Gaspard Fornier d'Albe
Gaspard Fornier d'Albe, né le à Nîmes (Gard), mort le à Paris, est un général français de la révolution et de l’Empire.
Pour les articles homonymes, voir Fornier.
Baron |
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Naissance | |
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Nom de naissance |
Gaspard Hilarion Fornier d'Albe |
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Père |
Barthélemy Fornier (d) |
Fratrie |
Dominique Fornier de Valaurie Auguste de Clausonne (d) |
Arme | |
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Grade militaire | |
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Archives conservées par |
Service historique de la Défense (GR 8 YD 1238)[1] |
Biographie
Issu d'une famille protestante, fils de Barthélémy Auguste Fornier (1735-1788), baron de Lédenon, négociant, membre de l'Académie de Nîmes, et de Suzanne André (1738-1812), frère du général Dominique Casimir Fornier de Valaurie et de François Honoré Barthélémy Auguste Fornier de Clausonne (1760-1826), baron de Lédenon, magistrat, président de la cour royale de Nîmes, et de Jeanne Pauline Verdier-Allut (1774-1852), elle-même fille de Suzanne Verdier et nièce maternelle d'Antoine Allut[2], Gaspard Hilarion Fornier d'Albe entre en service le , comme sous-lieutenant au régiment de chasseurs des Vosges, il passe capitaine au régiment de chasseurs de Loraine le . Le , il va au 12e régiment de chasseurs comme capitaine de remplacement, et il devient aide de camp du chevalier de Grave le , chargé en cette qualité de plusieurs missions aux armées du Nord et du Centre auprès des généraux Rochambeau et Lafayette.
Le , il est nommé lieutenant-colonel du 18e régiment de dragons, et aide de camp du général Montesquiou le . Il fait la campagne du Comté de Nice et de Savoie, puis il est nommé colonel de son régiment le .
Affecté à l’armée des Pyrénées-Occidentales, il est blessé d’un coup de sabre, et il est nommé adjudant-général chef de brigade par les représentants du peuple le . Mais en exécution du décret de la convention qui destituait tous les officiers nobles, il se retire dans ses foyers et il n’obtient sa réintégration que le 10 thermidor an III (), à la sollicitation du général Menou, qui le prend auprès de lui comme aide de camp. Le 9 messidor an IV (), il est attaché à l’état-major de l’Armée de l’Intérieur, où il reste jusqu’au 1er vendémiaire an V ().
Le 21 floréal an VI (), il est replacé auprès du général Menou, il le suit en Égypte, et il rentre en France à la suite du général Bonaparte, pour prendre le 12 nivôse an VIII (), la fonction de chef des ingénieurs-géographes attachés au dépôt de la guerre. Il est nommé adjudant commandant le 21 thermidor suivant (), il sert à l’armée du Rhin pendant cette campagne et la suivante, et le 7 brumaire an X (), il passe dans la 16e division militaire. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur le 15 pluviôse an XII (), et officier du même ordre le 25 prairial suivant ().
Le 29 floréal an XIII (), il est employé à la réserve d’infanterie à Lille, et il fait avec la 2e division du 5e corps les trois campagnes d’Autriche, de Prusse et de Pologne en qualité de chef d’état-major général. Il se distingue à Pfeld, sous Ulm le 22 vendémiaire an XIV (), et il a son sabre emporté par une balle le 29 brumaire (), en conduisant une charge du 4e régiment de dragons pour empêcher l’ennemi de s’emparer de Liben, sa division ayant été tournée et attaquée sur ses arrières. Il fait une deuxième charge à la tête du 2e bataillon du 100e régiment d’infanterie de ligne, et dans cette attaque, qui contient l’ennemi, son cheval reçoit deux coups de feu. Il est grièvement blessé, d’un coup de biscaïen à Iéna le , et il sert à l’armée d’Allemagne l’année suivante. Il est créé baron de l’Empire le .
Il est promu général de brigade le , à l’issue de la bataille de Wagram, et il prend le commandement de la place de Custrin le . Remplacé par le général Teste le , il le remplace à son tour le de la même année, et il ne rend cette place aux prussiens que le , en vertu d’une capitulation qui le déclare lui et ses troupes prisonniers de guerre.
Pendant le blocus qui dura plus de onze mois, Napoléon le nomme commandeur de l'ordre national de la Légion d’honneur, mais le brevet ayant été perdu, c’est le roi Louis XVIII qui le confirme par ordonnance du . Il avait été fait chevalier de l'ordre de Saint-Louis le , et il avait été attaché au ministère de la guerre le suivant.
Le , il est nommé adjoint à l’inspection général de l’infanterie dans la 3e division militaire, et il remplit les fonctions de chef d’état-major du général Grenier, employé à la défense de Paris, du au licenciement de l’armée de la Loire.
Rentré dans ses foyers, il est admis à la retraite le .
En 1831, son âge lui donne droit à être placé dans la section de réserve de l’état-major général, mais il préfère conserver sa retraite, et il meurt dans cette position le .
Armes
Image | Armoiries |
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Gaspard Fornier d'Albe († 1840), baron de l'empire, général de brigade, Commandeur de la Légion d'honneur.
Parti: au I d'or à un lion de gueules; au II coupé de gueule à une épée haute d'argent en pal, d'azur à trois étoiles d'argent 2 et 1[3]
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Références
- « https://francearchives.fr/fr/file/ad46ac22be9df6a4d1dae40326de46d8a5cbd19d/FRSHD_PUB_00000355.pdf »
- Robert 2015.
- Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, tome 19, pages 13 à 14 Fornier de Clausonne, et d'Albe
Annexes
Sources
- (en) « Generals Who Served in the French Army during the Period 1789 - 1814: Eberle to Exelmans »
- A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion-d'honneur, biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, Bureau de l’administration, , 575 p. (lire en ligne), p. 284.
- Rémi Gisbert (sous la dir. d'Anne Blanchard), Le général Gaspard Hilarion Fornier d'Albe (1769-1834) : contribution pour l'histoire des élites (mémoire de maîtrise en histoire), Montpellier, université de Montpellier, 1987, 347 p. — consultable aux Archives départementales du Gard (cote 35 J 79).
- Robert Chamboredon, « Le journal de Fornier d'Albe (1798) : un regard nîmois sur l'expédition d'Égypte », Revue d'histoire moderne et contemporaine de Nîmes et du Gard, SHNG, no 15, , p. 92-99 (ISSN 1763-4946, BNF 39081996).
- Thomas Bernard, « L'homme face au mal : le journal de santé de Fornier d'Albe (1826-1834) », Revue d'histoire moderne et contemporaine de Nîmes et du Gard, SHNG, no 29, , p. 79-97 (ISSN 1763-4946, BNF 39081996).
- Thomas Bernard (sous la dir. de Jacques-Olivier Boudon), Du sabre à la plume : le général d'Empire Fornier d'Albe (1769-1834) : vie privée d'un notable nîmois (thèse de doctorat en histoire), Paris, Sorbonne Université, (résumé).
- [Pallier 2020] Michèle Pallier, « Guillierme Fanfonne (Antoinette, dite) », dans André Encrevé et Patrick Cabanel (dir.), Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours : D-G, t. II, Paris, Max Chaleil, (ISBN 978-2-8462-1288-5), p. 1009-1010.
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