Georg Kolbe

Georg Kolbe, né le à Waldheim (Saxe) et mort le à Berlin, est un sculpteur allemand, de style figuratif. Il appartient à l'école de sculpture de Berlin.

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Georg Kolbe
Le Matin (au fond) et
le Soir (au premier plan)
Naissance
Décès
(à 70 ans)
Berlin
Sépulture
Nationalité
Activités
Formation
Distinctions
Liste détaillée
Villa Romana Prize (en) ()
Prix Goethe de la ville de Francfort ()
Médaille Goethe de la ville de Francfort ()
Goethe-Medaille für Kunst und Wissenschaft (en) ()
Archives conservées par
Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 6131, 1 pièce, date inconnue)[1]
Monument à la mémoire du poète Heinrich Heine à Francfort.
Monument au génie de Beethoven.

Georg Kolbe est le quatrième des six enfants de Theodor Emil Kolbe et de Caroline Ernestine, née Krapp. Son grand-père, Gottfried Kolbe, était horloger et musicien. Le frère de Georg Kolbe, Rudolf, est né en 1873, et fut un célèbre architecte et artisan à Leipzig.

Formation

Georg Kolbe reçoit une formation de peintre à l'école d'art de Dresde et à l'Académie de Munich. En 1897, il se rend à Paris pour un semestre d'étude à l'Académie Julian.

De 1898 à 1901 il vit à Rome, où il étudie sous la direction de Louis Tuaillon.

En parallèle, il se lance en 1900, dans des expériences sculpturales notamment à Bayreuth.

En 1901, il rencontre dans le cercle de famille de Richard Wagner une étudiante néerlandaise, Benjamine van der Meer de Walcheren. Ils se marient le à Uccle (Bruxelles). Le jeune couple s'installe à Leipzig, où le , ils ont une fille baptisée Leonora.

Début de carrière

En 1904, Georg Kolbe s'installe à Berlin et devient en 1905 membre de la Berliner Secession, mouvement artistique où il fait connaissance du marchand d'art Paul Cassirer. La même année, il devient l'un des premiers lauréats du Prix de la Villa Romana à Florence.

En 1909, il participe, avec d'autres artistes allemands, au Salon d'automne de Paris. Il en profite pour rendre visite à Rodin dans sa propriété de Meudon.

En 1911, il devint président de la Berliner Secession.

Pendant la Première Guerre mondiale, il est mobilisé comme conducteur de véhicule militaire. Il est envoyé en 1917 à Constantinople avec son ami Richard von Kühlmann, ambassadeur allemand en poste en Turquie, alors alliée de l'Empire allemand. Il érige, dans le quartier huppé de Tarabya, un monument aux morts au cimetière local.

Sous la République de Weimar

En 1919, à son retour à Berlin, il devient membre de l'Académie des arts de Berlin et il est renommé à peine revenu président de la Berliner Secession, jusqu'en 1921. Cette année-là, il organise avec Paul Cassirer, une exposition sur l'expressionnisme à la Galerie Cassirer.

En 1927, il est fait docteur Honoris Causa de l'Université de Marbourg.

Sa femme, Benjamine, meurt le , dans des circonstances tragiques. À la suite de ce coup terrible, il réalise la statue de la "Solitude" (Statue Der Einsame). Il réalise ensuite des statues à la mémoire de personnalités telles que Beethoven ou Nietzsche.

En 1932, il se rend à Moscou et publie à son retour en janvier 1933 ses impressions positives sur son séjour en URSS dans une revue de Gauche, opposée au national-socialisme. Kolbe devient la cible de critiques du nouveau régime, en tant que représentant de l'art de la République de Weimar. On lui reproche en effet d'avoir réalisé la statue de Friedrich Ebert, premier président de la République de Weimar. Face à la répression du régime nazi, des artistes, tels que Barlach, Heckel ou Mies van der Rohe résistent à ce nouveau régime à travers le Deutscher Künstlerbund (La Ligue des artistes allemands). Le régime du Troisième Reich taxe ce mouvement d'artistes d'« art dégénéré ».

Sous le régime national-socialiste

L'association est interdite en 1936. Il reçoit le Prix Goethe en (1936 et la Médaille Goethe pour l'art et la science (de) en 1942.

Entre-temps, son état de santé se dégrade, on lui découvre un cancer de la vessie en 1939. C'est le professeur Ferdinand Sauerbruch qui est chargé de l'opération chirurgicale. La même année, Kolbe sculpte un buste du caudillo, le général Franco, qu'il offre à l'Espagne franquiste, le jour de l'anniversaire d'Hitler.

En 1944, Georg Kolbe est inscrit par Hitler sur la Gottbegnadeten-Liste[2], liste établie par le Ministère du Reich à l'Éducation du peuple et à la Propagande. Kolbe est de retour à Berlin en 1945, où il découvre son atelier d'artiste détruit par les combats et les bombardements.

Devenu aveugle et avec un cancer qui prend de l'ampleur, Georg Kolbe meurt le .

Notes et références

  1. « ark:/36937/s005afd5ff2a072d », sous le nom KOLBE Georg (consulté le )
  2. En français, la liste des bénis de Dieu

Annexes

Bibliographie

  • (en) Bénézit, , 20608 p. (ISBN 978-0-19-977378-7 et 9780199899913, lire en ligne)
  • (en) John Glaves-Smith et Ian Chilvers, A Dictionary of Modern and Contemporary Art, (ISBN 978-0-19-179222-9, lire en ligne)
  • (en) B. E. Buhlmann, Grove Art Online, (ISBN 978-1-884446-05-4, lire en ligne)
  • Wilhelm Pinder: Georg Kolbe. Werke der letzten Jahre. Betrachtungen über Kolbes Plastik. Rembrandt Verlag, Berlin 1937.
  • Rudolf Binding: Vom Leben der Plastik. Inhalt und Schönheit des Werkes von Georg Kolbe. H. Rauschenberg Verlag, Stollhamm-Berlin 1933. (8 Auflagen)
  • Martin Ammermüller (de): Das bewegte Leben der Godesberger Nymphe von Georg Kolbe. In: Verein für Heimatpflege und Heimatgeschichte Bad Godesberg (de) (Hrsg.): Godesberger Heimatblätter. Band 52. Bonn 2014, (ISSN 0436-1024), S. 7–80.

Liens externes

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