Grossouvre

Grossouvre est une commune française située dans le département du Cher en région Centre-Val de Loire.

Pour les articles homonymes, voir Grossouvre (homonymie).

Ne doit pas être confondu avec Grossœuvre.

Grossouvre

Blason
Administration
Pays France
Région Centre-Val de Loire
Département Cher
Arrondissement Saint-Amand-Montrond
Intercommunalité CC Les Trois Provinces
Maire
Mandat
Michel Monseau
2020-2026
Code postal 18600
Code commune 18106
Démographie
Gentilé Grossouvrois
Population
municipale
266 hab. (2019 )
Densité 17 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 52′ 46″ nord, 2° 56′ 17″ est
Altitude Min. 182 m
Max. 230 m
Superficie 15,75 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Dun-sur-Auron
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Grossouvre
Géolocalisation sur la carte : France
Grossouvre
Géolocalisation sur la carte : Cher
Grossouvre
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Grossouvre

    Cette localité ne doit être confondue avec celle de Grossœuvre, dans l'Eure.

    Ses habitants sont appelés les Grossouvrois.

    Géographie

    Localisation

    Hydrographie

    La commune est située sur l'ancien canal de Berry et sur l'Aubois.

    Urbanisme

    Typologie

    Grossouvre est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (61,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (60,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (33,6 %), prairies (32,7 %), terres arables (28,7 %), zones urbanisées (2,8 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,1 %)[6].

    L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    Habitat et logement

    En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 165, alors qu'il était de 170 en 2013 et de 167 en 2008[I 1].

    Parmi ces logements, 78,2 % étaient des résidences principales, 7,9 % des résidences secondaires et 13,9 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 89,8 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 9,6 % des appartements[I 2].

    Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Grossouvre en 2018 en comparaison avec celle du Cher et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (7,9 %) supérieure à celle du département (7,5 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 71,8 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (74,2 % en 2013), contre 67,1 % pour le Cher et 57,5 pour la France entière[I 3].

    Le logement à Grossouvre en 2018.
    Typologie Grossouvre[I 1] Cher[I 4] France entière[I 5]
    Résidences principales (en %) 78,2 79,6 82,1
    Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 7,9 7,5 9,7
    Logements vacants (en %) 13,9 12,9 8,2

    Risques majeurs

    Le territoire de la commune de Grossouvre est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), mouvements de terrains et séisme (sismicité faible)[7]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[8].

    Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Grossouvre.

    La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[9]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 85,7 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (90 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 153 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 93 sont en en aléa moyen ou fort, soit 61 %, à comparer aux 83 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[10],[Carte 2].

    Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2019 et par des mouvements de terrain en 1999[7].

    Toponymie

    Les formes anciennes de la localité sont en français moyen Grosse soue 1342[11], Grosse soe 1447, Grosse souve 1483, Grossouve 1499, Gros-ouvre 1748, Grossouvre 1772.

    Les attestations du nom Grossouvre ne remontent qu'aux formes du français moyen, donc très tardives. Ce qui rend très hypothétique de le faire dériver du latin grossa aqua (grand réservoir d'eau), ou grossum opus (grande œuvre)[12]. Cependant Il pourrait être rapproché de Grossœuvre dans l'Eure, qui dérive de Grandis Silva, en 1137. Il pourrait être issu de grosse "grande étandue" + soue, sove attr. de selve, silva "forêt"[13] et pourrait signifier grossa silva (grande forêt).

    Histoire

    La commune de Grossouvre trouve son origine en la seigneurie de Grossouvre, cédée en 1364 à Jehan de Grivel[14],[15] par un duc de Bourbon, Louis II, dont il était le sénéchal et bailli[12]. Sous l'Ancien régime, la seigneurie de Grossouvre faisait en effet partie du Bourbonnais, comme Germigny, et a été rattachée après la Révolution au département du Cher alors que le département de l'Allier recouvre l'essentiel du Bourbonnais. Dès 1443 une forge est mentionnée à Grossouvre. Toutes les conditions y sont réunies pour les activités de métallurgie, il y a du minerai de fer, du bois pour chauffer les forges et fabriquer du charbon de bois et de l'eau avec les nombreux étangs

    En 1779, Jean-François Durand (Monteguet 1737 - Grossouvre 1802)[16], bailli du Breuil en Bourbonnais, reçoit la seigneurie de Grossouvre, affermée par le comte de Grivel, puis la lui achète en par contrat passé à Colmar. Il est le premier maître de forges « moderne » à Grossouvre. En 1791 il fait travailler à Grossouvre 840 ouvriers. Il coopérait avec les Forges de Guérigny exploitées par Pierre Babaud de la Chaussade. Jean-François Durand, seigneur de Grossouvre (il prête foi et hommage à la marquise de Bonneval en 1785), sera maire de la Chapelle-Hugon, la commune de Grossouvre n'existant pas encore. La plaque tombale en fonte de Jean-François est encore visible aujourd'hui dans le cimetière de la Chapelle-Hugon.

    François Durand de Grossouvre, fils de Jean-François, également maître de forges mais moins entreprenant que son père, vendra le château et les terres en 1822. Un célèbre maître de forges, Georges Dufaud (1777-1852), polytechnicien, dont le père dirigeait les Forges de Guérigny dans la Nièvre, développera les activités métallurgiques à Grossouvre à partir de 1815. Georges Dufaud introduit à Grossouvre l’affinage au coke dans un four à réverbère et substitue le laminoir au marteau dans la forge de Trézy, première en Fran

    Alexandre Aguado, marquis de Las Marimas, banquier espagnol, achète le château de Grossouvre en 1833.

    La commune de Grossouvre est créée le à partir de territoires des communes de Vereaux, La Chapelle-Hugon et Sancoins par la Loi 011-287 du [17],[18], à la suite d'une demande d'Olympe Aguado adressée au préfet du Cher[19]

    Politique et administration

    Rattachements administratifs

    La commune se trouve dans l'arrondissement de Saint-Amand-Montrond du département du Cher].

    Elle faisait partie depuis sa création en 1863 du canton de Sancoins[18]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.

    Rattachements électoraux

    Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton de Dun-sur-Auron

    Pour l'élection des députés, elle fait partie de la troisième circonscription du Cher.

    Intercommunalité

    Grossouvre est membre de la communauté de communes Les Trois Provinces, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé fin 2000 et auquel la commune a transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 En cours
    (au 2 décembre 2021)
    Michel Monseau   Agriculteur sur moyenne exploitation
    Réélu pour le mandat 2020-2026 [20],[21]

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1866. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[23].

    En 2019, la commune comptait 266 habitants[Note 2], en diminution de 7,64 % par rapport à 2013 (Cher : −3 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
    601513497521508501509506619
    1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
    621592608654550422429470420
    1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017 2019
    400331254238277282287274266
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[24].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    • On trouve à Grossouvre une usine de tuiles, la Tuilerie de l'Aubois, de la société Imerys.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Château de Grossouvre, des XIIIe et XVe siècles[25], propriété privée.
    • La halle à charbon de Grossouvre : musée sur les forges et l'industrie de la région[26].
    • "Les galeries" (1834) est l'immeuble HLM[Quoi ?] le plus ancien de France voir d'Europe[réf. nécessaire].
    • L'ancienne usine métallurgique (milieu du XIXe siècle)[27].

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Blason
    D'or à la bande échiquetée de sable et d'argent de deux tires
    Détails
    Armoiries des Grivel). Source M Simonin et JP Fernon
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Pour approfondir

    Bibliographie

    • Annie Laurent, Des fers de Loire à l'acier Martin : maîtres de forges en Berry et Nivernais, Bernard Royer, coll. « Saga », , 240 p. (ISBN 978-2908670295).

    Articles connexes

    Liens externes

    • « Grossouvre », Ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales, .

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
    2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )

    Site de l'Insee

    Autres sources

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. « Les risques près de chez moi - commune de Grossouvre », sur Géorisques (consulté le )
    8. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le )
    9. « Dossier départemental des risques majeurs dans le Cher », sur www.cher.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Mouvements de terrain.
    10. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
    11. BOYER (Hyppolithe) LATOUCHE (Robert) Dictionnaire topographique du département du Cher (1926), p. 193.
    12. Le Patrimoine des communes du Cher, Flohic Éditions, Tome II, page 923. (ISBN 2-84234-088-4). 2001.
    13. NEGRE (Ernest) Toponymie générale de la France (1998), t. 3, p. 1216.
    14. « Le château de Grossouvre et les Grivel », sur Pays Loire Val d'Aubois.
    15. « Epigraphie héraldique : les Grivel de Grossouvre, p. 199 », sur Revue historique, nobiliaire et biographique, t. X, dir. Louis Sandret, à Paris, 1875.
    16. « Jean-François Durand de Grossouvre (1737-1802) », sur Annales.org.
    17. Jean-Baptiste Duvergier, Collection complète des lois, décrets, ordonnances, règlements, et avis du conseil d'État. Tome 63, page 348.
    18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    19. Association Aubois de Terres et de Feux. Fascicule Grossouvre a 150 ans. Page 3.
    20. « Le maire Michel Monseau candidat », Le Berry républicain, (lire en ligne, consulté le ).
    21. « Répertoire national des maires » [txt], Répertoire national des élus, sur https://www.data.gouv.fr, (consulté le ).
    22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    25. « Le chateau de Grossouvre », notice no PA00125348, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    26. « L'Espace métal - Halle de Grossouvre », http://www.espacemetal.com (consulté le ).
    27. « L'ancienne usine métallurgique », notice no PA00135282, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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