Harold Wethey

Harold Edwin Wethey, né à Port Byron, dans l'État de New York le et mort à Ann Arbor, dans le Michigan, le , est un historien d'art américain. Il fut surtout spécialiste du Greco et du Titien.

Harold Wethey
Biographie
Naissance
Décès
(à 81 ans)
Ann Arbor
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Distinction
Œuvres principales
El Greco and his school (d)

Biographie

Wethey reçoit un bachelor's degree de la Cornell University et un doctorat de Harvard. Il enseigne au Bryn Mawr College et à la Washington University de Saint-Louis avant de rejoindre le corps enseignant de l'University of Michigan en 1940, où il est enseigne jusqu'à retraite en 1972. Wethey devient dans cette université président du département des beaux-arts. De son épouse Alice, il a un fils, David[1] En 2006, un document numérique est publié traitant de la vie et des travaux de Wethey dans Contemporary Authors, volume publié par Thomson Gale[2]

Travaux

Wethey est l'auteur de nombreux travaux, parmi lesquels Colonial Architecture and Sculpture in Peru[3], El Greco and His School en deux volumes[4], Alonso Cano[5], et trois volumes sur le Titien[1],[6]. Wethey a aussi écrit trois articles dans l' Encyclopædia Britannica : "El Greco", "Titian" et "History of Western Architecture"[7].

Recherches sur le Greco

La publication de El Greco and His School en 1962 rencontre un grand écho dans les cercles spécialisés. En 1937, une étude de l'historien d'art Rodolfo Pallucchini provoque l'identification d'œuvres qui sont acceptées comme étant du Greco. Palluchini lui attribue ainsi le triptyque de Modène de la Galleria Estense à Modène, sur la base de la signature visible sur la face postérieure du panneau central du triptyque (Χείρ Δομήνιχου, Fait des mains de Doménicos)[8],[9]. Néanmoins, Wethey écrit en 1962 El Greco and His School, catalogue raisonné beaucoup plus restrictif. Alors que l'historien d'art José Camón Aznar attribue entre 787 et 829 peintures au maître crétois, Wethey réduit ce nombre à 285 et Halldor Sœhner, spécialiste allemand de l'art espagnol, n'en reconnaît que 137[10].

Depuis 1962, la découverte de la Dormition de la Vierge et l'étude de documents d'époque par Nikolaos Panayotakis, Pandelis Prevelakis et Maria Constantoudaki, convainquent progressivement le milieu académique que l'opinion de Wethey selon laquelle le Greco n'avait rien produit en Crète n'était plus recevable. La découverte de cette Dormition conduit à l'attribution de trois autres œuvres signées de Doménicos au Greco (le Triptyque de Modène, Saint Luc peignant la Vierge à l'Enfant, et l'Adoration des Mages), puis aussi l'attribution de plus de tableaux, signés ou non (comme La Passion du Christ (Pietà aux Anges) peinte en 1566)[11], reconnus comme premiers travaux du Greco. Wethey accepte l'idée que le Greco soit l'auteur du Triptyque de Modène[12], cependant les querelles à propos du nombre d'œuvres n'ont jamais été résolues[13].

Notes et références

  1. (en)« Harold E. Wethey », The New York Times, (lire en ligne, consulté le )
  2. (en) Gale Reference Team, « Biography - Wethey, Harold E(dwin) (1902-1984): An article from: Contemporary Authors (HTML - Digital) » (consulté le )
  3. (en) Harold E. Wethey, Colonial Architecture and Sculpture in Peru, Harvard U.P. - Oxford U.P, (ISBN 0-8371-4080-3)
  4. (en) Harold E. Wethey, El Greco and His School, Princeton University Press,
  5. (en) Harold E. Wethey, Alonso Cano: Painter, Sculptor, Architect, Princeton University Press, (lire en ligne )
  6. (en) Harold E. Wethey, The Paintings of Titian, Complete Edition (Volumes: I-III), London Phaidon, 1969–1975
  7. (en) « Greco, El - Author: Harold E. Wethey (d. 1984) », dans Encyclopædia Britannica,
  8. (en) Mauricia Tazartes, El Greco (translated in Greek by Sofia Giannetsou), Explorer, (ISBN 960-7945-83-2), 25
  9. (en) Rodolfo Pallucchini, « Some Early Works by El Greco », The Burlington Magazine Publications, Ltd., vol. 90, no 542, , p. 130–135, 137 (JSTOR 869910)
  10. (en) Robin Cormack et Vassilaki Maria, « The Baptism of Christ New Light on Early El Greco », Apollo Magazine, (lire en ligne, consulté le )
    * Tazartes, 70.
  11. (en) Dalya Alberge, « Collector Is Vindicated as Icon Is Hailed as El Greco », Times Online, London, (lire en ligne, consulté le )
  12. (en) Harold E. Wethey, « El Greco in Rome and the Portrait of Vincenzo Anastagi », Studies in the History of Art, vol. 13, , p. 171–178
  13. (en) Richard G. Mann, « Tradition and Originality in El Greco's Work », The Medieval and Renaissance Association, vol. 23, , p. 83–110 (lire en ligne [archive du ] [PDF], consulté le )
  • Portail de l’histoire de l’art
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.