Île de Montréal

L’île de Montréal est une île fluviale, la plus grande de l’Archipel d'Hochelaga. L'île est séparée du continent, au sud, par le fleuve Saint-Laurent et de l'île Jésus, au nord, par la rivière des Prairies. L'Ouest de l'île est bordé au nord par lac des Deux Montagnes, exutoire de la rivière des Outaouais. L’île couvre une superficie 482,8 km2. Son point culminant est le mont Royal qui surplombe le centre-ville de Montréal à 234 m.

Ne doit pas être confondu avec la ville, l'agglomération, la région administrative ou la région métropolitaine de Montréal

Île de Montréal[1]

L'île de Montréal vue de Sainte-Catherine

Image satellite de l'île de Montréal dans l'archipel d'Hochelaga
Géographie
Pays Canada
Archipel Archipel d’Hochelaga
Localisation Fleuve Saint-Laurent / Rivière des Prairies
Coordonnées 45° 30′ 01″ N, 73° 38′ 47″ O
Superficie 483 km2
Côtes 266,6 km
Point culminant Mont Royal (234 m)
Géologie Île fluviale
Administration
Province Québec
Région administrative Montréal
Agglomération Montréal
Démographie
Plus grande ville Montréal
Autres informations
Découverte 1535 par Jacques Cartier
Géolocalisation sur la carte : Québec
Île de Montréal[4]
Géolocalisation sur la carte : Canada
Île de Montréal[7]
Île au Canada

Avant le creusement du canal Lachine et de la voie maritime du Saint-Laurent, pour contourner les rapides de Lachine, l’île était un lieu de portage millénaire et la limite de la navigation maritime sur le fleuve Saint-Laurent[8]. Cette situation stratégique, en conjonction avec la Conquête de l'Ouest, a grandement accéléré le peuplement, le développement d’installations portuaires, l'industrialisation et l'urbanisation de l'île à partir du XIXe siècle. L'île de Montréal est reliée par un pont à l'île Jésus à partir de 1836, à l'île Perrot à partir de 1854, et à la Rive-sud, par le Pont Victoria, dès 1860[9]. L'île de Montréal est aujourd'hui connectée au reste du continent par de nombreuses infrastructures routières, ferroviaire et de métro.

La ville de Montréal partage le territoire de l'île avec 15 autres plus petites municipalités. Plus de 2 millions de personnes habitent l'île de Montréal, soit environs le quart de la population du Québec. On y retrouve aussi l'Aéroport international Pierre-Elliott-Trudeau.

Toponymie

Bien que l'origine des toponymes Mont-Royal et Montréal remontent au XVIe siècle, dans les récits de voyage de Jacques Cartier, l'île de Montréal est appelée ainsi depuis la première moitié du XVIIe siècle. Dans sa carte de 1632, Samuel de Champlain l'appelle « isle de Mont réal »[10] puis en 1936, la Seigneurie de l'Île-de-Montréal est concédée. Paul de Chomedey de Maisonneuve, fondateur de Ville-Marie avec Jeanne Mance, parle en 1642 de «Ville marie de l'isle de Montréal »[11].

Dans la tradition orale mohawk, plus particulièrement les communauté de Kahnawake et Kanesatake situées à proximité, l'île porte le nom de Tiohtiá:ke qui est la forme abrégée de Teionihtiohtiá:kon qui signifie « là où le groupe se scinde ou emprunte des chemins différents »[12][pertinence contestée]. Cependant, il n'y a aucune preuve d'une présence permanente mohawk sur l'île ni d'une autre présence autochtone avant l'arivée des français. D'après l'anthropologue Serge Bouchard et l’historien de l'UQAM Alain Beaulieu interrogés par Radio-Canada, l'occupation ancestrale de l'île par les mohawks est fausse. Alain Beaulieu indique que « La création de villages mohawks dans la vallée du Saint-Laurent date d’après 1667, soit environ un demi-siècle après l’installation des Français », et dénonce la confusion entre « réalité historique » et « réalité juridique »[13].

Géographie

Avec ses 482,8 km2, l’île de Montréal est la plus vaste des îles de l'archipel d'Hochelaga. L'île s'étend sur près de 50 kilomètres et prend la forme d'un boomerang, avec une pointe à l'ouest et une pointe au nord-est. À son plus large, l'île s'étend sur 16 kilomètre, de la rive du fleuve Saint-Laurent à la rivière des Pairies.

Le relief de la région de Montréal est en continuité avec celui des basses-terres du Saint-Laurent, l'altitude y est relativement peu élevée et constante, résultat du retrait progressif de la Mer de Champlain puis du Lac Lampsilis après la dernière glaciation. La topographie de l'île de Montréal est marqué par la proéminence du mont Royal qui culmine à 234 m et par de grandes terrasses et plateaux. Le rivage de l'île de Montréal s'élève à 7 mètres au-dessus du niveau de la mer Pointe-aux-Trembles dans l'est et à plus d'une trentaine de mètres sur les rives du lac des Deux Montagnes dans l'ouest[14].

Géologie

L'ancienne carrière Miron dans le quartier Saint-Michel devient un site d'enfouissement à partir de 1968.

Le sous-sol de la région de Montréal est constitué de grès déformées et faillées, de carbonates et de schiste argileux de la période du Cambrien-Ordovicien recouvert par des dépôts meubles de tills, de silts, de sables d'interstades glaciaires, d'argile marine, de dépôts de plage et de tourbe de la dernière période glaciaire[15] . Le mont Royal est une intrusion magmatique[16] du mésozoïque, à l'instar des 8 autres Montérégiennes.

Le socle rocheux peu profond de l'île a facilité la construction d’infrastructures souterraines comme les canalisations d'eau, la ville souterraine et le métro de Montréal[15].

Politique

L’île de Montréal est le composant principal du territoire de Montréal (région administrative) et l’agglomération de Montréal, avec l’île Bizard, l’île Sainte-Hélène, l’île Notre-Dame, l’île des Sœurs, l’île Dorval, et à peu près 69 îles plus petites. Ce territoire regroupe 16 municipalités et les 19 arrondissements de la ville de Montréal.

Municipalités de l'Île de Montréal

Démographie

La région administrative de Montréal, comprenant aussi l'île Bizard, comptait en 2016 une population de 2 014 221 habitants[18],[19], dont environ (1 800 000) dans la ville de Montréal. L’île de Montréal regroupe presque le quart de la population totale du Québec. Elle forme une des dix-sept régions administratives du Québec. C’est la région administrative la plus peuplée du Québec, tout en étant l’une des deux régions les plus petites en superficie (la plus petite en superficie étant celle de Laval)[19].

Langues

57 % des habitants de l’île de Montréal sont francophones, 18 % sont anglophones (ceux-ci étant surtout concentrés dans l’ouest de l’île) et 25 % sont locuteurs d’autres langues (allophones)[20],[21]. Il s’agit du plus faible taux de francophones parmi les 17 régions administratives québécoises. Néanmoins, tous groupes linguistiques confondus, 96 % des résidents de l’île ont une certaine connaissance de la langue française. L’île de Montréal a toujours été au cœur des enjeux linguistiques au Québec.

Notes et références

  1. http://www.elections.ca/res/cir/maps2/mapprov.asp?map=Montreal&prov=24&b=n&lang=e
  2. http://www.elections.ca/res/cir/maps2/mapprov.asp?map=Montreal&prov=24&b=n&lang=e
  3. http://www.elections.ca/res/cir/maps2/mapprov.asp?map=Montreal&prov=24&b=n&lang=e
  4. http://www.elections.ca/res/cir/maps2/mapprov.asp?map=Montreal&prov=24&b=n&lang=e
  5. http://www.elections.ca/res/cir/maps2/mapprov.asp?map=Montreal&prov=24&b=n&lang=e
  6. http://www.elections.ca/res/cir/maps2/mapprov.asp?map=Montreal&prov=24&b=n&lang=e
  7. http://www.elections.ca/res/cir/maps2/mapprov.asp?map=Montreal&prov=24&b=n&lang=e
  8. « Ville de Montréal - Parcours riverain - Archipel montréalais », sur ville.montreal.qc.ca (consulté le ).
  9. Christine Conciatori, « Montréal, une île, des ponts », Continuité, no 95, , p. 25–27 (ISSN 0714-9476 et 1923-2543, lire en ligne, consulté le ).
  10. Christian Morissonneau, « Dénommer les terres neuves : Cartier et Champlain », Études littéraires, vol. 10, nos 1-2, , p. 85–123 (ISSN 0014-214X et 1708-9069, DOI 10.7202/500431ar, lire en ligne, consulté le ).
  11. « Fiche descriptive », sur toponymie.gouv.qc.ca (consulté le ).
  12. « Reconnaissance territoriale », sur www.concordia.ca (consulté le ).
  13. Zone Société- ICI.Radio-Canada.ca, « Des points de vue opposés sur Montréal en tant que territoire mohawk », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
  14. Valérie Mahaut, « Carte des creux et crêtes et de l'altimétrie de l’île de Montréal », Université de Montréal. Faculté de l'aménagement. École d'architecture, (lire en ligne, consulté le ).
  15. LUC Boyer, Aime Bensoussan, Marc Durand et R. Hugh Grice, « Geology of Montreal, Province of Quebec, Canada », Environmental and Engineering Geoscience, vol. xxii, no 4, , p. 329–394 (ISSN 1078-7275, DOI 10.2113/gseegeosci.xxii.4.329, lire en ligne, consulté le ).
  16. Pauline Gravel, « Le mont Royal, un volcan éteint ou imaginaire? », sur Le Devoir, (consulté le ).
  17. « Administration », sur qc.ca (consulté le ).
  18. Institut de la statistique du Québec, 06 Montréal.
  19. « L'île de Montréal compte 2 millions d'habitants », sur ici.radio-canada.ca, .
  20. « Le français poursuit son recul à Montréal », sur canada.ca, Radio-Canada, (consulté le ).
  21. « Le français et l'anglais reculent à Montréal », sur canada.ca, Radio-Canada, (consulté le ).

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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