Gare de Liège-Guillemins

La gare de Liège-Guillemins (dite aussi la gare des Guillemins) est la principale des sept gares ferroviaires de la ville de Liège en Belgique. Elle est située au pied de la colline de Cointe.

Pour les articles homonymes, voir Liège (homonymie) et Guillemins.

Liège-Guillemins

Vue de la gare, en 2010.
Localisation
Pays Belgique
Commune Liège
Quartier administratif Guillemins
Adresse Place des Guillemins
Coordonnées géographiques 50° 37′ 28″ nord, 5° 34′ 00″ est
Gestion et exploitation
Propriétaire SNCB
Exploitant SNCB
Code UIC 88410043
Services Thalys
ICE
NJ
InterCity (IC)
S41S42S43S44
L
Caractéristiques
Ligne(s) 34, 36, 37, 40, 43, 125
Voies 9
Quais 5
Altitude 70 m
Historique
Mise en service
Architecte Santiago Calatrava (structure de 2009)
Correspondances
Bus TEC voir Intermodalité

La gare de Liège-Guillemins est un carrefour important du réseau ferroviaire belge. En 2006, il s'agissait de la troisième gare de la Région wallonne en nombre de voyageurs, qui accueillait environ 16 000 voyageurs chaque jour[1],[2]. Elle est également gare TGV internationale, en accueillant l'ICE allemand et le Thalys.

C'est un carrefour multimodal majeur de la ville qui met en relation trains à grande vitesse, trains IC, bus, liaison avec l'autoroute, taxis, navettes vers l'aéroport et, à partir de 2022, une ligne de tramway[3].

Une nouvelle gare, œuvre de l'architecte espagnol Santiago Calatrava Valls, a été inaugurée le après une dizaine d'années de travaux[4]. Son esthétique est généralement considérée comme une réussite, la gare attire à Liège de nombreux touristes et est aujourd'hui un emblème de la ville et le monument liégeois le plus photographié. Elle est considérée comme l'une des plus belles gares du monde[5], d'après CNN et plusieurs blogs.

Toponymie

La gare de Liège-Guillemins tient son nom du couvent dit des Guillemites de l'Ordre de Saint-Guillaume, fondé au XIIIe siècle. L'établissement religieux fut confisqué et revendu par l'administration française à la Révolution[6].

Le quartier porta le nom de Guillemites, qui a ensuite évolué vers celui de Guillemins. Le nom de la gare de Liège-Guillemins est désormais la seule trace de ce passé.

Histoire

Arrivée du train à Liège

Vue du quartier, avec la gare, en 1845.

Le choix de faire de la ville de Liège le point de passage d'un chemin de fer remonte aux premières esquisses du chemin de fer d'Anvers au Rhin, élaboré juste après la révolution belge. L'arrêté royal du , le mentionne et la loi du prévoit la création de quatre lignes, dont la « ligne de l'Est », de Malines à Liège et la frontière prussienne[7].

En 1838 trois ans à peine après la première ligne ferroviaire de service public d'Europe continentale (Bruxelles - Malines), la construction du réseau des Chemins de fer de l'État belge progresse en vue de former un réseau cohérent qui comprend trois lignes internationales (Bruxelles - Valenciennes, Gand - Lille et Malines - Aix-la-Chapelle), lesquelles seront d'ailleurs les premières au monde à être réalisées[7].

Le , la ligne de l'Est atteint la gare d'Ans, baptisée alors « Liège-Supérieur », sur les hauteurs de Liège. Étant donné la déclivité de la côte d'Ans, la liaison vers la vallée ne peut être réalisée que par un imposant ouvrage d'ingénierie : le plan incliné de la côte d'Ans.

La gare en bois de 1842

Avec l'arrivée du chemin de fer, Liège a besoin d'une station intérieure. En 1842, une construction en bois[8] s'élève sur le site de l'ancien couvent des Guillemites. L'ouverture de cette gare est concomitante avec la mise en service du plan incliné de la côte d'Ans, en .

Le caractère provisoire de la première gare, construite en bois, est lié à l'espoir des autorités liégeoises qui espéraient obtenir une gare près de la place Saint-Lambert. Pour les dirigeants de l'époque, le palais des Princes-Évêques devait être la station la plus importante de Liège. Mais, vu les difficultés techniques, la SNCB privilégia toujours le site des Guillemins. Durant quelques années, elle fut d'ailleurs baptisée « Liège-Extérieur » par les Liégeois[9].

Le nœud ferroviaire de Liège

En 1843, la liaison ferroviaire transfrontalière vers la Prusse voit le jour, avec la fin des travaux de la ligne reliant Liège à Aix-la-Chapelle, elle-même prolongée par une ligne partant de Cologne[7].

Le , la Société des chemins de fer de Namur à Liège[10] met en service la section entre le Val-Benoît et la gare de Liège-Guillemins. Toutefois, c'est à la gare de Liège-Longdoz, sur la rive opposée, que s'implantera le terminus liégeois de cette ligne vers Namur, rapidement reprise à bail par le Nord - Belge (filiale des Chemins de fer du Nord français). La gare des Guillemins (ou celle d'Angleur) servira pour les échanges entre les deux compagnies[11], jusqu'à la nationalisation du Nord-Belge en 1940. La ligne Namur – Liège, combinée aux lignes Charleroi – Namur et Erquelinnes-Charleroi, constituera un axe international parcouru par des trains reliant Liège à Paris et Cologne, Berlin, Vienne, Moscou, Copenhague, etc.

En 1865, une ligne de Hasselt à Liège (via Liers et Tongres) est mise en service par la Compagnie du chemin de fer Liégeois-Limbourgeois. Son terminus Liégeois est cependant la gare de Liège-Vivegnis, en lisière nord de la ville. Il faudra attendre 1877 pour que cette compagnie ne crée une section traversant la ville (avec la gare du Palais) pour aboutir aux Guillemins[12]. Le , la Grande compagnie du Luxembourg met en service la ligne de l'Ourthe d'Angleur à Marloie, donnant accès au Grand-Duché de Luxembourg ; ses trains de voyageurs allaient jusqu'à la gare de Liège-Guillemins[13]. Parmi les lignes désormais connectées à la gare des Guillemins, il faut également noter celle de Liège à Maastricht, due à la compagnie du même nom ; inaugurée en 1861[14], elle aura son terminus en gare de Liège-Longdoz jusqu'au milieu du XXe siècle.

La gare « Belle Époque » de 1864

La gare des Guillemins « Belle Époque », vers 1916.
Plusieurs rames du tramway stationnent devant.

L’État, choisissant d'aller à l'encontre des autorités de la ville qui réclamaient le déplacement de la gare vers le centre-ville, fait construire une nouvelle station en 1863 afin de remplacer celle d’origine, en bois[8]. Sa structure massive et sa grande verrière en éventail de style français éclairant la salle des pas perdus faisaient sa fierté. L'architecte A.P.J. Lambeau s’inspire notamment des bâtiments des gares de Paris-Est et Paris-Nord. Les guichets, le buffet de la gare et de petits commerces égayent l'intérieur. Lambeau est aussi l'architecte des gares de Charleroi-Sud et de Namur, restaurées dans les années 2000.

La gare des Guillemins est améliorée et transformée en 1881 et 1882, notamment par l'ajout d'ailes droite et gauche et surtout en 1905[8], à l'occasion de l'Exposition universelle de Liège où le nombre de voies fut augmenté et les passages souterrains ouverts.

On remarque la statue de « Guillemine » au-dessus de la verrière. C'est ainsi que les cheminots de l'époque avait baptisé l'œuvre. La gare était aussi dotée d'une fontaine Montefiore.

La gare moderne de 1958

La gare, dans les années 1970.

Le bâtiment est remplacé en 1958, à la suite de l'électrification des lignes[8], par le complexe dit « moderne ». Les trois architectes, Charles Carlier, Hyacynthe Lhoest et Jules Mozin, du groupe EGAU, inspirés par la gare de Rome-Termini, proposent un style qui correspond aux goûts de l'époque. Cette gare est le résultat de la volonté de l'État belge de donner une belle image de lui-même pour l'Exposition universelle de 1958.

Projet

La gare de 1958 doit répondre aux nouvelles ambitions de la ville, qui sont de créer une gare « moderne » (répondant à de nouvelles normes techniques) et donc de faire de Liège une ville également « moderne ». C’est en 1954 que les démarches commencent. Un programme d’électrification du réseau ferroviaire vers la gare est prévu. Il faut alors réorganiser le site et ses environs.

Cette opération se déroule en trois étapes :

  • La première consiste en la démolition des quartiers existants. Ce qui va permettre d’agrandir la gare (notamment par l'allongement des quais) ;
  • La deuxième concerne les activités de transport commercial et industriel de marchandises, qui seront déplacées à deux endroits différents : la gare de Kinkempois et la gare de Bressoux ;
  • La troisième consiste en la construction de la nouvelle gare, de bâtiments de service et administratifs, et également le nouvel aménagement du contexte urbain environnant.

Dans les années 1950, l'automobile porte préjudice à la gare et aux transports en commun, car elle vient créer de la concurrence. En effet, la voiture commence à être vue comme étant un objet de réussite, tant sociale que financière, et est également vue comme un objet qui offre une grande rapidité dans les déplacements urbains. Ces travaux concernent également la place des Guillemins, car celle-ci était un peu trop imposante. Elle a donc été modifiée et étirée en longueur, pour ainsi laisser plus de place à la circulation routière.

Architecture

Le bâtiment central de la gare mesure 110 m de long, sur 11 m de large et 17 m de hauteur. Sa façade est presque complètement vitrée, de type « mur-rideau », avec l’utilisation de profilés en aluminium de faible section (matériaux standardisés). La façade principale est encadrée par des pierres de calcaire, qui se trouvent également sur les murs pignons.

Ce volume est caractérisé, en façade, par un auvent[15] de grandes dimensions. Cet auvent est composé d’un voile de béton, et est supporté par des colonnes en acier de faible section. Celui-ci permet d’indiquer l’emplacement de l’entrée principale de la gare, mais aussi de la protéger. C’est un point de repère.

L’aménagement intérieur de la gare est rationnel, afin de faciliter son usage pour tous les voyageurs.

Un deuxième volume est construit à côté du bâtiment central de la gare. Cet édifice, le « tri postal », est dédié aux services postaux, ainsi qu'à la régie des télégraphes et téléphones. Le but principal de ce nouveau bâtiment est de rassembler toutes les différentes activités en un ensemble, et ainsi dégager et agrandir les rues du quartier environnant.

Lieu de mouvements sociaux, puis délaissement progressif

Durant l’hiver 1960, le projet d’une nouvelle loi va avoir d'importantes répercussions sociales. Il s’agit de la « Loi unique[16] », qui consiste en l’augmentation des impôts, et un contrôle plus strict concernant notamment les assurances de chômage et de maladie. C’est à partir de là que la gare sera victime de dégradations.

En effet, plusieurs manifestations se déroulent sur la place des Guillemins. Leurs participants s’en prennent à la gare, brisent les vitres et détruisent les intérieurs, et plusieurs altercations avec les policiers se produisent. Les tensions deviennent de plus en plus fortes et dégénèrent ; les travailleurs belges désespèrent et craignent pour leur avenir.

Vingt ans plus tard, dans les années 1980, la gare subit plusieurs modifications qui changent son aspect. La SNCB la réorganise, change les couleurs et installe le nouveau logo de l’entreprise. En 1988, la façade est modifiée sur toute sa longueur pour disposer des commerces au rez-de-chaussée.

Au début des années 1990, la ville de Liège voudrait accueillir des trains à grande vitesse. Ce projet requiert d'importantes modifications de la gare existante[16]. Cela va cependant causer son manque d'entretien, par manque d’intérêt pour la structure d'alors, en attendant le chantier de réaménagement.

La gare TGV de 2009

À la fin du XXe siècle, le développement des chemins de fer, notamment des trains à grande vitesse, requiert une infrastructure particulière et de gros investissements tant au niveau des lignes que des gares.

Il a été décidé que Liège serait une étape importante du TGV entre Bruxelles et Cologne. Deux nouvelles lignes à grande vitesse sont construites : entre Louvain et Liège (LGV 2) et entre Liège et la frontière allemande (LGV 3). Il ne reste plus qu'à fournir aux voyageurs un accueil adapté dans une gare moderne.

Pourquoi une nouvelle gare ?

Vue des quais de la gare.
Autre vue des quais.

Dessiné à l'aube du chemin de fer, le tracé des voies et des quais de la gare des Guillemins devait être revu en profondeur pour assurer une continuité avec les nouvelles lignes à grande vitesse (vers Bruxelles et vers Aix-la-Chapelle) en cours de construction.

On saisit cette occasion pour reconstruire complètement la gare (infrastructure ferroviaire, bâtiments voyageurs, parkings, accès routier et autoroutier, bâtiments administratifs).

L'ancienne infrastructure n'était plus adaptée pour accueillir les TGV ou les trains nationaux, ainsi que leurs passagers, dans des conditions de confort moderne. En effet, elle présentait de nombreux points négatifs qui ont mené au choix d'une infrastructure totalement nouvelle plutôt qu'à une réhabilitation et modernisation de la gare existante. Parmi ceux-ci, on peut citer :

  • les quais les plus utilisés se trouvaient à l'opposé de l'entrée de la gare ;
  • des quais trop étroits et en courbe ;
  • des voies qui en cisaillaient d'autres, limitant la vitesse des trains lors de leurs arrivées et départs ;
  • des voies en cul-de-sac devenues inutiles au cours du temps ;
  • un manque de confort et d'espace dans le bâtiment qui accueillait les voyageurs ;
  • une architecture verre-béton typique des années 1950-1960, qui s'était dégradée avec le temps (vitres noircies, bureaux désertés…) ;
  • la présence d'amiante.

Nouvelle infrastructure, 1996-2009

Après un concours international d'architecture où 12 candidats se sont présentés, la réalisation du projet fut confiée en 1996 au célèbre architecte espagnol Santiago Calatrava Valls. Il fut choisi notamment à la suite de son expérience dans la réalisation de trois autres gares en Europe : la gare de Stadelhofen, à Zurich, la gare de Lyon-Saint-Exupéry TGV (ex-Lyon-Satolas) et la gare d'Oriente, à Lisbonne, construite à l'occasion de l'Exposition internationale de 1998. En , il présente son projet définitif.

Le volume de la voûte d'arcs fait de la gare de Liège l'une des plus spectaculaires d'Europe. Calatrava a traité avec soin l'éclairage naturel de ces espaces élancés, lui donnant des airs de cathédrale moderne, comme elle est souvent qualifiée. Projet d'envergure, la construction de cette nouvelle gare est accompagnée d'une refonte partielle du quartier des Guillemins, comprenant notamment une place triangulaire devant la nouvelle gare (déplacée d'une centaine de mètres par rapport à la précédente), un boulevard urbain et une passerelle piétonne permettant de rejoindre le parc de la Boverie, le Palais des Congrès ainsi que le centre commercial Médiacité. Une aire de stationnement est également construite derrière la gare, avec accès direct via le pont de l'Observatoire à l'autoroute A602 (liaison E25-E40). Il s'agit d'une des seules gares urbaines directement connectée à une autoroute, en Europe, avec sans doute celle de Lyon-Perrache.

L'inauguration de la nouvelle gare a eu lieu le , en présence du prince Philippe[4]. Son coût total s'élève à 445 millions d'euros, dont 145 millions à la charge d’Infrabel[17].

La gare est accessible depuis la place des Guillemins.

Configuration et lacunes

La salle des pas perdus, traversée par des ascenseurs à cage en verre.

La nouvelle gare comporte 9 voies rectilignes. Les voies 1 et 2 sont réservées aux trains vers l'Allemagne; les voies 3 et 4 à ceux vers Bruxelles. Contrairement à l'ancienne gare, les voies qui desservent la ligne Bruxelles-Cologne (50 % des voyageurs) se trouvent du côté du centre urbain, donc plus accessibles pour la majorité des voyageurs.

On compte 5 quais de 8 mètres de large. Trois quais, d'une longueur de 450 mètres, sont spécialement aménagés pour accueillir les doubles rames des trains Thalys ; les deux autres quais ont quant à eux une longueur de 350 mètres. Tous les quais sont desservis par des escalators et des ascenseurs[18]. Chaque double quai ne comporte qu'une poignée de places assises, sans dossier, qui répondent mal au passage quotidien dans la gare. La structure de l'édifice lui conférait initialement une très mauvaise acoustique qui nuisait fortement à la diffusion des annonces en gare. Le problème a été réglé par des aménagements techniques et les annonces sont aujourd'hui plus claires.

Ouverte à tous vents, la gare protège mal les voyageurs du froid, mais des systèmes ont été mis en place fin 2014 pour maintenir la salle des pas perdus à une température minimale de 12 °C[19]. Les quais sont à quant à eux protégés des averses par la voûte vitrée.

L'accès privilégié pour les véhicules automobiles ne se situe plus place des Guillemins, comme c'était le cas pour l'ancienne gare, mais avenue de l'Observatoire, via le pont de l'Observatoire, dessiné lui aussi par Santiago Calatrava. La gare n'est desservie par aucune piste cyclable (il en existe une rue du Plan Incliné).

Évolution de la construction

Le chantier débuta en 2000 pour se terminer le mais la réalisation d'aménagements voisins a commencé dès 1998 (décroisement des lignes, construction d'un nouveau tunnel au viaduc Hemricourt et d'une nouvelle cabine de signalisation en bord de Meuse). En 2000, les travaux de la gare débutèrent avec l'arasement du terrain. On procéda au forage de 171 pieux, à une quinzaine de mètres sous terre, pour connaître la résistance du schiste en sous-sol. On plaça aussi un mur de soutènement de la colline de Cointe. Le gros œuvre put ensuite commencer ; fait en béton blanc, il mit six ans à être réalisé. La phase suivante, l'installation des arcs d'acier se fit entre mai 2005 et l'été 2006. Ensuite, on construisit les deux auvents et installa 32 000 m2 de vitrage. Ne restèrent alors que les « travaux de finition » (escalators, ascenseurs…).

Le nom « Guillemins » finalement gardé

Certains[Qui ?] projetèrent de déplacer la statue de Charlemagne, située boulevard d'Avroy depuis 1867.

La nouvelle gare TGV de Liège figure sur toutes les cartes européennes. Certains[Qui ?] pensaient qu'il eut dès lors mieux valu qu'elle porte un nom connu hors des frontières belges mais qui prenne ses racines dans l’histoire de la région. Et ce d'autant que le mot « Guillemins » ne rappelle quasiment plus aucun souvenir, même aux Liégeois. La difficulté de prononciation du nom pour les non-francophones fut également évoquée.

Parmi les autorités qui veillent à l'avenir de Liège et de sa région, certaines souhaitaient que la nouvelle gare s'appelle dorénavant « Liège-Charlemagne », en référence à l'empereur d'Occident, prétendument né en périphérie liégeoise (Jupille ou Herstal) et dont le nom est connu dans le monde entier. Le plus grand obstacle à ce choix a semblé être le fait que Charlemagne est souvent associé à Aix-la-Chapelle, ville proche de Liège et partenaire de l'Euregio. Le nom bilingue de Liège-Limburg (Limbourg en français) fut également proposé étant donné que tant le Limbourg belge que le Limbourg néerlandais sont très proches de Liège, sans être directement sur le parcours du TGV. Dans le même ordre d'idées, Liège-Euregio a été proposé.

En , soit un an et demi avant l'inauguration, un rapprochement entre les différents pouvoirs politiques de Liège et des deux Limbourgs faisait pencher la balance vers Liège-Limburg, même si rien n'avait été décidé officiellement[20]. Le groupe Liège Demain qui rassemble des représentants des milieux économiques, sociaux, culturels ou académiques désireux d'améliorer l'image et la notoriété du Pays de Liège, défendaient l'appellation Liège-Charlemagne[réf. souhaitée]. Une discussion sur ce choix de nom est disponible sur le site web du Comité de Quartier Fragnée-Blonden[21].

Le , les autorités annoncent que le nom de « Guillemins » va finalement être conservé.

Service des voyageurs

En termes de fréquentation, c'est la dixième gare du réseau de la SNCB, avec 5 600 000 voyageurs en 2018, soit 17 800 par jour ouvrable[22]. En 2020, la moyenne est de 10 938 par jour ouvrable et près de 6 500 voyageurs les jours de week-end[23].

Desserte

De nombreux trains[24] desservent les 9 voies[8] de la gare :

Les relations IC (InterCity) relient les principales villes du pays de façon directe, tandis que les relations L et S (omnibus) s'arrêtent à toutes les gares de leur parcours. Le train P est un train spécial utilisé uniquement en heure de pointe.

Intermodalité

De nombreuses lignes d'autobus du réseau TEC Liège-Verviers desservent une gare routière (comportant six quais, de A à F)[25],[26],[27],[28],[29],[30] : 1, 2, 3, 4, 8, 9, 17, 20, 25, 27, 30, 48, 57, 58, 64, 65, 90, 94, 138, 140, 240, 248, 377 et W04. Elle est également desservie par la ligne 1011 du réseau TEC Namur-Luxembourg.

Projet de desserte par le tramway

En , la ville de Liège devrait être pourvue d'une première ligne de tramway. Elle reliera la place Coronmeuse et le quartier de Bressoux au stade du Standard de Liège, situé à Sclessin ; la gare des Guillemins se trouve sur son tracé[31].

Événements

Le , la passerelle supérieure de la gare a été fermée au public pendant quelques heures, afin d'accueillir le dîner de gala du 45e congrès de la Société d'ergonomie de langue française (SELF), marquant ainsi son originalité pour un tel événement.

Dans la gare

  • SOS PLANET, du au . L'exposition a accueilli 250 000 visiteurs[32].
  • Golden Sixties : J'avais 20 ans en 1960, du au (prolongée jusqu'au ). L'exposition a accueilli 315 000 visiteurs[33].
  • Liège expo 14-18 : J'avais 20 ans en 1914, du au (prolongée jusqu'au ). L'exposition a accueilli 255 000 visiteurs.
  • De Salvador à Dalí, du au . L'exposition a accueilli 180 000 visiteurs[34].
  • L’armée Terracotta – l’héritage de l’empereur chinois éternel, du au . L'exposition a accueilli 55 000 visiteurs.
  • J'aurai 20 ans en 2030, du au . Exposition réalisée par Europa 50, dans le cadre du bicentenaire de l'université de Liège[35]. L'exposition a accueilli 130 000 visiteurs.
  • Génération 80 Expérience, du au (prolongée jusqu'au ). L'exposition a accueilli 150 000 visiteurs.
  • Toutankhamon, à la découverte du pharaon oublié, du au [36] (prolongée jusqu'au ). Malgré deux fermetures imposées par la pandémie de Covid-19, l'exposition a accueilli 180 000 visiteurs[37]
  • Napoléon - Au-delà du mythe, du au [37].

Sur l'esplanade

  • Disneyland Paris Ice Dreams, festival de sculpture de glace sur le parvis de la gare, du au (prolongée jusqu'au ).
  • Ice Star Wars, festival de sculpture de glace sur le parvis de la gare, du au .
  • Le Château du Père Noël, exposition d'automates sur le parvis de la gare, du au [38].
  • Disneyland Paris 20 Year's, festival de sculpture de glace sur le parvis de la gare, à partir du .

Tournages

Musique

  • La gare est citée, parmi d'autres, dans le titre Le quartier de la gare du groupe tilffois Été 67[46].
  • Le , dans le cadre de la candidature de Liège Expo 2017, Garrett List et les musiciens d'Orchestra ViVo! se sont mobilisés sur les quais pour produire un flash mob : Bright Sunrise for Liège, écrit et dirigé par Garrett List[47].

Notes et références

  1. « Ottignies, première gare wallonne depuis 2005 ».
  2. Ph. Law., « Gares : Bruxelles-Centrale en tête ».
  3. « Proxi-Liège - L'info liégeoise en ligne ».
  4. RTL Newmedia, « La gare des Guillemins inaugurée à son image ».
  5. « Les Guillemins dans le top 5 mondial des gares, selon CNN », Hebdomadaire, (lire en ligne, consulté le ).
  6. Micha 1926, p. 8.
  7. Ulysse Lamalle, Histoire des chemins de fer Belges, Bruxelles, Office de Publicité, , 283 p., p. 20-22, 37-42.
  8. « gare de Liège-Guillemins », sur belrail.be (consulté le ).
  9. https://rixke.tassignon.be/spip.php?article866
  10. « Belgische spoorlijnen : Lijn 125 », sur users.telenet.be (consulté le ).
  11. https://rixke.tassignon.be/spip.php?article604
  12. « Belgische spoorlijnen : Lijn 34 », sur users.telenet.be (consulté le ).
  13. Paul Pastiels, « Les origines du chemin de fer en Lorraine belge (1) », Le Rail : mensuel des œuvres sociales de la SNCB, , p. 7 (lire en ligne [PDF]).
  14. « Belgische spoorlijnen : Lijn 40 », sur users.telenet.be (consulté le ).
  15. Gérald Deplus, « Mémoire d’EGAU : un demi-siècle d’architecture » : Mémoire de fin d’étude, ISA Saint-Luc Liège, 2000-2001.
  16. Maurizio Cohen, Une garde moderne – la gare des Guillemins à Liège entre 1956 et 2008.
  17. « La gare de Mons à 324 millions: le dessous des chiffres », sur Le Soir Plus, (consulté le ).
  18. « SNCB - Liege-Guillemins », sur www.belgianrail.be (consulté le ).
  19. « Liège: il fait moins froid aux Guillemins, grâce à un nouveau système de chauffage », sur sudinfo.be (consulté le ).
  20. Dominique Nahoé, « Ne m'appelez plus jamais les Guillemins ».
  21. « Espace de discussion du comité de quartier Fragnée-Blonden » (version du 9 août 2016 sur l'Internet Archive), sur Comité de quartier Fragnée-Blonden ASBL, .
  22. « Passagers par an SNCB 2018 », sur Google Docs (consulté le ).
  23. « Chiffres voyageurs montés (comptages) », sur SNCB, (consulté le ).
  24. « Brochures de ligne et indicateurs », sur SNCB, (consulté le ).
  25. « Arrêt - InfoTEC - Gare des Guillemins Quai A », sur infotec.be (consulté le ).
  26. « Arrêt - InfoTEC - Gare des Guillemins Quai B », sur infotec.be (consulté le ).
  27. « Arrêt - InfoTEC - Gare des Guillemins Quai C », sur infotec.be (consulté le ).
  28. « Arrêt - InfoTEC - Gare des Guillemins Quai D », sur infotec.be (consulté le ).
  29. « Arrêt - InfoTEC - Gare des Guillemins Quai E », sur infotec.be (consulté le ).
  30. « Arrêt - InfoTEC - Gare des Guillemins Quai F », sur infotec.be (consulté le ).
  31. « Le tram, Liège en commun ! » (consulté le ).
  32. « Liège-Guillemins: 300.000 visiteurs pour l'expo Golden Sixties », sur La Meuse, .
  33. « Liège: 315 000 visiteurs pour l'exposition Golden Sixties », sur RTBF, .
  34. « Visite au premier empereur à Liège », La Libre, (lire en ligne, consulté le ).
  35. Super User, « J'aurai 20 ans en 2030 | Exposition 2017-2018 Liège Guillemins Gare TGV », sur www.europaexpo.be (consulté le ).
  36. « Toutankhamon, à la découverte du pharaon oublié Liège Guillemins Gare TGV » (consulté le ).
  37. Marc Hildesheim, « Expo aux Guillemins : après le pharaon, place à l’empereur Napoléon », sur rtbf.be, (consulté le ).
  38. Bénédicte Alié, « Le Château du Père Noël et ses lutins automates ont pris place aux Guillemins », sur https://www.rtbf.be/, .
  39. « Le Silence de Lorna de Jean-Pierre et Luc Dardenne - Dossier pédagogique », (consulté le ).
  40. « Les Guillemins décor d'une pub en Corée », Le Soir, .
  41. « Vidéo de la publicité Kia Soul » [vidéo] (consulté le ).
  42. « Laetitia Casta en tournage à la gare des Guillemins », La Meuse, (lire en ligne).
  43. « Voulez-vous collaborer avec Steven Spielberg ? », sur cinevox.be (consulté le ).
  44. « Marvel présente Les Gardiens de la Galaxie » [PDF] (consulté le ), p. 10.
  45. « Jean Dujardin en tournage à la gare des Guillemins à Liège ce jeudi: découvrez les photos! », La Meuse, (lire en ligne).
  46. Eté 67 - Le quartier de la gare - Studio 5 [vidéo].
  47. Le flashmob, sur Youtube [vidéo].

Voir aussi

Bibliographie

  • Caroline Lamarche, Alain Janssens, Liège-Guillemins. La gare blanche, Mardaga / Eurogare, 2010.
  • La gare de Liège-Guillemins, Édition de la SNCB-Holding / Eurogare / Art&fact, Liège, 2010.
  • Jean Jour et Michel Elsdorf (sur une idée et la documentation de), Les Guillemins et les autres gares de Liège autrefois, Grivegnée (Liège), Noir Dessin Production, , 144 p. (ISBN 978-2-87351-173-9 et 2-87351-173-7).
  • Alfred Micha, « Les anciennes tours et maisons-fortes de Fragnée-Guillemins », Chronique archéologique du pays de Liège, t. XVII, no 1, , p. 6-14 (lire en ligne [PDF]).

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