Ginette Jullian

Ginette Jullian, née le à Montpellier, décédée le à Mahina (Tahiti, Polynésie française)[1], fut un agent secret pendant la Seconde Guerre mondiale en service pour le Bureau central de renseignements et d'action (BCRA)[2] et pour le SOE[3].

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Ginette Jullian
Biographie
Naissance
Décès
(à 44 ans)
Mahina
Nationalité
Activités
Espionne, agent du SOE

Éléments biographiques

Ginette Jullian naît le à Montpellier[4]. De 1935 à 1940, elle est mariée à Pierre Lucien Egg, divorcée en 1940. Pendant la Seconde Guerre Mondiale, elle est fiancée et puis épouse de Philippe de Scitivaux, officier de la Marine française, engagé dans la France libre comme pilote de chasse et commandant du 340e Squadron RAF[1].

Opérateur radio du réseau Jérôme-PERMIT, elle est parachutée avec son organisateur Gérard Dedieu, le , à l’ouest de Nouan-le-Fuzelier, dans le Loir-et-Cher. Philippe de Vomécourt, chef du réseau VENTRILOQUIST, lorsqu’il les accueille, lui confisque son poste (le tout nouveau modèle A MARK 3, qui pèse à peine quatre kilos) en lui expliquant que la valise qui le contient est trop repérable. Elle se trouve obligée de chercher un nouveau matériel, en même temps qu’avec Gérard Dedieu, elle tente de rejoindre la région d’opérations qui leur a été attribuée, autour d’Amiens. Ils échouent car, à Paris d’abord, puis à Beauvais, les contacts qui leur ont été indiqués ont disparu.

La chance lui fait rencontrer, en Seine-et-Marne, un groupe américain qui dispose d’un poste qu’elle peut utiliser (Philippe de Vomécourt lui ayant quand même laissé ses cristaux) pour informer Londres et demander de nouvelles instructions. Résultat : c’est en Eure-et-Loir, et non plus dans la Somme, que le réseau doit s’installer. Avec l’aide de Ginette Jullian, qui émet 67 messages vers Londres et en reçoit 52, il va réussir à y organiser, entre le et le , 31 parachutages d’armes et d’argent, et à armer ainsi près de deux mille hommes de plusieurs maquis et groupes de résistance, permettant de réaliser de nombreux sabotages : entre autres, le , non loin de Dreux, sera détruit le viaduc de Cherisy, que la RAF a, maintes fois, attaqué en vain.

Mission accomplie, Gérard Dedieu est écarté des manifestations qui marquent la libération de Chartres et, en particulier, de la réception officielle de général de Gaulle. Amer, il rentre à Londres. De son côté, Ginette Jullian, avec l’accord de la section F, est recrutée par une unité spéciale américaine en partance pour la région dijonnaise. Là, l’équipe doit repérer des cibles à bombarder, et Ginette Jullian, opérant en phonie, assure, en première ligne, les liaisons nécessaires avec l’état-major de l’aviation. La progression alliée étant rapide, la guerre de Ginette Jullian se termine le . Elle rentre à Londres le 26/[5].

Ginette Jullian décède de noyade dans un accident de plongée sous-marine, survenu le à Mahina (Tahiti, Polynésie française).

Carrière militaire

1942 : agent pour la BCRA[6]

1943 : en formation comme élève pilote pour l'ATA RAF[7]

1944 : agent pour le SOE[8]

Identités

  • État civil : Ginette Marie Hélène Jullian
  • Comme membre de la section F du SOE :
    • Nom de guerre : « Adèle »
    • Nom de code opérationnel : JANITRESS (traduction française : GARDIENNE)
    • Nom de code du Plan, pour la centrale radio : PATIENT
    • Fausse identité : Ginette Marie Jourdain

Famille

Source

  • Libre résistance, bulletin d’information et de liaison no 34, 3e trimestre 2012, p. 10.
  • Lt. Col. E.G. Boxshall, Chronology of SOE operations with the resistance in France during world war II, 1960, document dactylographié (exemplaire en provenance de la bibliothèque de Pearl Witherington-Cornioley, consultable à la bibliothèque de Valençay). Voir sheet 8, PERMIT CIRCUIT.

Liens externes

Notes

  1. http://www.francaislibres.net/liste/fiche.php?index=95872.
  2. Dossier no GR 16 P 314585 Nom JULLIAN DE SCITIVAUX, Ginette Marie Hélène Naissance 08.12.1917 Montpellier Hérault FRANCE Homologué FFC.
  3. http://soe_french.tripod.com/.
  4. 3, place de la comédie.
  5. Boxshall.
  6. "She travelled to England in 1940 'to be with her fiancé', but he (Philippe de Scitivaux - an aviator in the Free French Air Force) was shot down and taken prisoner in April 1942. He was then sent to Oflag XXI-B in Poland, so she must have been at rather a loose end. She spent the first 3 months of 1943 training with the ATA (although no record of her flying, or of what her instructors thought of it, survives), then immediately applied to SOE to be trained as an 'agent in the field'. She was initially told she would not be needed, so then went off to the B.C.R.A. (which was the French Intelligence Service set up by de Gaulle while in the UK) for 8 months."
  7. http://afleetingpeace.org/the-ata/index.php/2-uncategorised/5-ata-women 27 Cadet Jan-43 to 23 Mar-43 for more information: http://afleetingpeace.org/the-ata/index.php/2-uncategorised/34-w000-ginette-jullian.
  8. "By early 1944 she was back with the S.O.E.; they found that she had good morse (16 wpm, apparently), and was "Keen on silent killing and has a fair working knowledge." [Presumably this was thanks to her BCRA training, as I don't think the ATA syllabus covered 'silent killing'.] SOE wrote that she was "very keen and enthusiastic about her job. Lived in Algeria where she was married. Often talks about North Africa which she knows well. Her character is mentally stable. She is a quiet type of girl, rather on the shy side but is determined and obstinate".
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