Saint-André-Goule-d'Oie

Saint-André-Goule-d'Oie est une commune française située dans le département de la Vendée en région Pays de la Loire. Ses habitants sont appelés les Gouledoisiens.

Saint-André-Goule-d'Oie

La mairie en .

Héraldique
Administration
Pays France
Région Pays de la Loire
Département Vendée
Arrondissement La Roche-sur-Yon
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Saint-Fulgent - Les Essarts
Maire
Mandat
Jacky Dallet
2020-2026
Code postal 85250
Code commune 85196
Démographie
Gentilé Gouledoisien
Population
municipale
1 892 hab. (2019 )
Densité 93 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 50′ 09″ nord, 1° 11′ 27″ ouest
Altitude 79 m
Min. 42 m
Max. 107 m
Superficie 20,38 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Saint-Fulgent
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Montaigu
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-André-Goule-d'Oie
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-André-Goule-d'Oie
Géolocalisation sur la carte : Vendée
Saint-André-Goule-d'Oie
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
Saint-André-Goule-d'Oie
Liens
Site web Site officiel

    Géographie

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique
    Avec les communes environnantes
    1 : carte dynamique ; 2 : carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique ; 4 : avec les communes environnantes

    Le territoire municipal de Saint-André-Goule-d’Oie s’étend sur 2 038 hectares. L’altitude moyenne de la commune est de 79 mètres, avec des niveaux fluctuant entre 42 et 107 mètres[1],[2].

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-André-Goule-d'Oie est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Fulgent, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 2 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[6],[7].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (91,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (49,6 %), zones agricoles hétérogènes (31,7 %), prairies (8,4 %), zones urbanisées (7,2 %), forêts (3,1 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].

    Environnement

    Saint-André-Goule-d'Oie a obtenu une fleur au Concours des villes et villages fleuris (palmarès 2007).

    Toponymie

    Durant la Révolution, la commune porte le nom de Goule-d'Oie[10].

    Histoire

    Origine et Ancien Régime

    Les fouilles préventives réalisées sur le tracé de l'autoroute A87 en 2000 ont mis au jour des vestiges sur le site des Burettes. Difficiles à dater, il s'agit probablement d'une batterie de foyers à usage unique, à mettre en rapport avec les découvertes datant de la Tène (420-25 avant JC) sur le site de la petite Valinière à Saint-Fulgent[11].

    Lors de la conquête romaine, les habitants de la région étaient les Ambilatres (Ambilati). Alliés des Vénètes, battus par Jules César en 59 avant JC, leur pagus fut rattaché à la civitas des Pictons, ses alliés[12]. C'est l'origine du comté de Poitou.

    Les X-XIe siècles virent l'émergence de seigneurs féodaux qui remplacèrent l'autorité centrale carolingienne. Le comte du Poitou, d'abord fonctionnaire impérial, devint progressivement héréditaire. Le comte délègue une partie de son autorité à un vicomte, origine de la famille de Thouars. Le territoire couvert par la commune faisait partie de la baronnie des Essarts, mentionnée en 1099, relevant du vicomte de Thouars.

    La première mention de Saint André Goule d'Oie, antérieure à 1306, se trouve dans un texte ecclésiastique. Sanctus Andreas de Gula Anceris est alors un prieuré cure dont le titulaire est nommé par le père abbé de l'abbaye de Nieul sur l'Autise.

    Période révolutionnaire

    En 1792, le prieur de la paroisse, Louis Marie Joseph Allain, refuse de prêter serment à la constitution civile du clergé et prend la décision de vivre dans la clandestinité pour échapper aux persécutions des Républicains[13]. Il se cache parmi la population fidèle et tient le registre clandestin des actes de baptêmes, mariages et décès de sa paroisse. Ce registre est consultable en version numérisée sur le site www.archives.vendee.fr

    Le , les autorités républicaines envoient un détachement de gendarmes au bourg afin d'appréhender Jean-Aimé de Vaugiraud, suspecté de menées séditieuses. Les habitants de Saint-André obligent le maréchal des logis Salle et sa troupe à rebrousser chemin[14].

    Les 9 et , s'insurgeant contre la conscription, les jeunes de la commune sont mobilisés contre le tirage au sort par Christophe Cougnon et son frère François. Une troupe bat à mort Jacques Guesdon, maire de la commune, au motif d'avoir établi les listes de conscription et de les avoir remises aux autorités du district de Montaigu. Jean Marchand, son adjoint, subit le même sort[15].

    Christophe Cougnon devient le premier capitaine de la paroisse de Saint André à la suite de l'organisation de l'Armée catholique et royale du Centre, commandée par Charles Aimé de Royrand,

    Grièvement blessé, sans doute à la suite de la première bataille de Saint-Fulgent en (de nombreux auteurs le mentionnent mort, mais il décède en 1797[16]), peut-être resté invalide, son frère François Cougnon lui succède et est désormais le chef militaire de la paroisse. Il reçoit l'ordre du lis des mains du comte de Suzannet le puis se verra attribuer un fusil d'honneur donné au château des Tuileries le 11 juillet de l'an de grâce 1817 par Louis XVIII.

    Le bilan de cette période est lourd pour la commune : elle perd plus de 20 % de sa population par rapport à 1791 et 51 bâtiments ont été détruits par les colonnes infernales pour une valeur estimée à 19.320 francs en 1810[17].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1791 1792 Jean Bordron Royaliste  
    janvier 1793 10 mars 1793 Jacques Guesdon Royaliste  
    An V An VI François Fluzeau Royaliste  
    An VI An VIII Jean Bordron Royaliste  
    An VIII 1825 Simon-Pierre Herbreteau Royaliste  
    1826 1829 François Cougnon Royaliste  
    1829 1830 Léon de Tinguy Royaliste  
    1830 1835 Jean Bordron    
    1835 1848 Pierre Rochereau    
    1848 1871 Augustin Charpentier    
    1871 1877 Marcel de Brayer    
    1877 1888 Pierre Fontenau    
    1888 1896 Gaston Raffard de Marcilly    
    1896 1943 Eugène Grolleau    
    1943 1969 Marie Charrieau    
    1969 1977 Pierre Michenaud DVD  
    1977 1989 Roger Maindron[Note 3]    
    1989 2008 Gilbert Michenaud[Note 4]    
    2008 En cours Jacky Dallet[Note 5],[18] DVD
    UDI[19]
    conseiller technique avicole
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[21].

    En 2019, la commune comptait 1 892 habitants[Note 6], en augmentation de 7,26 % par rapport à 2013 (Vendée : +4,57 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
    1 0321 0061 1261 0721 2241 2811 3121 3661 387
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    1 4431 4911 5251 5491 5881 6901 7351 6661 566
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    1 5661 5611 3011 3001 3061 2171 1791 0821 145
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017
    1 0871 1131 2721 3531 3071 5491 5841 7181 832
    2019 - - - - - - - -
    1 892--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[10] puis Insee à partir de 2006[22].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 39,6 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (31,6 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 17,5 % la même année, alors qu'il est de 31,0 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 931 hommes pour 913 femmes, soit un taux de 50,49 % d'hommes, légèrement supérieur au taux départemental (48,84 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[23]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,3 
    90 ou +
    0,7 
    3,9 
    75-89 ans
    5,5 
    12,3 
    60-74 ans
    12,3 
    19,5 
    45-59 ans
    18,2 
    24,9 
    30-44 ans
    23,1 
    15,5 
    15-29 ans
    14,0 
    23,7 
    0-14 ans
    26,2 
    Pyramide des âges du département de la Vendée en 2018 en pourcentage[24]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,8 
    90 ou +
    2,1 
    8,4 
    75-89 ans
    11 
    19,5 
    60-74 ans
    20,4 
    20 
    45-59 ans
    19,4 
    18 
    30-44 ans
    17,1 
    14,9 
    15-29 ans
    13,2 
    18,5 
    0-14 ans
    16,8 

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Église Saint-André.

    Héraldique

    Blason
    D'azur au sautoir d'or chargé d'une coquille de gueules et cantonné de quatre oies en vol d'argent.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Légende

    Ferdinand Charpentier, dans son ouvrage Chez nous en 1793 (Saint-André-Goule-d'Oie), fait état de la légende du prêtre à la tête coupée. La légende raconte l'apparition d'un prêtre portant sa tête entre ses bras étant apparu à plusieurs reprises sur les chemins du villages avant de rapidement disparaitre. Le prêtre ferait référence à un prêtre martyr de la guerre de Vendée[25].

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Réélu en 1983.
    4. Réélu en 1995 et 2001.
    5. Réélu en 2014.
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Commune 34332 », Géofla, version 2.2, base de données de l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) sur les communes de la France métropolitaine, 2016 [lire en ligne].
    2. « Saint-André-Goule-d’Oie », Répertoire géographique des communes, fichier de l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) sur les communes de la Métropole, 2015.
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Saint-Fulgent », sur insee.fr (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    10. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    11. Laurence JEGO, ALDI, 2000
    12. Gilbert-Charles Picard, « La République des Pictons », in Comptes Rendus des Séances de l'Académie des Inscriptions et Belles Lettres.
    13. Abbé Barraud, Le Clergé Vendéen victime de la Révolution française, Luçon, 1905
    14. Charles-Louis Chassin, La Préparation de la Guerre de Vendée, Mayenne, 1973.
    15. Abbé Deniau, Histoire de la Guerre de Vendée, Angers, 1906-1911.
    16. Revue du Souvenir Vendéen, no 213, 2000.
    17. Archives Départementales de la Vendée, 1M392
    18. Site officiel de la préfecture de la Vendée - liste des maires(doc pdf)
    19. « Les élus UDI de la Vendée », sur le site de la fédération de la Vendée de l’UDI [lire en ligne].
    20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    23. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Saint-André-Goule-d'Oie (85196) », (consulté le ).
    24. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département de la Vendée (85) », (consulté le ).
    25. F. Charpentier, Chez nous en 1793 (Saint-André-Goule-d'Oie), récits d'un vieux Vendéen, (lire en ligne).

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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