Hippolyte-César de Chabrillan
Hippolyte-César Guigues de Moreton, marquis de Chabrillan est un officier et homme politique français né à Paris le , mort à Paris le [1].
Pour les autres membres de la famille, voir Famille Guigues de Moreton de Chabrillan.
Hippolyte-César de Chabrillan | |
Fonctions | |
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Député de la Drôme | |
– (1 an et 14 jours) |
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Député de la Drôme | |
– (7 ans, 2 mois et 20 jours) |
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Député de la Drôme | |
– (3 ans et 8 mois) |
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Biographie | |
Nom de naissance | Hippolyte, César Guigues de Morenton de Chabrillan |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Paris (Seine) |
Date de décès | |
Lieu de décès | Paris |
Nationalité | Française |
Enfants | Alfred-Philibert-Victor de Chabrillan, pair de France |
Officier de cavalerie, il émigre et sert dans l'armée de Condé ; il est arrêté en 1794, puis sauvé par le général Bonaparte. Lieutenant-colonel sous la Restauration, il est député de la Drôme de 1815 à 1820 et de 1824 à 1827 ; il intervient peu dans la vie parlementaire.
Biographie
Né en 1767, Hippolyte-César de Moreton de Chabrillan (généralement appelé Chabrillan, du nom de son titre) est le fils de Joseph-Dominique de Moreton de Chabrillan (1744-1793), maréchal de camp puis général de brigade, et d'Innocente-Aglaé de Vignerot du Plessis de Richelieu d'Aiguillon[2],[3].
Origine, titre
Il appartient à la branche aînée de la famille de Moreton de Chabrillan, famille du Dauphiné y possédant la terre de Chabrillan, érigée en marquisat par lettres-patentes en 1674[1]. Hippolyte-César hérite du titre de marquis de Chabrillan à la mort de son père en 1793.
Officier
Hippolyte-César de Chabrillan suit la carrière des armes. Il entre à l'école des chevau-légers, puis est officier dans le corps des carabiniers, où il devient capitaine en 1786, et est nommé premier écuyer de la comtesse d'Artois[3].
Il émigre en 1791, et fait la campagne de 1792 dans l'armée des émigrés commandée par le prince de Condé[2]. Il est arrêté en [4], et incarcéré à Toulon où il échappe au massacre des prisons de cette ville en , sauvé par les généraux Bonaparte et Bizanet[1],[5]. Transféré à Grasse, il est libéré en [5].
Chabrillan rentre dans une partie de ses biens après le 18 brumaire. Pendant le Premier Empire, il reste dans une réserve plutôt bienveillante[1].
Sous la Restauration, il reçoit plusieurs honneurs et une promotion rapide : chevalier de Saint-Louis le , il est nommé gentilhomme d'honneur de Monsieur en 1815, chef d'escadron le et lieutenant-colonel le [5],[6].
Député
Le collège électoral du département de la Drôme, dont il est président, l'élit député le , par 75 voix sur 131 votants et 185 inscrits. Il siège dans la majorité de la Chambre introuvable[1].
Chabrillan est réélu député le , par 63 voix sur 124 votants et 177 inscrits. Dans la session de 1819, il proteste contre la qualification de « représentants du peuple français » donnée aux députés dans une pétition. Il ne se présente pas aux élections du . Mais il est élu à la Chambre par le collège du département de la Drôme, le , avec 78 voix sur 119 votants et 142 inscrits, contre M. de Cordoue, député sortant, qui n'eut que 39 voix. Il siège à la Chambre septennale près de MM. de Villèle et de Corbière[1].
Selon plusieurs biographies pamphlétaires de l'époque, il est l'un des plus nuls parlementaires, paresseux, le premier à crier quand cinq heures sonnent : « A demain ! il est tard ! » ; il ne daigne pas se déplacer pour monter à la tribune et n'intervient que de sa place ; il demande que la Chambre ait plus de jours chômés, et prend prétexte d'obligations simultanées pour ne se rendre à aucune d'entre elles[7],[8].
Battu aux élections du , où il échoue avec 49 voix contre 54 accordées à M. de Cordoue, il quitte alors la vie publique[1].
Il meurt à Paris en 1835.
Vie familiale
Il épouse à Paris en Antoinette Françoise Marie de Caumont La Force[5] (fille du marquis de Caumont La Force et d'Adélaïde Luce Madeleine de Galard de Béarn-Brassac).
- Ils ont comme enfants :
- Joséphine-Marie-Zoé Guigues de Moreton de Chabrillan, née en 1788, mariée en 1818 avec Antoine-Joseph Godart, comte de Belbeuf.
- Alphonse-Louis-Isidore-César-Hippolyte Guigues de Moreton de Chabrillan (1790-1812), officier de carabiniers mort des blessures reçues à la bataille de Wiasma[9].
- Amédée-Luc Victor (1793-1794).
- Aglaé-Marie-Éléonore (1796-1798).
- Alfred-Philibert-Victor de Chabrillan (1800-1871), marquis de Chabrillan, pair de France de 1824 à 1848[2],[1].
- Fortunée-Louise-Innocente-Malvina Guigues de Moreton de Chabrillan (1801-1866), qui épouse en 1821 Auguste-Victor, comte de Masin de Bouy (1791-1868), lieutenant-colonel du 4e régiment de cuirassiers.
Fonctions parlementaires
Notes et références
- « Chabrillan (Hippolyte-César Guigues de Moreton, marquis de) », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition] [texte sur Sycomore].
- Adolphe Rochas, Biographie du Dauphiné: contenant l'histoire des hommes..., tome 2, Paris, Charavay, 1860.
- « de Moreton de Chabrillan » dans Lainé, Archives généalogiques et historiques de la noblesse de France, ou Recueil de preuves, mémoires et notices généalogiques..., Paris, 1841, tome 7, p. 51 de la numérotation sur la famille de Moreton.
- Il est arrêté au moment où il va passer en Angleterre selon Robert et Cougny (Dict. des parlement. fr. 1789-1889, 1891) ; le 22 décembre 1794, au moment où il veut passer d'Espagne en Angleterre, selon Lainé (Archives généalogiques et historiques de la noblesse de France..., 1841, t. 7) ; mais selon Adolphe Rochas (Biographie du Dauphiné..., t. 2, 1860), il aurait été arrêté après être rentré en France avant d'avoir obtenu sa radiation de la liste des émigrés.
- « de Moreton de Chabrillan » dans Lainé, Archives généalogiques et historiques de la noblesse de France, ou Recueil de preuves, mémoires et notices généalogiques..., Paris, 1841, tome 7, p. 52 de la numérotation sur la famille de Moreton.
- J. Brun-Durand, Dictionnaire biographique et biblio-iconographique de la Drôme..., tome 2 (H-Z), Grenoble, 1901, p. 180.
- Biographie des députés de la chambre septennale, 1826.
- L'Héritier et Deschamps, Biographie pittoresque des députés: portraits, mœurs et costumes, 1820, pages 55-57.
- « de Moreton de Chabrillan » dans Lainé, Archives généalogiques et historiques de la noblesse de France, ou Recueil de preuves, mémoires et notices généalogiques..., Paris, 1841, tome 7, p. 53 de la numérotation sur la famille de Moreton.
Sources bibliographiques
- « Chabrillan (Hippolyte-César Guigues de Moreton, marquis de) », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition] [texte sur Sycomore].
- « Moreton-Chabrillan », notice avec un paragraphe sur Hippolyte-César Guiges, dans Adolphe Rochas, Biographie du Dauphiné: contenant l'histoire des hommes nés dans cette province..., Paris, Charavay, 1860, tome 2, p. 170-172.
- « Hippolyte-César-Guigues de Moreton », dans Justin Brun-Durand, Dictionnaire biographique et biblio-iconographique de la Drôme : contenant des notices sur toutes les personnes de ce département qui se sont fait remarquer par leurs actions ou leurs travaux, avec l'indication de leurs ouvrages et de leurs portraits, tome 2 (H-Z), Grenoble, éd. H. Falque et F. Perrin, 1901, p. 180 (classé à Moreton) [lire en ligne].
- « Chabrillan (le marquis Moreton de) », dans la Biographie des députés de la chambre septennale, Paris, J-G Dentu, 1826, p. 129-131 [lire en ligne].
- « de Moreton de Chabrillan » dans Lainé, Archives généalogiques et historiques de la noblesse de France, ou Recueil de preuves, mémoires et notices généalogiques, servant à constater l'origine, la filiation, les alliances et les illustrations religieuses, civiles et militaires de diverses maisons et familles nobles du royaume, Paris, Lainé, 1841, tome 7 ; biographie de Hippolyte-César en pages 51 à 53 des 75 pages sur cette famille, classée à la lettre M ; ouvrage visible sous Google livres.
- « Chabrillan (de) », dans Louis François L'Héritier, Émile Deschamps, Biographie pittoresque des députés : portraits, mœurs et costumes, Delaunay, Pélicier et Ponthieu, 1820, p. 55-57 [lire en ligne].
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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