Huanne-Montmartin
Huanne-Montmartin est une commune française située dans le département du Doubs en région Bourgogne-Franche-Comté.
Huanne-Montmartin | |||||
L'église. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Doubs | ||||
Arrondissement | Besançon | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes des Deux Vallées Vertes | ||||
Maire Mandat |
Fabienne Carriqui 2020-2026 |
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Code postal | 25680 | ||||
Code commune | 25310 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
98 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 29 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 25′ 55″ nord, 6° 20′ 43″ est | ||||
Altitude | Min. 283 m Max. 415 m |
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Superficie | 3,43 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Besançon (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Baume-les-Dames | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Doubs
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Les habitants de Huanne-Montmartin sont appelés Les Messieurs.
Géographie
Le bourg de Huanne est situé dans une vallée entourée de collines où confluent plusieurs ruisseaux (le ruisseau de Céleri, le ruisseau de Monot et le ruisseau de Préseny) pour former le Crenu appelé plus en aval ruisseau de Tallans.
Toponymie
Mommertin en 1282 ; Monmartin en 1311 ; Uhanne en 1334 ; Huenne en 1352 ; Montmartin en 1413 ; Huanne en 1469 ; Huanne-Montmartin depuis 1810[1].
Urbanisme
Typologie
Huanne-Montmartin est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Besançon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 312 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[5],[6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (85,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (48,1 %), prairies (37 %), forêts (14,9 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Histoire
Couronnement de la rosière
Ce n'est pas tellement le couronnement de la rosière qui chagrinait le prieur de Mouthier, quoique le prétexte lui parut frivole, mais la fête avait un tel succès que les limites du pré étaient souvent dépassées et surtout le pré où se tenait la fête n'était pas fauché et la récolte était perdue. Ainsi lit-on dans le document déjà cité : le prieur regrette « que le seigneur riser un abus aussi considérable qui serait celui de dévaster en entier les fruits d'herbe d'un héritage considérable sous un prétexte aussi frivole.
On peut au moins faucher le pré avant le jour où s'exerce le droit, mais on pourra lui refuser l'entrée dans le pré pour y danser tout à son aise ».
Les dimanches de Pentecôte
« Le seigneur et dame ont pouvoir de toute ancienneté, de faire danser avec des instruments civils toutes personnes qui se présenteront le dimanche de Pentecôte de chaque an, en un près dépendant du prieuré de Mouthier, sis dans la prairie d'Huanne et appelé le près Barangier, et y permettre tous jeux licites et y donner une rose ou autre bouquet à telle fille que l'on voudra et dépendant de la justice des seigneurs et d'y taxer les vins, soit une pinte pour le vendeur ou alors une amende de 60 sols este venants ». Cela signifie que chaque année, le dimanche de la Pentecôte était organisée de toute ancienneté une fête populaire dont le clou était le couronnement d'une « rosière ». L'abbé Bouveresse dit plaisamment : « on dirait aujourd'hui l'élection d'une Miss Val de Montmartin ».
C'est Hugues de Montmartin
La commune de Montmartin n'existe plus depuis 1910, elle a été rattachée à celle d'Huanne pour devenir Huanne-Montmartin. Mais du XIe au début du XIXe siècle c'était le contraire : Montmartin, par son château et ses seigneurs, dominait et au pied était le "Val de Montmartin".
Par la grâce des sires de Montmartin, Huanne fut d'abord, au XIIe siècle, une église et un prieuré. Huanne ne compte d'abord que quelques fermes qui appartenaient au couvent et ce n'est qu'en 1444 que les seigneurs de Montmartin firent ériger Huanne en paroisse.
Extrait de 1545
Premier seigneur du nom dont l'histoire fait état, qui a créé le prieuré. Ce prieuré dépendait des bénédictins de Mouthier-Haute-Pierre auxquels Hugues avait cédé, à titre de fiefs, des terres et des droits. Longtemps après, un curieux différend surgit entre le prieur et les seigneurs de Montmartin, différend qui s’éternisa pendant plus de deux siècles. On trouve trace de ce différend dans les archives du prieuré conservées aux archives de l'hôpital Saint-Jacques à Besançon.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[12].
En 2019, la commune comptait 98 habitants[Note 3], en augmentation de 16,67 % par rapport à 2013 (Doubs : +2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Saint-Jean. Le portail d'origine date du XIIIe siècle. Le clocher-porche est des XVe siècle et XVIe siècle, elle a été remaniée en 1858[15].
- Montmartin et la fontaine Augier : bâti sur un éperon rocheux, Montmartin domine la vallée du Crenu, autrefois appelée Val de Montmartin. Ce village est construit à l'intérieur des murailles du château fort datant du Ve siècle, qui fut incendié par les Suédois en 1639 et démantelé par les troupes de Louis XIV lors de la conquête de la Franche-Comté et reconstruit en 1735 dans le style Louis XV. À 10 minutes par le chemin de randonnée, on accède à la fontaine Augier, unique point d'eau potable de la communauté de Montmartin. Elle date de l'époque romaine et se situe sur l'ancienne voie reliant Puessans à Montmartin.
Personnalités liées à la commune
- Jean-Baptiste de la Baume-Montrevel (1593-1641) gouverneur de Franche-Comté, baron de Montmartin
- Brice Michel. Conservateur et décorateur des promenades de Besançon, il a dirigé aussi les embellissements de la plupart des villes et des châteaux de Franche-Comté.
- Antoine Eléonor Pouthier de Gouhelans (1744-1828), général des armées de la République y est né.
Héraldique
La famille de Montmartin portait pour armes : « Burelé de sable et d'argent de dix pièces »[16].
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- Jean Courtieu, Dictionnaire des communes du département du Doubs, t. 4, Besançon, Cêtre, .
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Site officiel de la préfecture du Doubs - liste des maires (doc pdf)
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- xlochers.fee.fr
- R. de Lurion, Nobiliaire de Franche-Comté, Besançon, Paul Jacquin, , 848 p. (lire en ligne sur Gallica), p. 542.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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