Hénonville
Hénonville est une commune française située dans le département de l'Oise en région Hauts-de-France.
Hénonville | |||||
La mairie. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Oise | ||||
Arrondissement | Beauvais | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes des Sablons | ||||
Maire Mandat |
Hervé Le Marec 2020-2026 |
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Code postal | 60119 | ||||
Code commune | 60309 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Hénonvillois, Hénonvilloises | ||||
Population municipale |
873 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 128 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 12′ 28″ nord, 2° 03′ 14″ est | ||||
Altitude | Min. 80 m Max. 151 m |
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Superficie | 6,84 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Paris (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Chaumont-en-Vexin | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Oise
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Liens | |||||
Site web | http://www.mairiehenonville.fr | ||||
Géographie
Hénonville est une commune du Vexin français formée par les sites des buttes de Rosne et de la vallée de la Troësne.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pontoise - Aero », sur la commune de Boissy-l'Aillerie, mise en service en 1946[7] et qui se trouve à 16 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,9 °C et la hauteur de précipitations de 638,3 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Beauvais-Tillé », sur la commune de Tillé, mise en service en 1944 et à 29 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,4 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,6 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,1 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Hénonville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[14],[15],[16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire regroupe 1 929 communes[17],[18].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (73,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (75 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (69,1 %), forêts (17,1 %), zones urbanisées (9,2 %), prairies (4,5 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes latinisées Henonvilla en 1100 ; Henoldivilla en 1180 ; Henouvilla vers 1230[21].
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en -ville au sens ancien de « domaine rural », précédé de l'anthroponyme germanique Hanolt[22], dont la finale -olt, devenu -ou a été confondue par nasalisation avec la désinence -on de l'ancien cas régime des noms de personnes.
Histoire
Le baron d'Ivry possédait le château en février 1825 et y a invité à une chasse à courre son protégé le jeune peintre Alexandre-Gabriel Decamps (1803-1860). Celui-ci y a fait une étude Le vieux garde-chasse Gassois à Hénonville conservée au MUDO - Musée de l'Oise à Beauvais[23].
A la fin de la Seconde Guerre mondiale, un centre d'hébergement des déportés et réfugiés juifs est installé au château d'Hénonville. Le camp est administré par le Joint, l’ORT et l'Agoudat Israel de 1946 à 1952. Ce camp regroupait une Yechiva lituanienne, un centre pour orphelins juifs et un kibbutz.
Politique et administration
Population et société
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[31].
En 2019, la commune comptait 873 habitants[Note 8], en augmentation de 8,99 % par rapport à 2013 (Oise : +1,72 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 37,8 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 19,7 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 425 hommes pour 425 femmes, soit un taux de 50 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,11 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Hénonville compte deux monuments historiques sur son territoir :
- Château d'Hénonville (classé monument historique par arrêté du [36]) :
Un premier château, attesté au XIIIe siècle, est démoli sous la Grande Jacquerie et reconstruit en 1554. Il est rebâti en 1722 pour Pierre-François Ogier, Grand Audiencier de France (propriétaire en 1714).
Les fondations sont en grande partie celles du château d'origine, et l'on trouve au second étage, derrière des boiseries, des vestiges d'une tour médiévale. Le château est modernisé entre 1765 et 1771 par l'architecte parisien Jean Benoît Vincent Barré pour Jean-Marie Roslin d'Ivry, qui est l'un des premiers collectionneurs de Fragonard. Barré conserve les quatre tours d'angle, comme l'avait fait Germain Boffrand au château d'Haroué en Lorraine. Roslin d'Ivry a décoré son château de toiles de François Boucher comme Les lavandières (New York, Metropolitan Museum of Art).
En 1900, le château est acheté par la famille Bamberger. En 1939, M. Bamberger, ruiné, vide le château qui est occupé en 1940 par les Allemands, puis par les Américains en 1944. En 1946, M. Lejbel y installe pour l'Association d'enfants des déportés israélites. Après avoir appartenu à M. et Mme Van Themsche entre 1952 et 1975, il est racheté par la commune. Celle-ci a entamé sl'a restauré et aménagé en lieu de réception, de cérémonies et de séminaires[37]. - Croix de cimetière du XIVe siècle (classé monument historique par arrêté du [38],[39])
On peut également mentionner :
- Église de la Trinité du XIIe siècle au XVIe siècle
- Pigeonnier du XIIIe siècle
- Mémorial de la Ferme du Coudray en mémoire de l'équipage d'une « forteresse volante » de la 8e Air Force tombée le .
Personnalités liées à la commune
- René Dubos, (1901-1982) agronome, biologiste et écologue américain d'origine française, qui a passé son enfance au village.
- Iser Solomon (1880-1939). Une rue du village honore ce médecin franco-roumain, radiologue en chef de l'hôpital Saint-Antoine, pionnier de la radiologie et de la radiothérapie en France, propriétaire d'une maison 1 rue Bamberger, qui a été conseiller municipal de la commune[40].
Voir aussi
Bibliographie
- Bernhard Duhamel, Guide des églises du Vexin français : Hénonville, Paris, Éditions du Valhermeil, , 344 p. (ISBN 2-905684-23-2), p. 175-177
Articles connexes
Liens externes
- Site de la mairie
- Site personnel consacré à la commune.
- « Dossier complet : Commune de Hénonville (60309) », Recensement général de la population de 2017, INSEE, (consulté le ).
- « Hénonville », Ma commune, Ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales (consulté le ).
- Hénonville sur le site de l'Institut géographique national
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - », sur www.observatoireclimat-hautsdefrance.org (consulté le )
- « Station Météo-France Pontoise - Aero - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Hénonville et Boissy-l'Aillerie », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Pontoise - Aero - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Hénonville et Tillé », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Beauvais-Tillé - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Beauvais-Tillé - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Beauvais-Tillé - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Paris », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 348b.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, op. cit.
- Garde-Chasse, Base Joconde
- « Le maire et trois adjoints ne se représentent pas », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
- « Gérard Pacaud installé dans le fauteuil de maire », L'Écho du Thelle, no 524, , p. 8.
- P. C., « Le maire d’Hénonville démissionne : « Je ne veux pas y laisser ma santé » », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne).
- « Hervé le Marec est devenu le nouveau maire d’Hénonville », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne) « Hervé le Marec a été élu vendredi soir nouveau maire d'Hénonville. En avril, Gérard Pacaud, le premier magistrat, avait démissionné, peu de temps après la démission de trois adjoints, entraînant des élections partielles ».
- Sandrine Raffin, « Hénonville : Hervé le Marec en lice pour un second mandat : De nombreux chantiers sont en cours dans la commune, en cette fin de mandat. Assez pour motiver le maire sortant, Hervé le Marec à briguer un second mandat », L’Écho du Thelle, (lire en ligne, consulté le ) « Désigné 1eradjoint du nouveau maire Gérard Pacaud en 2014, il n’envisageait de lui succéder qu’en 2020. Mais à la suite de la démission de ce dernier, il sera finalement élu maire plus tôt que prévu, lors des élections partielles en juin 2016 ».
- « Répertoire national des maires » [txt], Répertoire national des élus, sur https://www.data.gouv.fr, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune d'Hénonville (60309) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département de l'Oise (60) », (consulté le ).
- « Château », notice no PA00114712, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « L'avenir très privé du château communal », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le ).
- « Croix », notice no PA00114713, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Roland Vasseur, « Richesse du patrimoine : croix de cimetière des XIIIe et XIVe siècles en Vexin français : La Croix d'Hénonville », Mémoires de la Société historique et archéologique de Pontoise, du Val d'Oise et du Vexin, Pontoise, nos 51-54, , p. 34-36 (ISSN 1148-8077).
- « Iser Solomon », Les personnages ayant vécu à Hénonville, sur https://www.amis-chateau-henonville.fr (consulté le ).
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