Geispitzen
Geispitzen (prononcer [gaiʃpitsən] ; Geischpìtza en alsacien) est une commune française située dans la circonscription administrative du Haut-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Geispitzen | |
L'église Saint-Jean-Baptiste. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Haut-Rhin |
Arrondissement | Mulhouse |
Intercommunalité | Saint-Louis Agglomération |
Maire Mandat |
Christian Baumlin 2020-2026 |
Code postal | 68510 |
Code commune | 68103 |
Démographie | |
Gentilé | Geispitzenois |
Population municipale |
502 hab. (2019 ) |
Densité | 83 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 40′ 06″ nord, 7° 25′ 18″ est |
Altitude | Min. 246 m Max. 333 m |
Superficie | 6,02 km2 |
Type | Commune urbaine |
Aire d'attraction | Bale - Saint-Louis (partie française) (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Brunstatt |
Législatives | Sixième circonscription |
Localisation | |
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Le territoire de Geispitzen connut une occupation humaine dès le Néolithique. Plus tard, deux établissements gallo-romains y ont été repérés ; en effet, il reste sur le territoire de la commune des vestiges de la voie romaine Kembs-Besançon[1]. Un village, disparu avant l'époque médiévale, se situait également au lieu-dit Altrad[2]. La première mention du nom de la commune remonte à l'an 1267. Le village bénéficia de deux périodes de construction remarquables: l'une à la fin du XVIe siècle et au début du XVIIe siècle, la deuxième à la fin du XVIIe siècle après la guerre de Trente Ans. Le village subit de nombreuses destructions pendant la Seconde Guerre mondiale, et un lotissement y voit le jour vers 1970.
Ses habitants sont appelés les Geispitzenoises et Geispitzenois.
Toponymie
Le nom Geispitzen est l’adaptation franco-allemande du nom alsacien Geischpìtza, antérieurement d’origine latine.
En l’an 1188, on retrouve le nom de Cespite (du latin cæspitem, accusatif de cæspes, « motte de gazon » ; « maisonnette fabriquée avec des mottes gazon » ; « terrain gazonné » ou « pelouse » ; « contrée verdoyante »).
À partir de 1580, le nom devient tel qu’on le connaît aujourd’hui : Geispitzen, car réformé selon une fausse étymologie germanisante pensée sur le radical *spitz, c’est-à-dire « pointe », l’Alsace faisant alors partie du Saint-Empire[3].
Géographie
La commune de Geispitzen est située sur le territoire français, en Alsace, à environ 25 km de la frontière allemande, et environ 20 km au nord de la ville suisse de Bâle. Côté français, elle est située à environ 20 km au sud de Mulhouse, et 500 km à vol d'oiseau de Paris. Strasbourg, capitale régionale et siège du Parlement européen est, quant à elle, située à 127 km du village.
Urbanisme
Typologie
Geispitzen est une commune urbaine car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bâle - Saint-Louis (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 94 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[7],[8].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (54,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (53,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (54,2 %), terres arables (40,2 %), zones urbanisées (5,1 %), eaux continentales[Note 3] (0,4 %), mines, décharges et chantiers (0,1 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Histoire
Origines : Le ban de Geispitzen connut une occupation néolithique rubanée. Deux établissements gallo-romains y ont été repérés. Par ailleurs on y a relevé des vestiges de la voie romaine Kembs-Besançon[1]. Le lieu-dit « Beim hohem Stein » rappelle le souvenir d'une borne plantée le long de cette route. Un village, disparu avant l'époque médiévale, se situait au lieu-dit Altrad[2]. La première mention du nom de la commune remonte à l'an 1267.
Seigneurs : Geispitzen faisait partie des biens patronymiques des Habsbourg intégré au bailliage de Haut-Landser. La famille de Waldner-Freundstein y détenait des possessions.
Paroisse : Geispitzen possédait une chapelle dédiée à saint Germain, dont le droit de collation revenait jusqu'à la Révolution aux nobles de Waldner-Sierentz. Filiale de la paroisse de la Hochkirch de Sierentz elle relevait du chapitre rural Inter-Colles de Bâle. Il fallut attendre l'année 1807 pour la création d’une paroisse indépendante et la construction de l'église Saint-Jean-Baptiste.
Développement : Le village bénéficia de deux périodes de construction remarquables, l'une à la fin du XVe siècle et au début du XVIe siècle, la deuxième à la fin du XVIe siècle après la guerre de Trente Ans. La population double pendant la seconde moitié du XVIIe siècle. Un siècle plus tard, elle chute à nouveau pour ne remonter qu'à partir de 1970. Néanmoins, Geispitzen n'est aujourd'hui qu'un village-dortoir qui ne connaît aucune activité commerciale ni artisanale et où seules subsistent 5 exploitations agricoles.
Œuvres détruites : La première mairie-école était située jusqu'en 1900 à l'emplacement de la maison au no 3 rue du Général Koenig. Une fontaine, située au carrefour des rues du Général de Gaulle et du Général Koenig, fut édifiée en 1868 par le maître tailleur de pierre Urs Bargetzi de Soleure (Suisse). La fontaine se composait d'une auge de 5 m de long et d'une colonne. Elle fut détruite vers 1965 puis remplacée par une fontaine moderne. Par ailleurs, 6 puits publics avec auges situés dans les rues ont disparu. L'établissement de cure fondé en 1893 par le curé Ellerbach, disciple du curé Kneipp, fut détruit en 1915 par faits de guerre.
Œuvres non-étudiées : Oratoire rue de la Chapelle (reconstruit en 1969 en souvenir d'un précédent oratoire de 1855, situé au carrefour de la rue du Général de Gaulle et de la rue des Fleurs). Borne datée 1658 et portant les armoiries du village : "d'azur à une croix haussée alésée et à double traverse d'or..."
Héraldique
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Les armes de Geispitzen se blasonnent ainsi :
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Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[13].
En 2019, la commune comptait 502 habitants[Note 4], en augmentation de 16,47 % par rapport à 2013 (Haut-Rhin : +1,1 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
- Population provisoire pour 2006 : 412.
- Population en 2013 : 485.
- Population en 2019 : 502.
- La mairie et salle polyvalente.
- La fontaine
Personnalités liées à la commune
- Léon Hégelé (1925-2014), curé de Geispitzen avant de devenir Évêque auxiliaire de Strasbourg (1985-2000) et Évêque titulaire d'Utique (1985-2014).
Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- Christian Cloppet, « Les voies romaines du Rhône au Rhin et dans l’est de la Gaule : les sources écrites », Ktèma, vol. 14, no 1, , p. 95–104 (DOI 10.3406/ktema.1989.2602, lire en ligne, consulté le )
- Société industrielle de Mulhouse (France), Bulletin de la Société industrielle de Mulhouse, (lire en ligne)
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : Etymologie de 35.000 noms de lieux, vol. 1 : « Formations préceltiques, celtiques, romanes. », Genève, Librairie Droz, , 704 p. (ISBN 978-2-600-02883-7, lire en ligne), IV : « Formations latines ou romanes » (§ 5001-11862), p. 376.
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Bâle - Saint-Louis (partie française) », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
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