Harley-Davidson

Harley-Davidson est un fabricant de motocyclettes basé à Milwaukee aux États-Unis. L'entreprise a été fondée en 1903. Harley-Davidson est en 2022 un des plus grands constructeurs au monde de grosses cylindrées (plus de 700 cm3).

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Harley-Davidson

Logo de Harley-Davidson.

Création 1903
Fondateurs William Harley et Arthur Davidson
Personnages clés James L. Ziemer, CEO
Thomas E. Bergmann, CFO
James A. McCaslin, Div. President et Div. COO
Donna F. Zarcone, Div. President et Div. COO
Forme juridique Société anonyme
Action New York Stock Exchange (HOG)
Slogan The Harley-Davidson makes good because it is made good. (1910)[1]
« Les Harley-Davidson marchent bien car elles sont bien faites. »
Siège social Milwaukee (Wisconsin)
États-Unis
Activité Constructeur de motos
Produits Motocyclettes (194252 unités produites en 2021)
Filiales LiveWire (d)
Effectif Environ 5 880 (2021)
Site web www.harley-davidson.com

Chiffre d'affaires 4,54 milliards $ (2021)

Histoire

Innovations et évolutions depuis 1903

Harley-Davidson a réalisé de très nombreuses innovations et évolutions depuis sa création en 1903, présentées de façon chronologique dans la liste ci-dessous

Les plus importantes sont détaillées et commentées ensuite dans les paragraphes dédiés à chaque période de l'activité de la marque.

Fondation (1903-1916)

De gauche à droite : William Davidson, Walter Davidson, Arthur Davidson et William Harley.
Harley-Davidson 1907.

L'entreprise Harley-Davidson a un début modeste en 1903 quand William Harley alors âgé de 21 ans, et Arthur Davidson (20 ans) construisent un prototype de bicyclette motorisée dans la cuisine de la mère de Davidson, mais les vapeurs d'essence provoquent des explosions. Les deux jeunes hommes poursuivent le développement de leur engin dans le garage minuscule d'un de leurs amis, Henry Melk, à Milwaukee[20] qui possède un tour d'usinage[21].

Le père Davidson met à leur disposition son abri de jardin, atelier dans lequel ils ne produisent que trois motocyclettes les deux premières années. Ils sont aidés des frères William et Walter Davidson. Le modèle de production est la « Silent Grey », un monocylindre à soupape d'admission automatique et dépourvue de boîte de vitesses. Puis ils fondent officiellement la société le [réf. souhaitée]sous le nom "Harley-Davidson Motor Company" (HDMC). Le dessin du cadre est changé et la production de cette année-là est de trois engins.

Les employés de Harley et leur production devant l'atelier avenue Juneau (1906).

En 1906, elle ouvre son premier atelier avenue Juneau, qui est toujours le lieu du siège social. La Silent Gray Fellow, avec un moteur de 440 cc, est vendue 200$ et la production atteint 50 unités[22].

En 1907, Walter Davidson devient le premier président de la Harley-Davidson Motor Company. William Harley est nommé ingénieur en chef. Arthur Davidson est chargé de la partie commerciale tandis que William Davidson dirige l'atelier. Les actions sont également réparties entre les quatre fondateurs. Walter Davidson incite ses associés à fabriquer des motos plus grosses et plus rapides pour remporter des courses. Dix-huit employés travaillent pour la Motor Co, la production atteint 150 unités[5] .

En 1908, Harley-Davidson fait ses débuts en compétition : Walter Davidson, âgé de 32 ans, s'engage pour l'endurance de « New York's Catskill Mountain » avec sa Silent Grey Fellow personnelle. Il remporte en juin la course avec le score parfait de mille points devant soixante-deux autres participants. Le week-end suivant, Walter gagne un Economic Run à Long Island en parcourant 188 miles avec un gallon d'essence[5]. À la suite de ces victoires, les concessionnaires voient les ventes s'envoler. Le monocylindre délivre 4 ch et atteint 75 km/h.

Bielles « fourche et lame » ou « couteau et fourche ».

William Harley, de retour de l'université, étudie un moteur plus puissant ; au lieu de créer un tout nouveau bloc, il greffe directement sur la Silent Grey Felow un deuxième cylindre. William Harley utilise une bielle en fourche qui s'associe dans le même plan à la bielle du monocylindre sur le vilebrequin. Le V-twin Harley est né.

Milwaukee inaugure un système de numérotation faisant de l'année 1904 l'année zéro de la production. Les modèles 1908 sont donc appelés « Model 4 ». La première moto vendue à un service de police est livrée cette année au département de police de Détroit[23]. La production totale est de 450 exemplaires.

En 1909, Harley-Davidson propose à la vente son tout premier bicylindre. Il est déjà en V et calé à 45°. Il produit 7 ch Les soupapes d'admission ne sont plus poussées, mais culbutées comme sur le monocylindre. Le V-twin atteint 97 km/h. C'est alors la moto la plus rapide du marché. Seulement 27 V-twins trouveront preneur, alors que 1 100 monocylindres sont vendus. Le bicylindre sera retiré de la vente, car il n'est pas équipé d'un tendeur de courroie, contrairement au monocylindre. Le tendeur de courroie fait alors office d'embrayage. Privée de cette pièce, la moto est un calvaire, il faut couper le moteur à chaque arrêt puis la redémarrer en pédalant. HDMC publie son premier catalogue de pièces détachées[5].

En 1910, la Harley-Davidson Motor Company utilise pour la première fois le fameux logo dit « Bar & Shield »[24], qui devient une marque déposée en 1911[25]. Le monocylindre de 492 cm3 produit désormais 4,34 ch sous la dénomination « Model 6 ». La moto produite alors pèse moins de 100 kg.

En 1911, le bicylindre est fiable et utilisable quotidiennement. Le succès de l'entreprise commence à attirer l'attention et la concurrence (150 types de motos ont déjà été construits aux États-Unis jusqu'en 1911).

Harley X8E bicylindre (1912). On voit le levier de changement de vitesses sur le côté gauche du réservoir.

1912 est une grande année dans l'évolution de la marque ; le modèle X8E de 1 000 cm3 (61 pouces3, aussi noté 61 ci) est un succès grâce à un système d'embrayage placé dans le moyeu de la roue arrière par William Harley. Appelé « free wheel control », celui-ci est commandé de la main gauche par un imposant levier. Fin 1912, Harley-Davidson propose au choix une transmission finale par courroie en cuir ou par chaîne. Plus de deux cents concessionnaires sont alors répartis dans le pays[25].

En 1913, l'atelier est devenu une usine de 28 000 m2 et l'entreprise domine le marché avec une production de 12 904 machines livrées depuis la création de HDMC[25]. Et fin 1916, la capacité de production de HDMC est de 5000 machines/an[25].

Première Guerre mondiale et années '20

Harley 18F version militaire avec et sans side-car. Noter les pneus blancs, les étuis à fusil et les longues béquilles. (1918)

En 1917, les États-Unis d'Amérique entrent en guerre en Europe. Les forces armées américaines demandent des motos. Elles en avaient déjà utilisé dans des escarmouches avec Pancho Villa, mais la première guerre mondiale est le premier conflit avec une utilisation massive de motos, puisque vingt mille machines y seront affectées, avec plusieurs versions notamment porte mitrailleuse ou side-cars. L'essentiel est fourni par Harley qui, tant que la guerre dure, consacre environ la moitié de sa capacité de production aux modèles J61 F-Head destinés à l'armée[26]. Harley crée en outre un programme de formation de mécaniciens militaires, qui sera ensuite reconverti pour former des mécaniciens civils[27].

Harley WJ flat twin (1922)

De 1919 à 1923 Harley produit en outre un modèle entièrement différent: le Model W Sport Twin dont le moteur est un flat twin de 584cc[28].

En 1920, Harley-Davidson est officiellement le plus grand fabricant de motos au monde. Les motos de la marque sont distribuées dans 67 pays pour un total de 28 189 machines. En 1921, une Harley-Davidson est la première à gagner une course à une moyenne supérieure à 160 km/h.

Harley Peashooter monocylindre 350cc (1927)

Mais le marché américain des motos se contracte dès le début des années 20. Nombre de clients préfèrent acheter une voiture, dont les prix ont fortement baissé. Ainsi, par exemple, une Ford T est vendue 460$ en 1921[29], quand la Harley JDH est alors proposée à 375$. Les ventes de Harley sont quasiment divisées par trois entre 1920 (28000 unités vendues) et 1921, année qui, avec seulement 10000 unités vendues, marque le premier exercice déficitaire de la société[30].

Harley-Davidson lance alors un vaste plan de baisse des coûts et de relance des ventes civiles aux USA (sortie de la JD 74 1200 cc, mise en place d'achat à crédit pour les particuliers), en Europe (où le monocylindre 350 cc Peashooter rencontre du succès) et au Japon[31].

Harley JD avec frein avant à tambour (1928)

Plusieurs améliorations sont apportées à la gamme, notamment un frein sur la roue avant en 1928 et une cylindrée augmentée. Quant au réservoir d'essence, il prend en 1925 la forme en goutte d'eau qui perdure jusqu'à présent.

En 1929, Harley a fortement remonté ses ventes avec 22000 unités vendues[31].

C'est alors le choc de la crise de 1929 et le début de la grande dépression qui frappe toute l'économie américaine. Le marché américain, qui avait atteint à son meilleur 32000 unités/an, tombe à 6000 unités en 1933, dont 3703 Harley[12]. Sur les quelques 200 fabricants américains de motos qui existaient avant guerre, seuls 2 survivront à cette crise: Harley-Davidson et Indian[30][32],[33].

Années '30 et Seconde Guerre mondiale

Servi Car avec fourche à parallélogramme type Springer

En 1932, Harley-Davidson commercialise son premier trike, le Servi-car, une moto WL de 750 cm3 dont l'arrière transformé supporte une malle: proposé à 450$, le Servi-car trouve immédiatement une très large variété d'utilisateurs civils (commerçants, livreurs, familles) mais aussi institutionnels (police, pompiers). Il sera produit jusqu'en 1974, bénéficiant au fil des années de plusieurs améliorations: marche arrière (1934), moteur plus puissant (1937), démarreur électrique (1964), freins arrière à disque (1973)[8].

En 1934, les ventes réalisées par HDMC sont remontées à 10000 unités, et en 1935 Harley commence à produire au Japon[34].

Fin 1941, les USA entrent en guerre. Comme lors du précédent conflit mondial, les forces armées américaines passent de très importantes commandes de motos, tant pour leurs propres besoins que pour équiper leurs alliés[12][35].

HD WLA (1944). Le levier de changement de vitesses est visible à gauche du réservoir.

HDMC propose avec succès un modèle, baptisé WLA, dérivé du WL civil, qui utilise le très robuste moteur Flathead 45 de 742 cc produit depuis 1929, avec une boite de vitesses à 4 rapports commandée par un levier situé à gauche du réservoir[12][35]. Et HDMC lance en 1941 une formation spécifique pour les mécaniciens militaires[34].

Harley-Davidson bénéficie largement des commandes militaires, auxquelles elle consacre la quasi-totalité de ses capacités de production: le modèle WLA , et sa variante WLC développée pour les forces armées canadiennes[36], sont livrés à 88000 exemplaires en version solo (UA) ou side-car (USA), dont un tiers fournis à la Russie[35]. La production de ces modèles atteint 27000 unités sur la seule année 1943[8].

Harley Model XA à moteur flat twin (1942)

À la demande de l'armée américaine, HDMC développe en outre le modèle XA: destiné aux opérations en Afrique du Nord et basé sur un moteur "flat-twin" [28]de 739 cc (semblable à ceux utilisé par BMW) avec changement de vitesses au pied, il ne sera produit qu'à environ 1000 exemplaires en 1942-43[35][8].

Harley sera récompensé par plusieurs Army-Navy "E" Awards pour sa contribution à l'effort de guerre[37].

Après guerre et années '50 : concurrence européenne

L'immédiat après guerre est une période faste pour Harley: la production atteint un sommet historique de 31000 unités en 1948[38].

Harley Model S monocylindre 125 cc 2 temps (1948)

A la fin de la guerre, Harley décide de se lancer sur le marché des petites cylindrées, visant notamment le marché des soldats américains de retour au pays qui n'avaient pas les moyens d'acheter une grosse cylindrée. C'est le début de 30 ans de présence de Harley dans le segment des petites et moyennes cylindrées. Le premier modèle, lancé en 1947, est le S-125, un monocylindre 2 temps basé sur les plans de la société allemande DKW, également utilisés par l'anglais BSA pour son modèle Bantam. Mais les ventes, à environ 4000 unités /an, sont moitié moindres qu'espéré, malgré l'apparition d'une fourche télescopique en 1951. La production s'arrête en 1952. Son successeur, le ST-165, un peu plus puissant, est produit de 1953 à 1959. En 1955, Harley tente de nouveau de vendre un 125cc monocylindre 2 temps, le Model B "Hummer", dont il décline une version 165cc en 1960, la BT Super Ten. La production de la ligne B/BT Super Ten s'arrête en 1961[39].

Harley FL Hydra Glide (1949)

L'Hydra Glide, premier modèle équipé du nouveau moteur Panhead, initialement proposé en deux versions (1000 et 1200 cc), et à avoir une fourche télescopique[14], renouvelle l'offre de haut de gamme en 1949.

Mais dès le début des années '50, la concurrence anglaise, s'intensifie: Triumph se déploie rapidement aux USA , proposant des modèles, comme la 650 Thunderbird 6T[40], plus performants, plus légers, plus maniables et plus fiables que ceux de Harley et Indian[38].

Harley KH (1955)

Harley tente de réagir avec le Model K, lancé en 1952: c'est la première Harley à être suspendue à l'avant et à l'arrière et à avoir de série un changement de vitesse au pied. Mais son moteur est de conception ancienne, ses performances restent bien inférieures à celles de la Triumph Thunderbird (135 km/h pour la Harley contre plus de 160 km/h pour la Triumph), et elle pâtit de problèmes initiaux de fiabilité. Malgré plusieurs améliorations et variantes, Harley ne vendra que 7700 Model K entre 1952 et 1956[38][41].

Indian fait faillite en 1953. Harley devient alors le seul fabricant américain de motos, mais ses ventes aux USA et en Europe s'effondrent: la production n'est plus que 12000 machines en 1955.

Harley Sportster XL 883 (1957)
Harley Duo Glide (1958)

La contre-attaque de Harley arrive en 1957, avec la sortie du XL Sportster 883 qui inaugure la très longue lignée des sportsters et devient un modèle de référence dans la gamme. Equipé du nouveau moteur Ironhead de 883 cc à soupapes en tête et proposé à 1103 $, le Sportster XL représente dès sa sortie plus de 20% des ventes de la marque, et sa notoriété s'accélère avec la sortie de variantes à haute compression (XLH/XLCH) dès 1958. La gamme Sportster sera continûment poursuivie jusqu'à nos jours, avec des moteurs de 1000 puis 1200 cc.[42]

Le haut de gamme de Harley est de nouveau renouvelé en 1958 avec la Duo Glide, entièrement suspendue et à changement de vitesse au pied, qui remplace l'Hydra Glide.

Années '60 : concurrence japonaise et diversification

En 1959, Honda ouvre un bureau à Los Angeles, puis renforcera régulièrement son implantation (usines, réseau de distribution, centres de recherche), vendant 1 millions de motos aux USA en 10 ans [43],[44].

Cette nouvelle vague de concurrence, d'origine japonaise cette fois, bouleverse le marché américain.

Face à cette situation, Harley va lancer plusieurs initiatives visant à élargir et diversifier ses marchés.

Harley Topper 165cc (1963)

Harley va en particulier étoffer son offre de petites cylindrées deux temps fabriquées aux USA, en lançant, en 1960, le Topper. Seul scooter jamais produit par Harley, il est équipé d'un moteur 2 temps de 165cc dont l'unique cylindre est disposé horizontalement. Le Topper a des caractéristiques intéressantes, notamment une transmission entièrement automatique, un moteur monté sur silent blocks, un frein de parking et un vaste volume de rangement sous la selle. Mais proposé à 430 $, il ne convainc que 4000 preneurs la première année, et 500 seulement en 1965, dernière année de commercialisation.

A partir de 1962, Harley lance une famille de 3 motos dont le moteur est dérivé de celui de la BT Super Ten avec une cylindrée portée à 175cc: la BT Pacer, pour un usage routier, la BT Ranger pour un usage "off road", et la BT Scat pour un usage mixte. Elles seront dotées d'une suspension arrière en 1963. La Ranger disparait du catalogue en 1963, la Scat et la Pacer 2 ans plus tard. Leur successeur, le BT Bobcat, ne sera produit qu'une année (1966), et sera le dernier modèle de petite cylindrée fabriqué par Harley aux USA.[39]

Aermacchi Harley Davidson 250 cc monocylindre 4 temps (1967)
Publicité pour les M-50 et Bobcat (1966)

Pour pouvoir proposer des motos de moyenne cylindrée, Harley décide, en 1960, de devenir actionnaire à hauteur de 50% de la division moto du groupe italien Aermacchi pour y fabriquer des modèles qui, importés d'Italie, seront commercialisés, selon les marchés et époques, sous les noms Harley-Davidson, Aermacchi Harley-Davidson ou AMF Harley-Davidson. Les modèles les plus connus, qui remportent plusieurs courses, sont les Sprint 250 puis 350 cc, propulsés par un monocylindre horizontal 4 temps[45]. La production de modèles 4 temps durera jusqu'en 1974[46][47]. Aermacchi Harley-Davidson produira également plusieurs modèles de monocylindres 2 temps de 50cc à 125cc, notamment les M-50, M-65, Rapido et Baja[48].

Zbigniew Brzezinski and Cyrus Vance à Camp David sur une voiturette de golf Harley (1978)

Harley lance d'autres actions de diversification, notamment dans des marchés demandant une maîtrise du moulage en fibre de verre: bateaux Tomahawk[49],[50], puis voiturettes de golf (Harley aura jusqu'à 30% du marché américain) et accessoires de moto[46].

La gamme de forte cylindrée propose à partir de 1965 l' Electra Glide, remplaçante de l'Hydra Glide, avec un démarreur électrique qui sera progressivement généralisé, et, à partir de 1966, du nouveau moteur Shovel Head.

Harley Electra Glide (1970)
Publicité pour les petites cylindrées Harley dans Life Magazine (1966)

La production de Harley remonte à environ 30000 machines/an[51], mais en 1965 le succès de Honda est patent: avec des ventes annuelles de 77 M$, Honda domine le marché américain, loin devant Harley (30 M$)[52].

Les actionnaires de Harley, tous descendants des familles fondatrices, prennent alors une décision qui aura de très grandes conséquences sur l'avenir de la société: afin de lever des fonds permettant de faire face aux importants besoins de financement prévus, ils décident d'introduire Harley en bourse. A l'issue de cette introduction, les actionnaires familiaux détiennent encore plus de 50% des parts.

Mais la pression concurrentielle s'accentue: alors que les campagnes de publicité "Fun for Young America" peinent à convaincre les clients d'acheter des modèles Harley de faible cylindrée, Honda, qui avait pénétré le marché américain avec ses monocylindres 4 temps Super Cub (50 à 125 cc), monte en gamme avec le bicylindre CB305 (1961) suivi de la CB450 (1965), puis de la mythique CB750 quadricylindre (1969)[52], menaçant la ligne Sportster de Harley. Inquiets de cette situation, les actionnaires familiaux cherchent dès 1968 à adosser Harley à un plus grand groupe industriel. Deux groupes américains, American Machine and Foundry (AMF) et Bangor Punta sont candidats. C'est finalement AMF qui l'emporte, avec le soutien des actionnaires familiaux. En Janvier 1969 Harley est intégré dans AMF dont elle sera une division jusqu'en 1981[53].

Années '70 : la décennie AMF

AMF lance un vaste plan de restructuration et de réorganisation visant à relancer les ventes et augmenter les volumes. Des mesures drastiques sont prises, comme le déménagement en 1973 à York, en Pennsylvanie, de la totalité de l'assemblage final des motos, entrainant des licenciements et une grève à Milwaukee[54].

Motoneige AMF Harley-Davidson 400cc

Et AMF poursuit la diversification de Harley: ainsi des motoneiges équipées de moteurs bicylindre 2 temps de 400 et 433cc à transmission automatique sont produites de 1970 à 1975[55].

Les volumes de production triplent en 3 ans, mais au détriment de la qualité des produits, détériorant gravement l'image de Harley, et provoquant la colère des clients comme des concessionnaires. La situation est effectivement critique: 50% des motos en fin d'assemblage présentent des défauts devant être repris, contre seulement 5% chez les concurrents japonais. AMF prend conscience du danger de cette dérive, et lance en 1977 un plan correctif, sous la responsabilité de Vaughn Beals et Jeffrey Bleustein[54].

Malgré ces turbulences, Harley enregistre en 1979 un record historique de ventes. Ce succès apparemment paradoxal est dû à la combinaison de trois facteurs: le lancement de nouveaux produits, rendu possible par l'apport de capitaux de AMF et la créativité de Willie G Davidson[56] , une politique publicitaire très efficace et la forte croissance du marché américain, multiplié par quatre en 20 ans et dépassant les 2 millions de motos/an en 1973[57].

Harley Super Glide avec "boat tail" (1971)
Harley Cafe Racer XLCR (1977)

La gamme de forte cylindrée est activement enrichie avec le lancement de très nombreux nouveaux modèles, qui, même s'ils apportent peu d'innovations techniques, dynamisent les ventes. Un nouveau Sportster est lancé en 1970, équipé d'un moteur de 1000 cc en 1972. Une nouvelle ligne, au design "custom", apparait en 1971 avec la FX Super Glide: initialement dotée d'un très controversé "boat tail"[58], elle se vend à 4700 exemplaires dès 1972 et se verra ensuite dotée de freins à disque et d'un démarreur électrique. En 1977 sont lancés la FXS Low Rider, vendue à 10000 exemplaires dès 1978, et la XLCR Café Racer, dont l'apparence sombre et sportive surprend à l'époque. L'année 1980 est également très riche en nouveaux modèles de style "vintage", tels le FXB Sturgis[59], le FXWG Wide Glide et le FXEF Fat Bob, équipé d'un double réservoir très caractéristique.

HD Electra Glide 1200cc avec frein avant à disque (1974)

En haut de la gamme, la FL Electra Glide, est dotée d'un frein avant à disque en 1971 et d'une version plus puissante du moteur Shovelhead en 1978. En 1980 est lancée la FLT Tour Glide, qui se place encore au-dessus de la FL, avec un cadre plus grand, une boite de vitesses à 5 rapports, un moteur de 1300cc monté sur silent blocks, une chaine de transmission entièrement contenue dans un carter, un grand carénage, deux phares à l'avant et de très spacieuses valises[57] [60].

Sigle Harley #1 sur le réservoir d'une Super Glide (1971)

Un nouvel ensemble de sigles et logos est utilisé à partir de 1971: plusieurs variantes mentionnant "AMF Harley-Davidson", et un autre, encore utilisé en 2022, dénommé "Harley #1", qui apparait pour la première fois sur le réservoir de la Super Glide.

Une partie de la gamme en 1972

Au milieu des années '70, Harley dispose d'une gamme très étendue allant de 50cc deux temps à 225$ à son haut de gamme ElectraGlide de 1200cc, et comprenant des modèles originaux, comme la Shortster, qui préfigure les mini motos actuelles, ou le très performant tout-terrain Baja 100.

La publicité de Harley est plus inventive et attractive. Elle met l'accent sur les "Great Freedom American Machines"[61], promeut l'esprit de "famille" Harley, que le client achète une modeste Z-90 ou une FX 1200, mais aussi capitalise sur les succès en compétition et les cascades réalisées avec la XR 750[62]. Et le film Easy Rider, encore dans les salles, attire les clients "rebelles" ou désireux de personnaliser leur moto en "chopper"[63].

Mais l'offre japonaise continue sa montée en gamme. Honda lance sa Goldwing en 1974 : ce modèle de très forte puissance, fabriqué aux USA à partir de 1980, concurrence directement la gamme Harley de grosse cylindrée[64]. Malgré la forte hausses des ventes, Harley a une faible rentabilité, et sa part de marché sur le marché américain des grosses cylindrées est tombée en dessous de 40%[57]. En octobre 1978 AMF vend les locaux et l'outillage d'Aermacchi-Harley-Davidson[65] et, en 1979, décide de mettre Harley en vente[54].

Les historiens et passionnés de Harley ont des avis très partagés sur cette période, mais s'accordent à constater que la marque Harley a survécu, contrairement à nombre de ses concurrentes[66], que de nombreux nouveaux modèles ont été lancés, préfigurant ceux des années '80, et que Harley a changé d'échelle, atteignant plus de 300 M$ de ventes en fin de période[57].

Années '80 : l'envol de l'aigle

Peu d' investisseurs se déclarent intéressés par le rachat de Harley. AMF vend finalement sa division Harley en Juin 1981 à un groupe de 13 cadres, dont Vaughn Beals, Jeffrey Bleustein et William G Davidson, qui prend les rênes avec un slogan annonçant ambition et retour aux sources: "The Eagle Soars Alone"[67].

L'équipe dirigeante lance un très important programme de baisse des coûts, avec notamment une baisse de 40% des effectifs, et affiche une priorité: restaurer la qualité et la confiance des clients.

Harley s'inspire de son concurrent Honda pour revoir complètement les méthodes de fabrication et de test, et favoriser l'implication des salariés dans le processus de production[68].

La stratégie produit, recentrée sur les motos de forte cylindrée et appuyée sur de très actives campagnes de publicité, accentue le côté rétro et lifestyle, et un développement très important des produits dérivés vient augmenter les ventes et la visibilité de la marque[69].

En outre Harley, après de nombreuses tentatives infructueuses, obtient du gouvernement américain en 1982 un plan "anti dumping" de 5 ans qui augmente (de 45% la première année) les taxes sur les motos japonaises de forte cylindrée importée aux USA[68].

En 1982 sont lancés la Super Glide 2 et un nouveau Sportster[18].

Harley Heritage Softail (1989)
Harley V2 Evolution, version pour Sportster (1986)

L'évènement qui matérialise le mieux le renouveau de Harley est la sortie, en 1984, d'un nouveau moteur de 1340 cc: le "V2 Evolution" (communément appelé aussi "Evo"). C'est un véritable tournant technologique pour la marque: fruit de longues études sur ordinateur et faisant largement usage d'aluminium, il est plus léger que le Shovelhead (9kg) et offre 10% de puissance et 15% de couple en plus. La nouvelle conception de ses culasses résoud aussi les problèmes de fuite d'huile de son prédécesseur. Evo subit, avant commercialisation, d'intenses essais qui permettent à Harley de promettre à ses utilisateurs une très grande longévité et de longs intervalles entre révisions.[19]

Il équipe un tout nouveau modèle de haut de gamme: la FXST Softail, première d'une longue lignée de modèles "Softail" dont la partie arrière du cadre semble rigide, mais dissimule une suspension moderne. Une version du Evo équipera les Sportsters à partir de 1986.

HD Sportster 1000cc (1984)

La même année, Harley lance un Sportster 1000cc, positionne le Sportster 883cc en entrée de gamme au prix très attractif de 4000$ et équipe la Tour Glide d'une transmission à courroie crantée, qui sera étendue à toute les modèles FL l'année suivante et généralisée en 1995.

En 1985 ces efforts commencent à porter leurs fruits : la qualité a augmenté, les clients sont de retour et la part de marché de Harley a doublé. Même la police, qui depuis 10 ans s'était écartée de Harley, redevient un client important avec un premier gros contrat de 155 motos FXRP Police Special avec la California Highway Patrol[70][71].

Mais la santé financière de Harley est toujours très fragile. En 1985 Citicorp, qui avait financé la reprise de Harley depuis 1981 et s'inquiète de la prochaine fin des protections douanières, annonce un durcissement des conditions de son support financier. Harley, en quasi faillite, est sauvée par un autre financeur, Heller Financial Corporation, dont l'un des dirigeants est un admirateur de la marque[72].

Visite de l'usine d'York par le Président Reagan (1987)

1987 est une année symbolique du retournement: Harley demande la levée des protections douanières et entre en bourse à New-York[70].

Harley Softail à fourche Springer (1989)

Et les sorties de nouveaux modèles se poursuivent avec les XLH 1200 et FXRS Low Rider "Fat Bob" et Springer en 1988, et en 1989 la ligne "UltraClassic" qui propose des versions luxueuses et suréquipées des Electra et Tour Glide.

C'est le début d'une longue période de croissance et de notoriété retrouvées.

Période contemporaine

En 2018, face à la guerre commerciale que se livrent l'Union européenne et les États-Unis, Harley-Davidson prend la décision de délocaliser une partie de sa production hors des États-Unis, évaluant la perte causée par les nouvelles taxes européennes à cent millions de dollars par an[73]. Selon la société, accroître la production à l'étranger pourrait prendre entre neuf et dix-huit mois, via les trois unités d'assemblage au Brésil, en Inde et en Thaïlande[74].

La Police : un client majeur

Police de Seattle devant le concessionnaire Harley (vers 1940)

Dès ses toutes premières années d'activité, Harley s'intéresse au segment de marché des services publics. Les premiers succès sont acquis en 1907 auprès de la poste rurale[75]. Mais c'est la police qui deviendra rapidement et durablement un très gros client pour Harley.

Police du comté de Montgomery (1922)

En 1908, la police montée de Détroit remplace ses chevaux par des motos Harley, devenant le premier service de police motorisé au monde. Et en 1921 l'Etat de Washington crée les premières équipes de police de la route motorisées.

Harley crée un département spécialisé dans les ventes à la police en 1929. Dans les années '30, Harley propose des équipements et packs spécifiques, notamment compteur de vitesse et système de radiocommunication, puis dans les années '40 ouvre un service de formation des policiers et lance un magazine, le "Mounted Officer"[76], qui leur est dédié.[37][77]

Servi Car de la police de San Francisco (1953)
Duo Glide version Police (vers 1960)

Les services américains de police ont utilisé de nombreux modèles de la gamme, notamment le Servicar, qui sera en service de 1932 à 1971, les Knucklehead à partir de 1936, et les différents modèles Glide ensuite.[37]

Durant les "années AMF" la baisse de qualité des produits Harley entrainera une perte de marché au profit de concurrents japonais ou italiens. Ce n'est qu'à partir de 1984, avec l'arrivée du moteur V2 Evolution, que Harley renversera cette tendance grâce aux modèles FLHT-P (sur base Electra Glide) et FXRP Pursuit (sur base Low Rider).[77][78]

Motard de la police de Boston sur une Harley avec marquages spécifiques "Police" (2008)
Policiers de Las Vegas sur leurs Harley avec feux additionnels et sirène (2015)
Harley Electra Glide de la police thaïlandaise (1972)
Harley de la police de Hambourg, Allemagne (2004)

Aux USA, les modèles de base de la période récente sont le plus souvent des "Glide" (Duo, Electra, ou Tour), équipés d'une selle solo, de bagages rigides, d'un porte bagage supportant un top-case, de feux clignotants supplémentaires (rouge et bleu ou incolores) à l'avant , d'une sirène et d'un système de communication. Le modèle "Police" est très communément blanc et noir, parfois entièrement noir ou bleu et blanc. Le plus souvent, contrairement au modèle civil, il ne porte pas le signe distinctif du modèle sur le pare boue avant ni celui de la marque sur le réservoir: ces éléments sont remplacés par le mot "Police", un insigne ou un numéro. Certains services de police américains sont équipés de side-cars et de Trikes, eux aussi dérivés des modèles civils.

Harley est aussi fournisseur de longue date de nombreux services de police sur tous les continents[79]. Les modèles de base et leurs adaptations varient selon les époques et les pays.

Au début des années 2000, Harley équipe plus de 3400 services de police aux USA , ainsi que leurs homologues dans 45 autres pays.[37]


Modèles

Les modèles de châssis sont représentés par une lettre : F pour grosse cylindrée, X pour petite, FL pour grosse avec la fourche Hydraglide et XL pour la petite avec une fourche ordinaire.

Sportster XL883 (2007)

La ligne Sportster (qui a débuté en 1957 pour contrer l'offensive anglaise menée principalement par Triumph) : 883, 883 Custom, 1200 Roadster (double disque avant) et 1200 Custom. Ces deux derniers ayant une puissance de 70 ch pour un couple de 109 N m à 3 300 tr/min. Les modèles 2007 sont équipés d'une injection électronique qui améliore la régularité du couple et la consommation[80],[81].

Buell M2 Cyclone (2000)

La marque Buell a été fondée par un ancien ingénieur de Harley-Davidson, Erik Buell (en). Elle se distingue par une architecture très sportive, avec amortisseur et échappement sous un moteur de Sportster amélioré, notamment par l'adjonction, sur certains modèles (X1), d'une injection électronique, allant de 900 à 1 200 cm3. Les modèles les plus récents XB12S et XB12Ss développent une puissance de 100 ch. Depuis 2002, les Buell sont équipées de moteurs exclusifs à Buell : un monocylindre de 500 cm3 installé sur le modèle Blast et un bicylindre 900 cm3 installé sur la XB9. Ce dernier a ensuite été porté à 1 200 cm3 sur les modèles XB12. Ces moteurs Buell conservent l'architecture originale issue du moteur du Sportster, mais n'ont plus grand-chose de commun avec le Sportster dont sont toujours équipées les Harley-Davidson. La marque a été rachetée par Harley-Davidson en 1998 et a disparu en novembre 2009.

Depuis 2009, la marque propose un puissant trike sur une base Electra Glide Ultra classic, le Tri Glide, pouvant être piloté éventuellement avec le seul permis B (auto). Il n'était pas distribué en Europe[82] jusqu'à son arrivée en France à l'automne 2013[83],[84].

Street 750 (2014)

En avril 2014, Harley-Davidson lance la Street 750 (749 cm3), un modèle à vocation urbaine, fabriqué en Inde, pour séduire un public plus féminin[85]. Cette moto est animée par un nouveau bicylindre en V à 60° refroidi par eau, à la sonorité « inhabituelle » de la marque ; son prix est de 7 890 , faisant de ce modèle le moins cher de la gamme Harley-Davidson[80],[81].

Motorisation

Bicylindre en V à 45°, Evo Sportster.
Les bielles entrecroisées.

Le moteur classique de la marque est à deux cylindres en V à 45°, avec des soupapes actionnées par poussoirs hydrauliques, tiges et culbuteurs (on parle de bicylindre en V culbuté). Il est protégé par plusieurs brevets et procure un son caractéristique.

Le vilebrequin a un seul maneton, et les deux pistons y sont reliés de façon particulière, une bielle étant à fourche, l'autre classique, ce qui permet aux cylindres d'être parfaitement alignés. L'angle de calage à 45° fait que les pistons n'opèrent pas à intervalles égaux.

Le fonctionnement est le suivant : le premier cylindre brûle son mélange. Puis le mélange de l'autre cylindre s'enflamme à 315° dans le cycle. Ensuite, il y a un angle de 405° jusqu'à ce que le premier piston réintervienne. Cela donne le son spécial « pop-pop…pop-pop…pop-pop », comparable à celui des sabots d'un cheval sur des pavés. Les amateurs appellent ce son « Po-tato-Po-tato ».

Avec chaque mouvement de ses pistons, le moteur et le système d'échappement tout entier basculent de l'avant à l'arrière. Toute la moto tremble comme si elle grelottait, au point que la roue avant semble sautiller au ras du sol. Les lourdes pulsations qu'il transmet au pilote au ralenti se transforment en un sourd roulement de tambour à chaque montée de régime. Le tout accompagné d'une sonorité aussi profonde que présente. Cependant, pour améliorer le confort et la fiabilité, les moteurs les plus récents sont équipés d'arbres d'équilibrage, ou montés sur des silentblocs (système Isolastic développé par Buell).

En 1994, la société essaya de protéger par un brevet cette « mélodie », mais elle échoua dans cette tentative.

La plupart des moteurs Harley-Davidson ont été surnommés par leurs utilisateurs (appellation officielle entre guillemets) :

  • Silent Grey Fellow - 1907, 740 cm3 (45 pouces3) ;
  • F-Head - 1915, 740 cm3, semi-culbuté ;
  • 8 valves - 1916, 740 cm3, 4 soupapes par cylindre, destiné à la compétition ;
  • Flathead - 1929-1974, 740 cm3 ;
  • Knucklehead - 1936-1947, 1 200 cm3 (74 pouces3) ;
  • Panhead - 1948-1965, 1 200 cm3 ;
  • Shovelhead - 1966-1981, 1 200 cm3, et de 1978-1985, 1 340 cm3 (80 pouces3) ;
  • Evolution,1984-2000, 1340cc ,décliné en 883, 1 100 cm3, puis 1 200 cm3 pour les Sportsters
  • Blockhead (Evolution) - 1985-1999, 1 340 cm3 ;
  • Twin Cam 88 - 1999-2006, 1 450 cm3 ; certains modèles personnalisés d'origine par la marque sont proposés avec un moteur de 1 690 cm3 (103 pouces3), commercialisés sous l'appellation « Screamin' Eagle » ;
  • Revolution VRSC - depuis 2001, V à 60°, 1 130 cm3 puis 1 250 cm3 de 115 ch refroidi par eau, exclusif jusqu'à ce jour aux modèles V-Rod ;
  • Twin Cam 96 - depuis 2007, 1 584 cm3 (96 pouces3), les modèles « Screamin' Eagle » de 1 690 cm3 sont toujours disponibles ;
  • Milwaukee-Eight - depuis 2017, 4 soupapes par cylindre, simple arbre à cames, 107 pouces3 soit 1 753 cm3 et 114 pouces3 soit 1 868 cm3 pour les modèles CVO.

Les moteurs de Sportster n'ont pas dérogé à cette règle :

  • Ironhead, 1967-1985, 900, puis 1 000 cm3 ;
  • Evolution, 1986-2003, 883 et 1 100 cm3, puis 1 200 cm3 ;
  • Evolution II, 2004-2006, 883 et 1 200 cm3, amélioré et monté sur silentblocs ;
  • Evolution II, depuis 2007, 883 et 1 200 cm3, avec l'introduction de l'injection.

En 2001, Harley-Davidson présente un tout nouveau bloc-moteur. C'est toujours un bicylindre en V, mais il est, pour la première fois chez le constructeur de Milwaukee, à refroidissement liquide. D'une cylindrée de 1 130 cm3, il est appelé Revolution et conçu en partenariat avec Porsche. La gamme de motos utilisant ce moteur s'appelle la VRSCA V-Rod.

Un test de qualité de cinq cents heures de roulage non stop sur les autoroutes allemandes a été réalisé. Plusieurs machines sont détruites. Finalement, le moteur a tourné ces cinq cents heures sans complication. (Voir Discovery Channel, Birth of V-Rod, min 32:50[86]).

En raison des évolutions des normes en vigueur (européennes et nord-américaines), l'injection électronique (sigle EFI en anglais) fut introduite progressivement de 1995 jusqu'en 2007 sur toute la gamme.

Ceci entraînant un accroissement de la cylindrée (de 1 340 à 1 584 cm3 sur les moteurs Twin Cam et de 1 130 à 1 250 cm3 pour les moteurs Revolution) et une fiabilité accrue au détriment du caractère considéré comme « adouci » en termes de puissance et de sonorité.

Harley-Davidson propose dans son catalogue d'accessoires le passage en Stage 1 ou 2 permettant de modifier un certain nombre de composants tels le filtre à air, la cartographie de l'EFI, les pots d'échappements, et ainsi de retrouver quelques chevaux supplémentaires, du couple, mais surtout la sonorité authentique.

En remplacement de l'EFI, nombre d'accessoiristes proposent des systèmes de carburation en kit. La carburation, plus polluante, reste néanmoins le système préféré des puristes de la marque et des préparateurs, car plus simple en termes de réglages et d'entretien.

Ces évolutions ne sont pas toutes homologuées pour un usage routier dans certains pays.

Boite de vitesses

La boîte de vitesses est à six rapports sur tous les modèles 2007 à l'exception des modèles Sportster et V-Rod. L'entraînement secondaire se fait par courroie crantée, sauf pour les modèles trail Pan America ™, dotés d'une transmission finale par chaîne.

Transmission finale

Harley a doté ses motos de forte cylindrée, selon les époques et modèles, de 3 types de transmission finale:

Harley "the First" avec courroie de cuir (1903)

Courroie en cuir: c'est la toute première solution technique utilisée par Harley dès 1903. La courroie est située sur le côté gauche de la machine et entraine un énorme volant.

Harley Model 10E avec chaine (1914)
Harley XLCR à chaine (1977)

Chaine à rouleaux métallique: elle est introduite en option à partir de 1912, puis généralisée de série sur toute la gamme. Elle est située sur le côté droit des machines à base "Sportster", et à gauche sur tous les autres modèles. Elle disparait en 1969, pour réapparaitre en 2020 sur les modèles Pan American.

Transmission primaire et finale par courroie dentée sur Harley Softail

Courroie dentée: innovation de Harley cohérente avec la recherche d'une esthétique "vintage", elle apparait en 1980 sur la Super Glide FXB, sur la Tour Glide en 1984, puis est généralisée à l'ensemble de la gamme. Protégée par des brevets[87], la courroie dentée de Harley comporte des fibres d'Aramide : plus légère qu'une chaine, elle offre une plus grande longévité pour un entretien moindre. Elle aussi est située côté droit pour les Sportsters et gauche pour les autres modèles. Depuis son apparition, la transmission finale par courroie dentée est un signe distinctif très caractéristique des Harleys.



Gamme 2022

En 2022, la gamme Harley Davidson à moteur thermique commercialisée en France est présentée en 5 familles[88]:

Sport (2 modèles): Nightster ™ équipé du moteur Revolution™ Max 975T de 975 cm3 et Sportster™ S équipé du moteur Revolution™ Max 1250T de 1250 cm3 . Ces moteurs sont à refroidissement liquide et font partie de la structure des motos, qui ne comportent pas de châssis traditionnel. Ce sont les modèles les moins chers de la gamme, avec un prix catalogue commençant à 15190€.

Sport Glide 2022

Cruiser (9 modèles): motos équipées du moteur Milwaukee-Eight™ 107 (Softail ™ Standard, Sport Glide ™), Milwaukee-Eight™ 114 (Street Bob ™, Fat Bob ™, Breakout ™, Fat Boy ™, Heritage Classic), ou Milwaukee-Eight™ 117 ( Low Rider ™ S, Low Rider ™ ST).

Road King Special 2022

Grand American Touring (11 modèles): motos équipées du moteur Milwaukee-Eight™ 107 (Road King ™), Milwaukee-Eight™ 114 (Road King ™ Special, Road Glide ™ Special, Street Glide™ Special, Ultra Limited™ , Road Glide™ Limited,) ou Milwaukee-Eight™ 117 (Road Glide™ ST, Street Glide™ ST, CVO™ Street Glide™ , CVO™ Road Glide™ , CVO ™ Road Glide™ Limited).

Livewire 2020
Pan America 2022

Adventure Touring (2 modèles mis au catalogue en 2021): Pan America™ 1250 et Pan America™ 1250 Special, motos de trail équipées du moteur Revolution™ Max 1250 à refroidissement liquide, et d'une transmission finale par chaine.

Trike (3 modèles): Freewheeler™ et Tri Glide™ ULTRA équipées du moteur Milwaukee-Eight™ 114, CVO™ Tri Glide™ équipée du moteur Milwaukee-Eight™ 117. Ce dernier modèle est le plus cher de la gamme Harley avec un prix catalogue de 59990€.

La gamme 2022 comporte en outre un modèle électrique: la Livewire™ 2020.

Musée

HD Serial Number One monocylindre (1903)
Musée de Harley-Davidson: le mur des moteurs

Installé à Milwaukee sur un terrain de 80000 m², le musée Harley-Davidson présente plus de 450 motos représentatives de la production de la marque de 1903 à nos jours. On peut y voir notamment la Harley-Davidson Serial Number One, des motos ayant appartenu à des personnages célèbres, comme Elvis Presley, un mur d'exposition dédié à l'évolution des moteurs de la marque, et un autre aux réservoirs[89].

Politique commerciale et marketing

Anniversaires, rassemblements et séries limitées

Parade à Milwaukee 105ème anniversaire (2008)
Série spéciale 50ème anniversaire, détail (1953-54)

Les années anniversaires de la création de Harley sont l'occasion d'offres commerciales importantes, de rassemblements et de séries limitées[90].

Low Rider 100ème anniversaire, détail (2003)
Road King 105ème anniversaire, détail (2008)

Le centième anniversaire de la marque, en 2003, fut notamment l'occasion d'événements dans le monde entier. Harley propose à cette année-là des modèles en édition spéciale ornés d'un logo "1903-2003" et organise un énorme rassemblement à Milwaukee qui attire plus de 200000 participants. Une tournée mondiale, "The open road tour", parcourt les villes d'Atlanta, Baltimore, Los Angeles, Toronto, Dallas, Sydney, Tokyo, Barcelone et Hambourg. Till Lindemann et Richard Z. Kruspe, du groupe allemand Rammstein, interprètent le titre Shtil (renommé Schtiel, afin d'être prononcé correctement en allemand) du groupe russe Aria et publient lun très rare single à l'occasion du Harley Party à Moscou.

Harley et les passionnés de la marque sont très présents également dans de nombreux grands rassemblements annuels.

Rassemblement à Sturgis (2010)

Ainsi, aux États-Unis deux célèbres réunions de motards réunissent chaque année des centaines de milliers de participants :

Statue d'un couple de motards sur Harley Fat Bob à Faak am See (Autriche)

En Europe et en France, plusieurs événements ont lieu tout au long de l'année, comme :

Les concessionnaires

Une concession aux USA

Harley-Davidson commercialise ses motos à travers d'un réseau de près de 1500 concessionnaires exclusifs répartis dans une centaine de pays: 700 sont aux USA ou Canada et réalisant en 2021 près de 70% des ventes, 400 en Europe (16% des ventes) et 300 en Asie Pacifique (13% des ventes)[92]. Ces concessionnaires (appelés "dealers" en anglais) sont au cœur de la stratégie d'image et de fidélisation de la marque. Un soin particulier est apporté à l'esthétique des boutiques, qui comportent toutes un show room et d'importantes surfaces dédiées à la vente d'accessoires et de produits dérivés et proposent différents services (essais, location, club HOG, évènements...).

HOG

Des clubs de passionnés sont présents dans tous les pays du monde et sont fédérés sous l'appellation HOG (Harley Owners Group). Le HOG, créé en 1983[93], est devenu le plus important club motard au monde avec à ce jour plus d'un million de membres.

Veste Harley-Davidson du club HOG de Savone (Italie)

Harley-Davidson est sans doute la marque moto qui aura su gérer au mieux l'esprit de communauté au travers des HOG, ces clubs locaux, appelés "chapitres " ("chapters" en anglais) directement rattachés aux concessions. Ceux-ci proposent à leurs adhérents des sorties organisées qui donnent l'occasion de se retrouver, rouler, et d'échanger sur les derniers accessoires ou vêtements siglés.

The Enthusiast Magazine

Elvis Presley sur sa Harley KH fait la couverture de The Enthusiast en Mai 1956

Dès 1916, Harley-Davidson lance un magazine à destination de ses clients existants ou potentiels: "The Enthusiast Magazine"[26]. Publié initialement de façon irrégulière (« Now and then » en anglais) il contient des informations sur les nouveaux modèles ( notamment les side-cars) et autres produits de la marque, les résultats obtenus en compétition ou les records établis, et de nombreux articles sur l’usage que font de leur Harley les clients: voyages au long cours, traction de bateau, véhicule de livraison, déplacements professionnels ou personnels. Pendant la première guerre mondiale, une grande partie des articles est évidemment consacrée aux versions, usages et pilotes militaires. La revue comprend aussi des conseils d’entretien, de personnalisation et d’amélioration des motos[94]. Le magazine sera publié sans interruption jusqu’en 2008, puis relancé en 2020[95]. Il est depuis le magazine officiel destiné principalement aux membres des clubs HOG.

Catalogue

Le catalogue de pièces détachées et accessoires Harley Davidson est un ouvrage de référence pour les clients de la marque. Créé dès 1909[25], il est aujourd'hui disponible en ligne, et comporte plus de 870 pages décrivant l'ensemble des objets proposés par Harley Davidson, notamment ceux permettant à chaque client de personnaliser ou "customiser" sa moto.

Harley équipée d'accessoires Screaming Eagle

On y trouve par exemple:

  • les kits Screaming Eagle[96], qui permettent d'améliorer les performances initiales des différents modèles (4 niveaux, dénommés Stage I, II, III, et IV)[97]
  • des pièces décoratives pour les carters moteurs et les filtres à air [98]
  • des repose pieds de différentes formes et tailles [99]
  • des guidons allant d'un profil presque plat à des formes très hautes [100]

Abondamment illustré, le catalogue fournit également des conseils pour orienter les choix du client en fonction du modèle de moto concerné, et du résultat (esthétique ou technique) recherché.

Vêtements et objets divers

Casques siglés Harley-Davidson
Veste siglée Harley-Davidson

Harley-Davidson sélectionne depuis longtemps des fabricants habilités à produire toutes sortes d'objets et de vêtements comportant le célèbre logo Bar and Shield et autres signes distinctifs d'appartenance à cette communauté. Ainsi, par exemple, la première veste en cuir a-t-elle été introduite au catalogue dès 1947[101]. On retrouve aujourd'hui ces articles en vente chez les concessionnaires ou distribués en ligne sur des sites spécialisés et accrédités.

Ford F-150 siglé "Harley-Davidson 1903-2003" pour le centième anniversaire de Harley (2003)

Harley conclut également des accords de licence permettant à des compagnies actives dans d'autres secteurs d'utiliser le sigle de la marque, soit pour des séries spéciales célébrant une date ou un évènement, soit de façon plus permanente.

Sigle Harley-Davidson sur un Ford F-150, détail (2003)

Les ventes d'accessoires et produits dérivés sont un élément essentiel de la stratégie commerciale de Harley-Davidson: la société estime ainsi que les 3,1 millions de Harley aux USA [102] représentent un potentiel de revenus récurrents de 3,5 Mds de $/an, les clients visitant régulièrement les concessions dépensant déjà 1600 $/an d'achats d'accessoires et équipements[103]. Et, d'après la société, ses ventes d'accessoires et produits dérivés devraient, dans les années à venir, croître plus vite que les ventes de motos elles-mêmes[104].

Dans la culture populaire

Dans la bande dessinée

Au cinéma

Réplique de la Harley-Davidson de Peter Fonda dans le film Easy Rider

L'Équipée Sauvage (The Wild One), film américain de 1953, avec Marlon Brando et Lee Marvin.[40]

Les Anges sauvages (The Wild Angels), film américain de 1966 réalisé par Roger Corman, avec Peter Fonda et Nancy Sinatra.

Le Retour des anges de l'enfer (Hells Angels on Wheels), film américain de 1967 réalisé par Richard Rush, avec Jack Nicholson, Sabrina Scharf et Sonny Barger.

La Motocyclette, film franco-britannique de 1968, avec Alain Delon et Marianne Faithfull.

Easy Rider, film américain de 1969 réalisé par Dennis Hopper, avec Peter Fonda, Dennis Hopper et Jack Nicholson.

Electra Glide in Blue, film américain de 1973 de James William Guercio.

Terminator 2 : Le Jugement dernier (Terminator 2: Judgment Day ou « T2 »), film américain de 1991 de James Cameron avec Arnold Schwarzenegger, Linda Hamilton, Robert Patrick et Edward Furlong.[105]

Harley Davidson et l'Homme aux santiags (Harley Davidson and the Marlboro Man), film américain de 1991, avec Mickey Rourke et Don Johnson.

Ghost Rider, film américain de 2007, avec Nicolas Cage et Peter Fonda.

Bande de sauvages (Wild Hogs), film américain de 2007, avec John Travolta, Tim Allen, Martin Lawrence et William H. Macy.

Hell Ride, film américain sorti en 2008 produit par Quentin Tarantino, avec Larry Bishop (également réalisateur), Michael Madsen et Dennis Hopper.

X-Men Origins: Wolverine, film américain de 2009, avec Hugh Jackman.

Captain America: First Avenger et Avengers, films américains sortis en 2011 et 2012, avec Chris Evans, Scarlett Johansson et une Harley WLA[106].

Captain America : Le Soldat de l'hiver, film américain de 2014, avec Chris Evans conduisant une Street 750.

21 Days Under The Sky, film américain de 2016 réalisé par Michael Schmidt. Ce film raconte un road trip de 3 800 km sur la Lincoln Highway, entre la Californie et Brooklyn. Sur leurs choppers Harley-Davidson, les quatre protagonistes vont également à la rencontre de Tom Fugle. Avec Josh Kurpius, Ryan Grossman, Troy Critchlow, Gentry Dayton et la voix de Robert Patrick.

Dans les séries télévisées

À la radio

Dans la musique

Références

(en) McDiarmid, The Ultimate Harley-Davidson, London, Southwater, , 268 p. (lire en ligne)

(en) Missy Scott, Harley Davidson Motor Company : Corporations that changed the World, Westport, Connecticut, Greenwood Press, , 178 p. (lire en ligne)

(en) Harley-Davidson, 2020 Genuine Motor Parts and Accessories (Catalogue), , 872 p. (www.harley-davidson.com)

(en) Harley-Davidson, Investor Day May 2022 (Présentation), , 57 p. (lire en ligne)

Notes

  1. Historique Harley-Davidson : 1910 - 1920, sur planete-biker.com.
  2. McDiarmid 2009, p. 134.
  3. McDiarmid 2009, p. 16,152.
  4. McDiarmid 2009, p. 68.
  5. Missy Scott 2008, p. 22-28.
  6. McDiarmid 2009, p. 153.
  7. McDiarmid 2009, p. 157.
  8. McDiarmid 2009, p. 160-167.
  9. McDiarmid 2009, p. 141.
  10. Littéralement "tête d'articulation", en référence à la forme de la culasse des cylindres qui ressemble aux articulations d'un poing fermé.
  11. McDiarmid 2009, p. 25, 72, 173.
  12. McDiarmid 2009, p. 23-25.
  13. Littéralement "tête de poêle à frire"
  14. McDiarmid 2009, p. 29,74-75,174.
  15. McDiarmid 2009, p. 179.
  16. Littéralement "tête de pelle"
  17. McDiarmid 2009, p. 77.
  18. McDiarmid 2009, p. 40-45.
  19. Laurent BLASCO-CALMELS, « L’HISTOIRE DU MOTEUR HARLEY-DAVIDSON EVOLUTION EN 13 POINTS », (consulté le )
  20. Milwaukee est dans le Wisconsin sur les rives du lac Michigan, environ 150 km au nord de Chicago.
  21. (en) Richard E. Osgood, « Piooneers », American Motorcyclist, vol. 40, no 8, , p. 29.
  22. McDiarmid 2009, p. 14.
  23. McDiarmid 2009, p. 88.
  24. Littéralement "la barre et le bouclier".
  25. Missy Scott 2008, p. 38-39.
  26. Missy Scott 2008, p. 33-35.
  27. Missy Scott 2008, p. 158.
  28. L'utilisation de moteurs flat twin par Harley est exceptionnelle: seuls les modèles W (années '20) et UA (années '40) en sont équipés.
  29. Le prix de base de la Ford A, lancée en 1927, sera même fixé à 385$.
  30. Missy Scott 2008, p. 41.
  31. Missy Scott 2008, p. 49-50.
  32. Indian, société fondée en 1901, a un positionnement et une technologie très voisins de ceux de Harley-Davidson.
  33. Excelsior, qui était le troisième constructeur américain derrière Harley et Indian, ferme en septembre 1931.
  34. Missy Scott 2008, p. 66-67.
  35. McDiarmid 2009, p. 89-93.
  36. Le modèle WLC sera produit à 18000 exemplaires. Il diffère du WLA par plusieurs points: le changement de vitesses, par exemple, est situé à la poignée.
  37. Missy Scott 2008, p. 60-66.
  38. McDiarmid 2009, p. 28-33.
  39. McDiarmid 2009, p. 142-150.
  40. Dans le film "L'équipée sauvage " ("the Wild One" en anglais) de 1953, Marlon Brando sur une Triumph Thunderbird fait face à Lee Marvin sur une Harley-Davidson.
  41. Laurent Blasco-Calmels, « LE HARLEY-DAVIDSON MODEL K : L’ANCÊTRE DU SPORTSTER », (consulté le )
  42. McDiarmid 2009, p. 190-191.
  43. Honda développe également aux USA, en parallèle, ses activités automobiles.
  44. « Les 50 ans de Honda aux Etats-Unis », Le Temps, (lire en ligne)
  45. Des modèles identiques peuvent porter des dénominations différentes : ainsi le Sprint vendu aux USA est dénommé "Ala Verde" (aile verte) en Europe.
  46. McDiarmid 2009, p. 34-35.
  47. McDiarmid 2009, p. 248-249.
  48. McDiarmid 2009, p. 148.
  49. (en) Ariel Thibodeau, « The Harley Davidson Tomahawk Is A Boat From Another Time », (consulté le )
  50. La production des bateaux s'arrête en 1965. Tomahawk est devenu la division de Harley spécialisée dans la productions de pièces détachées et accessoires en fibre de verre et plastique , de pare brise, de sidecars, et qui réalise des finitions et peintures spéciales.
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  56. Petit fils du fondateur, William G Davidson, surnommé Willie G, est le principal styliste de Harley à partir de 1963. Il sera l'un des participants à la reprise de Harley en 1981.
  57. McDiarmid 2009, p. 38-41.
  58. Littéralement "arrière de bateau". Les rares modèles de ce type sont devenus des objets de collection très prisés.
  59. Du nom de la ville de Sturgis, dans le Dakota du Sud, célèbre pour son rassemblement annuel de motards réunissant chaque été plus de 500000 participants.
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  64. Les modèles de la décennie '70 ont un moteur à 4 cylindres à plat de 1000 puis 1100cc.
  65. L'acheteur est l'entrepreneur italien Giovanni Castiglioni, qui a créé en 1950 le groupe Cagiva.
  66. Les concurrents anglais, Triumph, Norton et BSA font faillite au milieu des années '70.
  67. Littéralement "l'aigle s'élance seul", référence à la nouvelle indépendance de Harley et à ses ambitions de croissance.
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  71. Ce client avait été perdu auparavant par Harley au profit de Kawasaki et Moto Guzzi.
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  78. Harley distingue le modèle police du modèle civil en ajoutant la lettre "P" à la fin de la désignation civile: ainsi, par exemple, un FLHTP est une Electraglide (FLH) dans un cadre de TourGlide (T) en version police (P).
  79. Harley était le fournisseur de référence de la police japonaise dans les années '20.
  80. La commercialisation en Europe des modèles Sportster et Street se termine en 2021, Harley-Davidson décidant de ne pas les adapter à la norme Euro5.
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