Glanville
Glanville est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 166 habitants[Note 1].
Ne doit pas être confondu avec Glonville.
Glanville | |
Le lavoir. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Calvados |
Arrondissement | Lisieux |
Intercommunalité | Communauté de communes Terre d'Auge |
Maire Mandat |
Martine Martin 2020-2026 |
Code postal | 14950 |
Code commune | 14302 |
Démographie | |
Gentilé | Glanvillais |
Population municipale |
166 hab. (2019 ) |
Densité | 26 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 16′ 59″ nord, 0° 04′ 17″ est |
Altitude | Min. 38 m Max. 142 m |
Superficie | 6,43 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Trouville-sur-Mer (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Pont-l'Évêque |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Géographie
La commune est au nord du pays d'Auge. Son bourg est à 10 km au sud de Deauville, à 10 km à l'ouest de Pont-l'Évêque, à 17 km à l'est de Dives-sur-Mer et à 21 km au nord-ouest de Lisieux[1].
Le territoire couvre 643 hectares, limitrophe de Beaumont-en-Auge, Bourgeauville, Saint-Pierre-Azif, Vauville, Tourgéville et Saint-Étienne-la-Thillaye.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Beaumont-en-A. », sur la commune de Beaumont-en-Auge, mise en service en 1997[10] et qui se trouve à 3 km à vol d'oiseau[11],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11 °C et la hauteur de précipitations de 962 mm pour la période 1981-2010[12]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Deauville », sur la commune de Deauville, mise en service en 1973 et à 8 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 10,3 °C pour la période 1971-2000[14] à 10,7 °C pour 1981-2010[15], puis à 11 °C pour 1991-2020[16].
Urbanisme
Typologie
Glanville est une commune rurale[Note 7],[17]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[18],[19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Trouville-sur-Mer, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 35 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[20],[21].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (78,9 %), zones agricoles hétérogènes (21,1 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes latinisées de Glanvilla en 1048[24],[25]; Glanvilla vers 1057[24]; Glanvilla vers 1066[24]; Glandevilla en 1079[26]; Glanivilla en 1086[26], Glainville en 1160[26].
Il s'agit d'une formation médiévale en -ville (appellatif toponymique issu du gallo-roman VILLA « grand domaine rural », du latin villa rustica) qui a le sens de « domaine rural » au Moyen Âge (d'où vilain « paysan ») et « agglomération de maisons ».
Le premier élément est vraisemblablement un anthroponyme selon le cas général[26],[25].
Ce pourrait être un nom d'homme germanique fondé sur le radical Gland-[26] ou encore Galandus[27],[25].
Galandus est effectivement attesté au Moyen Âge[28]. Le -us final est la désinence latinisée. Ce nom se perpétue dans le nom de famille Galand, surtout fréquent dans la région Nord-Pas-de-Calais.
Remarque : mis à part la forme Glandevilla de 1079, les formes du XIe siècle antérieures à celle-ci ne confortent pas l'existence d'un [d] qui reste conjecturel, alors que les diverses hypothèses la tiennent pour assurée, aussi bien le radical Gland- que Galand(us). La proposition Galand(us) postule en outre l'existence d'un [a] qui se serait amuï par le suite Galand- > Glan- et dont il n'y a aucune trace non plus.
Le gentilé est Glanvillais.
Histoire
Village d'origine de la famille anglo-normande de Glanville, tenant d'un fief dans le Suffolk, dont l'ancêtre a participé à la bataille de Hastings en 1066 : Robert de Glanville est mentionné sur la liste des compagnons de Guillaume le Conquérant de Dives-sur-Mer[29].
L'historien Glanville-Richards nous montre le Sire de Glanville à la tête des archers du Val de Réal, de Brétheuil et autres lieux qui combattirent à la bataille d'Hastings.
Enfin, une liste tirée du Battle Abbey Roll, datant probablement du XIVe siècle, mentionne également le Sire de Glanville.
Autrefois, les fiefs de la Motte Glanville et Glanville Hulline se trouvaient sur la paroisse de Glanville.
Politique et administration
Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[32].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[34].
En 2019, la commune comptait 166 habitants[Note 9], en diminution de 5,14 % par rapport à 2013 (Calvados : +0,72 %, France hors Mayotte : +2,17 %). Glanville a compté jusqu'à 421 habitants en 1800.
Lieux et monuments
- L'église Notre-Dame (XIIe siècle) s'enorgueillit d'un autel principal (rectangulaire) surmonté de son retable, avec un tableau de l'Annonciation des XVIIe et XVIIIe siècles. La nef (restaurée au XIXe siècle) présente une voûte en bois en forme de carène de bateau renversée. Deux autels secondaires sont dédiés à saint Joseph au sud et à la Vierge Marie au nord. Le pavage au sol comporte des motifs de fleurs de lys et de queues d'hermine. Certains chapiteaux et les arcs-doubleaux ont conservé une trace de polychromie. Le porche du XIVe siècle repose sur quatre poteaux de chêne supportant une bâtière. L'église de Glanville nécessitant d'importants travaux d'entretien, l'Association de protection de l'église de Glanville a été créée en 2010. Ladite association bénéficie du soutien de la Fondation du patrimoine. En 2012, grâce à la générosité d'un donateur habitant Glanville (complétée par celle de la Fondation du patrimoine), le tableau de l'Annonciation a été restauré.
- Villa Sayer : maison construite en 1973 par Marcel Breuer, avec la collaboration de l'architecte italien Mario Jossa, inscrite aux Monuments historiques[37]. Il s'agit de la seule maison d'habitation construite en France par Breuer. La maison se visite une fois par an lors des Journées du patrimoine.
- Station de pompage[38].
Sur la commune, se trouvent deux sources :
- celle de Saint-Méen, dont les eaux étaient réputées pour guérir la gale des mains et la lèpre,
- celle de Saint-Marcouf (deuxième patron de l'église), dont les eaux étaient censées guérir les écrouelles.
Vue générale de l'église Notre-Dame. L'église de la Nativité-de-Notre-Dame. Fontaine à Glanville.
Personnalités liées à la commune
- Léonce Boistard de Prémagny, comte de Glanville (1807 - 1903), issu d'une famille de noblesse de robe rouennaise, propriétaire du Quesnay (dont les terres se situaient sur Vauville et Glanville).
- La reine d'Angleterre, Élisabeth II, s'est souvent rendue — incognito — au haras du Quesney, appartenant à la famille Head, situé en partie sur la commune[réf. nécessaire].
Bibliographie
- Le patrimoine des communes du Calvados, vol. 2, Paris, Flohic Éditions, , 1715 p. (ISBN 2-84234-111-2), p. 1292-1293.
- L. Boistard de Glanville, Étude sur le fief du Quesnay-Vauville et sur ses anciens seigneurs, Henri Delesques imprimeur, Caen 1887.
- Christine Maspétiol, La famille anglo-normande des Glanville, article paru dans le numéro de septembre- du "Pays d'Auge"
- Éric l'Hotellier (photographies) et Pierre Chauvot (Texte), Porches d'églises du Pays d'Auge paru en , voir église de Glanville page 75, aux Éditions de l'association Le Pays d'Auge (ISBN 978-2-9539063-2-5)
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Population municipale 2019.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[6].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[7].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée »
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée »
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Beaumont-en-A. - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Glanville et Beaumont-en-Auge », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Beaumont-en-A. - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Glanville et Deauville », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Deauville - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Deauville - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Deauville - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Jean Adigard des Gautries, « Les noms de lieux du Calvados attestés de 911 à 1066 », Annales de Normandie, Année 1953, Volume 3, Numéro 1, p. 25-26 (lire en ligne)
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 2 : Formations non romanes ; formations dialectales, Genève, (lire en ligne), p. 935
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 322a
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Presses Universitaires de Caen, 1996 (ISBN 2-905461-80-2), p. 134b.
- Marie-Thérèse Morlet, Noms de personne sur le territoire de l'ancienne Gaule du VIe au XIIe siècle, vol. I, p. 102a
- « Liste des compagnons de Guillaume sur le site de Dives-sur-Mer » (consulté le )
- « Martine Martin entame son premier mandat », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- Réélection 2014 : « Martine Martin a retrouvé son poste de maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- « Glanville (14950) - Municipales 2014 », sur Ouest-france.fr - Municipales 2014 (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- « Villa Sayer à Glanville », notice no PA00111839, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Station de pompage », notice no IA14000794, base Mérimée, ministère français de la Culture.
Lien externe
- Résumé statistique de Glanville sur le site de l'Insee
- Inventaire des archives communales sur le site des Archives départementales du Calvados
- Portail du Calvados
- Portail des communes de France