Gare de Tournai

La gare de Tournai est une gare ferroviaire belge de la ligne 94, de Hal à Froyennes (frontière), située à proximité du centre de la ville de Tournai dans la province de Hainaut en Région wallonne.

Ne doit pas être confondu avec Gare de Tournay.

Tournai

Bâtiment voyageurs et entrée de la gare.
Localisation
Pays Belgique
Commune Tournai
Quartier Centre-ville
Adresse Place Crombez
7500 Tournai
Coordonnées géographiques 50° 36′ 47″ nord, 3° 23′ 49″ est
Gestion et exploitation
Propriétaire SNCB
Exploitant SNCB
Code UIC 88850016
Services InterCity (IC)
Omnibus (L)
Heure de pointe (P)
Caractéristiques
Ligne(s) 78, de Saint-Ghislain à Tournai

94, de Hal à Blandain (frontière)

Voies 7 (+ voies de service)
Quais 4
Altitude 22 m
Historique
Mise en service
Architecte Henri Beyaert [1]

Elle est mise en service en 1842. C'est une gare de la Société nationale des chemins de fer belges (SNCB) desservie par des trains InterCity (IC), Omnibus (L) et d'Heure de pointe (P).

Situation ferroviaire

Établie à 22 m d'altitude, la gare de Tournai est située au point kilométrique (PK) 60,3 de la ligne 94, de Hal à Froyennes (frontière), entre les gares ouvertes de Leuze et de Froyennes[2]. Gare de bifurcation, elle est l'aboutissement de la ligne 78, de Saint-Ghislain à Tournai après la gare d'Antoing. Elle était également l'origine des lignes 87 vers Renaix et 88A vers Nomain.

Histoire

La première gare

Le premier train arriva à Tournai le , lorsque les Chemins de fer de l’État belge inaugurent l'embranchement de Mouscron à Tournai[3]. Le premier bâtiment de style néo-classique construit par Auguste Payen et datant des années 1840 a été mis en service le [réf. nécessaire].

La première gare de Tournai était installée près du pont des Trous, sur le quai de l'Arsenal (actuel quai Andreï Sakharov) au-delà de ce pont. Elle comportait quelques voies, la plupart fort courtes[4] et un atelier de réparation de locomotives juste au pied du pont[5].

Dès 1865, cette petite gare en impasse, n'offrant plus de possibilités d'agrandissement, doit être déplacée comme le décrète l'arrêté royal du  ; les travaux prirent plusieurs années. À cette époque, seules les lignes venant de Mouscron et d’Ath existent (cette dernière est alors implantée plus au nord que son tracé actuel) ; le , la ligne vers Lille est à son tour mise en service et, le , la mise en service de la section de Ath à Hal permet de faire circuler des trains directs entre Bruxelles, Tournai et Lille.

Après une trentaine d'années de service, le bâtiment d'Auguste Payen est démonté et reconstruit à Leuze-en-Hainaut pour servir également de gare. En 1888, les anciens terrains perdent définitivement toute vocation ferroviaire[6].

La seconde gare

Le bâtiment de la gare en 2011

Le nouvel emplacement, rendu possible par la démolition des remparts coïncide avec le comblement de la "petite rivière" qui longeait les remparts à cet endroit. Le quartier fut urbanisé dans les années 1870, alors que les installations de la gare déménageaient vers cet emplacement[5].

L'actuel bâtiment fut dessiné par Henri Beyaert et construit de 1874 à 1879. Il comprenait à l'origine une grande verrière couvrant l'entièreté des quais. La gare des marchandises située dans un bâtiment à part, comprenant un entrepôt pour les douanes[6], construite dans le style d'une halle aux draps flamands du Moyen Âge tardif. Celui-ci et la verrière furent gravement endommagés durant la Seconde Guerre mondiale ne furent pas reconstruits. Le bâtiment de la poste, qui existe toujours, est également construit en style néo-flamand.

Incendie à la gare, le .

Le bâtiment principal a subi un grave incendie accidentel en 1912; selon un journal, "Un incendie a complètemnt [sic] détruit le bureau central des téléphones et télégraphes, ainsi que le dôme central et la salle d'attente de deuxième classe de la gare. Les dégâts sont très importants. Le service téléphonique est complètement interrompu. Deux pompiers ont été gravement blessées." [7] "Le feu a pris, par suite d'un court-circuit dans la salle des téléphones et s'est développé rapidement. Les chevalets téléphoniques se sont effondrés et toutes les communications ont été interrompues. Quelques appareils télégraphiques sont sauvés. Presque toutes les archives du chemin de fer, des postes, des télégraphes et des téléphones sont détruites." [1]

La gare échappa aux nombreuses destructions causées par les Allemands en 1918 lors de leur retraite. La gare fut relativement épargnée par les terribles bombardements du , causés par les Allemands[6], mais sera pratiquement détruite en 1944 par plusieurs raids aériens alliés, visant les installations ferroviaires, dans le cadre de l'opération Fortitude[8].

Cas pratiquement unique dans l'histoire des chemins de fer belges, on opta pour une reconstruction à l'identique du beau bâtiment de 1879 dont la disposition intérieure fut cependant modernisée[9]. La gare, dont les travaux furent terminés en 1953, est dépourvue de marquise ; en outre, la tour centrale et les toitures ont un aspect légèrement différent.

Service des voyageurs

Accueil

Gare[10] SNCB, elle dispose d'un bâtiment voyageurs, avec guichets, ouvert tous les jours. Des aménagements, équipements et services sont à la disposition des personnes à la mobilité réduite.

Desserte

Tournai est desservie par des trains InterCity (IC), Omnibus (L) et d'Heure de pointe (P) de la SNCB, qui effectuent des missions sur les lignes 94 (Bruxelles - Hal - Mouscron), 78 (Mons - Tournai - Lille-Flandres) (voir brochures SNCB en lien externe[11]).

En semaine, la desserte comprend :

Les week-ends et jours fériés, il n'existe que des trains IC :

Le dimanche, en période scolaire, un unique train P relie Mouscron à Louvain-la-Neuve.

Intermodalité

Un parc pour les vélos et un parking pour les véhicules y sont aménagés[10]. Des bus desservent la gare.

Galerie de photographies

Notes et références

  1. Anonyme, « Tournai. — La gare de Tournai, œuvre de l'architecte Beyaert, et qui datait de 1879, a été en-partie, détruite par un incendie. », La Liberté, no 16.812, , p. 12 (lire en ligne, consulté le )
  2. « Carte technique du réseau », sur Infrabel, (consulté le ).
  3. Actuellement référencé comme ligne 75A et section de la ligne 94
  4. « La gare de Tournai I » (version du 27 décembre 2019 sur l'Internet Archive), sur Le Chemin de Fer en Tournaisis.
  5. « La gare de Tournai II » (version du 27 décembre 2019 sur l'Internet Archive), sur Le Chemin de Fer en Tournaisis.
  6. « La gare de Tournai III » (version du 27 décembre 2019 sur l'Internet Archive), sur Le Chemin de Fer en Tournaisis.
  7. Anonyme, « Un incendie détruit le bureau des téléphones et télégraphes de Tournai », Le Grand Écho du Nord et du Pas-de-Calais, no 67, , p. 8 (lire en ligne, consulté le )
  8. « 70 ans du bombardement de Tournai par les américains dans le cadre du débarquement - 06/06/14 », sur www.notele.be (consulté le )
  9. G. Hendricks, « Les bâtiments des voyageurs », Le rail, (lire en ligne)
  10. « SNCB - Tournai », sur www.belgianrail.be (consulté le ).
  11. « Brochures de ligne », sur www.belgiantrain.be, (consulté le ).

Traduction

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Origine Arrêt précédent Train Arrêt suivant Destination
Lille-Flandres
ou Terminus
Froyennes
ou Terminus
IC
(en semaine)
Saint-Ghislain Namur
Lille-Flandres Froyennes TER Hauts-de-France
(Proxi)
Terminus Terminus
Terminus Terminus IC Leuze Bruxelles-Aéroport-Zaventem
Courtrai Froyennes IC
(en semaine)
Leuze Saint-Nicolas
Mouscron Froyennes IC
(week-ends et fériés)
Antoing Liers
Terminus Terminus IC
(en semaine)
Leuze Liège-Guillemins
Mouscron
ou Terminus
Froyennes
ou Terminus
L
(en semaine)
Antoing Mons
Terminus Terminus P
(en semaine)
Leuze Schaerbeek
Terminus Terminus P
(en semaine)
Antoing Mons
Mouscron Herseaux P
(week-ends et fériés)
Leuze Louvain-la-Neuve
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