Hôtel de ville de Saint-Étienne
L'hôtel de ville de Saint-Étienne fut construit par les architectes Dalgabio en 1821.
Type | |
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Destination actuelle | |
Architecte |
Pierre-Antoine Dalgabio Jean-Michel Dalgabio |
Construction | |
Patrimonialité |
Recensé à l'inventaire général |
Pays | |
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Région | |
Département | |
Commune |
Coordonnées |
45° 26′ 25″ N, 4° 23′ 14″ E |
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Avant son emplacement définitif, la mairie a eu plusieurs adresses, passant de la vieille ville au XVIIIe siècle jusqu’à la rue de Roanne à la Révolution.
Architecture
En 1821, une ordonnance royale autorisa la construction d’un nouvel hôtel de ville le long de la rue de Roanne sur la place Monsieur (actuelle place de l'Hôtel-de-ville). L'édifice fut conçu par les architectes Pierre-Antoine Dalgabio et son neveu Jean-Michel Dalgabio.
Le bâtiment en carré est centré sur une cour à colonnades. L’entrée principale au sud est composée d'un grand escalier qui conduit à sept arcades. En 1864, l'édifice fut complété d'un dôme de 51 mètres de haut réalisé par l'architecte Boisson. Le dôme abritait une horloge et un carillon.
La mairie ne fut pas épargnée par les incendies, l'un en 1933 et surtout en 1952 qui endommagea le dôme et entraîna sa démolition. Dans les années 1970, la démolition de la mairie est envisagée mais le projet est abandonné après un référendum local.
Pour fêter le passage à l'an 2000 le grand carillon de 16 cloches fut reconstruit et placé sur la terrasse nord du bâtiment. Il sonne notamment à l'occasion des mariages.
Décor sculpté
En 1872, deux statues réalisées par le sculpteur Étienne Montagny (1816-1895), originaire de Saint-Étienne, furent installées dans la montée des escaliers, l'une représentant la Rubanerie et l'autre la Métallurgie. La représentation des corps du travail y est idéalisée, pour cacher les déformations physiques de l'ouvrier, de l'ouvrière. Même si l'on remarque que le mineur n'est pas représenté ici, ce mouvement d'esthétisation de l'ouvrier avait été animé, en particulier, par Louis Simonin, pour tenter de diminuer les effets moraux désastreux de coups du coup de grisou au Puits Jabin en 1867 (voir Société anonyme des houillères de Saint-Étienne). Le corps masculin du forgeron est représenté presque nu — alors que la nudité est évidemment proscrite dans une forge —, tandis que le corps féminin de la rubanerie reste vêtu. C'est une stratégie patronale pour faire accepter la misère ouvrière, et trouver de nouvelles recrues pour des métiers qui deviennent de plus en plus dangereux. Par leur coté académique, il s'agissait aussi de diminuer l'importance de la culture gaga (voir Parler gaga), plus populaire, même si des personnalités comme Jules Janin s'y investirent, culture qui, à l'époque, construisait sa propre mythologie ouvrière. [1],[2]
- Salle du conseil municipal
- Bureau du maire
- Escalier en colimaçon (cour intérieure)
- Salle de mariage
- Statue représentant la rubanerie et la passementerie
- Statue représentant l' industrie mécanique
- Partie arrière de l'édifice donnant sur la place Jean Jaurès avec le carillon
- Fontaine située à l'arrière de l'édifice et surnommé "Les cranques", commères en parler gaga
Bibliographie
- Crétin Claude et Centre d'études foréziennes, Histoire d'un hôtel de ville : La maison commune des Stéphanois, 1822-2002, Saint-Étienne, Publications de l'Université de Saint-Étienne, , 187 p. (ISBN 2-86272-253-7)
- Cendrine Sanquer, « « Hôtel de ville de Saint-Étienne », notice no IA42000040 », inventaire général du patrimoine culturel, 1996, notice no IA42000040, base Mérimée, ministère de la Culture
Références
- Mikaël Duarte, « Des corps en enfer. Une histoire des corps dans la région stéphanoise de la fin du XVIIIe à 1949 », HAL Thèses, Université de Lyon, (lire en ligne, consulté le )
- Jules (1804-1874) Auteur du texte Janin, Les Révolutions du pays des Gagas, par M. Jules Janin..., (lire en ligne)
Liens
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