Girolles (Yonne)
Girolles est une commune française située dans le département de l'Yonne en région Bourgogne-Franche-Comté.
Pour les articles homonymes, voir Girolles.
Girolles | |||||
Église de Girolles vers 1920 | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Yonne | ||||
Arrondissement | Avallon | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Avallon - Vézelay - Morvan | ||||
Maire Mandat |
Bernard Massol 2020-2026 |
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Code postal | 89200 | ||||
Code commune | 89188 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
167 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 10 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 31′ 59″ nord, 3° 50′ 36″ est | ||||
Altitude | Min. 145 m Max. 346 m |
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Superficie | 16,35 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Avallon (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton d'Avallon | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Yonne
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Géographie
Ce village est traversé par un cours d'eau alimenté de sources : deux d'entre elles sont utilisées pour alimenter les lavoirs publics.
Au nord de Girolles s'étend un territoire très ondulé. Deux buttes dominent : celle du Champ-Porsin (329 mètres)et celle du hameau du Champ-du-Feu. Entre les deux se trouvent les Bois Brûlés dont le nom rappelle l'exploitation de minerai.
Hydrographie
- Fontaine Chopard - Fontaine Cointet-
Communes limitrophes
Voutenay-sur-Cure | Précy-le-Sec | |||
Sermizelles | N | Annay-la-Côte Tharot | ||
O Girolles E | ||||
S | ||||
Givry | Vault-de-Lugny | Annéot |
Urbanisme
Typologie
Girolles est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Avallon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 74 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (63,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (66,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (61,2 %), terres arables (16,5 %), prairies (16,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,4 %), zones urbanisées (2 %), zones agricoles hétérogènes (1,9 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Histoire
La grotte dite "Grand Souterrain" a livré des objets du Néolithique[8],[9].
« La voie romaine d'Agrippa traverse le territoire de Girolles. La chaussée, enfouie sous la terre végétale, passe à 500 mètres au sud de l'église de Girolles se dirigeant vers Sermizelles »[10].
Au IXe siècle un château (dont il ne reste que l'un des côtés d'une tour carrée) défend le village. Il appartenait à l'abbaye de Saint-Martin d'Autun, à la suite d'un don de la reine Brunehilde. Donation confirmée par une bulle du Pape Alexandre III, réfugié en France en avril 1164 : " Ecclesiam de Girollis "[11]. « Le châtel et maison-forte dudit Girolles avec les fossés dont il est clos et environné et en icelui a une tour voûtée sous laquelle est le portail et entrée d'icelui châtel. Un corps de logis auquel est la salle dudit château. Une grande tour ronde avec quatre pavillons en icelle. Un autre corps de logis entre ladite tour ronde et une autre quarrée servant de montée, au-dessous de laquelle est une prison criminelle, auquel corps de logis il y a une autre chambre servant de chapelle et une grande chambre au-dessous de laquelle sont les cuves et vinées desdits seigneurs. Plus il y a une grosse tour carrée regardant sur le verger en laquelle il y a une chambre, au-dessous d'icelle une cuisine. Un autre corps de logis servant de cellier et grenier joignant laquelle et entre la tour ronde appelée la Guette est la grange desdits seigneurs, plus entre ladite tour ronde et la tour dudit portail sont les étableries dudit châtel et maison-fort »[12]
Au XIIe siècle, le village est mentionné sous le nom de Girolloe.
En 1297, Johannes, curé de Girollis, donne des terres à l'abbaye de Saint-Martin d'Autun[13].En août 1335, une ordonnance des commissaires du Duc, Eudes IV de Bourgogne, révoque les lettres de bourgeoisie accordées par les officiers du roi, au bailliage de Sens, à 53 habitants du bourg de Girolles, près Avallon, et les replace dans la condition de taillables et mainmortables où ils étaient auparavant[14].
Huguenin, prévôt de Sommant, échange en 1346 diverses terres avec l'abbaye de Saint-Martin d'Autun, contre la mairie de Girolles[15].L'abbé de l'abbaye de Saint-Martin d'Autun, Hugues, cède en 1373 des terres sur Girolles et Sermizelles aux religieux du prieuré de Bragny, leur vie durant. Les bénéfices de ce prieuré vont à Saint-Martin d'Autun[16].
Au XVe siècle, une église est construite sur le flanc d'un coteau ; la poussée des voûtes ogivales à nervures a rendu les piliers obliques. En 1403 Jean III de Chalon-Arlay, ayant eu connaissance du contenu de la lettre que son grand-père avait édigée en 1351 au sujet des serfs de l'abbaye de Saint-Martin d'Autun à Girolles, par laquelle ce dernier renonçait au droit qu'il pouvait avoir ès borgeoisies et adveux des hommes de Girolles, défendit à ses baillis, chastelains et officiers d'en recevoir aucun en bourgeoisie ou aveu[17].En 1451, Jean Petitjean, abbé de St Martin d'Autun octroie le droit de chasse aux habitants de Girolles[18]. Il est dit dans cette charte que le château appartient à l'abbaye.
En 1590, on obtient de raser le château, ce qui ne sera fait qu'en 1594 à la mort d'Henri III par les gens d'Avallon. Les meilleurs matériaux furent utilisés pour de nouvelles constructions ; les fossés furent comblés (ils avaient servi pendant un temps de réservoir pour un moulin à farine).
Au cours du XVIIe siècle, la famille Despence de Pomblain acquiert les restes du château et construit une demeure non loin de l'ancienne bâtisse.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[21].
En 2019, la commune comptait 167 habitants[Note 3], en diminution de 9,24 % par rapport à 2013 (Yonne : −1,69 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Lieux et monuments
- Château de Girolles, ruines du IXe siècle.Fut pris par ruse le [24].
- Tour Brunehaut
- Église Saint-Didier, porche roman du XIIe siècle.
- Lavoir de la fontaine Chopart de 1748, couvert en laves, rue Malat.
- Lavoir de la fontaine Cointet, route du Tharot.
- Vieux colombier.
Personnalités liées à la commune
- Robert Motti (1926-…), sculpteur sur pierre.
Pour approfondir
Bibliographie
- Victor Petit: " Description des villes et des campagnes de l'Yonne ". Auxerre.1871.
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Avallon », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- (1909) Abbé Parat, Les Grottes de l'Yonne : la grotte de Nermont et les grottes de la Cure, du Vau-de-Bouche, du Cousain, du Serain et de l'Armançon (extrait du bulletin de la Société des sciences historiques et naturelles de l'Yonne, 1er septembre 1908), Auxerre, éd. C. Milon, , 75 p. (lire en ligne), p. 55-57.
- Spéléo-club de Chablis, « Fiche de la grotte du Grand Souterrain », sur scchablis.com (consulté le ).
- Victor Petit, Description des villes et campagnes du département de l'Yonne.
- Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin d'Autun, charte no 18.
- Abbé Fauvet, Notes diverses qui concernent Lucy-le-Bois.
- Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin d'Autun, charte n°XCIV. Texte en ligne.
- Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin d'Autun, charte no 113.
- Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin d'Autun, Charte no 119.
- Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin d'Autun, Charte no 131.
- Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin d'Autun, Charte n° CXXV, NOTES.
- Cartulaire de l'Abbaye de Saint-Martin d'Autun, Charte no 152.
- Conseil général de l’Yonne, Ma Commune, consulté le 24 décembre 2013.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin d'Autun, charte n° CLXI.
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