Gorre

Gorre (Gòra en occitan) est une commune française située dans le département de la Haute-Vienne, en région Nouvelle-Aquitaine.

Pour les articles homonymes, voir Gorre (homonymie).

Gorre

Le village de Gorre.

Blason
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Haute-Vienne
Arrondissement Rochechouart
Intercommunalité Communauté de communes Ouest Limousin
Maire
Mandat
Patrice Chauvel
2020-2026
Code postal 87310
Code commune 87073
Démographie
Gentilé Gorrois
Population
municipale
388 hab. (2019 )
Densité 24 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 44′ 29″ nord, 0° 59′ 01″ est
Altitude Min. 255 m
Max. 382 m
Superficie 16,17 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Limoges
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Rochechouart
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Gorre
Géolocalisation sur la carte : France
Gorre
Géolocalisation sur la carte : Haute-Vienne
Gorre
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Gorre
Liens
Site web mairiedegorre.fr

    Elle est intégrée au parc naturel régional Périgord-Limousin.

    Ses habitants sont appelés les Gorrois[1].

    Géographie

    Situation de la commune de Gorre en Haute-Vienne.

    Situation

    Commune du canton de Saint-Laurent-sur-Gorre, traversée par la rivière du même nom : la Gorre.

    La commune de Gorre a une superficie de 16,2 km2. La plus grande ville la plus proche est Limoges, qui est située à 24 km au nord-est.

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Gorre
    Saint-Laurent-sur-Gorre Séreilhac
    Champsac Pageas

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

    • Moyenne annuelle de température : 11,5 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 4,1 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 5,1 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 14,7 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 1 089 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 13,1 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,8 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Champagnac la R », sur la commune de Champagnac-la-Rivière, mise en service en 1977[8] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,3 °C et la hauteur de précipitations de 1 190,3 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Limoges-Bellegarde », sur la commune de Limoges, mise en service en 1973 et à 24 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 11,2 °C pour la période 1971-2000[12] à 11,4 °C pour 1981-2010[13], puis à 11,8 °C pour 1991-2020[14].

    Urbanisme

    Typologie

    Gorre est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[15],[16],[17].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Limoges, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 127 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[18],[19].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (75,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (74,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (46,2 %), zones agricoles hétérogènes (27,5 %), forêts (24,4 %), terres arables (2 %)[20].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Histoire

    L'église de Gorre.

    Gorre était avant la Révolution une paroisse du Haut Limousin, dans l'archiprêtré de Nontron. Elle possédait une église du XIe siècle, surmontée d'un clocher carré de deux étages. Cette église jouxtait les bâtiments du château et a été démolie à la fin du XIXe siècle. Elle a été remplacée en 1892 par l'église actuelle, construite à un emplacement différent en contre-haut.

    Gorre faisait partie de la vicomté de Rochechouart. Elle a eu pour seigneurs la famille de Saint-Laurent, puis la famille du Barry. Du XVIe siècle jusqu'à la Révolution, ses seigneurs furent des membres de la famille de Beaupoil de Saint-Aulaire, qui fit construire le château actuel au XVIIIe siècle.

    Il existait sur cette paroisse un prieuré, au Mas-Buisson, qui dépendait de celui du Chalard. Il a été vendu comme bien national et démoli pendant la Révolution.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs[21]
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
      1823 Jean Baptiste Dureycey    
    1823 1824 Henry de Marsanges    
    1824 1825 Jean Emmanuel Esmoingt de Lavaublanche    
      1871 Jean Baptiste Bernard Gillier    
    1871 1902 Marie Eugène Emmanuel Esmoingt de Lavaublanche    
    1902 1904 Martial Donet    
    1904 1905 Marie Eugène Emmanuel Esmoingt de Lavaublanche    
    1905   A. Boutaud-Lacombe    
     ?  ? Hervé de Saint Meleuc    
    avant 1988  ? Guy Bernard PS  
             
    mars 2001 2008 Roger Gayot    
    mars 2008 mars 2014 Richard Boissou [22]    
    mars 2014 2020 Jean-Pierre Romain [23]   Retraité
    2020 En cours Patrice Chauvel    

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[25].

    En 2019, la commune comptait 388 habitants[Note 8], en diminution de 1,27 % par rapport à 2013 (Haute-Vienne : −0,93 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    796811775815846879852900898
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    912893892801821871930922938
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    908885875761652635592561502
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    468412372360350376379379398
    2017 2019 - - - - - - -
    401388-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Le château de Gorre.

    Lieux et monuments

    • Église Sainte-Croix, de style néo-gothique, construite en 1892 (arch. Vergez).
    • Croix reliquaire de la Vraie Croix, provenant de l'abbaye de Grandmont. :Remarquable ouvrage d'orfèvrerie du XIIIe siècle incluant deux magnifiques intailles paléochrétiennes, classé à titre d'objet aux monuments historiques[28].
    • Château de Gorre, XVIIIe siècle, construit par la famille de Beaupoil de Sainte-Aulaire.
    • Château de Soumagnas, XVIIe siècle, construit par la famille de Brie.
    • Fontaine gallo-romaine de la Thiverie.

    Personnalités liées à la commune

    • Barbe de Teyfon (Benoît) dit de Brie de Teyfon, marquis de Théobon. Né à Gorre en 1725, capitaine au régiment d'Artois il participa à la guerre d'indépendance américaine. En 1773 il acquit le marquisat de Théobon, à Loubès-Bernac (Lot-et-Garonne)[29].
    • Beaupoil de Sainte-Aulaire (Martial-Louis de). Évêque de Poitiers de 1759 à 1791. Né à Gorre le , mort en émigration à Fribourg en 1798. Fils de Louis de Beaupoil de Sainte-Aulaire, seigneur de Gorre, et de Françoise Guingand de Saint-Mathieu. On lui attribue généralement la construction de l'actuel château de Gorre dans la 2e moitié du XVIIIe siècle[30].
    • Brie de Sousmagnac (Martial de). Vicaire général du diocèse d'Arles, réfugié à Gorre où il fut arrêté en 1793. Mort à Rochefort en 1794 et inhumé à l'île d'Aix, ses biens saisis comme biens nationaux furent vendus l'année suivante.

    Héraldique

    Blason
    Parti d'argent et de gueules, à trois accouples d'azur bouclées et liées d'or, posées en pal et brochant sur le tout.
    Détails

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. « Nom des habitants », sur www.habitants.fr (consulté le ).
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    5. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    8. « Station Météo-France Champagnac la R - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    9. « Orthodromie entre Gorre et Champagnac-la-Rivière », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station Météo-France Champagnac la R - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    11. « Orthodromie entre Gorre et Limoges », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station météorologique de Limoges-Bellegarde - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Limoges-Bellegarde - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Limoges-Bellegarde - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    16. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    17. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Limoges », sur insee.fr (consulté le ).
    19. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    21. « Les maires de la commune sur francegenweb.org » (consulté le ).
    22. Site officiel de la préfecture de Haute-Vienne - liste des maires (doc pdf)
    23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    27. « Croix-reliquaire à double traverse », notice no PM87000118, base Palissy, ministère français de la Culture.
    28. Jean-François Camus, Généalogie de la famille Barbe, in "Les notaires, nos ancêtres", coll. Terre de nos ancêtres n°20, Amitiés Généalogiques du Limousin, Limoges, 2008.
    29. Pierre Fontaine de Resbecq, Deux personnalités du pays de Gorre ayant joué un rôle pendant la Révolution, in Bull. de la Soc. Archéologique et Historique du Limousin, 1913.
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