Givonne

Givonne est une commune française située dans le département des Ardennes, en région Grand Est.

Pour les autres significations, voir Givonne (rivière).

Ne doit pas être confondu avec Givone.

Givonne

Mairie de Givonne.

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Ardennes
Arrondissement Sedan
Intercommunalité Ardenne Métropole
Maire
Mandat
Raymonde Mahut
2020-2026
Code postal 08200
Code commune 08191
Démographie
Gentilé Givonnais, Givonnaises [1]
Population
municipale
1 052 hab. (2019 )
Densité 75 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 43′ 16″ nord, 4° 59′ 20″ est
Altitude 196 m
Min. 176 m
Max. 370 m
Superficie 14,04 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Sedan
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Sedan-2
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Givonne
Géolocalisation sur la carte : France
Givonne
Géolocalisation sur la carte : Ardennes
Givonne
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Givonne
Liens
Site web Site officiel du village de Givonne

    Ses habitants sont les Givonnais et les Givonnaises.

    Géographie

    La commune de Givonne est située dans la région Champagne-Ardenne à la lisière du massif ardennais. La forêt domaniale de Sedan couvre une bonne partie du territoire de la commune. La ville de Sedan se trouve à 4 km de Givonne. Le bourg est situé sur les bords de la rivière qui porte le même nom, la Givonne.

    Accès

    La nationale 58 passe à l'est de la commune.

    La route départementale 129 traverse la commune sur un axe nord-sud, se lie à la route départementale 977 qui elle traverse sur un axe sud-ouest/nord-est et distribue le bourg à l'ouest. Enfin, la route départementale 4a rejoint la RD 977 au nord est du bourg.

    Le GR14 passe sur la commune.

    La gare la plus proche est la gare ferroviaire de Sedan.

    Communes limitrophes de Givonne
    Illy La Chapelle
    Sedan Villers-Cernay
    Balan Bazeilles Daigny

    Les communes limitrophes se situent toutes dans le département des Ardennes. Elles sont au nombre de sept. À l'est de Givonne se trouvent les communes de Balan, Daigny, La Moncelle et Villers-Cernay tandis qu'au nord se situent les communes de La Chapelle et Illy. Sedan, également commune limitrophe, se trouve au nord-ouest de Givonne.

    Hydrographie

    La rivière Givonne, tributaire de la Meuse, traverse la commune sur un axe allant du nord-est au sud-est. Elle est rejointe en bordure du village, vers l'amont, par le court bras commun où confluent deux ruisselets : l'Oudar et le Claynes. On lui compte également deux autres affluents dans la commune : le ruisseau des Fraichis et le ruisseau de Mohimont.

    Climat

    La commune est située dans la zone d'influence du climat continental doux.

    Urbanisme

    Typologie

    Givonne est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sedan, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 32 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (63,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (63,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (63,9 %), prairies (16,1 %), terres arables (8,5 %), zones urbanisées (4,7 %), zones agricoles hétérogènes (4,6 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,2 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Histoire

    Le village remonte à la protohistoire. Le village est un lieu de passage pour les Celtes, les Gaulois, et autres peuples.

    Période moderne

    Givonne en 1900.

    De 1560 à 1642, Givonne fait partie de la principauté de Sedan. Vers le milieu du XVIe siècle, Henri-Robert de La Marck crée à Givonne des fabriques de faux, dont l'activité dure jusqu’au début du XXe siècle. Au début du XVIIe siècle, le village de Givonne vit des moulins à farine et des forges. En 1672, le prince de Condé, lorsqu'il traverse les Ardennes pour aller faire la guerre en Hollande, séjourne à la Viré, une ancienne ferme située à l'entrée du village et qui appartient alors à Daniel de Guillon, seigneur de Réal.

    Le , alors que les troupes françaises du général Wolf se sont installées dans le village, dans une tranchée, plus tard appelée « la tranchée de Givonne », Wolf est tué dans le combat entre sa division et la division allemande de Von Pape. Après une longue résistance, les troupes françaises doivent se rendre. Le général allemand, pour honorer leur courage, permet aux officiers de garder leurs sabres.

    XXe siècle

    En 1910, un chemin de fer traversant la commune est inauguré. Il fonctionna jusqu’en 1914, puis reprend après la Première Guerre mondiale de 1920 à 1932. Le village est partiellement détruit pendant cette guerre.

    Lors de la bataille de France, Givonne est prise le dimanche par les Allemands de la Panzer-Auflklärung-Abteilung 90, unité de reconnaissance de la 10e Panzerdivision[9] (de Ferdinand Schaal) qui s'apprête à franchir la Meuse le lendemain. Le , l'artillerie française tire ainsi sur les concentrations de troupes allemandes à Givonne[10] pour gêner leurs préparatifs, sans réussir à les empêcher.

    Toponymie

    Le nom de la commune de Givonne est la forme celtique d’éléments plus anciens. Le suffixe pré-celtique -onna, réemployé par les Gaulois, désigne un cours d'eau[11].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    maire en 1834 1855 François Bodson
    (1795-1856)
      Maître de forges
    Conseiller d'arrondissement[12]
    1856[13]   Pierre Lamotte    
    1876   Camion[14]    
    maire en 1981  ? Jean-Marie Gélu RPR Ingénieur agronome
    mars 2001   Raymonde Mahut[15] PS Retraitée de l'enseignement
    Vice-présidente d'Ardenne Métropole chargée du tourisme
    Réélue pour la mandat 2020-2026[16]
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[18].

    En 2019, la commune comptait 1 052 habitants[Note 3], en diminution de 4,28 % par rapport à 2013 (Ardennes : −3,68 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    8208978829011 1741 2331 3011 4761 458
    1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
    1 3291 4081 3881 4341 4211 3501 3141 1831 121
    1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
    1 054548671665647517643786748
    1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010 2015 2019
    9241 0049269921 0931 1241 1341 0571 052
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Agriculture

    Le bourg est environné de bois, de champs et de pâtures. On trouve à Givonne plusieurs éleveurs, principalement de bovins et de chevaux ainsi qu'un apiculteur.

    Artisanat

    On trouve à Givonne :

    • un tatoueur-perceur ;
    • diverses entreprises du bâtiment ;
    • une boulangerie-pâtisserie ;
    • un bar-restaurant (Ma Campagne).

    Tourisme et loisirs

    L'association sportive et culturelle du village de Givonne possède une salle des fêtes, la base de loisirs le Bannet, située près d'un centre équestre qui propose diverses activités : randonnées pédestres, tir à l'arc, randonnées à cheval en été et un domaine skiable. À côté se trouve le restaurant Ma Campagne.

    Vie locale

    • L'association Familles rurales propose de nombreuses activités (tennis de table, gymnastique, danse, peinture, etc.).
    • La bibliothèque municipale propose de nombreux ouvrages.
    • La commune de Givonne possède un bureau de poste ainsi qu'une boulangerie-pâtisserie.
    • Le commerce de proximité Vival et le bar le Rallye franco-belge ont été fermés en .
    • La collecte des ordures ménagères se fait le mardi à partir de six heures pour les déchets non-recyclables, et le mercredi matin à partir de six heures également en semaine paire pour les déchets recyclables.

    Santé

    On trouve à Givonne :

    • un infirmier à domicile ;
    • les ambulances Goedert-Dumont.

    L'hôpital le plus proche est le centre hospitalier de Sedan, situé à 4 km de la commune.

    Enseignement

    Givonne est rattachée à l'académie de Reims. La commune possède une école (à la fois maternelle et primaire) avec logement de fonction : l'école de Givonne. Elle a retrouvé son aspect normal en 2004, date à laquelle les pré-fabriqués ont été détruits.

    Sports

    Givonne dispose d'infrastructures sportives :

    • La base de Loisirs du Bannet de Givonne offre de superbes balades en forêt, 100 kilomètres de parcours VTT balisés et même, lorsque la neige est de la partie, de belles promenades en ski de fond. Elle possède également une vaste plaine de jeux pour enfant (balançoires, toboggan, petit train en bois, bac à sable, mur d'escalade, mini-terrain de football et de nombreux bancs et tables).
    • un stade municipal, dans la rue du Stade, où s'entraînent les deux équipes senior de l'AS de Givonne ; Équipe senior A, excellence Ardennes, équipe senior B, 2e division Ardennes.
    • Un centre équestre, l'Etrier Ardennais, faisant partie de la base de loisirs du Bannet propose enseignements à tous niveaux et tous âges, balades dans les bois, concours hippique, pension et travail du cheval pour les propriétaires. Ils participent chaque année aux Championnat de France avec leur meilleurs cavaliers.

    Cultes

    Catholique, église Saint-Rémy, abbé Guérigen.

    Dans les années 1800, se trouvait pas loin du château de Givonne, un temple protestant, qui fut par la suite transformé en ferronneries puis détruit pendant la Première Guerre mondiale.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Le presbytère de Givonne fut construit dans les années 1790. L’école, quant à elle, date de 1840 et a été bâtie en raison de la loi Guizot.

    Le laminoir de Givonne

    Le laminoir de Givonne, des établissements Jeanlin, fut le premier de France. Situé sur la route de Givonne à Illy en bordure de la forêt de Sedan, il a été construit en 1777. Aucune modification n’a été apportée aux bâtiments. Les installations mécaniques n’ont été, quant à elles, que très peu modernisées après la guerre de 1914-1918. Le laminoir fonctionna jusqu’à son arrêt définitif en 1942 et fut démantelé en 1967, faute de main-d'œuvre qualifiée.

    On peut voir exposées au château de Sedan certaines pièces sauvées lors de son démantèlement[21].

    Les églises de Givonne

    L'église du village de Givonne.

    L’ancienne église se trouvait à l’entrée du village en face du monument aux morts à l’emplacement de l’usine Davenne détruite en 1940. Elle était utilisée par les paroisses de Givonne, Daigny et La Chapelle. En 1827, on a reconnu la nécessité de construire une nouvelle église en raison de l’état de vétusté de l’ancienne. En 1834, les plans préparés par M. Henriot, architecte à Toul, furent acceptés et les travaux entrepris en 1835. À l’intérieur de l’église Saint-Rémy de Givonne se trouvent de très beaux fonts baptismaux romans, hauts de 36 cm, avec des têtes d’angle dont un chien et deux lézards datant du XIIe siècle. Fabriqués en calcaire taillé, ils ont été classés monument historique en 1964[22].

    Le château de Givonne

    C’est sur le pré des Rules qu’était construit l’ancien château de Givonne qui, pendant la Révolution française, servit de « maison commune » et d’hôtellerie, pour les troupes de passage, ou la milice bourgeoise. La tour avait servi de prison. Il ne reste aujourd’hui que quelques vestiges : les fondations de la tour est et les débris de la tour ouest. Sur l'emplacement du château ont été construites les écoles et la mairie.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Givonne
    • Description : D’argent au chevron de gueules accompagné de trois hures de sanglier de sable.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. https://www.habitants.fr/ardennes-08
    2. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Jean-Yves Mary, Le Corridor des Panzers, t. I, Bayeux, Heimdal, , p. 204
    10. Jean-Yves Mary, Le Corridor des Panzers, t. I, Bayeux, Heimdal, , p. 237
    11. Origine et étymologie sur givonne08.free.fr Consulté le 30 juin 2009
    12. « Almanach royal et national... : présenté à Sa Majesté et aux princes et princesses de la famille royale », sur Gallica, (consulté le ).
    13. « Archives de Givonne 1848-1859 - Première mention de Pierre Lamotte comme Maire officier de l'état civil de la commune », sur archives.cd08.fr, (consulté le )
    14. Almanach historique, administratif & commercial de la Marne, de l'Aisne et des Ardennes, Matot-Braine, 1877, p241.
    15. Conseil général des Ardennes consulté le 23 juin (fichier au format PDF)
    16. « Municipales 2020. Raymonde Mahut réélue à la tête du conseil municipal de Givonne », L'Ardennais, (lire en ligne)
    17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    21. Le pays sedanais, auteurs G. Hubrecht, Jean Brose, Daniel Jacquemin, P Congar, Stéphane Gaber, Alain Oudart, Charles Motch
    22. Ardennes, auteur Jean Hubert, édité en 1855 ; ré-édité en 1991.

    Voir aussi

    Liens externes

    • Portail des Ardennes
    • Portail des communes de France
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.