Georges Alexandre Charlet

Georges Alexandre Charlet, né à Châtellerault le , mort à Pont-Aven en , est un céramiste sculpteur animalier français.

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Ne doit pas être confondu avec Georges Charlet.

Georges Alexandre Charlet
Naissance

Châtellerault (Vienne)
Décès
(à 74 ans)
Pont-Aven (Finistère)
Nationalité
Française
Activité
Céramiste, sculpteur animalier
Signature

Il ne doit pas être confondu avec Georges Charlet (1860-1934), peintre, graveur français.

Biographie

Né à Châtellerault (Vienne) le 24 mars 1860[1], son père, professeur au collège de la ville, est originaire de Jarnac (Charente), sa mère, Alexandrine Peltier, originaire Saumur (Maine-et-Loire) [2]. Il convient ainsi de souligner qu'il ne possède aucune filiation directe avec l'artiste Nicolas-Toussaint Charlet comme le signalent certaines sources[3].

Qualifié d'étudiant, lors de son passage devant le conseil de révision en 1880, il est considéré de constitution fragile et dispensé de service militaire actif[4]. Devenu ingénieur électricien, il s'installe à Paris en 1885 où il occupe un emploi à la Compagnie des chemins de fer d’Orléans[4]. Il se marie à Argentan le 7 juillet 1886 avec Jenny Marie[5].

En 1887, le couple, qui donne naissance à un premier enfant, Anne Marie[6], est installé à La Flèche (Sarthe), où nait une seconde enfant en 1889[7]. Georges Alexandre Charlet, qui réside en 1895 au n°11 rue des remparts[4], y met à profit ses connaissances céramiques, un art qu'il pratique tout d'abord en amateur[8], avant de s'engager dans une carrière professionnelle, mettant particulièrement en valeur ses talents de sculpteur-modeleur animalier.

Les caractères de son œuvre et de sa genèse, l'inscrivent ainsi dans le courant désormais qualifié d'Ecole de Tours[9], né de la redécouverte de l'art de Palissy, que personnifient Charles-Jean Avisseau (1795-1861) et ses émules[10]. Bien que son parcours l'éloigne rapidement du Haut-Anjou, ses créations demeureront formellement fidèles à cet esprit naturaliste poussé à son point culminant, tout en s'y associant à d'incessantes recherches en chimie appliquée à l'art céramique.

C'est en 1897, à 37 ans, qu'il présente pour la première fois ses créations au public. Plusieurs de ces pièces en faïence figurent alors à l' "Exposition des arts du feu", inaugurée le 17 mai au Champ de Mars à Paris. Charlet y reçoit un prix d’honneur et deux de ses œuvres sont acquises par le Musée de Sèvres[8]. L'année suivante, toujours installé à La Flèche, il participe à plusieurs expositions régionales au Mans[8] puis à Alençon[11], où il est remarqué par l'extraordinaire réalisme de son bestiaire en ronde-bosse constitué d'insectes, de reptiles où de limaçons et sa parfaite maîtrise de l'émaillage, le jury ornais lui décernant un nouveau diplôme d'honneur[12].

En 1901, il s'installe comme patron potier au Tronquay (Calvados), possédant un four au village de la Tuilerie[13]. Il produit désormais des grès, utilisant la terre de Noron[14], tout en maintenant son orientation pour les décors animaliers[15]. Le MAHB (Musée d'Art et d'histoire Baron Gérard de Bayeux) conserve deux vases caractéristiques de cette période.

Dès 1902, il transporte son atelier à Desvres (Pas-de-Calais)[3] où il collabore avec les faïenciers Géo Martel puis Charles Fourmaintraux[16]. En juin 1904, il y réside rue de la Belle-Croix[4].

En 1906, il revient en Normandie, demeurant avec sa famille à Cesny-aux-Vignes (Calvados)[17],[18], domicilié au bourg no 46, y exerçant la profession de céramiste d'art (artiste), sa fille cadette Germaine s'y mariant en 1917[19].

Il s'installe au plus tard en 1926 à Pont-Aven avec son épouse, aux 12-13 rue de Saint-Guénolé[20], et y poursuit son activité artistique et de faïencier[21],[22]. Sa fille aînée Anne-Marie qui a accompagné ses parents, y décède célibataire en 1929[23], Georges Alexande Charlet s'éteint lui-même à Pont-Aven au début de l'automne 1934 à l'âge de 74 ans[24].

Œuvres

  • MAHB - Musée d'art et d'histoire Baron Gérard, Bayeux - G.A.Charlet, le Tronquay (Calvados) : Vase en grès à décor de lézard, h. 65 cm (non situé, s.d. 1901)
  • MAHB - Musée d'art et d'histoire Baron Gérard, Bayeux - G.A.Charlet, le Tronquay (Calvados) : Petit vase tronconique en grès à décor d'étrille, h. 10 cm (situé, monogrammé, n.d.

Galerie

Notes et références

  1. « AD86, Registre d'état-civil Châtellerault, naissances 1860,visionneuse, p. 27 », sur https://archives-deux-sevres-vienne.fr
  2. « AD86, Registres d'état-civil, Châtellerault, mariages, 1855 (visionneuse p.7) », sur https://archives-deux-sevres-vienne.fr
  3. « Le Journal de Rouen,18 février 1902, p. 3 », sur http://www.archivesdepartementales76.net/
  4. « AD86, Registre de matricule, bureau de Châtellerault, classe 1880, matricule 1354 », sur https://archives-deux-sevres-vienne.fr
  5. « AD61, registre d'état-civil, Argentan, Mariage, 1883-1889, visionneuse, p. 134 », sur http://archives.orne.fr
  6. « AD61, Registre d'état-civil, Argentan, naissances,1883-1888, visionneuse p.169 », sur http://archives.orne.fr
  7. « AD72, Registre d'état-civil, La Flèche, naissances, 1888-1892, visionneuse p. 56 », sur http://archives.sarthe.fr
  8. « Le journal de l’Orne 21 mai 1898, pp. 1-2 », sur https://www.normannia.info
  9. Gendron Christian, « Les imitateurs de Bernard Palissy au XIXe siècle. », In: Albineana, Cahiers d'Aubigné, 4, 1992. Bernard Palissy (1510-1590) L’écrivain, le réformé, le céramiste. pp. 201-206., . (lire en ligne)
  10. Danièle Oger (dir.), Un bestiaire fantastique. Avisseau et la faïence de Tours (1840-1910). Catalogue de l'exposition, Musée des Beaux-Arts de Tours, 19 octobre 2002 - 13 janvier 2003 ; Limoges, Musée Adrien Dubouché, 04 février - 12 mai 2003, Paris, Réunion des Musées nationaux ed., , 272 p.
  11. « Le journal de l’Orne, 30 juillet 1898, p. 2 », sur https://www.normannia.info
  12. « Le journal de l’Orne 13 août 1898, p. 2 », sur https://www.normannia.info
  13. « AD14, Recensement de population, Le Tronquay, 1901, visionneuse p.70 », sur https://archives.calvados.fr
  14. François Toumit, « Céramique traditionnelle en Normandie Poterie de grès, Bessin », sur https://ceramique-traditionnelle-en-normandie.fr
  15. « L'Indicateur de Bayeux et L'Écho du Bessin réunis, numéro du 8 mars 1901, p. 2-3 », sur https://www.normannia.info
  16. Rita Martel-Euzet, Géo Martel - Sculptures en faïence - Desvres., Editions du Mont Hulin,
  17. AD14, Recensement de population, Cesny-aux-Vignes, 1817,1836-1906, visionneuse p. 129
  18. « AD14, Recensement de population, Cesny-aux-Vignes,1911, visionneuse p. 5 », sur https://archives.calvados.fr
  19. Le 06/06/1916 Germaine Charlet, infirmière de la Société de Secours aux blessés militaires, épouse un blessé de guerre, Georges ANZENBERGER, brigadier au 42e régiment d'artillerie, au sortir de son hospitalisation à Lisieux au sein de l'Hôpital annexe n°15. Le couple donnera naissance à 8 enfants, nés au gré des affectations successives de leur père, commissaire de police à Honfleur (1928-1929), Lisieux (1929-1931), Avranches (1931-1934) puis à Châtellerault (1934-1937) et enfin à Orléans (1937-1942). Elle-même décède à Orléans le 11/11/1977.
  20. « AD29, Recensement de population, Pont-Aven, 1926, visionneuse p.15 », sur archives-finistere.fr
  21. « AD29, Recensement de population, Pont-Aven,1931, visionneuse p. 17 », sur archives-finistere.fr
  22. « Assiette en terre cuite à aile chantournée et ajourée, signée Charlet à Pont-Aven », sur https://lefranc.auction.fr
  23. « L’union Agricole et Maritime, 3 juin 1927 (NP ; p. 3) », sur archives-finistere.fr
  24. « Le Petit Breton, dimanche 21 octobre 1934, p. 5 (visionneuse p. 47) », sur archives-finistere.fr

Liens externes

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