Garche
Garche est une ancienne commune française du département de la Moselle, elle est rattachée à celle de Thionville depuis le .
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Garche | |
![]() Église paroissiale Saint-Nicolas. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Moselle |
Arrondissement | Thionville |
Commune | Thionville |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Portes de France-Thionville |
Statut | Ancienne commune |
Code postal | 57100 |
Code commune | 57243 |
Démographie | |
Gentilé | Garchois |
Population | 1 175 hab. (1968) |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 23′ 45″ nord, 6° 11′ 40″ est |
Élections | |
Départementales | Yutz |
Historique | |
Date de fusion | |
Commune(s) d'intégration | Thionville |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.thionville.fr/Garche |
Ses habitants sont appelés les Garchois en français et les Gaascher en platt. Par ailleurs, les villages de Garche et Kœking représentent un total de 1 563 habitants en 2017.
Géographie
Situé sur la rive gauche de la Moselle, dans le thionvillois, Garche n'est pas contiguë à Thionville et constitue avec Kœking une enclave extra-communale.
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Sœtrich | Boust | Centrale nucléaire de Cattenom | ![]() |
Hettange-Grande | N | Kœking, Husange | ||
O Garche E | ||||
S | ||||
Manom | Yutz | Basse-Ham |

Voies de communication et transports
Entre 1903 et 1935, cette localité était desservie par la ligne de Thionville à Mondorf-les-Bains.
Toponymie
Mentions anciennes
- Caranusca (IVe siècle)[1], Garnische (1128)[1], Carnisse (1137)[1], Gairscheyt (1369)[1], Gart (1544)[2], Garsh (1560)[1], Garsz (1596)[2], Guarch (1681)[2], Gaches (1686)[2], Garche (1762)[2], Garsche (1793 et 1801)[3], Gasch (carte de Cassini)[2].
- Gaascht[4], Gaasch[5] et Garsch en francique lorrain.
Étymologie
D'après Ernest Nègre, la mention Caranusca est issue du préceltique carn, d'origine et de sens incertain, suivi du suffixe préceltique -usca[1].
Selon Théodore de la Fontaine, Garsch (Garche) ne serait pas la dénomination originelle du village, mais un sobriquet. Le vrai nom du village pourrait être Hisingen, nom conservé à la partie du village où fut construite l'église, mais qui ne subsiste plus que comme lieu-dit. Hisingen avait probablement la même racine que Husingen[6].
Histoire
- D'après Jules Vannérus, Garche est la Caranusca des gallo-romains[7].
- Ancien village à vocation céréalière, qui dépendait en 1681 de trois seigneuries : Meillebourg ou Meilberg, Cattenom et Lagrange[2]. D'autre part, Garche a dépendu du bailliage de Thionville (1661-1790) et avait une chapelle annexe de Hussange[2].
- Vers 1817, ce village se compose de 446 personnes, 74 maisons, 514 hectares de territoire productif dont 134 en bois, 15 en vignes et 3 en friches ; 2 moulins et une huilerie[8].
- Kœking est rattaché à Garche de 1809 à 1921[3]. Les deux communes dépendent alors de la paroisse d'Hussange[9].
- Le , la commune de Garche est rattachée à celle de Thionville sous le régime de la fusion simple[10]. Après cette date, un habitat pavillonnaire s'y est développé.
Démographie

Culture locale et patrimoine
Sobriquet
Les habitants de Garche sont historiquement surnommés : Gaascher klëppelen (les gourdins de Garche)[11].
Lieux et monuments

Église Saint-Nicolas (1855)
Avant 1602, une chapelle est bâtie à Garche qui fait alors partie de la paroisse d'Hussange. En 1853, la construction de l'église Saint-Nicolas est décidée à la place de cette chapelle d'après les plans de l'architecte Léon Laydecker[9]. Achevée, l'église est bénie le 3 décembre 1855 par l'archiprêtre Groos de Cattenom[12].
La sacristie est reconstruite en 1898 en empiétant sur l'ancien cimetière. Le chauffage est installé en 1911[12], et l'escalier à l'entrée de l'église est mis en place en 1925 par l'entreprise Sempiana[9].

Le bâtiment est de type « église-grange », formée uniquement d'une large nef, sans bas-côté, ni pilier[12].

L'Église sert bien entendu pour les offices religieux, célébrés le dimanche matin par l'abbé Jean-Pierre Kovacs[13], mais est également utilisée lors de concerts, en particulier ceux organisés par l'association « Les amis de l'orgue de Thionville », présidée par Raphaële Garreau de Labarre[14].
L'orgue date de la fin du XIXe siècle. Il a été construit par le facteur d'orgue Franz Staudt de Püttlingen, et la console réalisée par le menuisier Jolivalt de Haute-Sierck. Sa première utilisation date de la Pentecôte 1899[12]. Il est composé de deux claviers (Grand-Orgue et Récit expressif pouvant être accouplés) et d'un pédalier, avec treize jeux répartis comme suivant[14] :
Grand-Orgue
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Récit expressif
Pédale
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Le clocher abrite trois cloches mises en place en 1923 en remplacement de celles réquisitionnées par les armées allemandes durant la première guerre mondiale[12]. Fabriquées par la fonderie Causard de Colmar, elles sont bénies le 15 juillet par le chanoine Guerber curé-archiprêtre de l'église Notre-Dame de Metz. Parmi leur douzaine de parrains et marraine figurent le comte et la comtesse de Bertier de Manom. Pesant 1 180 kg, la plus grosse cloche est un mi et est dédiée à Notre-Dame de Lourdes. La deuxième cloche, d'un poids de 815 kg, sonne un fa dièse et est consacrée à saint Nicolas, patron de la Lorraine. La troisième cloche de 550 kg joue un sol dièse et a comme patrons les Anges gardiens[15].
- Les vitraux
Monument au morts (1921)
Le 6 novembre 1921, un monument aux morts est érigé à la mémoire des douze habitants de la commune morts pendant la première guerre mondiale. Adossé au mur de l'église, a proximité de l'entrée, il est conçu par le sculpteur Scherrer de Bouzonville. Le monument est béni par l'abbé Kircher en présence du comte de Bertier, conseiller général de Moselle[16].
Héraldique
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Blason | Écartelé : au 1er d'azur à trois fasces d'or, au 2e d'azur à la lettre onciale M d'or couronnée du même et soutenue d'un croissant d'argent, au 3e coupé d'argent et de sable aux rais d'escarboucle d'or , les rais en sautoir pommetés, brochant sur le tout, au 4e d'azur au lion d'argent[17]. |
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Détails | Ce blason représente les armes des seigneuries dont Garche dépendait. |
Notes et références
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, volume 1, Droz, 1990.
- Ernest de Bouteiller, Dictionnaire topographique de l'ancien Département de la Moselle : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, rédigé en 1868 sous les auspices de la société d'archéologie et d'histoire de la Moselle, Paris, Imprimerie nationale.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Garche », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales.
- (lb) Zesummegestallt vum Henri Leyder - Lëtzebuerger Marienkalender 1997 - iwwerschaft 3/2011.
- Marcel Konne et Albert-Louis Piernet, « Dierfer vun äiser Hemecht », Hemechtsland a Sprooch, no 1, (ISSN 0762-7440)
- Théodore de la Fontaine, « Essai étymologique sur les noms de lieux du Luxembourg germanique : troisième division, Luxembourg français », Publications de la Société pour la recherche et la conservation des monuments historiques dans le Grand-Duché de Luxembourg, Luxembourg, V. Buck, vol. XVIII,
- Patrick Meyer, « Voies Romaines : Caranusca sur Canner ? », sur http://canner.fr,
- Viville, Dictionnaire du département de la Moselle, 1817
- « Église paroissiale Saint-Nicolas », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
- Commune de Garche (57243) sur le site de l'INSEE
- « Les sobriquets », dans Albert-Louis Piernet, Hemechtsland a Sprooch, no 1, 1983
- Pierre Gueriguen, Histoire de GarcheHusange-Koeking, Caisse de Crédit mutuel de Garche,
- « Archiprêtré de Thionville », sur Diocèse de Metz (consulté le )
- « Les amis de l'orgue de Thionville et de sa région », sur r.gdel.free.fr (consulté le )
- « Les nouvelles cloches de Garche », Le Lorrain, , p. 3 (lire en ligne)
- « Inauguration du monument aux morts », Le Lorrain, , p. 3 (lire en ligne)
- GARCHE (THIONVILLE) sur armorialdefrance.fr
Liens externes
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