Godfried Schalken

Godfried Schalken (ou Godfried Schalcken) (1643, Made, La Haye) est un peintre de genre et portraitiste hollandais. Il est connu pour ses effets de lumière à la bougie de l'école des Fijnschilders de Leyde où il suit sa formation entre 1662 et 1665 dans l'atelier de Gérard Dou. Il reprend à ce dernier la technique du clair-obscur obtenu par l'éclairage d'une bougie.

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Godfried Schalken
Godfried Schalken autoportrait daté 1694
Naissance
Décès
Nom dans la langue maternelle
Godfried Schalcken
Activité
Maîtres
Lieux de travail
Fratrie
Conjoint
Françoise van Diemen (d) (depuis )

Biographie

Fils de pasteur, sa famille partit à Dordrecht en 1654, où son père devint directeur de l’École latine. Il y apprit la peinture auprès de Samuel van Hoogstraten. Il compléta ensuite sa formation à Leyde auprès de Gérard Dou vers 1662, mais il retourna à Dordrecht en 1665.

Il eut comme élèves Antoine Vreem (1660 Dordrecht -1681), Arnold Boonen (1669 Dordrecht -1729 Amsterdam) et Carel de Moor.

Après le départ de Maes d'Amsterdam en 1673, il devint le premier artiste de Dordrecht. Il peignit alors, non seulement des scènes de genre mais aussi des portraits des principaux personnages de la ville. En 1679, il épousa à Dordrecht, Françoise Van Diemen, de Breda.

Entre 1680 et 1690, il a eu une renommée internationale pour ses compositions élégantes et son rendu de la lumière artificielle et naturelle. Ses scènes avec des bougies étaient très recherchées, tant à Paris qu'en Allemagne et lui ont attiré un petits cercles de connaisseurs à La Haye. En 1691, bien qu'il continua à vivre à Dordrecht, il devint membre de la Pictura de La Haye.

L'année suivante, il partit à Londres, où il resta jusqu'en 1697 et travailla à la cour de Guillaume III, dont il réalise un portrait et plusieurs commandes importantes. Il y peignit de nombreux portraits de nuit à la lumière artificielle pour la cour de Windsor.

Il revint à la Haye en 1698 et y acquit le statut de citoyen l'année suivante. Le mécénat de Jean Guillaume, électeur palatin, lui permit de se concentrer à la fin de sa carrière sur des sujets religieux, caractérisés par une technique sèche et des tonalités orange dure[1].

Il apparaît dans une nouvelle de Sheridan Le Fanu Un étrange évènement dans la vie du peintre Schalken (Dublin University Magazine ) traduite dans le livre de Thierry Beherman.

Œuvres

Ses premiers travaux furent très influencés par Dou et les Fijnschilders de l'Ecole de Leyde. Comme eux, il s'est spécialisé dans des scènes de genres méticuleuses de petite taille. Plus tard, à l'exemple de Frans van Mieris et de Netscher, il adopta des sujets plus élégants, avec une lumière plus présente et une technique moins précise.


  • Une scène aux chandelles: un homme offrant une chaîne en or et des pièces à une fille assise sur un lit, 1665-70, Huile sur cuivre, 15 × 19 cm, National Gallery, Londres[2]
  • Artiste et mannequin regardant une statue ancienne à la lampe, 1675-1680, huile sur toile, 44 × 35 cm, Collection particulière
  • Jeune fille enfilant une aiguille près d'une bougie, fin des années 1670, huile sur chêne, 19 × 15 cm, Wallace Collection, Londres[3]
  • Pygmalion, huile sur panneau de bois, 44 × 37 cm, Musée des Offices, Florence
  • Salomé avec la tête de saint Jean-Baptiste, vers 1700, 116 × 86 cm, Musée des beaux-arts de Montréal[4]
  • Homme avec une bougie allumée, vers 1700, huile sur panneau de bois, 70 × 55 cm, Museum Kunstpalast, Dusseldorf[5]
  • Sainte Madeleine en prière, huile sur toile, 136,7 x 118,2 cm, musée des beaux-arts de Brest[6]


Notes

  1. (en) Stephen Duffy et Jo Hedley, The Wallace Collection’s Pictures : A complete catalogue, Londres, Unicorn Press and Lindsay Fine art, , 400 p. (ISBN 0-906290-38-4), p. 379
  2. Homme offrant une chaîne, Londres
  3. L'Aiguille, Wallace Coll.
  4. Salomé, Montréal
  5. Homme à la bougie, Düsseldorf
  6. Renaissance du Musée de Brest, acquisitions récentes : [exposition], Musée du Louvre, Aile de Flore, Département des Peintures, 25 octobre 1974-27 janvier 1975, Paris, , 80 p.

Annexes

Bibliographie

  • Thierry Beherman : Godfried Schalken - Maeght, 1988, 455 p.
    Un prix a été créé à la mémoire de Thierry Beherman (1950-1987) à l'Université libre de Bruxelles.

Liens externes

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