Highland (cheval)

Le Highland est une race de poney originaire d'Écosse. Comme tous les poneys britanniques semi-sauvages, il est très rustique. Longtemps utilisé comme poney de travail ou comme animal de bât par les fermiers écossais qui l'apprécient pour sa force et son agilité, il est désormais réputé pour l'équitation de loisir.

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Highland

Poney Highland gris dans le Pas-de-Calais
Région d’origine
Région Écosse
Caractéristiques
Morphologie Poney
Taille 1,30 m à 1,50 m ; plus généralement 1,40 m à 1,45 m
Poids Jusqu'à 600 kg
Robe Gène Dun systématique ; gris possible, pie interdit
Tête La tête est plutôt courte, dotée d'une belle ganache, le nez donne une impression 'carrée'. Le chanfrein est droit. Les oreilles sont courte et l'extrêmité est noire pour les sujets qui ne se sont pas gris.
Pieds La corne des sabots est noire.
Caractère Intelligent, courageux, peu être relativement indépendant de nature
Autre
Utilisation Excellent compagnon de randonnée, particulière endurant. Excelle en attelage.

Certains sujets sont également dotés d'un bon coup de saut. Pour les voyageurs au long court, c'est de par son comportement et gabarit le cheval bâté par excellence.

Histoire

La tradition locale veut que des chevaux sauvages aient gagné l'Écosse en passant par la Manche à l'époque où la Grande-Bretagne était reliée au continent, et que des ancêtres de la race Highland aient existé dès le VIIIe siècle av. J.-C.. Au Moyen Âge, les échanges entre l'Écosse et les pays scandinaves entraînent la propagation de petits chevaux de type Fjord[1]. Ses origines remontent plus vraisemblablement au début du XVIe siècle, où le Highland local aurait été croisé avec l'ancêtre du Percheron. Au cours des 200 ans suivants, la race aurait reçu un apport de sang espagnol. Les ducs d'Athol, les premiers éleveurs connus, ont ensuite apporté du sang oriental à la souche. Au XIXe siècle, un arabe syrien a fondé une lignée particulière sur l'île de Mull, la lignée de Calgary. L'influence du Clydesdale est aussi notable[2]. Le Highland a donc été croisé avec du Percheron, de l'Arabe et du Clydesdale[2].

Longtemps, deux types bien distincts existent chez la race. Le Western Highland est plus petit et plus léger que le Mainland, ou Garron, qui peut dépasser 1,50 m[1]. Le Highland est importé en France en 1969[3]. Il est désormais sélectionné plutôt dans sa version légère pour une équitation de loisir et de manège[4].

Description

Tête d'un étalon Highland à la robe souris.
Poney Highland primé

La taille au garrot de ce grand poney varie de 1,25 m à 1,44 m[4], certains peuvent même atteindre 1,50 m. C'est l'un des poneys les plus porteurs, il peut supporter des charges de plus de 100 kg.

Sa tête est bien faite, son encolure est forte et robuste. Ses yeux sont vifs et ses narines larges. Son dos est court et fort. Sa croupe est ronde et puissante. Ses membres sont courts et solides. Les crins de la crinière et de la queue sont abondants[4].

Certains Highlands ont des crinières particulièrement fournies notamment les étalons. Caractéristiques particulièrement appréciés des amateurs de la race.

Robes

Le standard autorise toutes les robes sauf le pie. Il y a beaucoup de sujets gris et bais, plus rarement noirs. Le gène Dun est fréquent, et donc les robes bai dun et souris, avec des marques primitives telles que la raie de mulet et les zébrures sur les membres[3].

Tous les Highlands sont porteurs du gène Dun. Ainsi ils ont tous une raie de mulet, toutes les extrémités des membres noires : oreilles, pieds, nez... marques moins ou plus visibles sur les poneys devenant gris avec le temps. Tous les dégradés de robe 'baie sauvage' sont possibles. En anglais les terminologies suivantes sont utilisés : yellow dun, bay dun, mouse dun, grey dun, etc...La robe noire est peu fréquente et peu recherchée car non typique de la race. Les sujets portant des marques blanches doivent être exclus de la reproduction ainsi aucune balzane ou sabots blancs n'est toléré.

Utilisations

Son utilisation première est liée à la chasse au cerf. Son calme assure au chasseur de tirer en toute tranquillité. Sa force et son pied sûr lui permettent de transporter la carcasse de l'animal même sur les terrains les plus difficiles[4]. Les habitants de l'Écosse emploient longtemps ces poneys pour une foule de tâches, telles que le bât pour transporter la tourbe, la garde des troupeaux de moutons et la cavalerie[1]. Très bon randonneur, le Highland a le pied sûr, le pas alerte et rapide et un mental d'acier. Il excelle aussi en attelage, avec sa force, sa puissance et son poitrail musclé. C'est un poney très attachant, au caractère calme et doux, très aimé des enfants.

Diffusion de l'élevage

La race est très présente en Écosse. Equus Survival Trust classe le Highland comme étant « vulnérable » (entre 500 et 1 500 femelles aptes à se reproduire) aux États-Unis, d'après l'évaluation de 2016[5]. En France, on compte 15 élevages et 10 étalons de la race en activité en 2013[3].

Notes et références

Notes

    Références

    1. Bataille 2007, p. 120.
    2. Edwards 2005, p. 66-67.
    3. AFPH - Association Française du Poney Highland, « Le Highland », Haras nationaux, (consulté le )
    4. Ravazzi 2002, p. 102.
    5. (en) « EQUUS SURVIVAL TRUST 2016 EQUINE CONSERVATION LIST », sur http://www.equus-survival-trust.org/, (consulté le ).

    Annexes

    Articles connexes

    Liens externes

    Bibliographie

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