Houle de la Banche

La houle de la Banche est une grotte marine du cap Fréhel située sur la commune de Plévenon, département des Côtes-d'Armor.

Houle de la Banche
Localisation
Coordonnées
48° 40′ 51″ N, 2° 19′ 38″ O
Pays
Région française|Région
Département
Massif
Localité voisine
Caractéristiques
Type
Altitude de l'entrée
m
Longueur connue
142 m
Période de formation
Localisation sur la carte des Côtes-d’Armor
Localisation sur la carte de Bretagne
Localisation sur la carte de France

Toponymie

Le terme houle est issu du scandinave hol qui signifie « caverne »[1], plus précisément par l'intermédiaire du normand houle, connaissant également les formes hōle, houole, hul signifiant « cavité en particulier dans les rochers en bord de mer ou dans les berges du bord des rivières », « creux ou se cachent les poissons », « petites cavernes où peuvent séjourner coquillages et poissons », lui-même de l'ancien scandinave hol « cavité »[2]. Il est à l'origine du français houle « mouvement ondulatoire de la mer ». Ce terme désigne des grottes marines sur la côte nord de la Bretagne (Ille-et-Vilaine et Côtes-d’Armor).

Spéléométrie

La dénivellation[N 1] de la cavité est de 11 m (-8 ; +3) pour un développement[N 2] de 142 m[3]. La partie de la grotte qui nécessite l'usage d'un bateau n'a pas été explorée ni topographiée ; cette partie peut être estimée à environ 30 m et débouche dans la mer.

Géologie

La houle s'ouvre dans les grès rouges de l'Ordovicien qui dominent la mer d'environ 70 m. Les bancs de grès sont parfois recoupés par des roches filoniennes de couleur sombre, la dolérite. Deux types de roche sont représentés : les grès (roche sédimentaire) et la dolérite (roche magmatique). La houle de la Banche se développe au contact de ces deux roches.

Explorations

En 1990, la grotte-tunnel de la Banche a été reconnue à la faveur d'une marée d'amplitude moyenne (coefficient de 75) jusqu'à une voûte mouillante (développement : 87 m). Puis en 1991, malgré une marée de coefficient 108, qui découvre les passages inondés, la progression a été arrêtée à une trentaine de mètres de la sortie du tunnel, devant un canyon envahi par la mer[4]. La cavité a fait l'objet de deux séances topographiques les et (développement : 142 m) par Jean-François Plissier et Jean-Yves Bigot[5].

Bibliographie

  • Bigot Jean-Yves (1997) – France. in C. Chabert & P. Courbon « Atlas des cavités non calcaires du monde », Union Internationale de Spéléologie, Au pré de Madame Carle édit., p. 51-58 & p. 84-85.
  • Bigot Jean-Yves & Chabert Claude (1992) – Les grandes cavités françaises dix ans après. Évolution des connaissances spéléologiques dans les départements français pauvres en cavités (1981-1991). Spelunca, no 47, p. 25–37. Lire en ligne[1].

Notes et références

Notes

  1. En spéléologie, les mesures négatives ou positives se définissent par rapport à un point de référence qui est l'entrée du réseau, connue, la plus élevée en altitude.
  2. En spéléologie, le développement correspond à la longueur cumulée des galeries interconnectées qui composent un réseau souterrain.

Références

  1. Bigot Jean-Yves, Vocabulaire français et dialectal des cavités et phénomènes karstiques, Paris, Spéléo-club de Paris, SCP - CAF édit., coll. « Mémoires du Spéléo-club de Paris » (no 25), , 184 p. (ISBN 2-910783-14-6, lire en ligne)
  2. Elisabeth Ridel, Les Vikings et les mots : l'apport de l'ancien scandinave à la langue française, éditions Errance, Paris, 2009, p. 231
  3. Bigot Jean-Yves, « Spéléométrie de la France. Cavités classées par département, par dénivellation et développement. », Spelunca Mémoires n° 27, , p. 160 (ISSN 0249-0544).
  4. « Les grandes cavités françaises dix ans après. Evolution des connaissances spéléologiques dans les départements français pauvres en cavités (1981-1991). », sur Alpespeleo (consulté le )
  5. « Atlas des cavités non calcaires du monde. », sur Alpespeleo (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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