Giffaumont-Champaubert

Giffaumont-Champaubert est une commune française, située dans le département de la Marne en région Grand Est.

Giffaumont-Champaubert

La station nautique de Giffaumont.
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Marne
Arrondissement Vitry-le-François
Intercommunalité Communauté de communes Perthois-Bocage et Der
Maire
Mandat
Jean-Pierre Calabrese
2020-2026
Code postal 51290
Code commune 51269
Démographie
Gentilé Giffaumontais, Giffaumontaises
Population
municipale
274 hab. (2019 )
Densité 9,7 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 33′ 20″ nord, 4° 45′ 13″ est
Altitude Min. 120 m
Max. 160 m
Superficie 28,16 km2
Type Commune rurale et littorale
Aire d'attraction Saint-Dizier
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Sermaize-les-Bains
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Giffaumont-Champaubert
Géolocalisation sur la carte : France
Giffaumont-Champaubert
Géolocalisation sur la carte : Marne
Giffaumont-Champaubert
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Giffaumont-Champaubert

    Géographie

    Situation

    Giffaumont-Champaubert se situe au sud-est du département de la Marne, près de la Haute-Marne, dans la région du Perthois, à 17 km de Saint-Dizier et 22 km de Vitry-le-François, les deux principales villes à proximité et à 180 km de Paris. Le village est entouré de collines, en bordure de la rivière Droye[1]. Il se trouve aujourd'hui en contrebas de la digue du lac du Der-Chantecoq. La commune en dehors du bourg ancien possède des bases de loisirs nautiques et des plages.

    Faune

    Le lac de Der-Chantecoq s'étend sur 4 800 hectares. Il est apprécié des pêcheurs mais aussi et surtout des ornithologues puisqu'il accueille une grande diversité d'espèces d'oiseaux notamment une qui fait la réputation de la région : la grue cendrée. Au cours de leur migration, entre 60 000 et 140 000 spécimens font escale au Lac du Der. La grue cendrée, plus grand oiseau sauvage visible en France, peut être observée de la mi-octobre à la mi-mars sur les digues du lac[2].

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Giffaumont-Champaubert est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Dizier, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 72 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[6],[7].

    La commune, bordée par un plan d’eau intérieur d’une superficie supérieure à 1 000 hectares, le lac du Der-Chantecoq, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[8]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[9],[10].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des surfaces en eau (58,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (57,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : eaux continentales[Note 3] (58,1 %), prairies (16,1 %), forêts (10,3 %), terres arables (6,5 %), zones agricoles hétérogènes (2,3 %), zones urbanisées (2,2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,8 %), zones humides intérieures (1,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,9 %)[11].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[12].

    Histoire

    En 1968, la commune de Giffaumont a absorbé celle de Chantecoq, puis trois ans plus tard, a fusionné avec celle de Champaubert-aux-Bois [13] pour devenir Giffaumont-Champaubert[14]. Chantecoq et Champaubert ont disparu, détruites puis englouties avec le village de Nuisement-aux-Bois, lors de la mise en eau du lac du Der-Chantecoq, inauguré le pour réguler les crues de la Marne et de la Seine[15].

    Politique et administration

    Intercommunalité

    La commune, antérieurement membre de la communauté de communes du Bocage champenois, est membre, depuis le , de la communauté de communes Perthois-Bocage et Der.

    En effet, conformément aux prévisions du schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) de la Marne du [16], trois petites communautés de communes préexistantes :
    - la communauté de communes du Bocage Champenois ;
    - la communauté de communes Marne et Orconte ;
    - la communauté de communes du Perthois ;
    ont fusionné pour créer la nouvelle communauté de communes Perthois-Bocage et Der, à laquelle se sont également jointes une commune détachée de la communauté de communes de Val de Bruxenelle (Favresse) et la commune isolée de Gigny-Bussy[17].

    Liste des maires


    Liste des maires successifs[18]
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1919
    ...
    Armand Champenois    
    1950 1965 Lidéa Eugène Lavefve    
    Les données manquantes sont à compléter.
    ...
    1989 Claude Nicolas    
    1989 2008 Bernard Goujaud    
    2008[21] 2014
    -
    Fanny Beaudoin    
    2014[22] 2026 Jean-Pierre Calabrese    

    Population et société

    Évolution démographique

    La commune était peuplée de 518 habitants en 1773[1]. Tout au long du XIXe siècle, sa population oscilla entre les 550 et 600, mais à partir des années 1880, elle commença à décroître. Le nombre de Giffaumontais diminua de 100 en trente ans et encore de 100 les vingt années suivantes.

    Malgré la fusion avec Chantecoq avant le recensement de 1968, la population du village continua de baisser jusqu'à atteindre son plus faible niveau en 1975, l'année suivant l'inauguration du lac du Der, avec 174 habitants. Depuis cette date, la population commence à repartir légèrement à la hausse. L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[24].

    En 2019, la commune comptait 274 habitants[Note 4], en augmentation de 4,58 % par rapport à 2013 (Marne : −0,55 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    538571560557575571596580592
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    602570601593558530526512472
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    448425427345347316320339299
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    289273174215227234254256261
    2014 2019 - - - - - - -
    263274-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[25].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 21,1 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,9 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 48,2 % la même année, alors qu'il est de 25,3 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 147 hommes pour 126 femmes, soit un taux de 53,85 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,4 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[26]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,0 
    90 ou +
    0,8 
    9,5 
    75-89 ans
    10,3 
    38,5 
    60-74 ans
    37,3 
    16,2 
    45-59 ans
    15,9 
    12,2 
    30-44 ans
    17,5 
    7,4 
    15-29 ans
    8,7 
    16,2 
    0-14 ans
    9,5 
    Pyramide des âges du département de la Marne en 2018 en pourcentage[27]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,6 
    90 ou +
    1,7 
    6,1 
    75-89 ans
    8,9 
    16 
    60-74 ans
    17,2 
    19,7 
    45-59 ans
    19,4 
    18,8 
    30-44 ans
    17,8 
    20,1 
    15-29 ans
    18,1 
    18,7 
    0-14 ans
    17 

    Lieux et monuments

    Église de Champaubert.
    • Église Saint-Laurent, ancienne église paroissiale de Champaubert-aux-Bois.
    • Château d'eau panoramique, haut de 20 mètres il offre une vue panoramique sur le lac et son arrière-pays.

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. http://p.michelcornu.free.fr/pagegiff.htm
    2. « Le Lac du Der : le rendez-vous des grues cendrées », sur lacduder.com.
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
    9. « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
    10. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    11. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    12. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    13. Charles Bouyssi, Communes et paroisses d’AuvergneCommunes et paroisses d’Auvergne
    14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    15. http://p.michelcornu.free.fr/pagechante.htm
    16. « Schéma départemental de coopération intercommunale de la marne » [PDF], Tout savoir sur votre SDCI, Association nationale des Pôles d'équilibre territoriaux et ruraux et des Pays (ANPP), (consulté le ), p. 2.
    17. « Arrêté préfectoral du 17 avril 2013 portant création du nouvel Établissement public de coopération intercommunale issu de la fusion de la Communauté de communes du Bocage Champenois, de la Communauté de communes du Perthois et de la Communauté de communes de Marne et Orconté en y incluant les communes de Favresse et de Gigny-Bussy », Bulletin d'information et recueil des actes administratifs de la Préfecture de la Marne, no 5, , p. 25-30 (lire en ligne [PDF]).
    18. « Les maires de Giffaumont-Champaubert », sur http://www.francegenweb.org (consulté le ).
    19. Almanach historique, administratif & commercial de la Marne, de l'Aisne et des Ardennes, Matot-Braine, 1876, p191.
    20. Almanach historique, administratif & commercial de la Marne, de l'Aisne et des Ardennes, Matot-Braine, 1877, p159.
    21. Liste des maires de la Marne au 1er août 2008, site de la préfecture de la Marne, consulté le 22 décembre 2008
    22. « Liste des maires du département de la Marne » [PDF], Renouvellement des exécutifs locaux, Préfecture de la Marne, (consulté le ).
    23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    26. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Giffaumont-Champaubert (51269) », (consulté le ).
    27. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département de la Marne (51) », (consulté le ).
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