Hanabusa Yoshitada
Le vicomte Hanabusa Yoshitada (花房 義質), également appelé Hanabusa Yoshimoto, né le au domaine d'Okayama et décédé à l'âge de 75 ans le à Tokyo, est un diplomate et homme politique japonais de l'ère Meiji.
花房 義質
Naissance |
Domaine d'Okayama, Japon |
---|---|
Décès |
Tokyo, Japon |
Nationalité | Japonaise |
Profession |
Diplomate, homme politique |
Formation |
Biographie
Hanabusa est le fils aîné de Hanabusa Tanren, un samouraï au service du domaine d'Okayama et premier maire de la ville d'Okayama. Il étudie le rangaku (études occidentales) à l'école tekijuku dirigée par le célèbre Ogata Kōan et est envoyé en 1868, immédiatement après la restauration de Meiji, en Europe et aux États-Unis pour étudier. À son retour en 1870, il est accepté au ministère des Affaires étrangères. La même année, il fait partie de la délégation japonaise envoyée à Pékin pour négocier l'ouverture de relations diplomatiques entre l'empire du Japon et la Chine des Qing.
En 1872, il est le secrétaire de Soejima Taneomi durant les négociations de l'incident du María Luz. Peu après, il est envoyé à Saint-Pétersbourg pour assister Enomoto Takeaki dans les négociations du traité de Saint-Pétersbourg de 1875 qui délimite officiellement la frontière entre le Japon et l'empire russe.
En 1877, Hanabusa est envoyé en Corée pour superviser l'ouverture du port de Busan, selon les termes du traité de Ganghwa signé l'année précédente avec le royaume Joseon. En 1879, Hanabusa est le premier diplomate japonais à prendre résidence et établir une légation permanente à Séoul[1].
Hanabusa est par la suite connu pour son implication dans l'incident d'Imo[2], une révolte de plusieurs unités de l'armée coréenne à Séoul le . Alors que les causes et les détails exacts de l'incident restent sujet à controverse, des actes de violence éclatent[3] et Hanabusa et ses aides sont forcés de fuir la légation[4], et sont secourus par un navire britannique, le Flying Fish (« Poisson volant »), au port de Chemulpo[5].
Le gouvernement japonais renvoie immédiatement Hanabusa à Séoul, avec quatre navires de guerre, trois navires de transport et un bataillon de soldats armés pour assurer sa sécurité[4]. Hanabusa est le négociateur japonais en chef pour le traité de Chemulpo, qui autorise une garnison japonaise à stationner en permanence à Séoul[4].
En , Hanabusa est transféré à Saint-Pétersbourg en tant qu'ambassadeur du Japon en Russie[6].
En , Hanabusa retourne à Tokyo où il est nommé conseiller au ministère de la maison impériale. En 1900, il est élevé au titre de baron (danshaku) selon le système de pairie kazoku. En , il devient vicomte (shishaku)[6].
En , Hanabusa est nommé au conseil privé[6]. En , il devient président de la Croix-Rouge japonaise[6].
Le vicomte Hanabusa meurt le [6].
Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Hanabusa Yoshitada » (voir la liste des auteurs).
- Rhee, Syngman et al. (2001). The Spirit of Independence: a Primer of Korean Modernization and Reform, pp. 164-166. sur Google Livres
- Pratt, Keith L. et al. (1999). "Imo Incident" in Korea: A Historical and Cultural Dictionary, pp. 184-185. sur Google Livres
- Nussbaum, Louis Frédéric et al. (2005). "Jingo-jihen" in Japan Encyclopedia, p. 422
- Iwao, Seiichi. (2002). "Saimoppo jōyaku" in Dictionnaire historique du Japon, Vol. II, p. 2314
- Kang, Jae-eun et al. (2006). The Land of Scholars: Two Thousand Years of Korean Confucianism, p. 463.
- National Diet Library (NDL), Hanabusa Yoshitada, related documents (花房義質関係文書).
Bibliographie
- Seiichi Iwao (en). (2002). Dictionnaire historique du Japon (Vol. I), (Vol. II) (with Teizō Iyanaga, Susumu Ishii, Shōichirō Yoshida et al.). Paris: Maisonneuve & Larose. (ISBN 2-7068-1632-5); (OCLC 51096469)
- Kang, Jae-eun and Suzanne Lee. (2006). The Land of Scholars : Two Thousand Years of Korean Confucianism. Paramus, New Jersey: Homa & Sekey Books. (ISBN 1-931907-37-4); (OCLC 60931394)
- Nussbaum, Louis Frédéric and Käthe Roth. (2005). Japan Encyclopedia. Cambridge: Harvard University Press. (ISBN 0-674-01753-6); (OCLC 48943301)
- Ono, Giichi and Hyoye Ouchi. (1922). War and Armament Expenditures of Japan. New York: Oxford university Press. (OCLC 1390434)
- Pratt, Keith L., Richard Rutt and James Hoare (1999). Korea: A Historical and Cultural Dictionary. London: RoutledgeCurzon. (ISBN 0-7007-0464-7); (OCLC 470644847)
- Rhee, Syngman and Han-Kyo Kim. (2001). The Spirit of Independence: a Primer of Korean Modernization and Reform. Honolulu: University of Hawaii Press. (ISBN 0-8248-2264-1); (OCLC 237455991)
Liens externes
- Portail de l’Empire du Japon