Indiana Jones et la Dernière Croisade
Indiana Jones et la Dernière Croisade (Indiana Jones and the Last Crusade) est un film d'aventures fantastique américain réalisé par Steven Spielberg et produit par George Lucas, sorti en 1989. Il s'agit du troisième volet de la série de quatre films centrés sur le personnage d'Indiana Jones incarné par Harrison Ford.
Titre original | Indiana Jones and the Last Crusade |
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Réalisation | Steven Spielberg |
Scénario |
Jeffrey Boam Tom Stoppard (non crédité) George Lucas (histoire) Menno Meyjes (histoire) |
Musique | John Williams |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
Lucasfilm Ltd. Paramount Pictures |
Pays de production | États-Unis |
Genre | Aventure |
Durée | 127 minutes |
Sortie | 1989 |
Série Indiana Jones
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Synopsis
Utah, 1912. Le jeune Indiana Jones (River Phoenix) fait partie d'une troupe de scouts quand il surprend des pilleurs de tombes dans une grotte. Il leur dérobe un objet précieux, la croix de Coronado, et leur échappe après une longue poursuite, mais il se voit contraint de la leur restituer un peu plus tard.
Côtes portugaises, 1938. Indiana Jones (Harrison Ford) récupère in extremis la croix de Coronado qui lui a échappé 26 ans plus tôt, et rentre aux États-Unis. Dans un monde à la veille de la Seconde Guerre mondiale, les Nazis se lancent en quête du Saint Graal. Face à eux, un éminent médiéviste, le père d'Indiana, Henry Jones (Sean Connery), qui poursuit la quête de sa vie à la recherche de cet objet légendaire. Quand son père disparaît à Venise, Indiana Jones, renseigné par un riche américain, Walter Donovan (Julian Glover), se lance sur ses traces pour le retrouver après avoir reçu le journal de la quête de son père. Il rencontre à Venise une charmante archéologue autrichienne, Elsa Schneider (Alison Doody), qui collaborait avec son père avant sa disparition. Il commence une relation amoureuse avec elle. Tous les deux découvrent sous une bibliothèque des catacombes inexplorées des chevaliers du Graal et une tombe avec une inscription donnant des indices sur l'emplacement du Graal. Ils sont bientôt pris en chasse par des membres de la confrérie de l'épée cruciforme, gardiens de ce secret qui craignent un éventuel sacrilège. Après avoir capturé un de ses membres et l'avoir persuadé de ses bonnes intentions, Indiana apprend de lui que son père est en réalité séquestré par des Allemands dans un château autrichien.
Indiana s'infiltre dans le château et parvient à libérer son père, mais ils sont immédiatement repris. Indiana découvre qu'il a été piégé par Elsa et Donovan, qui travaillent pour les Nazis. Les Jones réussissent à s'échapper à nouveau et récupèrent à Berlin le journal où Henri Jones avait noté ses recherches sur le Graal, qu'Elsa leur avait pris. Ils quittent l'Allemagne en zeppelin après une poursuite mouvementée et se rendent à Alexandretta (en turc İskenderun) au Hatay, sur les traces du Saint Graal. Ils apprennent de Sallah (John Rhys-Davies), un vieil ami égyptien d'Indiana (personnage qui était aussi dans le premier film), que Marcus Brody (Denholm Elliott), conservateur de musée et connaissant bien les Jones, à qui Indiana avait confié les indices recueillis, a été enlevé par les Nazis. Avec l'aide de la confrérie de l'épée cruciforme, les Jones et Sallah délivrent Brody tandis que Donovan et Elsa les devancent jusqu'au temple caché abritant le Graal.
Les Jones sont à nouveau capturés et Donovan tire une balle dans le ventre d'Henry pour qu'Indiana passe pour lui les épreuves qui conduisent au Graal ( ceux qui ont tenté de les passer ont tous été rapidement tués) ; boire à sa coupe étant désormais pour son père le seul moyen de survivre. Indiana réussit ces épreuves et arrive jusqu'au Graal, suivi par Elsa et Donovan. Un ancien chevalier, présent dans le temple depuis plus de sept siècles, lui explique que le Graal se trouve parmi des dizaines d'autres coupes, qui sont quasiment toutes raffinées, avec des métaux précieux. Quand Elsa désigne l'une d'entre elles, l'une des plus belles, à Donovan, celui-ci y boit en disant explicitement que ce doit être le Graal vu que c'est la plus belle coupe présente. Mais ce n'est pas la bonne coupe et Donovan se décrépit et tombe en poussière. Indiana, se remémorant que Jésus-Christ était à l'origine un charpentier, en déduit qu'il doit choisir la plus modeste de toutes les coupes, et c'est en effet la bonne. Il rapporte le Graal et guérit la blessure de son père. Le dernier chevalier du Graal les avertit que la coupe ne doit pas être emportée en dehors du temple, mais Elsa désobéit et provoque ainsi un tremblement de terre. Elsa meurt en tentant d'attraper le Graal tombé dans une crevasse. Indiana essaie à son tour mais son père le persuade de le laisser où il est. Les Jones, Brody et Sallah quittent le temple avant l’effondrement total de celui-ci.
Fiche technique
- Titre français : Indiana Jones et la Dernière Croisade
- Titre original : Indiana Jones and the Last Crusade
- Réalisateur : Steven Spielberg
- Scénario : Jeffrey Boam avec la participation non créditée de Tom Stoppard, d'après une histoire de George Lucas et Menno Meyjes
- Chef décorateur : Elliot Scott
- Costumes : Anthony Powell et Joanna Johnston
- Directeur de la photographie : Douglas Slocombe et Paul Beeson (prises de vues additionnelles)
- Montage : Michael Kahn
- Musique : John Williams
- Producteur : Robert Watts
- Producteurs délégués : George Lucas et Frank Marshall
- Productrice associée : Kathleen Kennedy
- Sociétés de production : Lucasfilm Ltd. et Paramount Pictures
- Sociétés de distribution :
- Budget : 48 000 000 $[1]
- Pays d'origine : États-Unis
- Langue originale : anglais (quelques dialogues en allemand)
- Format : Couleurs — 2,35:1 — Dolby — 35 mm
- Genre : aventure, fantastique
- Durée : 127 minutes
- Dates de sortie :
- États-Unis :
- Royaume-Uni :
- France :
- Film tout public
Distribution
- Harrison Ford (VF : Richard Darbois) : Pr Indiana Jones
- Sean Connery (VF : Jean-Claude Michel) : Pr Henry Jones, Sr.
- Denholm Elliott (VF : Jacques Ciron) : Dr Marcus Brody
- Alison Doody (VF : Céline Monsarrat) : Pr Elsa Schneider
- John Rhys-Davies (VF : Jacques Frantz) : Sallah Faisel el-Kahir
- Julian Glover (VF : Pierre Hatet) : Walter Donovan
- River Phoenix (VF : Mathias Kozlowski) : Indiana Jones adolescent
- Michael Byrne (VF : Vincent Grass) : colonel Ernst Vogel
- Kevork Malikyan (VF : Mostéfa Stiti) : Kazim
- Robert Eddison (VF : Jacques Mauclair) : le chevalier du Graal
- Richard Young (VF : Michel Derain) : Garth, le pilleur de tombes au fedora
- Alexei Sayle (VF : Gilbert Lévy) : le Sultan
- Alex Hyde-White (VF : Jean-Claude Michel) : Pr Henry Jones, Sr., jeune
- Paul Maxwell (VF : Michel Modo) : l'homme au panama
- Isla Blair (VF : Martine Meiraeghe) : Mme Donovan
- Vernon Dobtcheff : le majordome du château
- J. J. Hardy (VF : Franck Baugin) : Herman Mueller
- Bradley Gregg (VF : Jean-François Vlérick) : Roscoe, un pilleur
- Larry Sanders : M. Havloc, le chef Scout
- Julie Eccles (VF : Régine Teyssot) : Irene
- Pat Roach : un officier de la Gestapo
- Eugene Lipinski (VF : Philippe Peythieu) : un homme de main de Donovan
- Nick Gillard : le soldat au périscope du char d'assaut (non crédité)
- Michael Sheard : Adolf Hitler (caméo, non crédité)
- Ronald Lacey : Heinrich Himmler (caméo, non crédité)
Production
Écriture
La première écriture du script, confiée à Chris Columbus, racontait l'histoire d'Indiana Jones partant sur la piste du Roi Singe (Sun Wukong) et de la fontaine de jouvence. Le scénario fera l'objet d'un second brouillon, mais Spielberg le rejettera à nouveau, n'ayant pas le courage d'aller tourner en pleine Afrique subsaharienne des scènes où Indiana Jones poursuit un tank nazi à dos de rhinocéros. Georges Lucas lui propose à nouveau de travailler sur l'histoire du Saint Graal, et propose d'y ajouter une dimension familiale en introduisant le père d'Indiana Jones. C'est cette idée qui sera le point de départ du nouveau script.
Lieux de tournage
La première séquence dans laquelle le jeune Indiana surprend les chasseurs de trésors et tente de s’enfuir avec la Croix de Coronado a été tournée au parc national des Arches, dans l'Utah aux États-Unis. Des séquences ont été tournées dans le désert de Tabernas en Andalousie (Espagne). La fin du film a été filmée sur le site de Pétra en Jordanie.
Accueil
Accueil critique
Site | Note |
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Metacritic | 65/100[4] |
Rotten Tomatoes | 88 %[5] |
Allociné | [6] |
Périodique | Note |
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Le film recueille 88 % de critiques favorables, avec un score moyen de 7.9⁄10 et sur la base de 69 critiques collectées, sur le site Rotten Tomatoes[5]. Sur le site Metacritic, il obtient un score de 65⁄100, sur la base de 14 critiques collectées[4].
En 2008, le magazine Empire le classe à la 306e place dans sa liste des 500 meilleurs films de tous les temps[7]. Le film figure à la 103e place du Top 250 du classement des films de l'Internet Movie Database, basé sur les votes du public, avec une note moyenne de 8,7⁄10[8].
En France, le site Allociné propose une note moyenne de 4,4⁄5 à partir de l'interprétation de critiques provenant de 5 titres de presse[6].
Box-office
Le film a rapporté 474 171 806 $ au box-office mondial dont 197 171 806 $ aux États-Unis[1]. C'est le film qui a réalisé le plus de recettes en 1989 dans le monde entier[9]. En France, il a réalisé 6 249 271 entrées[10]. Voici un tableau résumant les principaux résultats enregistrés au box-office par le film[11] :
Pays | Box-office | Pays | Box-office | Pays | Box-office |
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États-Unis | 197 171 806 $ | Taïwan | 5 790 585 $ | Mexique | 1 537 526 $ |
Japon | 49 440 469 $ | Suisse | 5 594 941 $ | Singapour | 1 252 693 $ |
France | 30 728 553 $ | Pays-Bas | 5 257 958 $ | Afrique du Sud | 1 163 388 $ |
Royaume-Uni | 22 688 630 $ | Suède | 4 731 891 $ | Autriche | 1 123 640 $ |
Italie | 15 833 763 $ | Belgique | 3 189 868 $ | Portugal | 973 815 $ |
Allemagne | 15 695 037 $ | Hong Kong | 2 900 740 $ | Grèce | 929 559 $ |
Espagne | 12 392 402 $ | Finlande | 2 453 608 $ | Colombie | 897 083 $ |
Australie | 11 621 611 $ | Norvège | 2 258 960 $ | Malaisie | 687 203 $ |
Brésil | 9 129 314 $ | Danemark | 2 087 857 $ | Thaïlande | 569 367 $ |
Corée du Sud | 8 638 690 $ | Israël | 1 551 150 $ | Philippines | 492 390 $ |
Distinctions
Sauf mention contraire, cette liste provient d'informations de l'Internet Movie Database[12].
Récompenses
- Oscar du meilleur montage de son en 1990.
- Prix Hugo du meilleur film en 1990.
- BMI Film Music Award pour John Williams en 1990.
Nominations
- Oscar de la meilleure musique de film en 1990.
- Oscar du meilleur mixage de son en 1990.
- Golden Globe du meilleur acteur dans un second rôle pour Sean Connery en 1990.
- BAFTA Awards des meilleurs effets spéciaux, du meilleur son et du meilleur second rôle masculin (Sean Connery) en 1990.
- Award of the Japanese Academy du meilleur film étranger en 1990.
- Saturn Awards du meilleur film de fantasy, du meilleur acteur (Harrison Ford), du meilleur scénario et des meilleurs costumes en 1991.
Analyse
Références à d'autres œuvres
- La scène se déroulant dans les catacombes infestée de rats de Venise, est inspirée du film Bons baisers de Russie. En effet, dans ce dernier, on peut y voir James Bond interprété par Sean Connery, accompagné de Tatiana Romanova jouée par Daniela Bianchi, tous deux poursuivis par des rats dans un souterrain d'Istanbul, puis en sortir par une trappe dans un endroit très fréquenté de la ville.
- Dans les catacombes de Venise, Indiana Jones identifie l'Arche de l'Alliance représentée par une fresque, c'est une référence au premier film de la série : Les Aventuriers de l'arche perdue (thème musical à l'appui).
- Steven Spielberg s'inspire des Aventures de Tintin pour le film[13],[14],[15],[16],[17]. Par exemple, Indiana Jones visite le Khazneh à Petra, comme Tintin dans Coke en stock.
- Beaucoup de scènes avec les nazis ont pour thème la musique de Dark Vador et des Siths George Lucas et Steven Spielberg étant amis, ils mettent beaucoup de caméos des films de l'un et de l'autre sachant que Vador est inspiré des nazis.
Erreurs et incohérences
- Le chevalier, âgé de plus de 700 ans, coupé du monde depuis tout ce temps, parle et comprend le français moderne (anglais en version originale). Il aurait été plus vraisemblable qu'il s'exprime dans une des langues parlées par les Croisés venus d'une grande partie de l'Europe : latin, moyen haut allemand, ancien français ou vieil anglais.
- Il n'y a pas de catacombes sous la ville de Venise puisqu'elle est entièrement édifiée sur pilotis.
- Indiana Jones et son père voyagent à bord du LZ 129 Hindenburg. Le film se déroule en 1938, or ce dirigeable a été détruit par un incendie le .
Autour du film
- La femme de Walter Donovan dans le film est jouée par la véritable épouse de Julian Glover. Elle est créditée au générique de fin comme Mrs. Glover.
- Les séries des James Bond et des Indiana Jones sont liées, car l'actrice Alison Doody interprétant Elsa Schneider apparaît dans le film Dangereusement vôtre, comme l'acteur Julian Glover interprétant Walter Donovan apparaît dans le film Rien que pour vos yeux. Outre Sean Connery qui a incarné 007 de 1962 à 1971, John Rhys-Davies est apparu en 1987 dans Tuer n'est pas jouer avec Timothy Dalton.
- Le char utilisé par les nazis est en fait un tank Mark VIII britannique, de la Première Guerre mondiale. Une tourelle qui n'existait pas sur le modèle original a été ajoutée. Spielberg réitère dans Il faut sauver le soldat Ryan en utilisant un char russe pour représenter un Tigre I allemand.
- Sean Connery, qui joue le père d'Indiana Jones, a en réalité 12 ans de plus qu'Harrison Ford.
Produits dérivés
- Lucasfilm Games a sorti un jeu vidéo d'aventure basé sur le scénario de ce film : Indiana Jones et la Dernière Croisade.
- Tiertex a sorti un jeu vidéo d'action basé sur le film : Indiana Jones and the Last Crusade: The Action Game.
Notes et références
- (en) « Indiana Jones and the Last Crusade », sur Box Office Mojo (consulté le ).
- « Fiche du doublage français du film », sur RS Doublage.
- « Fiche du doublage français du film » sur Voxofilm, consulté le 30 novembre 2014.
- (en) « Indiana Jones and the Last Crusade », sur Metacritic (consulté le ).
- (en) « Indiana Jones and the Last Crusade », sur Rotten Tomatoes (consulté le ).
- « Indiana Jones et la Dernière Croisade - critiques presse », sur Allociné (consulté le ).
- (en) « The 500 Greatest Movies of All Time », Empire (consulté le ).
- « Indiana Jones et la Dernière Croisade »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Internet Movie Database (consulté le ).
- (en) « 1989 Worldwide Grosses », sur Box Office Mojo (consulté le ).
- « Indiana Jones et la Dernière Croisade », sur JP's Box-Office (consulté le ).
- (en) « Indiana Jones and the Last Crusade - Foreign », sur Box-Office Mojo (consulté le ).
- (en) « Awards for Indiana Jones et la Dernière Croisade », Internet Movie Database.
- revueversus.com Tintin, Hergé et le cinéma par Philippe Lombard - 12 octobre 2011.
- gemini.neetwork.net Les Mystères de Tintin (4) : Steven Spielberg et Tintin par Gemini - 6 octobre 2011.
- lesoir.be L'innocence perdue des premiers Tintin par Daniel Couvreur - 21 octobre 2011.
- louvreuse.net L'homme de Rio par ZUG - 26 octobre 2011.
- revueversus.com « Les Aventures de Tintin, Le Secret de la Licorne » : Tintin le reporter, « égérie » de Spielberg - 25 octobre 2011.
Liens externes
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Allociné
- Centre national du cinéma et de l'image animée
- Ciné-Ressources
- Cinémathèque québécoise
- (en) AllMovie
- (en) American Film Institute
- (en) BFI National Archive
- (it) Cinematografo.it
- (en) Internet Movie Database
- (en) Movie Review Query Engine
- (de) OFDb
- (en) Oscars du cinéma
- (en) Rotten Tomatoes
- (mul) The Movie Database
- Ressource relative à la littérature :
- Ressource relative à plusieurs disciplines :
- (en) Metacritic
- Ressource relative à la bande dessinée :
- (en) Comic Vine
- (en) Site officiel
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