Georges-Antoine Chabot de l'Allier

Georges-Antoine Chabot dit de l'Allier, né le à Montluçon et mort le , est un homme politique français.

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Georges-Antoine Chabot de l'Allier
Fonctions
Membre du Conseil des Cinq-Cents
Membre du Conseil des Anciens
Biographie
Naissance
Décès
(à 61 ans)
Paris
Sépulture
Nationalité
Activités
Autres informations
Membre de
Distinction

Biographie

Révolution française

Avocat en Parlement au Palais, à Paris de 1785 à 1789, il devient en 1789 suppléant au Substitut du Procureur Général à Montluçon puis procureur syndic du district de Montluçon (1790).

Il est élu le , 3e suppléant à la Convention, pour n'y siéger que le . Puis il en est exclu, comme fédéraliste, par un décret spécial, sur les dénonciations faites par des hommes qui avaient couvert de sang son département et contre lesquels il avait lutté. En 1795, sept mois avant la dissolution de l'Assemblée il y est appelé une seconde fois.

Élu au Conseil des Cinq-Cents après la Convention nationale, il n'accepte pas ce mandat et se retire à Montluçon. Commissaire du Directoire Exécutif près du Tribunal Correctionnel à Montluçon, en , il est élu en , par son département, député au Conseil des Anciens, puis le de la même année secrétaire du Conseil des Anciens.

Consulat et Empire

Au coup d'État du 18 brumaire de l'An VIII (9 novembre 1799) mené par Bonaparte et son frère Lucien, il est mis au courant des préparatifs et y prend une part très active. C'est à cette époque que commence véritablement le rôle du législateur pour le représentant du département de l'Allier, et c'est à cette époque qu'il ajoute « de l'Allier » à son nom, pour se distinguer de son homonyme à la Convention, l'ex-capucin François Chabot.

Après le 18 brumaire, Georges Antoine Chabot (de L'Allier) devient membre du Tribunat (qu'il préside quelque temps) et il en fait partie jusqu'à la dissolution de cette Assemblée en 1807. Il travaille dans plusieurs comités de législation, et contribue à la rédaction des différents codes ; il prend une part très vive à la discussion du Code civil, et fait beaucoup de rapports sur des points importants de la législation, notamment sur les successions. C'est sous sa Présidence que la légion d'honneur est décrétée.

Lorsqu'il est question d'élever Bonaparte à l'empire, Georges Antoine Chabot (de L'Allier) appuie fortement cette proposition. Il est nommé Commandeur de la légion d'Honneur le .

En 1804, paraissent ses premières œuvres qui sont suivies par beaucoup d'autres. Le , il émet une proposition pour que l'une des places de la capitale soit appelée place Napoléon le Grand, et qu'il y soit élevée une colonne, sur le modèle de la colonne Trajane, laquelle sera surmontée de la statue de l'Empereur (ce sera la colonne Vendôme, faite avec la fonte des 1 200 canons pris à Austerlitz).

Le , il est nommé Inspecteur Général des Écoles de Droit. Le même jour Napoléon lui adresse une lettre signée de sa main, dans laquelle il lui annonce cette nomination. En 1807, il est élu Député au Corps législatif. Il est anobli le par lettres patentes avec le titre de Chevalier de l'Empire et règlement de ses armoiries puis est nommé le , membre de la Cour de Cassation, et le de la même année juge à la Cour de Cassation.

Le , il est nommé Conseiller de l'Université Impériale. À la fin de l'année 1813, Georges Antoine Chabot de L'Allier, devait être nommé Baron de l'Empire lorsque l'Empire s'est écroulé.

Restauration

Le , Georges Antoine Chabot de L'Allier, est autorisé à porter la décoration du Lys. Le , il est installé par le nouveau pouvoir Conseiller en la Cour de Cassation et le , est nommé, par Louis XVIII, Inspecteur Général des Études.

Lors des Cent-Jours il préside le au Champ de Mai la députation du département de l'Allier.

A la Deuxième Restauration, il conserve ses titres et ses places au retour des Bourbons. Il est maintenu et confirmé dans toutes ses charges et honoré de la confiance du nouveau gouvernement. En , il fait un Rapport au Roy sur la situation de la France et sur ses relations avec les armées étrangères. Le roi lui fait parvenir le un diplôme signé de son nom, le confirmant, Conseiller en la Cour de Cassation, Inspecteur Général des facultés de droit et des Études, Commandeur de l'Ordre royal de la légion d'Honneur, pour prendre rang à dater du .

Le , Georges Antoine Chabot de L'Allier meurt de façon soudaine à Paris, chez lui, en son hôtel, 24 rue des Saint-Pères. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (11e division)[1].

Le 13 novembre 1854, le conseil municipal de Montluçon décide que l'une des rues de sa ville porte son nom[réf. nécessaire].

Descendance familiale

La descendance en ligne directe de Georges Antoine Chabot de L'Allier est éteinte. Sa petite-fille unique Camille, célibataire, morte au début du XXe siècle, fit en sorte que les Chabot de la branche aînée héritent ses biens et reprennent la distinction de « L'Allier ».

Cette branche aînée a pour aïeul Gilbert Bon Chabot de Saint-Mamet, seigneur de Fromenteau, avocat en Parlement à Paris, conseiller du Roi en la sénéchaussée de Bourbonnais et siège présidial de Moulins, gentilhomme (il fut présent et prit part à l'Assemblée de la Noblesse de la sénéchaussée de Bourbonnais tenue à Moulins le , juge du district de Moulins[2].

Armoiries

Figure Blasonnement

Armes du Chevalier Georges-Antoine Chabot de l'Allier et de l'Empire

Tiercé en fasce, au 1, de sable au soleil rayonnant d'or surmontant une tour naissante crénelée de quatre pièces du même; au 2, de gueules, chargé du signe des chevaliers légionnaires ; au 3, d'azur à trois chabots nageant en fasce d'argent 2 et 1. [3]

Armes parlantes (Les chabots).

Bibliographie

  • Gabriel Meilheurat, Chabot de L'Allier, sa vie, son œuvre législative, Moulins, 1880
  • Perrot des Gozis, Les Célébrités Montluçonnaises, 1908

Notes et références

  1. Jules Moiroux, Le cimetière du Père Lachaise, Paris, S. Mercadier, (lire en ligne), p. 98
  2. Catalogue des Gentilshommes de Bourbonnais par Louis de La Roque et Édouard Barthélemy, p. 16[réf. incomplète]
  3. Armorial du Premier Empire, Titres, Majorats et Armoiries Concédés par Napoléon Ier. Vicomte Révérend, Comte Villeroy

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