Hardecourt-aux-Bois

Hardecourt-aux-Bois est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.

Hardecourt-aux-Bois

La mairie et l'école.
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Péronne
Intercommunalité CC de la Haute Somme
Maire
Mandat
Bernard François
2020-2026
Code postal 80360
Code commune 80418
Démographie
Gentilé Hardecourtois
Population
municipale
84 hab. (2019 )
Densité 16 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 59′ 26″ nord, 2° 49′ 07″ est
Altitude Min. 75 m
Max. 146 m
Superficie 5,23 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Péronne
Législatives 5e circonscription de la Somme
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Hardecourt-aux-Bois
Géolocalisation sur la carte : France
Hardecourt-aux-Bois
Géolocalisation sur la carte : Somme
Hardecourt-aux-Bois
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Hardecourt-aux-Bois

    Géographie

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique
    Avec les communes environnantes
    1 : carte dynamique ; 2 : carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique ; 4 : avec les communes environnantes

    Hardecourt-aux-bois est un village rural de la Haute-Somme, situé sur le plateau agricole, en rive droite de la Somme, à 12 km à l'est d'Albert, 13 km au sud de Bapaume et 33 km au sud d'Arras, à 11 km au nord-ouest de Péronne (Somme) et 37 km au nord-ouest de Saint-Quentin, et à 39 km au nord-est d'Amiens.

    Il est aisément accessible depuis l'ancienne route nationale 338 (actuelle RD 938).

    En 2019, la localité est desservie par les autocars du réseau inter-urbain Trans'80, Hauts-de-France (ligne no 54, Lesbœufs - Péronne)[1].

    Panorama du village depuis la route de Maricourt.

    Communes limitrophes

    Montauban-de-Picardie Longueval Guillemont
    N Maurepas
    O    Hardecourt-aux-Bois    E
    S
    Maricourt Curlu

    Urbanisme

    Typologie

    Hardecourt-aux-Bois est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (90,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (85,2 %), forêts (9,8 %), zones agricoles hétérogènes (5 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Habitat et logement

    En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 50, alors qu'il était de 48 en 2013 et de 51 en 2008[I 1].

    Parmi ces logements, 78,4 % étaient des résidences principales, 19,4 % des résidences secondaires et 2,2 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 98 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 0 % des appartements[I 2].

    Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Hardecourt-aux-Bois en 2018 en comparaison avec celle de la Somme et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (19,4 %) supérieure à celle du département (8,3 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 94,9 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (97,4 % en 2013), contre 60,3 % pour la Somme et 57,5 pour la France entière[I 3].

    Le logement à Hardecourt-aux-Bois en 2018.
    Typologie Hardecourt-aux-Bois[I 1] Somme[I 4] France entière[I 5]
    Résidences principales (en %) 78,4 83,3 82,1
    Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 19,4 8,3 9,7
    Logements vacants (en %) 2,2 8,4 8,2

    Toponymie

    Hardecourt est, selon toute vraisemblance, un terme de formation germano-romane. Le radical « court », dérive du terme latin Curtis désignant une cour de ferme, une ferme puis un village. Le préfixe « Harde » serait dérivé du nom germanique d'un des propriétaires du lieu après les Invasions barbares des Ve siècle et VIe siècle[9].

    Histoire

    Officiers du 2e BCP dans les ruines d'Hardecourt pendant la bataille de la Somme.

    Comme beaucoup de communes des environs, Hardecourt eut énormément à souffrir des bombardements de la Première Guerre mondiale.

    Le , la commune est reprise par la 39e division d'infanterie, qui perd ce jour-là 400 soldats.

    Le village est considéré comme détruit à la fin de la guerre[10] et a été décoré de la Croix de guerre 1914-1918, le [11].

    Politique et administration

    Rattachements administratifs

    La commune se trouve dans l'arrondissement de Péronne du département de la Somme.

    Elle faisait partie depuis 1793 du canton de Combles[12]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.

    Rattachements électoraux

    Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton de Péronne

    Pour l'élection des députés, elle fait partie de la cinquième circonscription de la Somme.

    Intercommunalité

    Hardecourt-aux-Bois était membre de la communauté de communes du canton de Combles, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé fin 1993 et auquel la commune avait transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.

    Dans le cadre des dispositions de la loi du 16 décembre 2010 de réforme des collectivités territoriales, qui prévoit que les intercommunalités doivent regrouper au moins 5 000 habitants, cette intercommunalité a été dissoute et Hardecourt-aux-Bois a rejoint le , la communauté de communes de la Haute Somme.

    Tendances politiques et résultats

    Le village a été remarqué pour avoir été celui qui a le plus voté en pourcentage en France pour Marine Le Pen lors du premier tour de l'élection présidentielle de 2022, avec 39 bulletins à son nom, parmi les 52 votants, soit 78 % des suffrages exprimés, contre 3 pour Emmanuel Macron (6 %)[13].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    juin 1995 En cours
    (au 1er mai 2022[14])
    Bernard Francois EXD Chauffeur routier retraité
    Réélu pour le mandat 2020-2026[15],[16]

    Distinctions et labels

    Village fleuri : trois fleurs sont attribuées depuis 2007 par le Conseil des villes et villages Fleuris de France[17].

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[19].

    En 2019, la commune comptait 84 habitants[Note 2], en augmentation de 10,53 % par rapport à 2013 (Somme : −0,2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    480476513518597519527535506
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    524500490477458420416389509
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    44537729062118136125102119
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    1049972737384858474
    2014 2019 - - - - - - -
    8084-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[12] puis Insee à partir de 2006[20].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    L'histogramme met particulièrement en évidence le drame vécu par le village pendant la Première Guerre mondiale.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Église Saint-Martin :
      L'église du XIVe siècle, alors en mauvais état, est détruite lors de la Première Guerre mondiale.
      Elle est complètement reconstruite en brique de 1929 à 1932 suivant les plans de l'architecte Dom Bellot, moine bénédictin de l'abbaye de Solesmes[21], grâce à la générosité de la baronne Denys-Cochin, fondatrice de l’hôpital Cochin, dont le fils, le capitaine Augustin Cochin, a été tué à Hardecourt.
      Le fronton du portail d’entrée est orné d’une fresque représentant une Charité de saint Martin.
      L'église est protégée au titre des monuments historiques depuis 2020[22]
    • Chapelle à la Vierge noire[23].
    • Centre équestre du Coquelicot, qui, en 2021, accueille 52 chevaux et poneys de club et 24 chevaux de propriétaires et doté, outre le grand manège, d'un rond de longe où peuvent être accueillis les petits enfants et les personnes handicapées[24]

    Personnalités liées à la commune

    Plaque en hommage à Clovis, César Meurisse.
    • Clovis-César Meurisse, né le à Noyelles-sur-Selle, mort pour la France, fusillé dans la commune le 5 octobre 1914[25]. Une plaque commémorative placée sur l’église lui rend hommage.
    • Augustin Cochin, historien né en 1876 et mort à Hardecourt-aux-Bois le , lors de la bataille de la Somme.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    • « Hardecourt-aux-Bois », Ma commune, Ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales, .
    • Carte spéciale des régions dévastées : 13 SO, Cambrai [Sud Ouest], Service géographique de l'armée, (lire en ligne), lire en ligne sur Gallica.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Site de l'Insee

    Autres sources

    1. « Le réseau Trans'80 en ligne ».
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Charles Rostaing, Les Noms de lieux, Paris, Presses universitaires de France, 1969 pp. 71-72
    10. Carte spéciale des régions dévastées, document mentionné en liens externes, 1920.
    11. Journal officiel du 30 octobre 1920, p. 16878.
    12. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    13. Ludovic Lascombe, « Présidentielle 2022 : reportage à Hardecourt-aux-Bois, la commune qui a le plus voté Le Pen en France : Dans cette petite commune rurale au nord de Péronne dans l’est de la Somme, la candidate d’extrême droite a rassemblé 78 % des suffrages parmi les 50 suffrages exprimés, soit son meilleur score au niveau national », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
    14. « Le maire d’Hardecourt-aux-Bois et son épouse se sont redit oui », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ) « Bien que chauffeur routier, Bernard François prendra le temps d’être conseiller à 27 ans, premier adjoint à 33 ans et maire à 45 ans, en juin 1995 ».
    15. https://premium.courrier-picard.fr/id62253/article/2020-01-15/bernard-francois-veut-un-5e-mandat-hardecourt-aux-bois, « Bernard François veut un 5e mandat à Hardecourt-aux-Bois : À 70 ans, Bernard François sera candidat à sa réélection lors des Municipales de mars. », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
    16. Réélu pour le mandat 2020-2026 : « Bernard François réélu à l’unanimité à Hardecourt-aux-Bois », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ) « Bernard François a été investi pour la cinquième fois au poste de premier magistrat à l’unanimité (7 voix sur 7) ».
    17. Hardecourt-aux-Bois, commune labellisée.
    18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    21. (en + nl) « Dom Paul Bellot o.s.b., moine-architecte » (consulté le ).
    22. JORF n°0112 du 15 mai 2021 texte n° 39 Liste des immeubles protégés au titre des monuments historiques en 2020
    23. André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, Frédéric Paillart, coll. « Richesses en Somme », 4e trimestre 2003, 302 p., p. 264 (ASIN B000WR15W8).
    24. « Le centre équestre d’Hardecourt-aux-Bois multiplie ses actions : Avec un nouvel équipement pour accueillir son public, le centre équestre semble entamer une meilleure année que la précédente. », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
    25. Patrice Thurotte, « Clovis "César" MEURISSE », sur https://gw.geneanet.org/ (consulté le ).


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