Gamma Columbae

Gamma Columbae (γ Col / γ Columbae) est une étoile binaire possible[2] de la constellation australe de la Colombe. Elle est visible à l’œil nu avec une magnitude apparente de +4,36[5]. L'étoile affiche une parallaxe annuelle de 3,75 millisecondes d'arc depuis la Terre[1], ce qui permet d'en déduire qu'elle est localisée à environ 870 a.l. (267 pc) de nous.

Gamma Columbae
(γ Col / γ Columbae)
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 05h 57m 32,209s[1]
Déclinaison −35° 16 59,815[1]
Constellation Colombe
Magnitude apparente 4,366/12,664[2]

Localisation dans la constellation : Colombe

Caractéristiques
Type spectral B2.5 IV[3]/G8 V[4]
Indice U-B −0,66[5]/
Indice B-V −0,18[5]/
Variabilité SPB candidate[6]/
Astrométrie
Vitesse radiale +24,2 km/s[7]
Mouvement propre μα = −3,24[1] mas/a
μδ = +10,21[1] mas/a
Parallaxe 3,75 ± 0,18 mas[1]
Distance 870±40 a.l. (267 pc)
Magnitude absolue −2,76[8]/
Caractéristiques physiques
Masse 5,7 ± 0,3 M[6]/0,94 M[2]
Rayon 4,8 ± 0,4 R[6]/R
Gravité de surface (log g) 3,72 ± 0,20[6]/
Luminosité 2 070 L[9]/0,55 L[2]
Température 12 904 K[9]/5 367 K[2]
Rotation 96 ± 16 km/s[9]/km/s
Âge 23,6 ± 2,0 × 106 a[10]

Autres désignations

γ Col, HR 2106, HD 40494, HIP 28199, CD−35 2612, CPD−35 780, CCDM J05575 -3517A, SAO 196352, GC 7536[11]

Propriétés

γ Columbae A

La composante primaire, γ Col A, est une étoile âgée d'environ 24 millions d'années[10], et elle a déjà évolué en une sous-géante de type spectral B2.5 IV[3],[6]. C'est également une étoile à pulsation lente de type B candidate, un groupe d'étoiles variables inhabituelles, avec une intensité de champ magnétique longitudinal moyenne de 94 ± 28 G[6]. L'étoile fait près de 6 fois la masse du Soleil et son rayon vaut quasiment 5 fois celui du Soleil[6]. Elle est plus de 2 000 fois plus lumineuse que le Soleil et sa température effective est de 12 904 K[9].

γ Columbae B

La composante secondaire, γ Col B, dont la magnitude visuelle est de 12,664[2], est une naine jaune de type spectral G8 V[4]. Elle est tellement jeune qu'elle est considérée comme une « étoile post T Tauri », qui viendrait juste de commencer la fusion de l'hydrogène dans son cœur[12]. Elle est située à une distance angulaire de 33,8 secondes d'arc de la composante primaire, ce qui correspond à une séparation physique projetée de 8 844 UA[2] ; selon les lois de Kepler, il lui faudrait au moins 300 000 ans pour compléter une orbite[12]. Malgré le jeune âge de ces étoiles, aucune émission de rayons X n'a été détectée en provenance d'elles[2].

Références

  1. (en) F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy and Astrophysics, vol. 474, no 2, , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752)
  2. (en) M. Gerbaldi, R. Faraggiana et N. Balin, « Binary systems with post-T Tauri secondaries », Astronomy and Astrophysics, vol. 379, , p. 162–184 (DOI 10.1051/0004-6361:20011298, Bibcode 2001A&A...379..162G)
  3. (en) W. A. Hiltner, R. F. Garrison et R. E. Schild, « MK Spectral Types for Bright Southern OB Stars », Astrophysical périodique, vol. 157, , p. 313–326 (DOI 10.1086/150069, Bibcode 1969ApJ...157..313H)
  4. (en) N. Huélamo, R. Neuhäuser, B. Stelzer, R. Supper et H. Zinnecker, « X-ray emission from Lindroos binary systems », Astronomy and Astrophysics, vol. 359, , p. 227–241 (Bibcode 2000A&A...359..227H, arXiv astro-ph/0005348)
  5. (en) H. L. Johnson, B. Iriarte, R. I. Mitchell et W. Z. Wisniewskj, « UBVRIJKL photometry of the bright stars », Commission Lunar and Planetary Laboratory, vol. 4, , p. 99 (Bibcode 1966CoLPL...4...99J)
  6. (en) S. Hubrig, M. Briquet, P. De Cat, M. Schöller, T. Morel et I. Ilyin, « New magnetic field measurements of β Cephei stars and slowly pulsating B stars », Astronomische Nachrichten, vol. 330, no 4, , p. 317 (DOI 10.1002/asna.200811187, Bibcode 2009AN....330..317H, arXiv 0902.1314)
  7. (en) R. E. Wilson, General Catalogue of Stellar Radial Velocities, Carnegie Institution for Science, (LCCN 54001336, Bibcode 1953GCRV..C......0W)
  8. (en) E. Anderson et Ch. Francis, « XHIP: An extended hipparcos compilation », Astronomy Letters, vol. 38, no 5, , p. 331 (DOI 10.1134/S1063773712050015, Bibcode 2012AstL...38..331A, arXiv 1108.4971)
  9. (en) I. McDonald, A. A. Zijlstra et M. L. Boyer, « Fundamental Parameters and Infrared Excesses of Hipparcos Stars », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 427, no 1, , p. 343–57 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2012.21873.x, Bibcode 2012MNRAS.427..343M, arXiv 1208.2037)
  10. (en) N. Tetzlaff, R. Neuhäuser et M. M. Hohle, « A catalogue of young runaway Hipparcos stars within 3 kpc from the Sun », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 410, , p. 190 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2010.17434.x, Bibcode 2011MNRAS.410..190T, arXiv 1007.4883)
  11. (en) * Gam Col -- Pulsating variable Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  12. (en) James B. Kaler, « Gamma Columbae », sur Stars

Liens externes

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