Gustave de Clausonne

Gustave Fornier de Clausonne, dit de Clausonne (1797-1873) est un magistrat français.

Pour les autres membres de la famille, voir Famille Fornier de Clausonne.

Gustave de Clausonne
Gustave de Clausonne vers 1870.
Biographie
Naissance
Décès
(à 76 ans)
Nîmes
Nom de naissance
Louis Barthélemy Gustave Fornier de Clausonne
Nationalité
Activité
Famille
Père
Auguste de Clausonne (d)
Fratrie
Horace de Clausonne (d)
Conjoint
Florestine de Clausonne (d)
Enfants
Émile de Clausonne
Mathilde Silhol (d)
Élise de Rouville (d)
Autres informations
A travaillé pour
Religion

Biographie

Louis Barthélemy Gustave Fornier de Clausonne, baron de Lédenon, naît à Nîmes le [1]. Il est le fils de François Honoré Barthélémy Auguste Fornier de Clausonne (1760-1826), baron de Lédenon, magistrat, président de la cour royale de Nîmes, et de Jeanne Pauline Verdier-Allut (1774-1852), elle-même fille de Suzanne Verdier et nièce maternelle d'Antoine Allut[1]. Son frère, Casimir Horace Fornier de Clausonne (1798-1830), était avocat, marié avec Marie Suzanne Laure Donzel, et eut Paulin Henri Horace Fornier de Clausonne (1830-1892), magistrat.

Devenu auditeur à la cour d'appel de Nîmes (1819), il passe conseiller en 1828 et président de chambre en 1847[1]. Il prend sa retraite en 1866[1].

D'une vaste culture, il s'intéresse au droit comme à la musique[1]. Élu à l'Académie du Gard en 1858, il en secrétaire perpétuel de 1867 à sa mort[1]. Il occupe en parallèle de multiples fonctions au sein de l'Église réformée : membre du consistoire de Nîmes (1837-1866), il est à l'initiative d'œuvres d'assistance et d'écoles confessionnelles, et préside la Société biblique auxiliaire de sa ville à partir de 1832[1].

Sous la monarchie de Juillet, il est souscripteur et rédacteur du Journal du Gard, soutien du régime[2].

Ayant « une position originale au point de vue doctrinal », il combine un libéralisme « très modéré » et un attachement à la tradition et à l'institution des synodes[1]. En 1847, de conserve avec Ferdinand Fontanès et David Tachard, il propose une confédération des consistoires qui suppléerait les synodes[1]. Il s'oppose aussi à Frédéric Monod qui réclame une confession de foi[1].

Sous le Second Empire, il se veut équilibré : il vote souvent avec la minorité évangéliques contre les libéraux avancés, qui se voient ainsi refuser la majorité[1]. Contre la plupart des libéraux, il prône le maintien d'un synode national ; il en est d'ailleurs modérateur en 1872 : il propose alors une formule de compromis, mais ne peut éviter le schisme[1].

Il meurt le à Nîmes[1], près de 30 ans après son épouse Jeanne Louise Florestine Eveline Girard (1803-1834)[3]. Il a deux filles, Élise, épouse d'Henri de Rouville, et Gasparde Marie Mathilde, épouse d'Alfred Silhol, et un fils, Émile[1].

Ouvrages

  • Foi et Tolérance, Nîmes, Ballivet et Fabre, 1844 (BNF 30248203).
  • Deux nécessités du protestantisme en France, Nîmes, Ballivet et Fabre, 1846 (BNF 36347305).
  • La Foi à l'Évangile, Strasbourg, Silbermann, 1858 (BNF 30248202).
  • Notice sur M. le pasteur Fontanès, Nîmes, Clavel-Ballivet, 1863 (BNF 30248207).
  • Notice sur M. le baron Achille de Daunant, ancien pair de France, Nîmes, Clavel-Ballivet, 1868 (BNF 30248206).

Références

Annexes

Bibliographie

  • Danielle Bertrand-Fabre, « Florestine de Clausonne (1803-1834), une femme témoin de la vie des notables de Nîmes au XIXe siècle », Mémoires de l'Académie de Nîmes, t. 34, , p. 315-330 (lire en ligne).
  • Daniel Robert, « Clausonne (Fornier de), Gustave, baron de Clausonne », dans Patrick Cabanel et André Encrevé (dir.), Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours : A-C, t. I, Paris, Éditions de Paris, (ISBN 978-2-84621-190-1), p. 690-691.

Liens externes

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