Honoré Zanchi
Honoré Zanchi, né le à Aigueze, est un tueur en série et criminel multirécidiviste français surnommé « Le Nettoyeur ».
Honoré Zanchi | ||
Tueur en série | ||
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Information | ||
Nom de naissance | Honoré Zanchi | |
Naissance | Aigueze (Gard) |
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Surnom | Le Nettoyeur Le Justicier Vengeur Le Vengeur casqué Le Chevalier Blanc |
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Condamnation | ||
Sentence | 30 ans de réclusion criminelle | |
Actions criminelles | Meurtres | |
Victimes | 4 | |
Période | - | |
Pays | France | |
Régions | Auvergne-Rhône-Alpes | |
Ville | Saint-Rambert-d'Albon, Arras-sur-Rhône | |
Arrestation | ||
Zanchi a tué à quatre reprises. Sa première victime, assassinée en , est un homme qui avait passé l’un de ses amis à tabac. Ses trois autres victimes, assassinés entre et , sont des motards qui, selon Zanchi, auraient assassiné son ami le plus proche, Jean-François André.
Entre 1979 et 2014, Honoré Zanchi a été condamné à 20 reprises, dont trois fois pour assassinats.
Biographie
Jeunesse
Honoré Zanchi naît le à Aigueze, dans le département du Gard[1]. Il est le troisième d’une fratrie de quatre enfants, nés respectivement en 1959, 1960 et 1964. Honoré Zanchi vit ses premières années à Aigueze, durant lesquelles tout se passe bien[2].
En 1969, âgé de 7 ans, Honoré et sa famille déménagent à Annonay, de manière brutale. À cette période-là, Honoré Zanchi semble affecté de ce changement. Il est alors livré à lui-même et commence à commettre de petits larcins puis vit de petits vols à l’étalage durant les années 1970[2].
En 1977, âgé de 15 ans, Zanchi quitte l’école, afin de se consacrer dans des travaux manuels[2].
Premiers faits délictueux
En 1978, Honoré Zanchi est âgé de 16 ans et trouve un emploi en tant que maçon. Pour subvenir à ses besoins financiers, Zanchi commet plusieurs cambriolages, dont l’un d’eux perpétré dans un cinéma d’Annonay. Il finit par être arrêté et se retrouver en prison, alors qu’il est encore mineur[2].
En 1979, âgé de 17 ans, Zanchi est condamné à six mois de prison avec sursis. Libéré de prison, Zanchi est condamné quelques mois plus tard, à six ans de prison ferme pour ces faits. Ses six mois de sursis s’ajoutant à sa peine, Zanchi passe presque un an en prison, avant d’être libéré de la maison d’arrêt, en 1980[2].
Durant les années 1980, Zanchi rencontre un jeune motard expert en la matière ; Jean-François André. Les deux jeunes hommes deviennent très proches l’un de l’autre et s’admirent comme étant deux frères ; Ils mettent leur amitié au-dessus de toutes limites. Zanchi devient rapidement motard et côtoie André ainsi que ses fréquentations. Zanchi n’est cependant pas rangé de ses faits délictueux et reprend sa série de cambriolages qui lui vaut plusieurs séjours en prison. À chaque libération de prison, Zanchi arpente davantage de routes afin de recommencer ses forfaits[2].
En 1985, alors que Jean-François André monte son futur bar, situé dans une grande bâtisse de la Thine (Drôme), Zanchi le rejoint ainsi qu’une trentaine d’autres motards. André est un amateur de Harley Davidson et est surnommé « La Pie ». Il monte lui-même sa propre affaire et sa passion parvient à se populariser de manière exponentielle. Bien qu’Honoré Zanchi commette ses méfaits solitairement, il reste néanmoins très proche d’André. Zanchi et André sont connus des services de police pour quelques trafics de stupéfiants, mais André évite la prison. Zanchi, en revanche, continue ses cambriolages et dévalise une trentaine de magasins de sport pour lesquels il regagne plusieurs fois la prison[2].
Il a un fils, né en de sa compagne qu’il a rencontrée à la fin des années 1980[2].
Dérive criminelle
Premier meurtre
En , Honoré Zanchi apprend que l’un de ses meilleurs amis vient de subir un lynchage et a été victime de coups et blessures volontaires par un autre homme, qu’il côtoie régulièrement. A l’appréhension de cette nouvelle, Zanchi se procure deux pistolets de calibre 9mm, sans avoir de permis de port d’armes à feu. L’objectif de Zanchi est de « venger » son ami, en donnant une « correction » à la personne qui lui a fait du mal. Zanchi qualifie son geste comme étant un « code d’honneur envers ses amis » afin de les « venger » si quelqu’un s’en prend à eux[2].
Le , au petit matin, Honoré Zanchi se rend voir le « passeur à tabac » de son ami. Il se met à surveiller le bar-restaurant de Saint-Rambert-d'Albon, qu’il fréquente quotidiennement. À la vue du « passeur à tabac », Zanchi sort son pistolet et lui tire dessus, à plusieurs reprises, et ce dernier meurt sur le coup. Après avoir commis son crime, Zanchi s’en va et décide de se rendre au commissariat, afin de se dénoncer de son crime. Placé en garde à vue, Zanchi avoue avoir voulu « venger » l’un de ses amis, en assassinant l’homme qui venait de le « passer à tabac ». Zanchi avoue être solidaire à l’écart de ses connaissances amicales. Il n’apprécie aucunement qu’une quelconque personne puisse s’en prendre à eux. À la fin de sa garde à vue, Zanchi est placé en détention provisoire pour homicide volontaire et port d’arme prohibé. Cette incarcération est son quatorzième séjour en prison, alors qu’il n’a pas encore 30 ans[2],[3].
En 1993, Zanchi est jugé par le Tribunal correctionnel pour port d’armes prohibé. Il est condamné à 2 ans de prison ferme.
En 1996, Honoré Zanchi est jugé devant la Cour d’assises du Gard, pour le meurtre du « passeur à tabac » de son ami. Il est, pour la première fois de sa vie, jugé devant une Cour d’assises. Solidaire envers ses amis, Zanchi avoue être responsable de son crime, en plaidant la « légitime défense » à l’égard de son ami. Les proches de Zanchi témoignent ainsi que ses autres amis qui, après son crime, le soutiennent fortement. La compagne de Zanchi, est également présente durant l’audience et le soutient toujours. Afin de justifier son meurtre, Zanchi avoue avoir agi en tant que « légitime défense » afin de « venger l’honneur » de son ami. Il avoue également avoir décidé de se procurer des armes quand son ami a été « passé à tabac ». Au terme de son procès, Honoré Zanchi est reconnu coupable d’homicide volontaire. La préméditation n’est, en revanche, pas retenue et Zanchi est condamné à 10 ans de réclusion criminelle[2],[3].
Libération et rechute délictueuse
En , Honoré Zanchi est libéré de prison, après presque 8 ans de détention. À la suite de sa libération, Zanchi retourne vivre avec sa compagne, qui le soutient toujours, malgré les faits qu’il ait commis. Il retourne également fréquenter Jean-François André, dit « La Pie », ainsi que toute la boîte et les fréquentations de « La Pie », qui ont évolué de manière exponentielle[2].
Le couple Zanchi-Alleon redivient solidaire et donne naissance à des jumeaux, le , alors que Zanchi n’est libre que depuis quelques mois[1]. Les deux benjamins du couple ont presque 10 ans de moins que le fils aîné, Angelino. Zanchi décide alors d’être un père de famille exemplaire et d’abandonner sa vie criminelle. Il souhaite consacrer du temps au près de ses fils, du fait que son aîné était trop jeune durant sa dernière arrestation (Angelino n’avait qu’un an).
En 2002, Zanchi retourne de nouveau en prison pour cambriolage. Il effectue quelques mois de détention, avant d'être libéré en [2].
Ultime tournant
Pour un article mieux détaillé sur l'affaire et les investigations, voir Affaire Jean-François André.
En , alors que Honoré Zanchi est libre depuis sept mois, ce dernier apprend que son meilleur ami, Jean-François André (dit « La Pie »), vient d’être assassiné près de chez lui, à l’âge de 42 ans. A l’appréhension de cette nouvelle, Zanchi est « dévasté » et « abattu ». Ce tournant fait que Zanchi se sent « coupable » de ne pas avoir pu protéger son ami de ce qui allait lui arriver. Fait rarissime ; lors de l’enterrement de « La Pie », des milliers de personnes, venant de différents pays, assistent à ses obsèques. Zanchi est également présent lors de l’enterrement de « La Pie »[2].
En , plusieurs arrestations ont lieu dans l’entourage de « La Pie », mais ne permettent pas assez de preuves afin d’inculper le moindre suspect. Zanchi est également interrogé mais s'avève totalement innocent au crime. En revanche, deux des suspects interrogés attirent quelques soupçons ; Michel Di-Bacco et Gerald Crouzet, mais ses derniers ne disposent d’aucun élément à charges envers le crime et sont également relâchés après leurs gardes à vue[2].
En , Honoré Zanchi est de nouveau arrêté pour port d’armes prohibé à la suite d’un cambriolage. Il a alors 42 ans. Il retourne alors en prison, alors qu’il n’est libre que depuis seize mois. A la suite d’une nouvelle condamnation (sa seizième), Honoré Zanchi est condamné à 30 mois de prison ferme pour son méfait[2].
En 2006, Honoré Zanchi est libéré de prison. De la même manière que les enquêteurs, Zanchi commence à avoir quelques soupçons à l’écart de Michel Di-Bacco et Gerald Crouzet dans le cas du meurtre de Jean-François André (« La Pie »). Afin de « venger » son ami, Zanchi prévoit de dérober des armes à feu pour commettre ses futurs crimes. Zanchi cambriole un nouveau magasin d’armes à feu où il est reconnu. Il s’échappe mais est arrêté et retourne de nouveau en prison, sans avoir eu l’occasion de se servir de ses armes. Durant sa détention, Zanchi renforce son envie de tuer ceux qu’il soupçonne être les assassins de Jean-François André (« La Pie »)[2].
En 2007, Honoré Zanchi est jugé devant le Tribunal correctionnel, pour son cambriolage commis avec détention d’armes à feu. Au terme de son jugement, Zanchi est de nouveau condamné à 30 mois de prison ferme. C’est sa dix-septième condamnation. À la suite de sa condamnation, Zanchi regagne sa prison, où il purge l’intégralité de sa peine. L’enquête sur l’assassinat de Jean-François André se poursuit durant la détention de Zanchi, mais se solde par un non-lieu au début 2008[2].
Libération et série de meurtres
Le , Honoré Zanchi est libéré de prison. À la suite de sa sortie de prison, Zanchi projette toujours son envie de receler des armes à feu, afin de « venger » son ami « La Pie ». Il décide, cependant, de les acheter mais sans pour autant avoir de permis de port d’armes. Après s’être procuré deux pistolets de 9mm, Zanchi décide de surveiller ses futures victimes afin de « venger » Jean-François André[2].
Le , dans l’après-midi, Gerald Crouzet roule à bard de sa voiture, à proximité d’Arras-sur-Rhône. Lors d’une intersection, Honoré Zanchi le croise, alors qu’il est au volant de sa voiture, puis l’entraîne non-loin d’un fossé. Une fois la voiture de Crouzet à l’arrêt, Zanchi pénètre à l’intérieur puis le maîtrise, en tirant une balle de pistolet près du crâne. Gravement blessé, Crouzet agonise puis décède quelques minutes plus tard. Entre-temps, Zanchi prend la fuite à bord de sa voiture. Le corps sans vie de Gerald Crouzet est découvert le jour même. Selon toutes constations et autopsies, la mort de Crouzet est classée comme étant une mort d’infarctus. La piste d’un homicide est, pour le moment, écartée et Gerald Crouzet est enterré au Cimetière d’Arras-sur-Rhône[2],[4].
En , Zanchi se confie à d’anciens amis de Jean-François André, en leur avouant avoir tué Gerald Crouzet afin de « laver l’honneur » d’André. Les motards, qui écoutent Zanchi, étaient extrêmement proches de Jean-François André, avant l’assassinat de ce dernier. Les aveux de Zanchi ne les rassurent cependant pas mais ces derniers refusent de le dénoncer, du fait que les motards soient solidaires. D’autres ex-amis d’André sont mis au courant mais ne déposent pas plainte contre Zanchi, du fait d’être également solidaires entre-eux. À la différence de son premier meurtre, Zanchi ne se rend pas au commissariat pour se dénoncer, du fait qu’il envisage de tuer Michel Di-Bacco ; qu’il soupçonne toujours d’être à l’origine du meurtre d’André[2].
Le , au petit matin, Honoré Zanchi se gare en mobylette devant le bar-restaurant d’Arras-sur-Rhône, en compagnie d'un complice (qui ne sera jamais identifié à cette date). Zanchi et son complice guettent l'entrée du bar, afin d’attendre Michel Di-Bacco. Di-Bacco est le propriétaire de ce bar-restaurant. Zanchi patiente durant un instant, jusqu’à ce qu’il aperçoive Di-Bacco. À la vue de sa future victime, Zanchi tire 13 balles de calibre 9mm sur Michel Di-Bacco et ce dernier, criblé de balles, meurt de manière instantanée. À la suite de son nouveau crime, Zanchi prend la fuite. À la découverte du corps sans vie de Michel Di-Bacco, une enquête est ouverte pour homicide volontaire avec préméditation. À la suite de ce début d’enquête, de nouveaux interrogatoires ont lieu dans l’entourage de Di-Bacco et de Zanchi[2].
En , alors que l’enquête débute sur la mort de Michel Di-Bacco, plusieurs proches du défunt parlent davantage sur une hostilité qu’il avait avec Jean-François André, cinq ans plus tôt. Plusieurs témoignages sont enregistrés par rapport aux affaires André et Di-Bacco, afin d’établir un rapprochement vis-à-vis des deux crimes. Zanchi est également mentionné comme étant un potentiel « vengeur », du fait de son passé criminel, mais les preuves ne sont pas assez suffisantes pour l’incriminer. Un autre témoignage permet d’établir un nouveau rapprochement avec la mort de Gerald Crouzet, survenue trois mois plus tôt[2].
En , le corps de Crouzet est exhumé et permet d’établir une mort par arme à feu non-accidentelle ; la mort est donc un homicide. La piste de Zanchi demeure ainsi suspecte à son égard, bien que les preuves ne soient toujours par suffisantes pour l’arrêter. Les enquêteurs décident alors de placer sa voiture sur écoute, afin d’intercepter des indices sur le potentiel tueur en série. Les écoutes durent plusieurs mois, mais s’avèrent cependant infructueuses[2].
Le , Honoré Zanchi arpente les routes d’Arras-sur-Rhône. Lorsqu’il circule, Zanchi croise Marc Nepote-Cit, un mécanicien de 35 ans. Nepote-Cit est également le meilleur ami de Michel Di-Bacco. La rencontre entre Zanchi et Nepote-Cit suscite une tension chez les deux hommes, du fait d’une grande hostilité vis-à-vis des meurtres de Michel Di-Bacco et Jean-François André. Ne supportant pas (une fois de plus) que l’un de ses ennemis lui résistent, Zanchi sort son pistolet 9mm et tire sur Nepote-Cit qui meurt de ses blessures. À la suite de son nouveau meurtre (le quatrième) Zanchi charge le corps de Nepote-Cit dans sa voiture puis l’abandonne à la Roche Péréandre ; lieu qu’il décrit comme étant la « Roche où a péri André ». Après avoir commis son quatrième meurtre, Zanchi s’en va[2].
Début , Zanchi livre à l’un de ses amis un témoignage sur le meurtre qui, de manière indirecte, sous-entend de vouloir déplacer le corps de Nepote-Cit. Les indices de Zanchi permettent alors de retrouver le corps sans vie du disparu, après ses confidences. L’enquête se tourne immédiatement sur Zanchi, comme étant le principal suspect. En revanche, les enquêteurs enquêtent également sur plusieurs connaissances de Zanchi, Crouzet, Di-Bacco et Nepote-Cit, afin de repérer quelques incohérences dans leurs propos[2],[5].
Le « Nettoyeur »
Le , Honoré Zanchi est arrêté à Annonay, alors qu’il séjourne chez une amie. En garde à vue, Zanchi nie farouchement les trois meurtres qui lui sont reprochés. En revanche, Zanchi reconnaît être un tireur au pistolet et se dit être « le plus grand braqueur de la région » et un « grand vengeur ». Le lendemain de l’arrestation de Zanchi, vingt-et-une autres personnes sont également arrêtés mais relâchés pour fautes de preuves. Zanchi est, cependant, accablé par les aveux des personnes avec lesquelles il avait revendiqué l’assassinat de Gerald Crouzet. Bien qu’il n’avoue aucun des trois meurtres qui lui sont reprochés, Zanchi ne se dit pas non-plus « étranger » aux meurtres, du fait qu’il ait, de ses propos, « vengé » son ami Jean-François André[5],[6].
Le , Honoré Zanchi est défrayé devant le juge d’instruction et est mis en examen pour les assassinats de Gerald Crouzet et de Michel Di-Bacco, puis que pour le meurtre de Marc Nepote-Cit, ainsi que pour port d’armes prohibé. Il est placé en détention provisoire, en l’attente d’être jugé[6].
Bien qu’Honoré Zanchi soit, désormais, un tueur en série (de plus d’être un tueur récidiviste), la famille de Jean-François André explique que Zanchi a toujours été affecté de la mort de son ami, qu’il considérait comme étant son « frère de lait ». A la suite de son placement en prison, Zanchi est surnommé par la presse « Le Nettoyeur », du fait d’avoir masqué la trace de ses crimes. Zanchi est également surnommé « Le Vengeur Casqué » et « Le Justicier Vengeur »[2],[5],[6].
Procès et condamnations
Le , Honoré Zanchi est jugé devant le Tribunal correctionnel de Privas, pour port d’armes prohibé, dont il s’est servi pour tuer à trois reprises. Au terme de son jugement, Zanchi est condamné à 30 mois de prison ferme[7]. Il retourne en détention préventive, en l’attente d’être jugé pour meurtre et assassinats. La défense de Zanchi est assurée par Me Jean-Yves Bret[2].
Le , le procès d’Honoré Zanchi débute devant la Cour d’assises de la Drôme, pour les assassinats de Gerald Crouzet et de Michel Di-Bacco, ainsi que le meurtre de Marc Nepote-Cit[8]. Il est alors âgé de 50 ans. Lors de son procès, Zanchi reste muet et ne s’explique sur aucun des trois crimes. Lors du procès, Zanchi est soutenu par son ex-compagne, ainsi que l’ex-épouse et la fille de Jean-François André. Lors de son jugement, Zanchi est jugé comme étant un « tueur en série faisant justice pour le crime » avec un risque de récidive très élevé. Selon les jurés, le cas de Zanchi se dessine par une « obsession du crime » lorsqu’il se sent « contraint » de tuer ses rivaux afin de « venger » ses alliés[2].
Le , Honoré Zanchi est reconnu coupable d’homicides volontaires avec préméditation, commis sur Gerald Crouzet et Michel Di-Bacco. Il est également reconnu coupable d’homicide volontaire sans préméditation sur Marc Nepote-Cit. À la suite des délibérations, Zanchi est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité. Il interjette appel de cette décision[2],[9].
Le , le procès en appel d’Honoré Zanchi débute, devant la Cour d’assises de l’Isère[10]. Me Sylvain Cormier est son nouvel avocat. La défense de Zanchi se penche sur le fait de sa « vengeance », du fait qu’elle soit intervenue de manière tardive, Me Cormier. La défense de Zanchi s’appuie sur le fait que Zanchi soit innocent, du fait qu’il n’a pas tué Gérard Crouzet, Michel Di-Bacco et Marc Nepote-Cit juste après que Jean-François André était assassiné. Me Cormier démontre que Zanchi n’est retourné en prison que neuf mois après la mort d’André ; ce qui, selon lui, est un moyen de démontrer qu’il est innocent, du fait que Zanchi aurait été incapable d’attendre cinq ans avant de « venger » André. La cour, en revanche, fait part du non-lieu sur l’Affaire Jean-François André, qui a été rendu quelques semaines avant la libération de Zanchi, renforçant une envie de tuer à l’égard d’une « vengeance »[2].
Le , au terme de son procès en appel, Honoré Zanchi est de nouveau reconnu coupable des assassinats, commis sur Gerald Crouzet et Michel Di-Bacco. ainsi que du meurtre commis sur Marc Nepote-Cit. Cependant, la cour d’assises lui accorde le bénéfice des circonstances atténuantes et le condamne à 30 ans de réclusion criminelle[11].
Honoré Zanchi et Me Sylvain Cormier forment un pourvoi en cassation, mais ce dernier est rejeté en 2015[2].
Notes et références
- « Fiches individuelles », sur d.maniouloux.free.fr (consulté le )
- « Vengeance au pays des motards - Faites entrer l'accusé », sur Télé 2 semaines (consulté le )
- « FAITS DIVERS. Une histoire de vengeance chez "Faites entrer l'accusé" », sur www.ledauphine.com (consulté le )
- « Espace de Recueillement de Monsieur Gerald CROUZET », sur www.libramemoria.com (consulté le )
- Par Le 3 mai 2009 à 07h00, « Le tueur de « bikers » voulait se venger », sur leparisien.fr, (consulté le )
- Par Le 2 mai 2009 à 18h53, « Les mystérieux meurtres de motards élucidés en Drôme-Ardèche », sur leparisien.fr, (consulté le )
- « Privas. 30 mois ferme pour Honoré Zanchi », sur www.ledauphine.com (consulté le )
- « VALENCE (DRÔME) . Cour d'assises : le procès d'Honoré Zanchi a commencé ce matin », sur www.ledauphine.com (consulté le )
- « Drôme: Verdict dans le procès d'Honoré Zanchi », sur France 3 Auvergne-Rhône-Alpes (consulté le )
- « grenoble - En un an, trois hommes avaient été retrouvés morts dans le nord de la Drôme et de l’Ardèche. Honoré Zanchi jugé en appel pour trois homicides », sur www.ledauphine.com (consulté le )
- « Honoré Zanchi condamné en appel à trente ans de prison », sur France Bleu, (consulté le )
Documentaires télévisés
- « Vengeance au pays des motards » le dans Faites entrer l'accusé présenté par Frédérique Lantieri sur France 2.
- « Vengeance au pays des bikers » (deuxième reportage) dans « ... dans le Dauphiné » le dans Crimes sur NRJ 12.
Articles connexes
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