Gare de Louvain
La gare de Louvain (en néerlandais : station Leuven) est une gare ferroviaire belge de la ligne 36, de Bruxelles-Nord à Liège-Guillemins, située à proximité du centre de la ville de Louvain, dans la province du Brabant flamand en Région flamande.
Station Leuven | |
Entrée de la gare en 2014. | |
Localisation | |
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Pays | Belgique |
Commune | Louvain |
Adresse | Martelarenplein 16 3000 Leuven |
Coordonnées géographiques | 50° 52′ 53″ nord, 4° 42′ 59″ est |
Gestion et exploitation | |
Propriétaire | Infrabel |
Exploitant | SNCB |
Code UIC | 88330019 |
Services | InterCity (IC) S2 S9 S20 Omnibus (L) Heure de pointe (P) |
Caractéristiques | |
Ligne(s) | 36, Bruxelles - Liège 2 LGV, Louvain - Ans 35, Louvain - Hasselt 53, Schellebelle - Louvain 139, Louvain - Ottignies |
Voies | 14 (+ passage et service) |
Quais | 7 (dont 6 centraux) |
Altitude | 29 m |
Historique | |
Mise en service | |
Architecte | François-Henri Laenen (bâtiment I) Henri Fouquet (bâtiment II) |
Protection | 17 octobre 1996 |
Correspondances | |
Bus | voir Intermodalité |
Elle est mise en service en 1837 par l'administration des chemins de fer de l'État belge.
C'est une gare de la Société nationale des chemins de fer belges (SNCB) desservie par des trains InterCity (IC), Suburbains (S), Omnibus (L) et d'Heure de pointe (P).
Situation ferroviaire
Établie à 29 mètres d'altitude, la gare de bifurcation de Louvain est située au point kilométrique (PK)[1] 28,726 de la ligne 36, de Bruxelles-Nord à Liège-Guillemins, entre les gares ouvertes de Herent et de Vertrijk[2].
Elle est également, l'origine : au PK 0,000 de la ligne 2, ligne à grande vitesse de Louvain à Ans[3] ; au PK 0,000 de la ligne 139 de Louvain à Ottignies, avant la gare de Heverlee[4], et l'aboutissement : au PK 53,551 de la ligne 35 d'Hasselt à Louvain, après la gare ouverte de Wezemaal[5] ; au PK 64,202 de la ligne 53 de Schellebelle à Louvain, après la gare de Wijgmaal[6].
Histoire
Première gare
La Belgique décide de créer un réseau de chemins de fer ayant pour point central Malines, la loi du 1er mai 1834 décrète notamment une ligne vers la frontière de Prusse par Louvain, Tirlemont, Liège et Verviers[7].
La « station de Louvain » est mise en service le par l'administration des chemins de fer de l'État belge, lorsqu'elle ouvre à l'exploitation la section de Malines à Louvain qui est le terminus. La station est située à l'extérieur de la ville près de la porte de Diest, elle ne comporte alors que des installations sommaires et provisoires en bois[8]. Elle devient rapidement une gare de passage avec l'ouverture, le 21 septembre de cette même année, de la section suivante de Louvain à Tirlemont[7].
La conception du bâtiment définitif est confiée à François-Henri Laenen, l'architecte de la ville. Il conçoit un bâtiment de style néoclassique composé d'un corps central encadré par deux ailes, le tout s'étendant sur 40 mètres de long. En 1840, soit trois années après l'arrivée du premier train, le nouvel édifice est mis en service. Au rez-de-chaussée de la partie centrale se trouve le hall pour les voyageurs et à l'étage le logement du chef de gare. Les ailes sont utilisées pour d'autres besoins nécessaires au service du chemin de fer[9]. Un embranchement qui permet de relier la gare aux bassins est ouvert en juin 1841[10].
L'arrivée du chemin de fer amorce le développement du quartier, ce que devance et accompagne F.-H. Laenen en ayant déjà produit un plan d'aménagement, approuvé en 1839, de la place et la rue qui font le lien entre la gare et la vieille ville. Les constructions qui sortent de terre entre 1843 et 1849, année du décès de Laenen, vont produire un ensemble architectural de style néo-classique composé de façades de couleur blanche[9]. L'importance de la gare et des chemins de fer va être encore renforcée par les ouvertures des lignes de Wavre à Louvain, le , et de Bruxelles à Louvain le [11],[12].
Dès 1863, le Grand Central Belge fait construire par l'ingénieur Maurice Urban un atelier de réparation et une remise pour les locomotives. Peu de temps après leurs ouvertures plus de 650 ouvriers y sont employés. Ces installations sont complétées par un réaménagement du système ferroviaire d'origine avec la création de faisceaux de triage et de voies de raccordements entre les différentes lignes. Cette évolution importante du trafic des marchandises et des voyageurs a besoin également d'un bâtiment principal plus imposant[11].
En 1871, le nouvel architecte de la ville, Lavergne, propose l'agrandissement de ce bâtiment principal[9].
Deuxième gare
L'ancien bâtiment est détruit pour être remplacé en 1879 par un édifice, plus imposant mais du même style, dû à l'architecte Henri Fouquet[8].
En 2008, livraison de la nouvelle couverture des quais conçue par le cabinet d'architecture Samyn et associés SPRL[13].
En 2009, la gare de Louvain était la sixième gare la plus utilisée de Belgique (plus de 26 000 voyageurs par jour, seulement précédée par celles de Bruxelles-Central, Bruxelles-Midi, Gand-Saint-Pierre, Bruxelles-Nord et d'Anvers-Central[14].
Accident ferroviaire
Le samedi 18 février 2017, un train de voyageurs reliant Louvain à La Panne déraille sur un aiguillage à la sortie de la gare. La première voiture se renverse à 180 degrés. L'accident fait 1 mort et 27 blessés dont 3 graves sur un total de 87 voyageurs. La personne décédée avait 21 ans et était originaire du Brabant-Wallon et n'a pu être dégagée que le lendemain de la catastrophe après le relevage de la voiture de tête[15],[16]. Trois enquêtes sont ouvertes, une à la SNCB et Infrabel, une par le SPF Mobilité et une par la police de Louvain étant donné qu'il y a un décès dans l'accident. Les dégâts à l'infrastructure assez importants - des câbles de signalisation ont été arrachés perturbant les lignes Louvain - Malines, Louvain - Aarschot et Louvain - Malines - ont imposé de dévier certains trains par la ligne 139, seule ligne entièrement utilisable. Le jour même au soir, la circulation a pu reprendre pour les trains Eupen - Ostende circulant sur la LGV. La voiture renversée a été transportée par camion comme convoi exceptionnel jusqu'à Muizen tandis que les 2 autres voitures ont été transférées par le rail jusqu'à l'atelier central de Malines.
L'enquête du SPF mobilités a conclu à une vitesse trop élevée 90 km/h au lieu de 40 sur l'aiguillage, attribuée à la distraction du conducteur qui connaissait mal le plan des voies et signaux de la gare de Louvain. Ont contribué à l'accident l'emplacement contre-intuitif des panneaux et signaux ainsi que les limitations du système de sécurité TBL1++, qui n'a pas déclenché de freinage d'urgence[17].
Service des voyageurs
Accueil
Gare[18] SNCB, elle dispose d'un bâtiment voyageurs, avec guichets, ouvert tous les jours. Elle est notamment équipée d'automates pour l'achat de titres de transport, de consignes à bagages automatiques et d'écrans d’affichage des trains. Des aménagements, équipements et services sont à la disposition des personnes à la mobilité réduite. Un buffet est installé en gare.
Un passage souterrain permet la traversée des voies et le passage d'un quai à l'autre.
Desserte
Louvain est desservie par des trains InterCity (IC), Suburbains (S), Omnibus (L) et d'Heure de pointe (P)[19].
En tant que nœud ferroviaire important, Louvain possède des relations ferroviaires vers Bruxelles, Anvers, Liège, Hasselt, Gand, Bruges, Ostende, Genk et de nombreuses autres villes belges.
Patrimoine ferroviaire
Le bâtiment du à l'architecte Henri Fouquet est inscrit à l'inventaire du patrimoine architectural de la Flandre le [20].
Notes et références
- « Carte technique du réseau », sur Infrabel, (consulté le ).
- Infrabel, document de référence : annexe E1, 2015, p. 14
- Infrabel, document de référence : annexe E1, 2015, p. 2
- Infrabel, document de référence : annexe E1, 2015, p. 139
- Infrabel, document de référence : annexe E1, 2015, p. 13
- Infrabel, document de référence : annexe E1, 2015, p. 20-21
- César Moreau, Journal des travaux de la Société française de statistique, vol. 5, Paris, Société française de statistique universelle, , 624 p. (lire en ligne), p. 187-190
- Laure Eggericx, « la gare de louvaiN a le vent en poupe », Le Soir, (lire en ligne, consulté le )
- Marc Dubois, 2008, p. Introduction
- Belgium. Ministère des travaux publics, Chemins de fer : Postes. Télégraphes. Marine. Compte rendu des opérations, 1841,p. XII lire (consulté le 10 juillet 2012).
- Le Rail (revue), « Témoins d’hier : pèlerinage du côté de Louvain », sur Rixke Rail’s, (consulté le ) : « Source : Le Rail, avril 1976 ».
- (nl) Paul Kevers, « Belgische spoorlijnen : Lijn 36 », sur users.telenet.be (consulté le ).
- Site architecture.be Couverture des quais de la gare de Louvain lire (consulté le 11 juillet 2012).
- (nl) « NMBS Reizigerstellingen 2009 » (consulté en ).
- « Déraillement d’un train à Louvain: un mort et trois blessés graves », l'Avenir, (lire en ligne, consulté le ).
- « Le déraillement d'un train à Louvain fait un mort et plusieurs blessés », 7sur7, (lire en ligne, consulté le ).
- [PDF] Rapport d'Enquête de Sécurité : accident du 18 février 2017
- « SNCB - Leuven », sur www.belgianrail.be (consulté le )
- « Brochures des lignes de train au format PDF | SNCB », sur belgiantrain.be, (consulté le ).
- (nl) « Gare de Louvain (ID: 200 154) », sur inventaris.onroerenderfgoed.be (consulté le ).
Voir aussi
Bibliographie
- (en) Jan De Coninck et Marc Dubois (introduction), Leuven Railway Station, Philippe Samyn and Partners, architects and engineers, Londres, Vision Publishers, , 176 p. (ISBN 978-90-79881-00-0), Introduction
- Infrabel, Annexe E.1 : Distances entre gares et nœuds, coll. « Document de référence du réseau », , 43 p. (lire en ligne [PDF]), p. 13-14.
Articles connexes
Lien externe
- Informations sur la Gare de Louvain, sur le site de la SNCB
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