Gare de Chaville-Rive-Droite
La gare de Chaville-Rive-Droite est une gare ferroviaire française de la ligne de Paris-Saint-Lazare à Versailles-Rive-Droite, située sur le territoire de la commune de Chaville, dans le département des Hauts-de-Seine en région Île-de-France.
Ne doit pas être confondu avec Gare de Chaville-Rive-Gauche ou Gare de Chaville - Vélizy.
Chaville-Rive-Droite | |
La gare, vue depuis le quai pour Paris-Saint-Lazare. | |
Localisation | |
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Pays | France |
Commune | Chaville |
Adresse | 32, Rue Carnot 92370 Chaville |
Coordonnées géographiques | 48° 48′ 44″ nord, 2° 11′ 16″ est |
Gestion et exploitation | |
Propriétaire | SNCF |
Exploitant | SNCF |
Code UIC | 87382333 |
Site Internet | La gare de Chaville-Rive-Droite sur le site de la SNCF |
Services | |
Caractéristiques | |
Ligne(s) | Paris-Saint-Lazare à Versailles-Rive-Droite |
Voies | 2 |
Quais | 2 |
Transit annuel | 2 138 400 voyageurs (2015) |
Zone | 3 (tarification Île-de-France) |
Altitude | 107 m |
Historique | |
Mise en service | |
Correspondances | |
Phébus | Phébus 32 33 34 |
Bus RATP | RATP 171 |
Grand Paris Seine Ouest | GPSO 469 Chavilbus Nord Chavilbus Sud |
Noctilien | Noctilien N66 |
Ouverte le par la Société anonyme du chemin de fer de Paris à Saint-Cloud et Versailles, c'est aujourd'hui une gare de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) desservie par les trains des lignes L (réseau Paris-Saint-Lazare) et U du Transilien. Elle se situe à une distance de 18,6 km de la gare de Paris-Saint-Lazare. Après une histoire chaotique entrainant plusieurs fermetures, elle ouvre définitivement aux voyageurs le .
Situation ferroviaire
La gare de Chaville-Rive-Droite est située en déblai, au nord du centre-ville. Établie à 107 m d'altitude, elle se situe au point kilométrique (PK) 18,605 de la ligne de Paris-Saint-Lazare à Versailles-Rive-Droite. Elle constitue le douzième point d'arrêt de la ligne après Sèvres - Ville-d'Avray et précède la gare de Viroflay-Rive-Droite.
Histoire
La gare de Chaville-Rive-Droite ouvre le ; mais la fréquentation se révèle très vite décevante, avec vingt-trois voyageurs par jour durant les cinq premiers mois d'exploitation, puis seulement deux par jour en 1844. Faute de rentabilité, la Compagnie décide de fermer la station en novembre de la même année, en profitant du passage au service d'hiver pour supprimer, sans le moindre préavis, l'arrêt des trains. Le bâtiment des voyageurs est conservé, mais fermé au public[1]. Durant les années qui suivent, les réclamations auprès de la compagnie et de l'administration s'accumulent, mais demeurent lettre morte.
En , la gare rouvre au service avec une desserte médiocre, et pour abri une simple cabane en bois. La fréquentation reste faible, avec de sept à onze voyageurs quotidiens entre 1863 et 1865. La Compagnie sollicite donc la suppression du service voyageurs. Le Comité consultatif des chemins de fer est saisi du dossier, mais lors de sa séance du , il doit trancher entre deux exigences contradictoires, la municipalité de Chaville l'ayant également saisi afin de demander une meilleure desserte. Il constate que les habitants peuvent aisément se rendre en gare de Sèvres - Ville-d'Avray ou en gare de Viroflay-Rive-Droite, gares encadrantes situées à faible distance. De plus, une autre gare est établie dans la commune, sur la ligne de la rive gauche, et Chaville est par ailleurs desservie par le tramway de Sèvres à Versailles. Le Comité tranche en conséquence en faveur de la Compagnie et propose la fermeture de la gare[1].
Toutefois, l'administration ne suit pas l'avis du comité, mais consent à laisser la station ouverte sur la demande de la municipalité. Elle n'est néanmoins desservie que par deux trains par jour, et un employé est dépêché quotidiennement de Ville-d'Avray. Mais durant la guerre franco-allemande de 1870, les installations de la gare sont détruites, ce qui entraîne une nouvelle fermeture[1]. La municipalité renouvelle donc ses demandes de réouverture. Faute de réponse positive, elle propose en 1880 de participer aux frais de rétablissement par le biais d'une souscription auprès des habitants. La Compagnie rétorque que le coût de l'opération, s'élevant à cinquante mille francs, ainsi que les frais annuels d'exploitation, estimés à onze mille francs, sans compter la nécessité d'y installer un poste de cantonnement, dépassent ses moyens et ne donne pas suite à cette proposition[2].
Une nouvelle demande est formulée en 1887, mais reste elle aussi sans succès. Enfin, le dimanche , la gare est rouverte au trafic de tous les trains omnibus à destination de Versailles-Rive-Droite, soit un train par heure, ainsi qu'à deux trains quotidiens pour Versailles-Chantiers. Le prix du billet aller-retour Paris-Saint-Lazare de seconde classe s'élève à un franc et quatre-vingt centimes. Un nouveau bâtiment des voyageurs est érigé, sur le modèle de celui de la gare des Coteaux sur la ligne des Moulineaux : il est placé à cheval sur les voies, et accolé à un pont métallique de trois travées et de vingt-et-un mètres d'ouverture qui franchit les voies[2]. Il s'en distingue cependant par une toiture différente avec deux pignons dotés d'un œil-de-bœuf[3].
Le , un décret ministériel autorise l'administration des chemins de fer de l'État à percevoir une taxe locale temporaire pour l'établissement, sur le quai de la voie 2, d'un abri à voyageurs en béton armé doté d'une marquise[2]. La réélectrification de la ligne par caténaire 25 kV est fatale au bâtiment des voyageurs, qui est établi sur une dalle engageant le gabarit : il est détruit en et remplacé par un nouveau bâtiment, d'architecture banale, inauguré le [4],[5].
Le trafic montant quotidien ne dépasse pas quatre voyageurs en 1841, puis grimpe à 144 par jour en 1893. Il progresse et atteint 828 voyageurs en 1938, 2 570 en 1973 et enfin 3 500 voyageurs par jour en 2003[6].
En 2015, selon les estimations de la SNCF, la fréquentation annuelle de la gare est de 2 138 400 voyageurs[7].
Services voyageurs
Accueil
Un guichet est ouvert du lundi au samedi de 5 h 55 à 1 h 35 et les dimanches et jours fériés de 7 h 35 à 1 h 35). Un automate Transilien se situe sur le parvis de la gare, l'autre est situé dans le bâtiment voyageurs. L'accès aux quais peut s'effectuer par des ascenseurs (si un agent SNCF est présent dans la gare) ou des escaliers. Le quai vers Versailles-Rive-Droite comporte un escalator sens montée. Des portiques de contrôles des titres de transports équipent cette gare.
Un distributeur de boissons et de friandises est présent sur le quai vers Paris-Saint-Lazare. Une boîte aux lettres est située à gauche devant la gare[8]. Le tri sélectif des déchets est possible dans la gare et sur les quais.
Un parc à vélos est situé à l'extérieur de la gare, et un parc relais gratuit de 91 places, dit Carnot, est aménagé pour les véhicules[9].
Desserte
Elle est desservie par les trains de la ligne L du Transilien desservant la ligne de Versailles-Rive Droite, à raison (par sens) d'un train toutes les 15 minutes aux heures creuses, de 4 à 8 trains par heure aux heures de pointe et d'un train toutes les 30 minutes en soirée.
Le temps de trajet est, selon les trains, de 20 à 29 minutes depuis la gare de Paris-Saint-Lazare[10].
Jusqu'au , les trains qui ne s'arrêtent pas en gare de Chaville-Rive-Droite sont ceux de la ligne U du Transilien reliant La Défense à La Verrière. Pour prendre la direction de La Verrière, un changement de train est nécessaire en gare de Saint-Cloud à moins de se rendre en gare de Chaville-Rive-Gauche et de prendre un train de la ligne N du Transilien en direction de Rambouillet.
Depuis le , la gare est desservie par les trains de la ligne U[11].
Correspondances
La gare est desservie par les lignes 32, 33 et 34 du réseau de bus Phébus, par la ligne 171 du réseau de bus RATP aux heures de pointe, par la ligne 469 du réseau de bus local GPSO ainsi que par les lignes 469, Chavilbus Nord et Chavilbus Sud du réseau de bus GPSO. La nuit, la gare est desservie par la ligne N66 du réseau Noctilien.
Notes et références
- Bouchez, p. 101.
- Bouchez, p. 102.
- « Cartes postales anciennes de Chaville », sur cparama.com (consulté le ).
- Bouchez.
- Bernard Collardey, Les trains de banlieue, t. II, Paris, Éd. La Vie du Rail, , p. 333.
- Bouchez, p. 38.
- « Fréquentation en gares – Chaville Rive Droite », sur SNCF Open Data, traitement du (onglet informations) (consulté le ).
- Transilien - Gare de Chaville-Rive-Droite : services Transilien.
- Stif - Atlas des transports publics en Île-de-France.
- Transilien - Fiches horaires
- L Sud : tout savoir sur le nouveau service 2016, article du , sur le blog officiel des lignes N et U (https://meslignesnetu.transilien.com), consulté le .
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Bruno Carrière, Les trains de banlieue, t. I, Paris, Éd. La Vie du Rail, , 303 p. (ISBN 2902808666)
- Bernard Collardey, Les trains de banlieue, t. II, Paris, Éd. La Vie du Rail, , 335 p. (ISBN 2902808763).
- Pierre Bouchez, De Paris St-Lazare à Versailles et St-Nom-la-Bretèche (1839-2007), Paris, Éd. La Vie du Rail, , 170 p. (ISBN 978-2-915034-67-7).
Lien externe
- La gare de Chaville-Rive-Droite, sur le site officiel Transilien de la SNCF
Origine | Arrêt précédent | Train | Arrêt suivant | Destination | ||
---|---|---|---|---|---|---|
Versailles-Rive-Droite | Viroflay-Rive-Droite | Sèvres - Ville-d'Avray | Paris-Saint-Lazare | |||
La Verrière | Versailles-Chantiers | Sèvres - Ville-d'Avray | La Défense |
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