives Neuvième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Gajac
Géolocalisation sur la carte : France
Gajac
Géolocalisation sur la carte : Gironde
Gajac
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Gajac
Liens
Site web gajac.fr

    Ses habitants sont appelés les Gajacais[1].

    Géographie

    La commune se trouve au cœur du Bazadais, à 64 km au sud-est de Bordeaux, chef-lieu du département, à 20 km au sud-est de Langon, chef-lieu d'arrondissement et à 7,5 km à l'est de Bazas, chef-lieu de canton[2].

    Les communes limitrophes en sont Gans au nord, Sendets à l'est, Birac au sud, Saint-Côme au sud-ouest et Bazas à l'ouest.

    Communes limitrophes de Gajac
    Gans
    Bazas Sendets
    Saint-Côme Birac

    La commune est traversée, dans le bourg, par la route départementale D 9 qui mène, vers l'ouest, à Bazas et vers le nord-est, à Aillas et au-delà à La Réole.
    L'accès le plus proche à l'autoroute A62 (Bordeaux-Toulouse) est celui de  4 La Réole, distant de 13 km par la route vers le nord-nord-est.
    L'accès  1 Bazas à l'autoroute A65 (Langon-Pau) se situe à 9,5 km vers l'ouest.

    La gare SNCF la plus proche est celle, distante de 20 km par la route vers le nord-ouest, de Langon sur la ligne Bordeaux-Sète du TER Nouvelle-Aquitaine.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]

    • Moyenne annuelle de température : 12,9 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,2 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 8,4 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 14,9 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 851 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 10,7 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,6 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Martin-Curton », sur la commune de Saint-Martin-Curton, mise en service en 1974[9] et qui se trouve à 16 km à vol d'oiseau[10],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 13,2 °C et la hauteur de précipitations de 843 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Bordeaux-Mérignac », sur la commune de Mérignac, mise en service en 1920 et à 61 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 13,3 °C pour la période 1971-2000[13], à 13,8 °C pour 1981-2010[14], puis à 14,2 °C pour 1991-2020[15].

    Urbanisme

    Typologie

    Gajac est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[16],[17],[18].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bazas, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 18 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[19],[20].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (64,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (71,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (32,6 %), terres arables (25,2 %), zones agricoles hétérogènes (20,1 %), prairies (19,5 %), zones urbanisées (2,2 %), eaux continentales[Note 7] (0,4 %)[21].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Histoire

    Archétype commun en France, le village aurait été établi sur un domaine appartenant à un Gaïus (nom de personne répandu dans L'Empire romain), de Gaïacum issu de *Gaï(us)-acum (suffixe gallo-romain, du gaulois *-āko, lieu, de Gaïus). Il existe la version latinisée en Gajan, de même origine, le -anum latin se substituant au -acum gallo-romain), d'où Gajan (Ariège), Gajan (Gard), Gaja-la-Selve.

    Formes d'oïl : Geay (Charente-Maritime), Geay (Deux-Sèvres), Gée, etc.

    Avec les cinq autres villages ou lieux-dits, La Roque-Gajac (déformé tardivement en La Roque-Gageac) sur la Dordogne, Gageac-et-Rouillac, le quartier de Gajac à Saint-Médard-en-Jalles dans la Métropole de Bordeaux, qui comprend le château de Gajac (une ancienne motte féodale) et le moulin de Gajac, Gajac près de Rodez (Onet-le-Château), et le moulin de Gajac autour duquel a été bâtie la bastide de Villeneuve-sur-Lot, voici une liste, non exhaustive bien sûr, de six Gajac connus qui se trouvent tous en Guyenne.

    Selon Patrice-John O'Reilly, le nom du village s'écrivait dans les anciens cartulaires du prieuré de La Réole, Gothjacum puis Gaujiacum (cf. Essai sur l'histoire de la ville et de l'arrondissement de Bazas, p. 343), et faisait référence à l'installation de Goths dans la région de Bazas au début du Ve siècle.

    Le patronyme Gajac est lui aussi concentré en Guyenne, plutôt du côté de Villefranche-du-Queyran, Tonneins, Couthures, Marmande. C'est probablement après le XIe siècle que ces familles ont pris le nom du lieu dans lequel elles habitaient. Il y a trace de quelques petites seigneuries de Gajac mais la guerre de Cent Ans a fait des ravages et de nombreuses familles et tant d'écrits ont été détruits ou dispersés.

    Pour la petite histoire, il existe un village Gajac en Croatie, sur l'île de Pag mais il paraît difficile d'imaginer à l'époque romaine une évolution identique du toponyme en -acum en Dalmatie et il s'agit là d'un mot croate tout simplement et donc d'une pure homonymie.

    À la Révolution, les paroisses Saint-Martin de Gajac et Saint-Christophe de Trazits forment la commune de Gajac[22].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 1983 octobre 2007 (décès) Pierre Laborde    
    novembre 2007 mai 2020 Bruno Dionis du Séjour[23]   Agriculteur retraité
    mai 2020 En cours Pascal Losse   Artisan charpentier
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[25].

    En 2019, la commune comptait 373 habitants[Note 8], en diminution de 3,12 % par rapport à 2013 (Gironde : +7,85 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    908735710699757732752720670
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    650614641610603628615588529
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    535528482440397395410366370
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    348336335330363323374384387
    2019 - - - - - - - -
    373--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Nom des habitants de la commune sur habitants.fr, consulté le 11 septembre 2011.
    2. Distances les plus courtes par la route - Les distances orthodromiques sont respectivement de 57,5 km pour Bordeaux, 16,1 km pour Langon et 6,6 km pour Bazas. Données fournies par Lion1906.com, consulté le 16 septembre 2011.
    3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    4. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    5. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    6. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    7. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    8. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    9. « Station Météo-France Saint-Martin-Curton - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    10. « Orthodromie entre Gajac et Saint-Martin-Curton », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station Météo-France Saint-Martin-Curton - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    12. « Orthodromie entre Gajac et Mérignac », sur fr.distance.to (consulté le ).
    13. « Station météorologique de Bordeaux-Mérignac - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Bordeaux-Mérignac - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Station météorologique de Bordeaux-Mérignac - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    16. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    18. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    19. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    21. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    22. Historique des communes, p. 22, sur GAEL (Gironde Archives en ligne) des Archives départementales de la Gironde, consulté le 5 avril 2013.
    23. Commune de Gajac sur le site de l'AMF, Association des Maires de France, consulté le 11 septembre 2011.
    24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    26. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    28. « Inscription de l'église Saint-Martin », notice no PA00083554, base Mérimée, ministère français de la Culture, consulté le 11 septembre 2011.
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